Eucharistie, 1 novembre 2015

Il nous «abritera sous sa tente»
(Ap 7,15)

 

Eucharistie: 1 novembre 2015

 

Première lecture

L’Apocalypse est un livre écrit par Jean, un chrétien qui, à cause de sa fidélité à la parole de Dieu et à la vérité révélée par Jésus (Ap 1,9), a été exilé sur l’île de Patmos, au sud-ouest de l’actuelle Turquie.
L’Apocalypse – le mot grec signifie révélation – s’adresse à des personnes confrontées avec le pouvoir impérial, un pouvoir qui considère l’empereur romain comme « seigneur et dieu ». A ceux et celles qui refusent le culte de l’empereur et restent fidèles au Dieu de la Bible et à Jésus, l’Apocalypse donne de l’espoir. Et ceux que le pouvoir politique a mis à mort, vivent une vie nouvelle auprès de Dieu. Au lieu d’être marqués par le sceau de l’empereur, ils sont marqués comme « les serviteurs de notre Dieu » (v. 3).
Ces personnes sont présentées comme le nouvel Israël, douze-mille pour chacune des douze tribus d’Israël : ensemble c’est cent quarante-quatre mille (vv. 4-8). Mais ce nombre symbolique n’est pas clos. L’auteur mentionne aussi une foule nombreuse (v. 9) : des personnes mises à mort par le pouvoir. Leur mort pour le Christ – et comme le Christ – a été comme une immersion : « ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’agneau » (v. 14). Le contraste entre le sang et la blancheur est frappant ; c’est frappant comme la mort imposée par le pouvoir politique et la vie dans laquelle Dieu les a accueillis.
Et Dieu « essuiera toute larme de leurs yeux » (v. 17).

Du livre de l’Apocalypse (7,1-17)
1 Après cela, je vis quatre anges,
debout aux quatre angles de la terre,
tenir ferme les quatre vents de la terre

 

pour que nul vent ne souffle sur la terre,
ni sur la mer ni sur aucun arbre.
2 Et je vis un autre ange monter de l’orient,
ayant un sceau du Dieu vivant,
et il cria d’une grande voix aux quatre anges
à qui fut donné de nuire à la terre et à la mer,
3 en disant :
« Ne nuisez pas à la terre, ni à la mer, ni aux arbres,
jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau
– sur leurs fronts – les serviteurs de notre Dieu ».
4 Et j’entendis le nombre
de ceux qui étaient marqués du sceau :
cent quarante-quatre mille marqués du sceau,
de toutes les tribus des fils d’Israël :
5 de la tribu de Juda douze mille marqués du sceau,
de la tribu de Ruben douze mille,
de la tribu de Gad douze mille,
6 de la tribu d’Aser douze mille,
de la tribu de Nephtali douze mille,
de la tribu de Manassé douze mille,[…]

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> Lectures pure l’Afrique … et toute la Terre


J. Delorme – I. Donegani, L’Apocalypse de Jean. Révélation pour le temps de la violence et du désir, Vol. I. Chapitres 1-11, Cerf, Paris 2010, p. 201.