Eucharistie, 17 décembre 2017

Un beau message pour les plus démuni(e)s

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Eucharistie, 17 décembre 2017 : troisième dimanche de l’avent
Première lecture

La liturgie de ce matin nous propose une page splendide du livre d’Isaïe, un poème composé de trois strophes. Dans la première (vv. 1-2a), il y a un homme que Dieu a consacré par l’onction. Au nom de Dieu, cet homme – le Messie attendu – porte un joyeux message et l’accomplit personnellement. En effet, soutenu par le souffle de Dieu, il s’occupe des pauvres, des désespérés, des prisonniers, des personnes qui ont été exilées à Babylone. Pour ces personnes, va s’ouvrir un avenir nouveau : le texte le qualifie comme « une année favorable de la part de Yhwh», une année dans laquelle on pourra faire l’expérience de Dieu dans sa bienveillance, dans son amour pour son peuple.
La deuxième strophe (v. 10) nous met devant les yeux la réaction de ceux – et surtout de celles – qui ont été encouragé(e)s par celui que Dieu a envoyé. Ici, le peuple, que l’envoyé de Dieu a soigné, se présente comme une femme qui crie sa joie : « Je suis enthousiaste, oui, enthousiasmée, à cause de Yhwh». La femme est « revêtue des vêtements du salut ». Oui, en effet, cette femme représente les personnes qui étaient exilées à Babylone. Et Dieu les a sauvées, il les a enveloppées « dans le manteau de la justice ». Et cette femme, ce peuple sauvé qui marche vers Jérusalem, est comme une jeune mariée qui va rencontrer son fiancé au moment du mariage.
Enfin, la troisième strophe (v. 11) présente directement l’action de Dieu. Son intervention dans l’histoire sera irrésistible comme celle de la terre, une terre fertile comme au Burundi, une terre qui a la capacité de faire pousser ses grains et de faire germer ses semences . De même, « Yhwh fera germer la justice ». Et cette justice sera la vraie louange que le peuple, « devant toutes les nations », adressera à Dieu.

Lecture du livre du prophète Isaïe (61,1-2a.10-11)
1 Le souffle de Yhwh le Seigneur est sur moi.
En effet, Yhwh m’a consacré par l’onction,
pour porter un joyeux message aux pauvres.
Il m’a envoyé pour prendre soin de ceux qui ont le cœur brisé,

pour proclamer aux déportés la libération,
pour ouvrir un nouveau chemin aux prisonniers,
2a pour proclamer une année favorable de la part de Yhwh.

10 Je suis enthousiaste,
oui, enthousiasmée, à cause de Yhwh.
Mon âme exulte à cause de mon Elohim,
car il m’a revêtue des vêtements du salut,
il m’a enveloppée dans le manteau de la justice,
tel un fiancé qui, comme un prêtre, porte une couronne,
telle une jeune mariée qui se pare de ses bijoux.

11 Oui, comme la terre fait pousser ses grains
et un jardin fait germer ses semences,
ainsi Yhwh fera germer la justice
et la louange devant toutes les nations.

Poème

Ce matin, à la place d’un psaume la liturgie nous propose le poème d’une femme, le poème de Marie. La personne, en faveur de laquelle Dieu est intervenu et a fait de grandes choses, réagit en reconnaissant l’action de Dieu dans son histoire personnelle et dans l’histoire de l’humanité. Dans son histoire personnelle, parce que Dieu ne l’a pas abandonnée dans son « humiliation » (v. 48), c’est-à-dire dans sa condition de femme marginalisée. Dieu s’est occupé d’elle et elle se reconnaît en relation avec Dieu : elle est « sa servante », son esclave, une esclave qui, dès maintenant, on peut appeler « l’Heureuse » (v. 48). Voilà le message de la première strophe (vv. 46b-48). […]

 

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> Lectures pure l’Afrique … et toute la Terre 2017