Eucharistie: 3 mai 2020

 

« Même si je vais dans une vallée de profonde obscurité,
tu es avec moi » (Ps 22,4)

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Eucharistie : 3 mai2020, 4ème Dimanche de Pâques — Année A

Première lecture

La première lecture de ce matin est strictement liée à celle du dimanche passé : le discours de Pierre le jour de la Pentecôte. L’accent est sur la résurrection : « Tout le peuple d’Israël doit le savoir de façon très sûre : ce Jésus que vous avez crucifié, Dieu l’a fait Seigneur et Christ » (v. 36). Cette déclaration suscite, dans celles et ceux qui l’ont écoutée, une réaction profonde : « les auditeurs eurent le cœur vivement touché » (v. 37). Et cette expression évoque en même temps l’émotion et la conscience tourmentée de la foule après avoir entendu l’accusation : Jésus vous l’avez crucifié (v. 36).
D’ici la question que la foule adresse aux apôtres : «Frères, que devons-nous faire?» (v. 37). Pierre, en répondant, mentionne quatre éléments : la conversion, le baptême, le pardon des errements, le don de l’Esprit.
* D’abord la conversion, un changement de mentalité et de comportement. Lorsqu’on découvre comment Dieu est intervenu dans la vie de Jésus, tout change : notre relation avec Dieu et aussi notre façon de vivre avec les autres.
* Et ce changement prend forme dans le baptême. Ce mot, qui signifie ‘immersion totale’, évoque notre insertion dans une réalité nouvelle : la présence vivante du Christ, dans laquelle la personne baptisée est introduite .
* Dans cette immersion totale, tous nos errements sont pardonnés : « Ainsi, Dieu pardonnera vos errements » (v. 38). Et, dans ce contexte, l’errement le plus évident et le plus grave est le fait d’avoir mis à mort Jésus.
* Le quatrième élément mentionné par Pierre est le don de l’Esprit. Pierre, en commençant son discours, avait déjà cité une déclaration faite par le prophète Joël : « Alors, dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles seront prophètes, vos jeunes gens auront des visions, vos vieillards auront des songes » (Ac 2,17 et Joël 3,1). Mais, à partir du jour de la Pentecôte, le don de l’Esprit dépasse toute limite

d’espace et de temps ; en effet, le don de l’Esprit est « pour vous et pour vos enfants » (v. 39). Les ‘enfants’, en grec comme en français, sont des fils et des filles. Et, dans la phrase de Pierre, il s’agit des personnes qui sont « au loin », les générations suivantes, ici et ailleurs. Oui, car Dieu ne connaît pas de limites, quand il appelle.
Enfin, la page se termine avec une dernière exhortation de Pierre : « Détournez-vous de cette génération infidèle qui se perd dans son chemin , et vous serez sauvés ! » (v. 40). A travers ces mots, Pierre souligne comment le salut offert par Dieu divise le peuple : d’un côté un Israël fidèle à sa vocation, de l’autre un Israël obstiné qui se perd sur un chemin oblique et tortueux .

Du livre des Actes des apôtres (2,14a et 36-41)
Le jour de la Pentecôte, 14a Pierre, debout avec les onze autres apôtres, éleva la voix et fit cette déclaration à la foule : 36 « Tout le peuple d’Israël doit le savoir de façon très sûre : ce Jésus que vous avez crucifié, Dieu l’a fait Seigneur et Christ ».
37 Après avoir entendu cela, les auditeurs eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? »
38 Pierre leur répond : « Changez votre mentalité et votre comportement ! Que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus Christ. Ainsi, Dieu pardonnera vos errements et il vous donnera l’Esprit Saint. 39 En effet, la promesse de Dieu est pour vous et pour vos enfants. Elle est aussi pour tous ceux qui sont au loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera ».
40 Et, par beaucoup d’autres paroles, Pierre rendait témoignage et les encourageait, en disant : « Détournez-vous de cette génération infidèle qui se perd dans son chemin, et vous serez sauvés ! »
41 Alors, ceux qui acceptent la parole de Pierre se font baptiser. Et, ce jour-là, à peu près trois mille personnes s’ajoutent au groupe des croyants.

Psaume

Le psaume que nous allons écouter dans un instant veut nous inspirer une attitude de confiance, une immense confiance en Dieu. En effet, Dieu, qui est notre berger, se préoccupe de moi, il intervient dans ma vie, « Il me fait reposer dans des prés d’herbe fraîche » (v. 2), « il me conduit » (v. 2) là où il y a de l’eau et de la tranquillité, « il me guide

dans de bons sentiers » et, grâce à son action, il me rend les forces ; c’est ainsi qu’il « me révèle son intimité » (v. 3). Et le poète peut terminer la première partie du psaume en affirmant : « Même si je vais dans une vallée de profonde obscurité, je n’ai peur de rien, car toi, tu es avec moi » (v. 4).
Après l’image de Dieu comme berger, la deuxième partie du psaume (vv. 5-6) nous présente Dieu comme hôte : il prépare une table abondante, il m’accueille en répandant sur ma tête de l’huile parfumée et en me présentant une coupe débordante. C’est ainsi que « sa bonté et sa fidélité m’accompagneront tous les jours de ma vie » (v. 6).
Enfin, une remarque sur la structure du psaume. Il commence et il termine en mentionnant « » (vv. 1 et 6). De , le poète parle à la troisième personne au début et à la fin de sa composition. Mais, au cœur du poème (vv. 4-5), Dieu est interpellé directement : « tu es avec moi », « tu prépares un banquet pour moi ». Et le retour à la vie (v. 3) est – à la racine – un retour à Dieu (v. 6).
Quant à nous, sur ce chemin vers Dieu, nous pouvons chanter, toutes et tous ensemble :

      Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer.

Ce sera notre refrain à la fin de chaque strophe.

Psaume 23
1 Psaume appartenant au recueil de David.
est mon berger,
je ne manque de rien.
2 Il me fait reposer dans des prés d’herbe fraîche,
il me conduit vers des eaux, dans des espaces de tranquillité.
Refr. : Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer.

3 Ma vie il la fait revenir,
il me guide dans de bons sentiers
parce qu’il me révèle son intimité.
Refr. : Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer.

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