Eucharistie, 1 novembre 2017

La Toussaint : des hommes et des femmes qui nous encouragent

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Eucharistie, 1 novembre 2017

Première lecture

L’Apocalypse est un livre écrit par Jean, un chrétien qui, à cause de sa fidélité à la parole de Dieu et à la vérité révélée par Jésus (Ap 1,9), a été exilé sur l’île de Patmos, au sud-ouest de l’actuelle Turquie.

L’Apocalypse – le mot grec signifie révélation – s’adresse à des personnes confrontées avec le pouvoir impérial, un pouvoir qui considère l’empereur romain comme « seigneur et dieu ». A ceux et celles qui refusent le culte de l’empereur et restent fidèles au Dieu de la Bible et à Jésus, l’Apocalypse donne de l’espoir. Et ceux que le pouvoir politique a mis à mort, vivent une vie nouvelle auprès de Dieu. Au lieu de porter un signe, une marque, qui les lie à l’empereur, ils portent la marque de « serviteurs de notre Dieu » (v. 3).

Ces personnes sont présentées comme le nouvel Israël, douze-mille pour chacune des douze tribus d’Israël : ensemble c’est cent quarante-quatre mille personnes (vv. 4-8). Mais ce nombre symbolique n’est pas clos. L’auteur mentionne aussi « une foule nombreuse » (v. 9) : des personnes mises à mort par le pouvoir. Leur mort pour le Christ – et comme le Christ – a été comme une immersion : « ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau » (v. 14). Le contraste entre le sang et la blancheur est frappant ; c’est frappant comme le contraste entre la mort imposée par le pouvoir politique et la vie dans laquelle Dieu les a accueillis. Et le texte – en reprenant la page du livre d’Isaïe que nous avons lue il y a deux semaines et demies (Isaïe 25,8) – termine avec une affirmation fondamentale : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (v. 17). Voilà une affirmation qui nous permet de regarder d’un regard nouveau les saints et aussi les personnes que nous avons connues et aimée et qui, maintenant, sont auprès de Dieu et nous attendent.
Lecture de l’Apocalypse (7,2-4.9-14.17)

2 Moi, Jean, j’ai vu un ange monter de l’orient : il tenait ce qui sert à mettre la marque du Dieu vivant. Et il cria d’une grande voix aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer, 3 en disant :
« Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres !
Nous devons d’abord mettre une marque sur le front des serviteurs de notre Dieu ».
4 Et j’entendis le nombre de ceux qui reçoivent la marque de Dieu : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
9 Après cela je vis, et voici : une foule nombreuse, que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation et tribus et peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le siège du Roi et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes dans leurs mains.
10 Et ils crient d’une grande voix, disant :
« Notre Dieu, lui qui est assis sur le siège royal et l’Agneau,
ce sont eux qui nous sauvent ».
11 Et tous les anges se tenaient debout autour du siège, autour des anciens et des quatre vivants.
Et ils tombent, face contre terre, devant le siège royal, et ils adorent Dieu, 12 en disant :
« Amen : la louange et la gloire et la sagesse
et l’action de grâce et l’honneur et la puissance et la force à notre Dieu
pour les siècles des siècles : amen ! »
13 Et l’un des anciens prend la parole et me dit :
« Ces gens-là, vêtus de robes blanches, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ? »
14 Et je lui dis :
« Mon seigneur, toi tu le sais ! »
Et il me dit :
« Ceux-là sont ceux qui viennent de la grande épreuve,
et ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.
17 Oui, l’Agneau, qui se tient auprès du siège royal, sera leur berger
et les conduira vers des sources d’eaux vives
et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ».

Psaume

Le psaume 24 s’ouvre en faisant référence à David et en présentant la composition comme un psaume. Après ces informations rapides, la première strophe (vv. 1b-2) est une acclamation au Dieu créateur. Par rapport aux Babyloniens qui veulent imposer leur domination universelle, le psaume affirme très clairement : le souverain de la terre c’est Dieu et lui seul, aucun autre. C’est lui, lui seul, qui assure à la terre sa stabilité.

La deuxième strophe (vv. 3-4) indique, rapidement, les caractéristiques indispensables pour monter à la montagne de Yahvéh et entrer dans le temple de Jérusalem. Les caractéristiques requises pour cette entrée concernent les mains, donc le comportement concret, et l’attitude intérieure : le cœur pur, et le refus de l’idolâtrie, c’est-à-dire le culte du rien, du « vide ». Il y a aussi le langage : dans nos relations avec les autres, il faut dire la vérité : on ne doit pas tromper les autres.

Ces qualités – nous dit la troisième strophe (vv. 5-6) – nous permettent de vivre, dans notre vie, « la bénédiction » de Dieu, c’est-à-dire une intervention qui – jaillissant de sa miséricorde – nous libère.

Et, dans cette strophe, le poète ‘oublie’ toute référence au temple pour se concentrer sur la spiritualité des pauvres, la spiritualité de celles et ceux qui cherchent Yahvéh, ceux et celles « qui recherchent son visage » (v. 6). Ces gens sont le vrai peuple de Dieu, le vrai Jacob. Voilà le thème sur lequel réfléchir.

Enfin une dernière strophe (vv. 7-10) reviendra sur le temple en parlant de Dieu comme celui qui se manifeste dans le temple et en prend possession.

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