En faisant mémoire des vivants
En faisant mémoire des vivants
Eucharistie : 20 juillet 2014
Première lecture
Le livre de la Sagesse est l’écrit le plus récent de l’Ancien Testament. Il a été composé, probablement, deux décennies avant la naissance de Jésus. Son auteur vit en Egypte, là où les communautés juives sont confrontées avec un milieu fréquemment intolérant. Il y a aussi des Juifs qui ont abandonné la foi et l’enseignement des ancêtres, des Juifs qui s’unissent à des Egyptiens pour se moquer des justes qui restent fidèles dans la foi. Heureusement, dans la société égyptienne, il y a aussi des personnes ouvertes au dialogue, des personnes qui, malgré les difficultés, s’engagent pour la justice.
En pensant à ces justes, juifs et non-juifs, qui s’engagent et qui meurent, l’auteur exprime sa conviction profonde : « Les âmes des justes, elles, sont dans la main de Dieu et nul tourment ne les atteindra plus » (v. 1). Seulement les personnes incapables de réfléchir pensent que la mort est la fin de tout ou qu’elle est un châtiment de Dieu (vv. 2-4a).
Les justes ont été soutenus par l’espoir : « leur espérance était pleine d’immortalité » (v. 4b).
Leur mort, fréquemment imposée par les méchants, a été comme une épreuve : « Dieu les a mis à l’épreuve et les a trouvés dignes de lui et il les a accueillis » (v. 5s). Et « quand Dieu viendra, ils brilleront d’une grande lumière » (v. 7).
Ces justes, fréquemment mis à mort par le pouvoir politique, « jugeront les nations » (v. 8). Mais, surtout, ces personnes demeureront auprès de Dieu « dans l’amour » (v. 9). Ces personnes qui se sont engagées pour la justice, c’est le Seigneur qui les a choisies. Et maintenant, déjà maintenant, il leur « montre sa bonté et sa tendresse » (v. 9). Voilà comment nous pouvons, ce matin, penser à nos morts.
Du livre de la Sagesse (3,1-9)
1 Les âmes des justes, elles, sont dans la main de Dieu > continua (pdf)