Eucharistie 19 juin 2016
Quand je reconnais mes fautes, Dieu me pardonne (Ps 32,5)
Eucharistie: 19 juin 2016
Première lecture
Pendant le quatrième siècle avant la naissance de Jésus, un prophète – dont nous ne connaissons pas le nom – a composé des textes qu’on a insérés dans la partie finale du livre de Zacharie (les chapitres 9-14).
Dans un de ces poèmes, le prophète annonce un fait tragique : les habitants de Jérusalem tuent une personne. Le prophète ne dit pas de qui il s’agit, il se limite à dire la brutalité du geste : « daqar » en hébreu, transpercer, transpercer avec une épée. En tout cas, la personne qui a été transpercée est en relation avec Dieu, au point que Dieu s’identifie à elle. Dieu dit : « moi, celui qu’ils ont transpercé » (v. 10). L’action, tragique en elle-même, de tuer quelqu’un, est – en même temps – un acte contre Dieu.
Devant cet acte dont parle le prophète, devant cet acte féroce qui s’est répété tellement de fois dans l’histoire, en tuant Jésus à Jérusalem et aussi chez nous en tuant des femmes et des hommes sans nombre, la réaction de Dieu dépasse toute imagination. Devant ces actes qui sont aussi une attaque contre lui, Dieu va répandre « un souffle de grâce et de supplication » (12,10), une prise de conscience du mal accompli et une réaction cohérente : un deuil, un deuil vrai et passionné, à mesure d’homme et de femme, un deuil qui suscite un changement. La possibilité de changer son comportement et de réparer le mal fait est évoquée aussi à la fin de la page, là où le prophète parle d’une source : « En ce jour-là, une source sera ouverte pour les habitants de Jérusalem ». Et cette source permettra aux habitants de laver la souillure de la ville, la souillure qu’eux-mêmes ont provoquée. Elle permettra de réparer – pour ce qui est possible – le mal accompli et de prendre ses distances, de s’éloigner des « errements » (13,1).
Du livre du prophète Zacharie (12,10-11 ; 13,1)
1210 Et je répandrai sur la maison de David
et sur les habitants de Jérusalem
un souffle de grâce et de supplication.
Alors ils regarderont vers moi,
celui qu’ils ont transpercé.
Ils célébreront le deuil pour lui
comme le deuil pour le fils unique.
Ils pleureront amèrement sur lui,
aussi amèrement que sur le premier-né.
11 En ce jour-là,
le deuil sera grand à Jérusalem,
comme le deuil dans la vallée de Meguiddo.
131 En ce jour-là,
une source sera ouverte
pour la maison de David
et pour les habitants de Jérusalem,
pour laver les errements et la souillure.
Psaume
Le psaume 63 est une prière très personnelle. Elle peut être ma prière, ta prière, la prière de n’importe qui. Elle est la prière d’une personne en recherche, une recherche amoureuse : je te cherche (v. 2), j’ai soif de toi, je soupire vers toi, sans toi je suis une terre aride, sans eau ; j’aimerais te voir, me serrer à toi, me rassasier de ta présence ; même pendant la nuit je pense à toi. […]
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