La testimonianza di Nelson Mandela: un legame tra la Bibbia e il Corano
Pubblichiamo il testo che segue, curato da Renzo Petraglio, a cui va la nostra gratitudine, secondo la logica interreligiosa ed interculturale che contraddistingue absi dalla sua fondazione. Si tratta di un percorso di riflessione, che è stato e verrà seguito a Bujumbura, capitale del Burundi, nelle attività di formazione del centro culturale «Kamenge», ed è un segno di riconoscenza nei confronti di un uomo grandissimo, Nelson Mandela. Le parole che lettrici e lettori troveranno in questo testo sono, riteniamo, un’occasione di riflessione attiva per la vita di chiunque.
Le témoignage de Nelson Mandela1: en lien avec la Bible et le Coran
Pour commencer
L’organisation “Umkhonto we Sizwe” (= La lance de la nation) a été crée en novembre 1961. Quand nous avons pris cette décision et qu’en suite nous avons élaboré nos plans, nous conservions toujours l’héritage de la non-violence et d’harmonie entre les races de l’ANC (= African National Congress). Nous avions l’impression que la paix glissait vers une guerre civile dans laquelle s’affronteraient Blancs et Noirs. Nous considérions la situation avec angoisse. La guerre civile aurait signifié la destruction de ce que l’ANC défendait ; avec la guerre civile, la paix entre les races serait plus que jamais difficile à atteindre un jour. Nous avions déjà des exemples dans l’histoire de l’Afrique du Sud de ce que donne une guerre. Il a fallu plus de cinquante ans pour que disparaissent les cicatrices laissées par la guerre des Boers. Combien faudrait-il de temps pour effacer les cicatrices d’une guerre civile entre races, qui ne pourrait avoir lieu sans des pertes considérables de chaque côté ?
[Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté : autobiographie, p. 379]
Jadis ou un rêve pour demain ?
Du livre du Lévitique (25,23s.35-38)
Le livre du Lévitique, qui est le résultat d’une très longue rédaction, a reçu sa formé définitive au cinquième siècle avant la naissance de Jésus. Le livre se présente comme un manuel de normes qui veulent informer sur la sainteté de Dieu et exhorter à vivre d’une façon cohérente envers lui2.
Le mot sainteté souligne le fait que Dieu est surprenant et inimaginable : il s’agit d’un Dieu qui veut les personnes libres. Il s’oppose donc à l’esclavage : l’esclavage que le peuple à vécu en Egypte et toutes les formes d’esclavage de certaines personnes sur d’autres. En effet, le seul Seigneur c’est… Dieu lui-même. Il n’y a pas d’autres seigneurs sur la terre : tous sont des étrangers et de gens de passage. Même si une personne a des richesses, elle ne peut pas faire des autres des esclaves. C’est le message du verset 37 (en forme poétique), pour empêcher l’usure et l’intérêt. En hébreu, le mot usure est terrible : il évoque la morsure du serpent. L’autre terme, intérêt, signifie augmenter, se multiplier : l’intérêt est donc une réalité qui se multiplie et qui peut détruire une personne, de plus en plus.
D’ici la réaction de Dieu: «tu respecteras ton Dieu, et vivra, ton frère, chez toi » (v. 36).
23 Vous ne vendrez jamais une terre de façon définitive. En effet, la terre est à moi, le Seigneur. Vous serez comme des étrangers et des gens de passage résidant dans mon pays.
24 C’est pourquoi, dans tout ce pays que je vous donnerai, vous établirez les règles permettant à quelqu’un de racheter une de ses terres.
35 Supposons ceci : Un de vos frères israélites devient pauvre et il ne peut pas vous rembourser. Vous devez le soutenir. Et il vivra chez toi. Vous ferez la même chose pour un étranger de passage ou un étranger installé dans votre pays, ou pour quelqu’un de passage. 36 Tu ne tireras de lui ni usure ni intérêt, tu respecteras ton Dieu, et vivra, ton frère, chez toi.
37 Ton argent, tu ne lui prêteras pas à usure,
à intérêt tu ne lui donneras pas ta nourriture.
38 Je suis le Seigneur votre Dieu, moi qui vous ai fait sortir d’Égypte pour vous donner le pays de Canaan et pour devenir votre Dieu.
Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté : autobiographie (p. 342s)
Quand j’étais enfant dans mon village du Transkei, j’écoutais les anciens de la tribu qui racontaient des histoires sur l’ancien temps, avant l’arrivée de l’homme blanc. Alors, notre peuple vivait en paix. […] Le pays était à nous, par le nom et le droit. Nous occupions la terre, les forêts, les fleuves; nous extrayions les richesses minérales cachées dans le sol et toutes les autres richesses de ce beau pays. […] La terre, principale ressource à l’époque, appartenait à la tribu tout entière et la propriété privée n’existait pas. Il n’y avait pas de classes, pas de riches ni de pauvres, pas d’exploitation de l’homme par l’homme. Tous les hommes étaient libres et égaux […].
Cette société comprenait encore bien des éléments primitifs ou peu élaborés et, à l’heure actuelle, elle ne serait plus viable, mais elle contenait les germes de la démocratie révolutionnaire, où il n’y aura plus ni esclavage, ni servitude, et d’où la pauvreté, l’insécurité, le besoin seront bannis. C’est cette histoire qui nous soutient, mes camarades et moi, dans notre lutte.
La non-violence
De l’Evangile selon Matthieu (5,38-42)
Dans son Evangile, Matthieu nous présente Jésus qui monte sur une montagne et annonce le Royaume de Dieu. Dans ce discours, qui s’ouvre sur les béatitudes, Jésus invite ses auditeurs à devenir des constructeurs de paix : « Heureux et en marche ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9). Et, dans la suite de son discours, Jésus prend les distances par rapport à des textes qui demandaient de ne pas excéder la mesure en répondant à la violence. La Bible hébraïque disait : « Si un homme provoque une mutilation chez un compatriote, on lui fera ce qu’il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; on provoquera chez lui la même mutilation qu’il a provoquée chez l’autre » (Lév 24,19s).
Mais Jésus va bien au-delà dans le refus de la violence : au lieu de répondre à la violence avec mesure, il demande de répondre avec la non-violence. Cette attitude généreuse, qui surprend l’agresseur, va peut-être le pousser à réfléchir et à abandonner, lui aussi, la violence.
38 Vous avez entendu qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. 39 Mais moi, je vous dis de ne pas vous opposer au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. 40 Et, si quelqu’un veut te faire un procès pour te prendre ta chemise, laisse-lui aussi ton vêtement. 41 Si quelqu’un t’oblige à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. 42 Donne à celui qui te demande, et ne tourne pas le dos à celui qui veut t’emprunter quelque chose.
Du Coran, Sourate 41 (vv. 34-35)
La sourate 41, d’époque mecquoise, porte aussi le titre « Ecriture aux versets exposés avec clarté ». Elle contient toute une section sur les signes, les enseignements de Dieu. Et parmi eux, il y a le message sur la non-violence : voilà le chemin qui peut te permettre de voir ton ennemi changer et devenir un ami chaleureux. Et ce message, qui avait déjà été exprimé dans une sourate antérieure (28,54), sera repris aussi plus tard dans une autre sourate du Coran (23,96).
Par rapport à ces deux autres textes, celui que nous allons lire ce soir souligne comment la non-violence doit être une attitude constante dans la vie d’un croyant. Et ce comportement est le fruit d’une ‘synergie’, d’une ‘collaboration’ entre Dieu et l’homme : il est le fruit de l’engagement d’une personne et, en même temps, il est un don de Dieu.
34 La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse la mauvaise action par une action meilleure. Alors, celui qu’une inimitié séparait de toi deviendra pour toi un ami chaleureux. 35 Mais une telle grandeur d’âme n´est offerte qu´à ceux qui sont constants et elle n´est offerte qu’à ceux qui sont touchés par une grâce peu commune.
Nelson Mandela, Pensées pour moi-même (à la voix « Vengeance », p. 472)
Nous aurions pu mettre sur nos drapeaux le mot « vengeance » et décider de répondre à la brutalité par la brutalité. Mais nous comprenions que l’oppression déshumanise l’oppresseur autant qu’elle fait souffrir l’opprimé. Nous comprenions qu’imiter la barbarie du tyran nous transformerait en sauvages, nous aussi. Nous savions que nous souillerions notre cause, que nous l’avilirions, si nous empruntions à l’oppresseur ses méthodes. Il nous fallait refuser que notre long sacrifice nous fasse un cœur de pierre.
[Déclaration au Parlement de la République d’Irlande, Dublin, Irlande, 2 juillet 1990]
La paix
Du livre de Michée (4,1-5)
Avec le prophète Michée de Moréshèt, nous sommes dans la deuxième moitié du huitième siècle avant la naissance de Jésus. Il s’agit d’une période dans laquelle le Royaume du nord, Israël, décide de se révolter contre l’Assyrie. La conséquence est la guerre et la fin du Royaume du nord et de sa capitale Samarie l’an 722. Deux décennies plus tard, les Assyriens veulent s’imposer aussi sur le Royaume de Juda ou Royaume du sud : la ville de Jérusalem est assiégée, tandis que les villes voisines, comme Moréshèt, sont occupées.
C’est dans ce climat de guerre que Michée ose regarder en avant, à un temps qu’il définit « l’après des jours » (v. 1). Les nations, au lieu de venir à Jérusalem pour s’imposer avec les armes, viendront consulter Dieu et apprendre la paix. On va transformer les armes en instruments pour l’agriculture : « Une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre » (v. 3).
En plus, du point de vue religieux, il y aura le respect des différences, sans aucune imposition des uns sur les autres (v. 5).
« 1 Et il arrivera dans l’après des jours :
la montagne du temple du Seigneur
sera établie au sommet des montagnes
elle s’élèvera au-dessus des collines
Alors des peuples viendront vers elle.
2 Des nations nombreuses se mettront en marche et diront :
“Venez, montons à la montagne du Seigneur,
au temple du Dieu de Jacob !
Il nous enseignera ses chemins,
et nous suivrons le chemin qu’il nous montrera.
Oui, de Sion sortira l’instruction,
et de Jérusalem, la Parole du Seigneur”
3 Il rendra son jugement entre des peuples nombreux,
il sera un arbitre pour des peuples puissants, même lointains.
Martelant leurs épées, ils forgeront des pioches
et de leurs lances, ils feront des faucilles.
Une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre,
et l’on n’apprendra plus la guerre.
4 Ils demeureront chacun sous son manguier et son figuier,
et personne ne viendra les déranger ».
Oui, la bouche du Seigneur de l’univers, a parlé.
5 Tous les peuples vont, chacun, derrière ses dieux.
Nous, nous allons derrière le Seigneur notre Dieu,
pour toujours et à perpétuité.
Du livre d’Ezéchiel (39,8-10)
Ezéchiel, un prophète que les Babyloniens ont contraint à l’exil, a pu voir quelles dimensions énormes le pouvoir économique et militaire peut atteindre. Et, dans une page fascinante, le prophète nous livre un rêve : un roi, Gog, qui vient du nord pour soumettre Israël, devra voir son projet réduit à rien par Dieu. Gog, avec la multitude de ses hommes, sera enterré - chose qui demandera sept mois - dans la vallée d’Hamôn-Gog, mot qui signifie « multitude de Gog ». Quant aux armes, elles sont si nombreuses qu’elles feront un feu qui durera sept ans.
8 Voici : ces événements vont arriver, ils commencent à se réaliser. C’est le jour dont j’ai parlé - déclaration du Seigneur Dieu.
9 Alors les habitants des villes d’Israël sortiront. Ils brûleront et livreront aux flammes les armes : les petits et les grands boucliers, les arcs et les flèches, les épées et les lances, tout cela fera un feu pendant sept ans. 10 Ils n’auront pas à ramasser de bois dans la campagne, ni à abattre d’arbres dans les forêts, car c’est avec ce matériel de guerre qu’ils feront du feu.
Nelson Mandela, Pensées pour moi-même (à la voix «Paix», p. 339)
II se peut que le jour soit encore loin où les nations transformeront leurs armées puissantes en mouvements pour la paix et les armes mortelles en socs de charrue inoffensifs. Mais c’est un vrai motif d’espoir qu’il y ait aujourd’hui dans le monde des organisations, des gouvernements, des chefs d’État, des groupes d’influence et des individus qui travaillent avec sincérité et courage à la paix dans le monde.
[Lettre à Lord Nicholas Bethell, écrite à la prison de Pollsmoor, Le Cap, Afrique du Sud, 4 juin 1986]
Pas de discrimination
De la lettre de Jacques (2,1-9)
La lettre de Jacques dit non à la discrimination. Tous sont frères. Tous ont leur place dans la communauté et il faut que la communauté les accueille sans s’attacher aux apparences3. Comment les chrétiens pourraient-ils, se comporter comme des ‘juges’ qui discriminent les riches des pauvres, à partir de critères sociaux ? En faisant ainsi, ils ne feraient que soutenir un système social où les riches tiennent les pauvres en otages4.
1Mes frères, ne cherchez pas dans des signes extérieurs la preuve fiable de la gloire accordée par notre Seigneur Jésus Christ.
2 Prenons un exemple : un homme vient là où vous êtes réunis. Il porte une bague en or et des habits très beaux. Un pauvre vient à la même réunion, il est mal habillé. 3 Pleins d’attention pour l’homme qui porte les beaux habits, vous lui dites : « Vous, asseyez-vous ici, à cette belle place ! » Au pauvre, vous dites : « Toi, reste debout ! » ou bien : « Assieds-toi là, par terre, à mes pieds ! » 4 Quand vous agissez ainsi, est-ce que vous ne faites pas des différences entre vous ? Est-ce que vous ne jugez pas avec un cœur mauvais ?
5 Écoutez, mes frères et mes sœurs très aimés ! Est-ce que Dieu ne choisit pas ceux qui sont pauvres aux yeux du monde comme riches dans la foi et destinataires du Royaume promis à ceux qui l’aiment ? 6 Mais vous, vous avez privé le pauvre de sa dignité. N’est-ce pas les riches qui vous oppriment ? Eux encore qui vous traînent devant les tribunaux ? 7 Ce sont les riches qui se moquent du beau nom que Dieu vous a donné. 8 L’Ecriture dit : « Aime ton prochain comme toi-même. » C’est la loi du Royaume, et si vous accomplissez cette règle, vous agissez d’une belle façon. 9 Mais si vous faites des différences entre les gens, vous activez le péché, et la “loi” de Moïse vous condamne comme transgresseurs.
Nelson Mandela, Pensées pour moi-même (à la voix « Paix », p. 342s)
La paix n’est pas seulement l’absence de conflit ; la paix consiste à créer un environnement où les hommes peuvent s’épanouir, sans distinction de race, de couleur, de croyance, de religion, de sexe, de caste ou de tout autre marqueur de différence sociale.
[Message à la Convention mondiale sur la paix et la non-violence, New Delhi, Inde, 31 janvier 2004]
Renouvellement
De la lettre aux Romains (12,1-2)
En écrivant aux chrétiens de Rome, Paul évoque d’abord la tendresse de Dieu. A cette tendresse, les croyants sont invités à réagir. La première réaction est le don de soi-même à Dieu. La deuxième est une prise de distance par rapport au monde dans lequel on vit. En effet, cette relation envers Dieu permet de s’ouvrir à une mentalité nouvelle, une transformation en profondeur.
1 Frères et sœurs, Dieu est plein de tendresse. Alors, je vous demande ceci : offrez-lui votre personne et votre vie, voilà le sacrifice réservé à Dieu et qui lui plaît. Voilà le vrai culte à lui rendre. 2 Ne suivez pas les coutumes du monde où nous vivons, mais laissez Dieu vous transformer en profondeur, en vous donnant une intelligence nouvelle. Ainsi, vous pourrez savoir ce qu’il veut : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.
Nelson Mandela, Pensées pour moi-même (à la voix «Changement», p. 93s)
Le changement des nations, la renaissance des continents et l’émergence d’un nouvel ordre mondial sont des processus séparés. Mais aujourd’hui, ils font aussi partie d’une transformation globale d’importance historique. La croyance en la possibilité du changement et du renouveau est peut-être l’une des caractéristiques communes de la politique et de la religion.
[Conférence au Centre d’études islamiques, Sheldonian Theatre, Oxford, Grande-Bretagne, 11 juillet 1997]
Obéir à sa conscience
Des Actes des apôtres (5,27-29)
Après la mort et la résurrection de Jésus, les apôtres, soutenus par l’Esprit saint, deviennent des témoins courageux. Ils parlent de Jésus dont l’autorité juive avait voulu la mort. Mais l’autorité juive, le sanhédrin, ne veut pas qu’on parle de Jésus. Elle ordonne le silence aux apôtres et les met en prison. Le lendemain les apôtres sont à nouveau conduits devant l’autorité.
27 Les gardes amènent les apôtres devant le sanhédrin. Le grand-prêtre les interroge. 28 Il leur dit : « Nous vous avions sévèrement interdit d’enseigner au nom de Jésus, mais voici : vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement ! Vous voulez donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ! » 29 Pierre et les autres apôtres répondirent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ».
Nelson Mandela, Pensées pour moi-même (à la voix « Conscience », p. 118s)
La loi a fait de moi un criminel, non à cause de ce que j’ai fait, mais en raison de ce qui me poussait à me lever, de ce que je pensais, de ma conscience.
Je ne suis pas le seul, tous nous sommes prêts à subir les sanctions dont nous sommes passibles, et je paierai peut-être pour avoir suivi ma conscience et défendu ce que je croyais juste. Nous y sommes tous prêts. Beaucoup de gens dans ce pays en ont payé le prix avant moi, et il y en aura d’autres après.
Je dirais que la vie d’un Africain conscient dans ce pays le pousse continuellement au conflit entre d’un côté sa conscience et de l’autre la loi. Ce n’est pas un conflit propre à ce pays. Le conflit existe pour tous les hommes de conscience dans tous les pays, pour tous ceux qui réfléchissent et qui ressentent profondément les choses.
[Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté : autobiographie]
Même quand ma conscience ne me laisse pas en paix, je dois reconnaître que mon engagement total et entier dans la cause de la libération de notre peuple donne du sens à ma vie et me procure une joie réelle, ainsi qu’un sentiment de fierté nationale.
[Manuscrit autobiographique inédit écrit à Robben Island, 1975]
Cela restera comme une tache pour tous les hommes et les femmes de conscience qu’il ait fallu tant de temps avant que nous nous levions pour dire que cela suffisait.
[Discours au Comité spécial des Nations Unies contre l’apartheid, Nations Unies, New York, U.S.A, 22 juin 1990]
La Commission vérité et réconciliation est un instrument essentiel non seulement pour traiter les erreurs du passé, mais pour libérer notre conscience et penser à l’avenir.
[Conférence annuelle de l’Eglise méthodiste, Mthatha, Afrique du Sud, 18 septembre 1994]
1 Cf. Nelson Mandela, Pensées pour moi-même : le livre autorisé de citations; publié sous la direction de Sello Hatang et Sahm Venter; traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Maxime Berrée, Points, Paris 2012.
Cf. aussi Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté : autobiographie ; trad. de l’anglais (Afrique du Sud) par Jean Guiloineau, Paris : Fayard, 1995.
2 R. Virgili, Per leggere il Pentateuco, dans E. Borghi - R. Petraglio, La Scrittura che libera. Introduzione alla lettura dell’Antico Testamento, Borla, Roma, 2008, p. 88.
3 Cf. ZeBible. L’autre expérience. Ancien et Nouveau Testament, Biblio’O, Villiers-le-Bel, 2011, p. 2079.
4 O. Flichy, Epître de Jacques, dans La Bible. Notes intégrales. Traduction œcuménique TOB, Cerf – Bibli’O, Paris – Villiers-le-Bel, 2010, p. 1061