Eucharistie: 28 février 2016

Dieu nous est proche… d’une façon toujours surprenante

 

Eucharistie: 28 février 2016

 

Première lecture

Dans un instant, nous allons lire une page fondamentale du livre de l’Exode : Dieu se manifeste à Moïse et lui avoue son projet. Dans la première partie du texte (vv. 1-8), Moïse arrive à la montagne de Dieu et est surpris en voyant un arbuste, un buisson qui brûle et qui « n’est pas dévoré par le feu » (v. 2). C’est dans cette expérience surprenante que Moïse rencontre le messager de Yhwh (v. 2) et, dans la suite de la narration, Yahvéh lui-même. Dieu appelle Moïse et Moïse lui répond : « Me voici ! » (v. 4).

A Moïse qui déclare à Dieu sa disponibilité, Dieu se présente comme le Dieu des pères, et surtout comme le Dieu bien conscient de la misère et des souffrances de son peuple. Enfin, Dieu avoue à Moïse son projet : délivrer le peuple du pouvoir des Égyptiens et « le faire monter vers un pays beau et ouvert » (v. 8).

Dans la seconde partie du texte (vv. 13-15), Moïse n’est plus seulement le confident auquel Dieu communique son projet. En effet, dans les derniers versets, Moïse est celui qui – comme envoyé de Dieu (vv. 13.14.15) – doit parler de Dieu au peuple. Dieu se présente comme « JE SERAI QUI JE SERAI » (v. 14). D’une façon très cohérente, Moïse, en parlant de la mission que Dieu lui a confiée devra dire : « JE SERAI m’a envoyé vers vous ».

Avec l’expression « JE SERAI QUI JE SERAI », le narrateur ne veut pas nous donner une définition de Dieu. Il veut respecter l’identité de Dieu, identité qui nous échappe totalement et que Dieu seul connaît. Mais l’emploi de la forme verbale « JE SERAI QUI JE SERAI » veut suggérer que le peuple, jour après jour, pourra découvrir que Dieu est celui qui l’accompagnera dans les expériences les plus diverses. En effet, en hébreu, le verbe “être” n’est pas un verbe abstrait, philosophique. Au contraire c’est un verbe d’action, un peu comme, en français, “être actif”

Et pour nous, aujourd’hui et demain ? Nous ne connaissons pas l’identité ou la nature de Dieu. Mais, dans nos expériences, de jour en jour, nous pourrons découvrir que Dieu nous est proche, il est un Dieu fidèle et sensible à nos souffrances, actif et toujours surprenant. Oui, il est et il sera tout près de nous, de chacune et de chacun. A lui on pourra « faire appel » (v. 15)

Du livre de l’Exode (3,1-8.13-15

1 Moïse faisait paître les moutons et les chèvres de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madiân. Un jour, il conduit les moutons et les chèvres au-delà du désert et il arrive à la montagne de Dieu, à l’Horeb. 2 Là, dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson, se laisse voir, le messager de Yhwh, à Moïse. Moïse regarde, et voici : le buisson brûle dans le feu, mais le buisson n’est pas dévoré par le feu. 3 Moïse se dit : « Je vais faire un détour pour voir cette grande vision. Pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? » 4 Et voit, Yhwh, que Moïse a fait un détour pour voir, et l’appelle, Dieu, du milieu du buisson et lui dit : « Moïse ! Moïse ! » Et Moïse dit : « Me voici ! ». 5 Et Dieu dit : « N’approche pas d’ici ! Retire tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te trouves est une terre sainte. 6 Et il dit : « Moi, je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ». Moïse se cache le visage parce qu’il a peur de regarder vers Dieu. 7 Et dit Yhwh : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple en Égypte. J’ai entendu leurs cris devant ceux qui les oppriment. Oui, je connais leurs souffrances. 8 Et je suis descendu pour le délivrer du pouvoir des Égyptiens, pour le faire monter hors de ce pays, vers un pays beau et ouvert, vers un pays qui déborde de lait et de miel.

13 Et dit, Moïse, à Dieu : « Voici ! J’irai vers les Israélites. Je leur dirai : “Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous”. Mais ils vont me demander ton nom. Qu’est-ce que je dois dire ? ».

[…]

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