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Tu n’abandonneras pas mon âme à la mort (Ps 16,10)

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Eucharistie, 30 avril 2017

Première lecture

La première lecture est une page des Actes des apôtres, le second volume que Luc a composé après avoir écrit, dans son Evangile, « tout ce que Jésus a fait et enseigné » (Ac 1,1). Ce matin, dans le livre des Actes, nous allons lire une partie du discours de Pierre le jour de la Pentecôte.
La venue de l’Esprit Saint et le fait que les disciples parlaient en d’autres langues « comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (v. 4) a surpris les habitants de Jérusalem. Et Pierre, dans son discours, veut donc expliquer ce qui s’est passé. Il parle d’abord de Jésus et de ce que Dieu, à travers Jésus, a fait : « des miracles, des choses extraordinaires et des signes, » (v. 22). Pierre évoque aussi la mauvaise réaction des Juifs par rapport à Jésus : « cet homme, vous l’avez tué en le faisant clouer sur une croix par des gens qui ne connaissaient pas Dieu » (v. 23). Mais la plus grande partie du discours que Luc met sur la bouche de Pierre insiste sur la résurrection de Jésus.
Pour en parler, le texte applique à Jésus les paroles d’un psaume. Il s’agit d’un psaume composé, probablement, au cinquième siècle avant la naissance de Jésus; mais Luc, comme la tradition ancienne juive et grecque, le considère comme composé par David, au dixième siècle. En composant son livre, Luc cite ce psaume en suivant des détails de la traduction grecque, des détails qui évoquent plus clairement – dans Jésus – l’espoir dans la résurrection. En effet, d’après ce psaume, Jésus a pu considérer ses expériences comme « les chemins qui conduisent à la vie » et il a pu affronter la mort en disant au Père : « tu me rempliras de joie par ta présence » (v. 28).
Après cette longue citation du psaume, dans la narration de Luc, Pierre s’adresse à nouveau aux Juifs, mais maintenant il les appelle comme « frères » (v. 29). Et, à travers ce détail, Luc nous montre Pierre comme une personne qui ne refuse pas son origine juive, son lien avec la communauté juive et avec le royaume de David.
Oui, David parlait de la résurrection, mais les paroles du psaume cité ne s’appliquent pas à

 

David : David est mort, « on l’a enterré, et sa tombe est encore aujourd’hui parmi nous » (v. 29). Mais David était aussi un prophète : il savait que Dieu lui avait promis un descendant. Et c’est à propos de ce descendant que David a pu voir « d’avance ce qui allait arriver » (v. 31). Voilà pourquoi, dans son psaume, il a « parlé de la résurrection du Christ ». Et Pierre, dans son discours, met sur la bouche de David le même verset du psaume, mais avec les verbes au passé : Jésus « n’a pas été abandonné dans le monde des morts, et son corps n’a pas vu la décomposition ». Oui, les verbes sont au passé, car la résurrection a déjà eu lieu, et Pierre et les autres disciples en sont témoins.
Enfin le dernier verset. Après avoir insisté sur la résurrection, Pierre peut évoquer l’ascension de Jésus à la droite du Père. C’est là que Jésus reçoit l’Esprit et le donne, abondamment, à ses disciples. Et, à propos de ce don de l’Esprit, Pierre peut conclure : « C’est ce que vous voyez et entendez maintenant ».

 

Lecture des Actes des Apôtres (2,14.22b-33)

Le jour de la Pentecôte, 14 Pierre, debout avec les onze autres apôtres, éleva la voix et fit cette déclaration à la foule :
« Vous, les Juifs, et vous tous qui habitez à Jérusalem, sachez bien ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles.
22 Dieu vous a montré qui était Jésus de Nazareth. Car, au milieu de vous, Dieu a fait – à travers Jésus – des miracles, des choses extraordinaires et des signes, vous le savez bien. 23 Cet homme vous a été livré, et cela conformément à la décision que Dieu avait prise et au plan qu’il avait formé d’avance. Et cet homme, vous l’avez tué en le faisant clouer sur une croix par des gens qui ne connaissaient pas Dieu. 24 Mais Dieu l’a ressuscité, il l’a délivré des douleurs de la mort. En effet, il n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir. […]

 

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