Eucharistie: 17 juillet 2016

« Je lui donnerai une part avec la multitude » (Is 53,12)

Eucharistie: 17 juillet 2016

Première lecture

La première lecture de ce matin est une page qui nous a été conservée à l’intérieur du livre d’Isaïe.

L’auteur est un prophète actif vers les années 550-539 avant la naissance de Jésus. Il vit avec les israélites exilés à Babylone et il s’adresse à des croyants qui s’ouvrent à la parole de Dieu et à ses promesses. Humilié et comme enseveli en exil, ce groupe de personnes justes a subi – d’une manière particulièrement injuste – les malheurs déchaînés par les fautes d’Israël et des nations. Ce groupe « s’est livré lui-même » – littéralement il a mis à nu son cou, il a versé sa vie – en subissant la mort. Mais, malgré les injustices des guerres, des déportations, des représailles, ce groupe est resté fidèle à Dieu : « Emergeant de ce qu’il a souffert », il pourra dispenser aux foules humaines la justice et la bonté. Et Dieu lui ouvrira un avenir nouveau.

Dans la page de ce matin, le prophète présente ce groupe comme un vrai « serviteur de Yhwh ». Et le Nouveau Testament verra dans ce groupe, dans ce serviteur de Yhwh, Jésus lui-même, le juste fidèle à Dieu jusqu’à la mort pour nous libérer de nos errements. Pour ce juste, et pour celles et ceux qui le suivent, Dieu a préparé « une part », un avenir surprenant. Ecoutons – à travers le prophète – comment Dieu voit l’avenir de son serviteur et aussi de nos morts, de celles et ceux qui ont partagé ses souffrances.

Du livre d’Isaïe (53,11-12)

11 Emergeant de ce qu’il a souffert,
il verra la lumière, il sera rempli de bonheur.
Par la connaissance qu’ils auront de lui,
mon serviteur, le juste, apportera la justice à la multitude
et il se chargera de leurs fautes.
12 C’est pourquoi je lui donnerai une part avec la multitude ;

avec des foules il partagera sa joie.
Car il s’est livré lui-même en acceptant la mort,
il s’est laissé compter au nombre des malfaiteurs,
il a pris sur lui les fautes des masses humaines,
et il est intervenu en faveur des coupables.

 

Psaume

Ce matin, nous allons lire – toutes et tous ensemble – le psaume 142, le psaume que saint François d’Assise a voulu prononcer au moment de sa mort le 3 octobre 1226. Ce psaume est la supplication – une supplication pleine d’espoir – d’un homme persécuté comme beaucoup de personnes ici chez nous.

Le premier verset nous présente le psaume comme un enseignement, un enseignement de David. Et le poète pense à David qui, poursuivi et menacé par Saül, s’était réfugié dans une caverne (1Sam 24,3-4) 

Après cette introduction, la première partie du psaume (vv. 2-4a) est une lamentation : le poète crie vers Dieu « à pleine voix », il le supplie, il lui présente sa situation, son angoisse.

La partie centrale est composée de deux strophes. La première (vv. 4b-5) s’ouvre avec une profession de foi : « Toi, tu connais mon chemin » (v. 4b). Elle est suivie d’une présentation rapide de la situation : des ennemis lui ont tendu un piège. Voilà pourquoi le poète adresse à Dieu deux impératifs: « Regarde à ma droite et vois ! ». A droite, le côté favorable d’où viennent l’aide et le secours, il n’y a personne, personne qui puisse intervenir en sa faveur. […]

 

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