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« Le jour où je t’ai appelé, tu m’as répondu » (Ps 138,3)

Eucharistie: 23 juillet 2016

Première lecture

Dans le chapitre 18, le livre de la Genèse nous présente des visiteurs qui portent à Abraham et à Sara l’annonce d’une bonne nouvelle : Sara aura un enfant.

Dans la suite du même chapitre, dans la page que nous allons lire ce matin, les visiteurs vont vers Sodome, tandis qu’Abraham est seul avec Dieu. Et le narrateur va nous présenter une question théologique fondamentale. Elle concerne la justice de Dieu. Dans la théologie de l’époque, l’avenir des méchants est négatif : « ils sont comme la paille dispersée par le vent » (Ps 1,4). Bien différent est l’avenir du juste :  il est comme un arbre « qui donne son fruit et tout ce qu’il fait réussit » (Ps 1,3).

Par rapport à cette théologie, la page de ce matin présente un changement radical. A travers les interrogations qu’Abraham pose à Dieu, le narrateur nous donne une vision nouvelle de Dieu : Dieu ne se limite pas à sauver le juste, à ne pas le « supprimer avec le coupable » (v. 23). Dieu, « qui juge la terre selon le droit » (v. 25), permet aux justes de sauver leur vie et aussi la vie des autres. Un groupe de cinquante justes et aussi un groupe encore plus petit comme « dix justes » pourrait sauver une ville entière comme la ville de Sodome et ses habitants dont les « errements sont graves, intensément » (v. 20).

Dans cette même ligne, la première lecture d’il y a une semaine nous parlait d’un juste, le serviteur de Yhwh, un juste qui « apportera la justice à la multitude et il se chargera de leurs fautes » (Is 53,11).

Du livre de la Genèse (18,20-32)

20 Et dit, Yhwh, à Abraham : « L’accusation contre les habitants de Sodome et de Gomorrhe est énorme, et leurs errements sont graves, intensément. 21 Est-ce qu’ils ont vraiment fait tout ce dont on les accuse ? Je vais descendre pour voir cela. Ainsi, je saurai la vérité ».

22 Les visiteurs quittent cet endroit, ils vont vers Sodome, mais Abraham reste encore devant Yhwh.23 Et s’approche, Abraham, et dit : « Vas-tu vraiment supprimer, Seigneur, le juste avec le coupable ?

24 À Sodome, il y a peut-être cinquante justes. Vas-tu vraiment supprimer cette ville ? Ne pardonneras-tu pas à cette cité à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ? 25   Loin de toi de faire une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le méchant, traiter le juste de la même manière que le méchant : loin de toi de faire une chose pareille ! Celui qui juge toute la terre n’agira-t-il pas selon le droit ? » 26 Et dit, Yahwh: « Si je trouve à Sodome cinquante justes au milieu de la ville, à cause d’eux je pardonnerai à la cité toute entière ».

27 Et répondit, Abraham, et dit : « Je t’en prie, voici, j’ose encore parler au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre. 28 Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? ». Il répondit : « Non, je ne la détruirai pas, si j’en trouve quarante-cinq ».

29 Abraham continua cependant de lui parler. Il dit : « Peut-être s’en trouvera-t-il là quarante ». Il répondit : « A cause de ces quarante-là, je ne ferai aucune destruction ».

30 Et dit Abraham : « Que ma parole – je t’en prie – ne provoque pas d’irritation pour le Seigneur : peut-être là se trouveront seulement trente justes ». Il répondit : « Je ne ferai rien, si j’en trouve là trente ».

Psaume

Le psaume 138 est une invitation à louer Dieu et à avoir confiance en lui.

La structure du poème est simple. Après le titre, dans lequel l’auteur fait référence à David, la première strophe (vv. 1b-3) exprime une décision. Le poète dit à Dieu : « Je te rendrai grâce de tout mon cœur » (v. 1). Et, en présentant à Dieu son remerciement, le poète évoque sa situation : il est dans un milieu païen, où se trouvent de nombreuses statues des dieux. Mais notre poète, dans sa prière, s’oriente vers Jérusalem et surtout vers le temple saint de Dieu. […]

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