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Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Eucharistie: 29 mars 2015

 

Lecture: l’entrée de Jésus à Jérusalem

Après avoir raconté la résurrection de Lazare, Jean présente le repas de Jésus avec Lazare et ses deux sœurs. C’est le repas dans lequel Marie, dans un geste d’immense délicatesse, va oindre les pieds de Jésus. Et, pour Jésus, ce geste anticipe d’une certaine façon sa mort et son ensevelissement.

Le jour après l’onction accomplie par Marie, Jésus part de Béthanie pour aller à Jérusalem. La foule, qui était allée à Jérusalem pour la Pâque, sort de la ville pour accueillir Jésus, pour l’accueillir comme un roi. La foule l’accueille avec des branches de palmiers et avec les mots d’un psaume (Ps 118,25-26). Ces mots, avec lesquels on saluait le pèlerin qui arrivait à Jérusalem, sont utilisés ici pour exprimer l’espérance que les Juifs mettent en Jésus comme libérateur, comme roi d’Israël. C’est ce que la foule exprime en ajoutant au psaume les mots « Hosanna » – qui signifie ‘de grâce’ – et « le roi d’Israël ».

Quant à Jésus, il veut éliminer tout malentendu. C’est ainsi que, trouvant un petit âne, Jésus s’assied dessus. Avec ce geste, il ne se présente pas comme un général qui, après la guerre, rentre assis sur un cheval. Il est assis sur un petit âne et se présente ainsi comme un messie humble et pacifique, dans la ligne annoncée dans le livre du prophète Zacharie (Za 9,9). Voilà la signification de cette entrée de Jésus à Jérusalem. Et les disciples vont comprendre cela plus tard, après la résurrection.

Quant à la foule, elle donne un témoignage important : comme avec la résurrection de Lazare, Jésus permet d’aller au-delà de la mort, vers la résurrection. Au contraire, les pharisiens ne peuvent qu’avouer leur déception parce que « le monde », les croyants de toute origine, « est parti à sa suite » (v. 19). Et c’est ce que nous allons faire ce matin, après la lecture : nous aussi, nous allons partir à sa suite.

 

Lecture de l’Evangile selon Jean (12,12-20)

12 Le jour suivant, la foule nombreuse, celle qui était venue à la fête de la Pâque, ayant entendu que Jésus vient vers Jérusalem, 13 ils prirent les branches des palmiers, et ils sortirent à sa rencontre, et ils criaient: « Hosanna, béni celui qui vient en nom du Seigneur (Ps 118, 25-26), le roi d’Israël ! »

14 Or Jésus, ayant trouvé un petit âne, s’assit sur lui selon ce qui a été écrit, écriture définitive:

15 « N’aie pas peur, jolie Sion ! Voici : ton roi vient, assis sur le petit d’une ânesse » (So 3,16 et Za 9,9).

16 Les disciples ne comprirent pas tout de suite ce qui se passait. Mais plus tard, quand Jésus fut élevé à la gloire, alors ils se rappelèrent que ces choses se trouvaient écrites sur lui et que, pour lui, ils les avaient faites.

17 La foule, donc, celle qui était avec Jésus quand il avait appelé Lazare du tombeau pour le réveiller d’entre les morts, lui rendait témoignage. 18 C’est aussi pour ce motif que la foule venait rencontrer Jésus. En effet, elle avait appris ce signe étonnant qu’il avait fait.

19 Les Pharisiens donc se dirent entre eux : « Vous le voyez, vous n’arriverez à rien : voilà que le monde est parti à sa suite ! »    > continua (pdf)

 


Cf. J. Zumstein, L’Evangile selon saint Jean (1-12), Labor et fides, Genève, 2014, p. 393.

 

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