Faire mémoire de nos morts et vivre fidèles à ta Parole

Faire mémoire de nos morts et vivre fidèles à ta Parole

Eucharistie: 2 novembre 2014

 

Première lecture

Avec la première lecture, nous sommes à Jérusalem vers les années 537-5201. La ville sort à peine de son humiliation. Elle avait était abandonnée par les exilés conduits à Babylone. Jérusalem est exploitée, appauvrie, défigurée par ses murailles en ruine et son temple détruit. Maintenant l’exil vient de terminer et certains de ses habitants ont osé revenir. C’est comme au Burundi : lorsque les déplacé(e)s rentrent, l’espoir semble renaître.

Dans ces conditions, un poète sans nom ose prendre la parole et compose un texte qu’on a ensuite accueilli dans le livre du prophète Isaïe. Ce poète veut encourager Jérusalem et il parle à la ville comme à une femme : ton pays, tes murailles, ta lumière…

Dans son message, il annonce un changement, un changement profond. D’abord pour ce qui en est de la situation sociale et matérielle de la ville : la violence aura fin, et la destruction et les ruines aussi. Et la reconstruction ouvrira un avenir nouveau. Les murailles n’auront plus à protéger la ville, car elle ne sera plus menacée2. Ces murailles mériteront de s’appeler ‘salut’, car leur stabilité proclamera que le salut est là. Et ses portes porteront le nom de ‘louange’ : en effet elles donneront envie de louer Dieu3.

Et chaque action et mouvement, dans la ville, aura une direction nouvelle. Ce ne sera plus le soleil ou la lune à indiquer un chemin. Toute action sera guidée par une lumière nouvelle : Dieu lui-même. Il « sera ta lumière pour toujours, et les jours de ton deuil seront terminés ».

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1Cf. P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 401s.

2Cf. G. Fohrer, Jesaja 40-66. Deuterojesaja / Tritojesaja, TVZ, Zürich 1986, p. 231.

3Cf. Ibid., p. 410s.