Eucharistie 12 juin 2016

Quand je reconnais mes fautes, Dieu me pardonne (Ps 32,5)

 

Eucharistie: 12 juin 2016

Première lecture

Les livres de Samuel portent ce nom en faisant référence au prophète Samuel qui a consacré roi d’abord Saul et ensuite David. Dans la page que nous allons lire ce matin, il y a un autre prophète qui intervient. C’est Natan – son nom signifie “Dieu a donné” – , un prophète qui intervient dans des moments importants dans la vie de David.

Dans la lecture d’aujourd’hui, Natan se rend chez le roi David. Au roi, Natan rappelle d’abord le fait que Dieu l’avait choisi comme roi. Mais le roi ne s’est pas montré digne de cette élection divine. David a pris le trône de Saul, ses biens, ses femmes, le pouvoir sur toute la vallée du Jourdain, donc Israël au nord et Juda au sud. Et pourtant… David a « méprisé la parole de Yahvéh » (v. 9), la parole qui donne les normes fondamentales de la vie et empêche le meurtre et l’adultère. Oui, David a méprisé la parole de Dieu et Dieu lui-même. C’est ce que nous lisons dans le verset suivant, lorsque Natan, au nom de Dieu, dit au roi : « tu m’as méprisé » (v. 10). Ce mépris de Dieu et de sa parole s’est concrétisé dans l’adultère et le meurtre. En effet, David a pris pour femme Bethsabée, la femme de Urie le Hittite. Après ça, le roi a tout organisé afin que Urie soit tué par les Ammonites qui faisaient guerre contre David.

Et à travers ce choix de la violence, David va instaurer un climat qui restera pour toujours dans sa descendance : « l’épée ne s’écartera jamais de ta maison, il y aura toujours des morts violentes dans ta famille » (v. 10). Comme nous en avons fait l’expérience tellement de fois, la violence ne peut qu’engendrer des violences.

Après cette prise de position de Natan, et d’autres qu’une rédaction postérieure ajoutera (vv. 11-12), David ne peut que réagir en avouant : « Je reconnais mes errements devant Yahvéh ». Et Dieu, à David qui reconnaît sa faute, n’impose pas comme châtiment la mort : « Yahvéh te pardonne ; tu ne mourras pas » (v. 13

Du Deuxième livre de Samuel (12,7-10.13)

7 Natan dit à David : « Voici ce que le Seigneur, l’Elohim d’Israël, te dit : “Moi je t’ai consacré comme roi sur Israël. Et moi je t’ai délivré de la main de Saül. 8 Je t’ai donné autorité sur la maison de ton maître Saül. J’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître. Je t’ai donné autorité sur les peuples d’Israël et de Juda. Si ce n’est pas assez, je peux encore te donner deux fois plus. 9 Pourquoi donc as-tu méprisé la parole du Seigneur en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Urie le Hittite, tu l’as frappé de l’épée. Et sa femme, tu l’as prise pour toi comme femme et lui, tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon. 10 Eh bien, dès maintenant, l’épée ne s’écartera jamais de ta maison, il y aura toujours des morts violentes dans ta famille. En effet, tu m’as méprisé et tu as pris la femme d’Urie le Hittite pour en faire ta femme” ».

13 Et dit, David, à Natan : « Je reconnais mes errements devant le Seigneur ».

Et dit, Natan, à David : « Puisqu’il en est ainsi, Yahvéh te pardonne ; tu ne mourras pas ».

 

Psaume

Le psaume 32 est une prière dans laquelle un homme évoque son expérience. Il a vécu l’errement, la rébellion par rapport à Dieu ; ensuite il a avoué à Dieu sa faute et il vit la joie du pardon.

La structure du psaume est simple, trois strophes dont nous allons lire la première et la deuxième.  […]

 

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> Lectures pure l’Afrique … et toute la Terre 2016