«Dites-vous la vérité l’un à l’autre» (Za 8,16)

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Associazione Biblica della Svizzera Italiana

Presentazione

Avec ce texte nous sommes vers les années 520-518 avant la naissance de Jésus. Les exilés sont rentrés de Babylone et le temple de Jérusalem a été reconstruit. On s’interroge donc: faut-il continuer à jeûner pour faire mémoire de la chute de Jérusalem (l’an 587) et, peu de temps après, de l’assassinat de Guedalias, le gouverneur juif1 ? Le passé tragique doit-il avoir plus de poids que la libération que Dieu a voulue et réalisée ? La question se pose au niveau des prêtres et des prophètes officiels. C’est dans ce contexte que, poussé par Dieu, Zacharie prend la parole.

Au lieu de jeûnes pour faire mémoire du passé tragique, il faut se demander pourquoi ce passé tragique a eu lieu. Et la réponse est simple: l’injustice, le mal qu’on veut faire à son prochain, le mensonge. Voilà, en bref, le message que Zacharie exprime annonçant sept promesses de Dieu.

Quant à nous, ce matin, nous allons lire la septième de ces promesses, suivie d’une mise au point sur le jeûne.

Dans la septième promesse (vv. 14-17), Dieu revient sur la tragédie, le « malheur » vécu par le peuple. Dieu l’a voulu parce que, à Jérusalem, la justice était absente. Maintenant Dieu veut le bonheur de son peuple : le peuple n’a qu’à s’engager pour la vérité, la justice et la paix (vv. 16-17). Et l’accent est d’abord sur la vérité, elle seule peut créer l’harmonie dans la communauté2.

Quant à la question du jeûne (vv. 18-19), la prise de position de Dieu est très claire : à la place du jeûne, Dieu annonce « des jours d’allégresse, de réjouissance, d’heureuses rencontres festives ». L’annonce est très, très surprenante. Mais cette joie que Dieu veut est possible… seulement si le peuple aime « la vérité et la paix ».

Du livre de Zacharie (8,14-19)

14 Oui, ainsi dit Yhwh, Dieu de l’univers :

De même que j’avais décidé de vous plonger dans le malheur quand vos pères m’avaient irrité – dit Yahvéh, Dieu de l’univers – et que je ne l’ai pas regretté, 15 de même je suis revenu et j’ai décidé en ces jours-ci de faire du bien à Jérusalem et à la maison de Juda.

N’ayez pas peur ! 16 Celles-ci sont les paroles que vous mettrez en pratique : dites-vous la vérité l’un à l’autre, la vérité et un jugement qui rétablit la paix, lorsque vous jugez aux portes de votre ville. 17 Que personne d’entre vous ne projette, dans son cœur, le mal contre son prochain; n’aimez pas le faux serment ; car toutes ces choses, je les déteste – déclaration de Yhwh.

18 Et fut, la parole de Yhwh Dieu de l’univers, à moi en ces termes : 19 Ainsi dit Yhwh, Dieu de l’univers : Le jeûne du quatrième mois, et le jeûne du cinquième, et le jeûne du septième et le jeûne du dixième mois seront, pour la maison de Juda, des jours d’allégresse, de réjouissance, d’heureuses rencontres festives. Alors, aimez la vérité et la paix !

 

Poème

A la place d’un psaume, ce matin nous allons lire un poème du livre des Proverbes. C’est un petit poème qui se compose de deux parties.

Dans la première (vv. 17-19), le poète s’arrête d’abord sur l’une des plaies qui pèsent lourdement sur la société : le faux témoignage devant les tribunaux. Mais, à côté des personnes qui donnent de faux témoignages, il y en a d’autres qui, par peur ou pour amour de leur tranquillité, refusent de dire ce qu’ils savent3. C’est devant cette double réalité – la parole fausse et le silence – que notre auteur réagit : « le faux témoin favorise l’erreur » (v. 17). Au contraire, celui qui ose dire la vérité « favorise la justice ».

Toujours dans la même strophe, le poète revient sur le contraste : il y a des paroles qui blessent comme une machette, mais il y a des paroles, les paroles des vrais abashingantahe, qui guérissent (v. 18). Un autre contraste est entre la consistance de la parole. Si la parole est fausse elle dure un instant, car la réalité ne pourra rester cachée pour toujours. Au contraire, la parole vraie est toujours valable. Elle participe, d’une certaine façon, à la réalité divine : « L’herbe sèche, la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu subsistera pour toujours » (Is 40,8).

Dans la deuxième partie (vv. 20-22), l’auteur regarde la parole de plus près, dans sa source et dans ses conséquences. En effet, la parole a sa source dans le cœur de l’homme. Et l’homme peut aussi pousser un autre à agir. Et cette dynamique entre source et conséquence peut être bonne ou mauvaise : pour ceux qui projettent le mal la consequence est la tromperie. Au contraire, pour ceux qui conseillent la paix, le résultat est la paix.

De ce constat, l’auteur tire des conséquences : « Rien de mauvais n’arrive au juste ; mais les méchants sont remplis de maux » (v. 21). Très fréquemment, la réalité ne correspond pas à l’affirmation de notre sage. Le juste peut, non rarement, souffrir pour ce qui lui arrive, tandis que le méchant peut se réjouir. Voilà pourquoi les Grecs ont modifié la phrase en traduisant : « Rien de mauvais ne plaît au juste ». Mais notre écrivain considère la vie à la lumière de l’éternité : malgré le bonheur ou le malheur qu’une personne peut vivre au présent, la réaction de Dieu est là, et Dieu protègera le juste, il le protège du mal. Oui, Dieu déteste le mensonge et approuve la vérité. Il déteste ou il approuve les actions et les paroles aussi. Les paroles ont leur poids. Il faut en être conscient.

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