Eucharistie, 15 novembre 2015

«Sachez qu’il est proche, aux portes» (Mc 13,299)

 

Eucharistie: 15 novembre 2015

 

Première lecture

Pendant  les années  167-164 avant  Jésus Christ,  le  roi  syrien Antiochus IV Epiphane veutimposer à Jérusalem la religion grecque ; il veut transformer le temple de Jérusalem en templeconsacré au culte de Zeus Olympien et il met à mort les juifs fidèles au Dieu d’Israël. Devantces  faits  tragiques,  Judas,  appelé  Maccabée,  et  ses  frères  réagissent  et  luttent :  c’est  larévolution guidée par les Maccabées.A cette même époque, un écrivain compose un livre qui a comme personnage central un jeunenommé « Daniel », qui signifie « Dieu juge ». Dans le récit, Daniel est un jeune juif, exilé parle roi Nabuchodonosor à Babylone. A travers ce récit situé plus de quatre siècles avant l’époque des Maccabées, l’auteur nouslivre un message pour son temps. L’histoire est une dégradation progressive : le mal a pris deplus en plus possession du monde grâce à des empires qui se sont imposés l’un après l’autre.Et maintenant nous sommes à la fin : un temps d’angoisse sans précédents « depuis qu’unenation existe et jusqu’à ce moment-là » (v. 1). Dans ce temps d’angoisse, Dieu – comme le nomdu protagoniste le rappelle – va juger le monde. Un jugement qui est une résurrection,  unretour à la vie, mais en vue de deux avenirs différents : « ceux-ci pour la vie en pérennité,ceux-là pour l’opprobre, pour l’horreur en pérennité » (v. 2).Et le critère de ce partage est simple : c’est le comportement de chacun. Ceux qui se sont biencomportés, ceux qui ont pris au sérieux leurs responsabilités, « les gens réfléchis » commenous dit  le verset 3, resplendiront.  Et la finale du même verset précise davantage en quoiconsiste ce comportement réfléchi : c’est l’engagement pour la justice, l’engagement pour êtrejustes et pour aider aussi d’autres à devenir justes

Du livre de Daniel (12,1-3)
1 Et en ce temps-là se dressera Michel, le chef, le grand, celui qui se tient en protecteur

au-dessus des fils de ton peuple. Ce sera un temps d’angoisse. Depuis qu’une nation existe etjusqu’à ce moment-là, il n’y a jamais eu un temps semblable.Et en ce temps-là, ton peuple s’échappera, quiconque se trouvera inscrit dans le Livre.2 Et beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront : ceux-ci pour lavie en pérennité, ceux-là pour l’opprobre, pour l’horreur en pérennité.  3 Et les gens réfléchisresplendiront, comme la splendeur du firmament ; eux, qui ont rendu justes de nombreusespersonnes, seront comme les étoiles, en pérennité et à jamais.

Psaume

Le psaume 16 est une méditation très personnelle, un dialogue intérieur, « à mi-voix » (v. 1),une parole qu’un poète adresse à soi-même. Dans  une  première  partie  de  ce  dialogue  (vv.  1b-6),  le  psalmiste  évoque  son  histoirepersonnelle.  Il rappelle d’abord son passé, lorsqu’il s’adressait  à Dieu et aussi à d’autresdivinités, « ceux qu’on considère des divinités sur terre » (v. 3). Mais ensuite il s’est renducompte de sa faute : « Ceux qui cherchent les faveurs d’un autre dieu ne feront que multiplierleurs tourments » (v.  4).  Il  s’est  rendu compte de sa faute et  un autre chemin s’est ouvertdevant lui : « un sort qui m’enchante » (v. 6).Ce changement, cette orientation nouvelle vers un seul Dieu, vers celui qui, seul, « soutientmon destin », fait jaillir la seconde partie du psaume, une action de grâce (vv. 7-11). En elle, lepoète bénit Dieu, Dieu qui lui est proche et le conseille à travers sa conscience (v. 7). Cetteprésence  traverse  toute  sa  vie,  même  les  nuits  les  plus  sombres.  Et  demain ?  « Tun’abandonneras pas mon âme à la mort » (v. 10). Le poète pressent ainsi que sa communionavec un Dieu qui lui est toujours proche ne peut être interrompue même par la mort1.

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