Eucharistie: 13 mars 2016

«Voici: moi je fais du neuf» (Is 43,19)

 

Eucharistie: 13 mars 2016

 

Première lecture

La première lecture de ce matin nous met devant les yeux la situation des Hébreux qui sont exilés à Babylone. A ces personnes le prophète annonce le salut.
D’abord, le prophète rappelle l’expérience que les ancêtres ont vécue lorsque Dieu les a libérés de l’Egypte et leur a fait traverser la mer et le désert. Mais ces souvenirs merveilleux seront bientôt dépassés par une nouvelle intervention de Dieu qui assure : « Voici : moi je fais du neuf » (v. 19). Le prophète utilise ici le mot « hadâshâ’ », c’est-à-dire « du neuf », une nouveauté inattendue et inimaginable . Et les exilés sont invités à découvrir ce neuf que Dieu accomplit et qui déjà bourgeonne. Ce neuf sera – et devra être – le peuple, le peuple que Dieu a caressé de ses mains et qui chantera sa louange (v. 21).

Du livre d’Isaïe (43,16-21)
16 Ainsi parle Yhwh,
lui qui a ouvert en pleine mer un chemin,
un sentier au cœur des eaux déchaînées,
17 lui qui a fait sortir chars et chevaux,
troupes et corps d’assaut des Egyptiens tout ensemble.
Ils sont tombés pour ne plus se relever.
Ils sont consumés, éteints
comme la mèche d’une lampe.
18 (Ainsi parle Yhwh:)
«Ne pensez plus aux événements du passé,
n’ayez pas nostalgie de ce qui est derrière vous.
19 Voici: moi je fais du neuf, il ourgeonne déjà,
ne savez-vous pas le reconnaître?
Oui, je vais mettre en plein désert un chemin,
dans des terres sauvages, des sentiers.
20 Elles me rendront gloire, les bêtes de la campagne,
chacals et autruches,
car j’ai mis, en plein désert, de l’eau,
des fleuves, dans des endroits sauvages,
pour donner à boire à mon peuple, à mon élu.
21 Et ce peuple, que j’ai formé, que j’ai caressé de mes mains,
dira pourquoi il me loue ».

Psaume
La page du prophète, que nous venons d’écouter, annonce le retour des exilés. Quant au psaume 126, il évoque ce même retour, mais dans une autre perspective. Après la joie et l’euphorie du retour, maintenant c’est le temps de la reconstruction, une reconstruction difficile et pleine de souffrance, comme chacun et chacune de nous a pu en faire l’expérience ‘sur sa peau’, ici chez nous, dans nos Quartiers.

Le psaume 126 est un poème « des montées ». Comme en montant vers Bugarama, une des caractéristiques du poème est de poser le regard sur les mêmes lieux, sur les mêmes expériences mais d’un point de vue différent. Ici c’est surtout le cas pour le mot « retour ». Dans la première strophe (vv. 1-3) du psaume, le retour est le retour des exilé(e)s – de Babylone vers Jérusalem – mais c’est aussi le retour de Dieu vers son peuple : un Dieu qui se montre très proche dans toute sa tendresse. Et la joie du retour est inimaginable, comme la joie d’un rêve (v. 1).

La deuxième strophe (vv. 4-6) revient sur le thème du retour. Maintenant le regard n’est plus vers le passé et le retour de l’exil ; le regard est orienté vers l’avenir, vers un autre retour désiré et invoqué : « Retourne, Yahvéh, avec notre retour ». Et ce n’est pas le retour d’Israël ou de Sion ; c’est notre  […]

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