eucharistie-20-09-2015/
«Des individus insultés et mis à mort… comme Jésus»
Eucharistie: 20 septembre 2015
Première lecture
Le livre de la Sagesse a été composé vers les années 30 ou 20 avant Jésus Christ. Son auteur est un juif de la ville d’Alexandrie, sur le delta du Nil, une ville dans laquelle la communauté juive est confrontée avec la civilisation grecque. Parmi ces Juifs, il y a des personnes qui ont abandonné la foi et les enseignements des pères et font cause commune avec les païens et insultent violemment ceux qui restent fidèles à Dieu.
La page de ce matin nous présente donc le comportement et les réflexions de ceux qui sont infidèles à Dieu et refusent toute norme de justice : ils ont des moyens et ils en profitent en méprisant les pauvres et les faibles. Et l’auteur nous parle de ces puissants en utilisant le pluriel. Quant aux pauvres et aux faibles, le narrateur les considère, collectivement, comme « le juste » (vv. 10. 12.18). Le juste est conscient de sa relation intime avec celui qui est son Dieu et son Père (v. 16). C’est ainsi qu’il peut se présenter comme « enfant du Seigneur » (v. 13). Mais, pour les puissants, cet enfant du Seigneur est un reproche vivant, un homme à éliminer. Et un destin presqu’identique sera vécu aussi par Jésus.
Ecoutons les projets de ces puissants. Ils se disent :
Du livre de la Sagesse (2,10-20)
10 Opprimons le pauvre qui est juste,
n’épargnons pas la veuve
et ne respectons pas les cheveux blancs du vieillard chargé d’ans.
11 Mais que notre force soit la norme de la justice,
car ce qui est faible s’avère inutile.
12 Tendons des pièges au juste,
parce qu’il est désagréable envers nous,
il s’oppose à nos actions,
il nous reproche nos transgressions à la loi
et nous accuse d’être infidèles à l’éducation que nous avons reçue.
13 Il déclare posséder la connaissance de Dieu
et il se nomme enfant du Seigneur.
14 Il est devenu un reproche vivant pour nos pensées,
nous ne pouvons même pas supporter de le voir,
15 car sa vie n’est pas semblable à celle des autres
et ils sont singuliers les sentiers qu’il suit.
16 Il nous considère comme une fausse monnaie,
il s’écarte de nos voies comme d’un tas d’ordures,
il proclame heureux le sort final des justes
et il se vante d’avoir Dieu pour père.
17 Voyons si ses paroles sont vraies
et vérifions comment s’achève sa vie.
18 Si le juste est fils de Dieu, […]
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