Eucharistie 17 janvier 2016

«Tu feras la joie de ton Dieu» (Is 62,5)

 

Eucharistie: 17 janvier 2016

 

Première lecture

Avec la première lecture, nous sommes entre les années 537-520 avant la naissance de Jésus. L’exil à Babylone vient de terminer, et Jérusalem est plus ou mois abandonnée, exploitée, endeuillée par ses malheurs récents.

Dans cette situation, un poète, dont le texte a été conservé dans le livre d’Isaïe, annonce à la ville un message de Dieu (v. 1). Même si la ville a l’impression d’être abandonnée par le Seigneur, Dieu ne reste pas silencieux et inactif. Il est en train de préparer, pour la ville, une situation totalement différente, une lumière, une lampe ; et alors la « justice » (v. 1) de Jérusalem apparaitra.

Dans les versets suivants (vv. 2-5) c’est le prophète qui prend la parole. Il revient sur le mot « justice » (v. 2) en soulignant que la justice de Jérusalem sera vue aussi par les autres peuples. Mais le prophète insiste surtout sur le changement qui se prépare pour la ville : elle va recevoir un nom nouveau que seulement Dieu peut connaitre et prononcer. Quant aux autres, en constatant le changement total de la ville, ils ne vont plus la qualifier comme l’Abandonnée, la Désolée. On parlera d’elle en l’appelant « Celle en qui je prends plaisir ». Et à prendre plaisir de cette ville sera Dieu lui-même car, nous dit le prophète : « Yhwh mettra son plaisir en toi » (v. 4), en te reconstruisant.

Pour sa part, dans sa relation avec Dieu, la ville va réjouir Dieu : « Comme une jeune mariée fait la joie de son mari, tu feras la joie de ton Dieu » (v. 5). C’est le message du prophète pour la ville de son temps, mais c’est aussi un message pour nous : comme communauté, ici, à Bujumbura, nous devons faire la joie de notre Dieu.


Du livre d’Isaïe (62,1-5)

1 Pour la cause de Sion, je ne serai pas silencieux,
pour la cause de Jérusalem, je ne resterai pas sans agir,
jusqu’à quand paraîtra, comme une lumière, sa justice,
et son salut brillera comme une lampe allumée.
2 Alors les peuples verront ta justice
et tous les rois ta gloire.
Alors tu seras appelée d’un nouveau nom,
que Yhwh prononcera de sa bouche.
3 Et tu seras comme une couronne magnifique dans la main de Yhwh,
un turban royal dans la main de ton Dieu.
4 On ne t’appellera plus « Celle qui est abandonnée »,
on ne dira plus de ta terre « la Désolée ».
Au contraire, on t’appellera « Celle en qui je prends plaisir »,
et ta terre « l’Epousée »,
car Yhwh mettra son plaisir en toi
et ta terre sera épousée.
5 Comme un jeune homme se marie avec une jeune fille,
ainsi celui qui te reconstruit sera un mari pour toi.
Comme une jeune mariée fait la joie de son mari,
tu feras la joie de ton Dieu.

[…]

 

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