Vivre dans la souffrance et prier en silence

Vivre dans la souffrance et
prier en silence

Eucharistie: 8 février 2015

La première lecture nous transporte à Babylone vers les années 575. Jour après jour, les exilés, qui ont vécu le siège et la destruction de Jérusalem, se rendent compte qu’ils ont tout perdu : leur ville avec le temple qu’on croyait être le signe de la présence d’un Dieu protecteur et sauveur. Dans cette situation, l’angoisse les pousse à retirer toute valeur à l’existence et à mettre en question leur foi dans la justice de Dieu.

C’est à ce moment qu’on poète ose mettre en scène son héros, Job. Job est un homme sage, riche et comblé, qui, après avoir tout perdu, même ses enfants, est atteint d’une terrible et répugnante maladie. Mais il continue à vivre comme un juste et dans le respect de Dieu. Il avoue à Dieu qu’il ne peut pas comprendre le sens de sa souffrance et la valeur de son existence, et il affirme les droits – de tout homme – à la justice humaine et divine.

Dans la page que nous allons écouter, Job affronte la question la plus terrible de notre vie, celle de la souffrance. Beaucoup d’entre nous se reconnaîtront dans les plaintes de Job. En effet, Job souligne que ses jours et ses nuits de souffrance sont trop longues, sans fin, même si sa vie, comme la vie de chacune et chacun, est très courte et passe « plus vite que la navette d’un tisserand » (v. 6). Et Job pense à sa mort, après une vie de souffrance : peut-être Dieu aura-t-il nostalgie de Job ? Dieu le cherchera de ses yeux, mais « j’aurai cessé d’être » (v. 8). Devant cet avenir sombre, la prière de Job est simple ; en hébreu un seul mot : « zekor », « souviens-toi » (v. 7).

Du livre de Job (7,1-8)

1 Le temps que le mortel vit sur terre
n’est-il pas comme le temps du service militaire obligatoire ?

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