eucharistie-14-05-2015-2
Faisant route vers le ciel, faisant route avec les hommes
Eucharistie: 14 mai 2015
Première lecture
Ce matin nous allons lire la première page des Actes des apôtres.
Luc commence son livre avec une dédicace (vv. 1-2) à « Théophile », un nom grec qui signifie « ami de Dieu ». Pour Théophile et pour tout ami de Dieu, Luc a écrit son Evangile et maintenant il va écrire aussi la suite : les Actes des apôtres.
En parlant de son Evangile, Luc insiste : il a écrit « tout ce que Jésus a commencé à faire et à enseigner ». Donc : d’abord les actions, ensuite l’enseignement. Et son récit est un récit complet : « depuis le commencement » et jusqu’au jour où Jésus fut enlevé.
Après cette brève dédicace, la narration continue avec trois petites sections.
Dans la première (v. 3), Luc rappelle les quarante jours que Jésus, après Pâques, a vécus avec ses apôtres. Dans la tradition juive, le chiffre quarante est le temps d’un apprentissage complet. Quant à Jésus, pendant ces quarante jours, il donne une formation à ses apôtres, il leur parle du Royaume de Dieu.
Dans la deuxième section (vv. 4-8), l’auteur évoque le dernier repas de Jésus avec les siens. C’est un repas d’adieu, un repas dans lequel Jésus insiste sur le don de l’Esprit, le Souffle saint que les prophètes avaient annoncé pour les derniers temps. Ce don sera donné avec une générosité extrême : « c’est dans un Souffle saint que vous serez baptisés » (v. 5). Et le verbe « baptiser » signifie, à la lettre, « immerger profondément ».
Toujours dans ce repas, Jésus est interrogé sur le Royaume à venir. Dans sa réponse, Jésus fait tomber toute barrière : le Royaume ne sera pas limité à Israël. Et l’attente de ce Royaume ne sera pas passive et paralysante : les disciples, animés par le Souffle saint, se
mettront en marche, « jusqu’aux extrémités de la terre » (v. 8) pour être les « témoins » de Jésus.
Enfin, dans la dernière section (vv. 9-11), voici l’enlèvement. Comme dans le deuxième verset, ici y a le verbe passif : Jésus « fut élevé » par Dieu. Mais Luc parle aussi d’une « nuée ». Et la nuée, dans la Bible, évoque l’intimité avec le Père. C’est une nuée qui va soustraire Jésus aux regards des disciples. Mais la nuée suggère aussi sa présence, comme celle de Dieu qui dit : « Voici, je viens vers toi dans l’épaisseur de la nuée » (Ex 19,9). D’autre part, les deux hommes que Luc mentionne nous l’assurent : Jésus va encore faire route avec les hommes « de la même manière » (v. 11) comme il a fait route vers le ciel.
Des Actes des apôtres (1,1-11)
1 Le premier livre, ô Théophile, je l’ai écrit au sujet de tout ce que Jésus a commencé à faire et à enseigner, depuis le commencement 2 jusqu’au jour où, après avoir donné, dans un Souffle saint, ses instructions aux apôtres qu’il avait choisis, il fut enlevé.
3 A eux il s’est aussi présenté vivant – avec de nombreuses preuves – après avoir souffert ; pendant quarante jours, il s’est fait voir d’eux et leur a parlé du Royaume de Dieu.
4 Et, partageant le repas avec eux, il leur recommanda de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre la promesse du Père, « celle, dit-il, que vous avez entendue de ma bouche : 5 Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, c’est dans un Souffle saint que vous serez baptisés d’ici quelques jours ». 6 Ils étaient donc réunis et l’avaient interrogé en disant : « Seigneur, […]
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