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Il nous encourage : il est à côté des pauvres

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Eucharistie, 29 janvier 2017

Première lecture

La première lecture est une page du prophète Sophonie, nom qui signifie « celui que le Seigneur cache et protège ». Ce prophète, dont la famille était – probablement – originaire de l’Ethiopie, est actif entre les années 639-609. Dans cette période, à Jérusalem le roi Josias, à travers une réforme religieuse, veut reconduire le peuple à une plus authentique fidélité envers Dieu. Et Sophonie s’engage, lui aussi, dans ce projet.
Le ‘petit’ livre de Sophonie se compose de trois parties.
Dans la première (1,2-2,3), le prophète annonce le jugement de Dieu sur les infidélités du royaume et de Jérusalem. Le ‘jour’ du Seigneur va arriver bientôt : d’ici l’appel dans le dernier verset de cette section : « Cherchez le Seigneur, vous tous, gens humbles du pays, vous qui mettez en pratique le droit qu’il a établi. Pratiquez la justice, restez humbles devant Dieu. Vous serez peut-être épargnés au jour de la colère du Seigneur » (2,3).
Dans la deuxième partie (2,4-3,8), Sophonie exprime des jugements sur les pratiques inacceptables qui se réalisent dans des pays étrangers et aussi à Jérusalem.
Quant à la partie finale du livre (3,9-20), elle est structurée en trois moments dont nous lirons les deux premiers : la conversion des peuples, la conversion d’Israël et, enfin, Jérusalem restaurée.
La conversion des peuples (vv. 9-10) a une dimension énorme : de l’Ethiopie et d’encore plus loin, et des sources du Nil, tous les peuples seront purifiés. Ils invoqueront le nom du Seigneur, le serviront et se mettront en marche vers Jérusalem. Avec les peuples, il y aura aussi les juifs dispersés, ceux que Dieu considère comme ses adorateurs et sa « communauté de dispersés ». Toutes ces personnes viendront, de la périphérie du monde habité, viendront à Jérusalem apporter leur offrande au temple.
Pour Israël (vv. 11-13), le changement est plus complexe. Le prophète dénonce d’abord l’illusion du peuple (v. 11). A Jérusalem, le peuple a le temple, construit sur la « montagne sainte ». Et la présence de cette montagne et de son temple devient un motif pour se

vanter, un motif d’orgueil et d’arrogance; elle pousse des personnes à s’exalter avec orgueil. En plus, la proximité avec le temple devient une excuse pour se permettre des actions méchantes et injustes. Mais Dieu va éliminer cette arrogance, exaltation et méchanceté. C’est ainsi qu’Israël sera réduit à un reste, à un groupe de survivants : des personnes simples et pauvres (v. 12) qui s’engagent pour la justice et la vérité (v. 13). La sincérité entre les personnes permettra de vivre en sûreté et en paix, sans aucune peur

Du livre du prophète Sophonie (3,9-13)

9 Alors je transformerai les peuples,
je purifierai leurs lèvres :
pour qu’ils invoquent, eux tous, le nom du Seigneur,
pour qu’ils le servent dans un même effort.
10 D’au-delà des fleuves de l’Éthiopie,
mes adorateurs, ma communauté de dispersés m’apporteront l’offrande.
11 Ce jour-là, mon peuple,
tu n’auras plus à rougir de toutes tes actions,
et de tes révoltes contre moi.
En effet, à ce moment-là, j’aurai enlevé de chez toi
tous ces gens qui s’exaltent avec orgueil,
et tu cesseras de te vanter sur ma montagne sainte.
12 Je laisserai au milieu de toi
uniquement les gens simples et pauvres,
et ils chercheront refuge dans le nom du Seigneur.
13 Les survivants du peuple d’Israël
ne commettront plus d’injustice
et ne diront plus de mensonges,
et on ne trouvera plus dans leur bouche
une langue trompeuse.
Ils pourront manger et dormir
et personne ne leur fera peur.
Parole du Seigneur.

Psaume
Le livre des psaumes est une collection de poèmes composés à des époques différentes : à l’époque des rois, pendant l’exil à Babylone et après la rentrée des Juifs et la reconstruction de la ville et du temple de Jérusalem. Plus tard, au troisième et au deuxième siècle avant la naissance de Jésus, on arrive à la rédaction finale du psautier8. C’est à ce moment qu’on compose le psaume 146.
La structure de ce psaume est claire. Dans la première strophe (vv. 1-2), le poète dit sa volonté de
louer Dieu, maintenant et pendant sa vie toute entière. En poursuivant son poème, l’auteur nous met devant un choix, le choix fondamental de notre vie : nous pouvons mettre notre confiance dans les puissants – des puissants qui ne peuvent pas nous sauver (vv. 3-4) – ou mettre notre confiance en Dieu (vv. 5-10).
Et, dans un instant, nous allons écouter comment notre poète nous présente cette seconde possibilité.
Elle s’ouvre avec un mot hébreu : « ’ashréi ». Derrière ce mot, il y a une racine qui signifie « marcher » et, en même temps, « joie »10. D’ici la traduction : « Heureux et en marche ». C’est la déclaration et l’invitation que le poète adresse à nous et à tout humain « qui a pour aide le Dieu de Jacob, et met son espoir dans Yahvéh son Dieu » (v. 5).
En poursuivant son poème, l’auteur nous dit pourquoi mettre notre confiance et notre espoir en Dieu. Dieu est le créateur de tout, il est celui qui prend soin de l’alliance qu’il a voulu faire avec son peuple. Mais il est aussi celui qui fait justice aux gens écrasés par la misère, et qui donne à manger à ceux qui ont faim.
Dans la strophe suivante, le poète a encore son regard fixé sur Dieu. « Yhwh » – ce nom revient quatre fois – s’occupe des prisonniers, des aveugles, de ceux qui sont faibles, et de ceux qui lui obéissent. […]

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