Eucharistie, 16 juillet 2017

La parole de Dieu : une parole qui nous fait vivre

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Eucharistie, 16 juillet 2017

Première lecture

Avec la première lecture, nous sommes au sixième siècle avant la naissance de Jésus. Une partie importante des habitants de Jérusalem est exilée à Babylone. Mais un prophète sans nom, dont les poèmes ont été insérés dans le livre d’Isaïe, ose annoncer la fin de l’exil. Ce sera le fruit de l’intervention de Dieu dans l’histoire humaine.

A cette manifestation de Dieu il faut se préparer se mettant à la recherche du Seigneur (v. 6). Que l’homme méchant abandonne son chemin, et qu’il s’ouvre aux chemins de Dieu, un Dieu plein de tendresse (v. 7). Que l’homme mette sa confiance dans les chemins de Dieu, dans ses projets et ses pensées. En effet, les chemins de Dieu ne peuvent que nous surprendre : ils sont toujours différents et très éloignés par rapport aux nôtres. Ils sont loin des nôtres comme le ciel est loin de la terre (v. 8).

Oui, les projets de Dieu se réalisent, et sa parole obtient toujours des résultats. C’est ce que le prophète nous dit dans la petite page que nous allons lire ce matin. Et, pour nous en parler, le poète évoque la pluie. L’efficacité de la parole de Dieu est comparable à l’efficacité de la pluie. Elle descend des cieux, elle arrose la terre, elle féconde la terre, elle la fait germer : c’est ainsi que Dieu donne « semence au semeur et pain à celui qui mange ». Et comme la pluie qui donne la nourriture et la vie, ainsi la parole de Dieu : une parole qui nourrit, qui nous fait vivre et nous prépare un avenir nouveau. Mettons donc toute notre confiance dans cette parole.

Du livre du prophète Isaïe (55,10-11

Ainsi parle le Seigneur :
10 « La pluie et la neige descendent des cieux
et ne retournent pas là-haut sans avoir arrosé la terre,
sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, 
sans avoir donné semence au semeur
et pain à celui qui mange ;
11 pareillement se comporte ma parole
qui sort de ma bouche :
elle ne retournera pas vers moi sans résultat,
sans avoir fait ce que je désire
et sans avoir réalisé ce pour quoi je l’ai envoyée

Psaume

Le psaume 65 est un hymne, un poème qui veut célébrer Dieu, Dieu qui prend soin de notre condition humaine et aussi de l’existence d’Israël dans la création et dans l’histoire.

Le poème s’ouvre avec une louange à Dieu qui écoute nos silences et nos prières. Cette louange est suivie d’une demande de pardon et d’une béatitude pour celles et ceux qui se présentent au temple (vv. 1-5).

La deuxième partie du poème est composée des versets 6-9. Ici, Dieu est présenté comme celui qui, répondant à nos prières, intervient : « Avec justice, tu nous réponds par des merveilles », dit le poète au verset 6. Et, en poursuivant cette deuxième section, le poète nous présente le salut dans sa dimension universelle, jusqu’aux extrémités de la terre. Le Dieu créateur continue son action : il a mis de l’ordre dans la création et il maintient cet ordre. Voilà pourquoi la strophe peut terminer par ces mots : « Tu fais crier de joie les portes du matin et du soir » (v. 9).

Enfin, la troisième, la dernière strophe (vv. 10-14), celle que nous allons lire dans un instant. Ici, le poète évoque, avec enthousiasme, les éléments les plus communs et quotidiens de la puissance de Dieu : Dieu qui visite la terre, Dieu qui donne la pluie à la terre et, à travers la pluie, il prépare le blé pour les humains et les prés pour le bétail. C’est ainsi que les collines « prennent une ceinture de joie » (v. 13) et les vallées « poussent des cris de joie, bien plus, elles chantent » (v. 14). Ici, plus que de la puissance de Dieu, le poète parle de la tendresse de Dieu qui bénit la terre pour la joie de nous qui sommes ses enfants.

Et à travers les paroles du psaume nous pouvons reconnaître l’étonnement du poète, un  étonnement qui nous réveille de notre tristesse et aussi de notre aridité, de notre fermeture en nous-mêmes. Je vous propose donc d’intervenir, à la fin de chaque strophe, et d’exprimer notre étonnement devant le fait que Dieu visite la terre et qui, bénissant les graines qui poussent, nourrit notre espoir.

Voici donc le refrain :

Tu visites la terre, Seigneur, tu lui donnes de l’eau
et tu bénis les graines qui poussent.

[…]

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> Lectures pure l’Afrique … et toute la Terre 2017