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« Sois humble, conscient de tes limites » (Si 3,18)

Eucharistie: 28 août 2016

Première lecture

La première lecture est un petit texte écrit par Jésus fils de Sirach, dit aussi Siracide. Il s’agit d’un maître, d’un umushingantahe, qui – vers l’année 180 avant la naissance de Jésus – a écrit un manuel pour éduquer les jeunes de Jérusalem. De ce livre écrit en hébreu, nous connaissons seulement des fragments. Mais heureusement le petit-fils de l’auteur, vers l’année 132, a voulu traduire en grec le manuel écrit par son grand-père. Et sa traduction nous a été conservée.

Dans la page de ce matin, l’auteur nous livre des conseils sur comment se comporter.

Dans une première section (vv. 17-20), il nous parle de la douceur et de l’humilité. La douceur nous permet d’être acceptés et aimés par les autres (v. 17) … et aussi par Dieu. En effet, si nombreuses sont les personnes élevées et glorieuses, c’est « aux personnes douces » (v. 19) que Dieu fait confiance et révèle ses mystères. Quant à l’humilité, le Siracide nous invite à prendre conscience de nos limites. C’est cette attitude qui nous permet de trouver grâce auprès de Dieu (v. 18) et de le glorifier pour le soutient qu’il nous donne (v. 20).

Dans la deuxième section (vv. 28-30), le Siracide nous met devant les yeux l’orgueilleux et l’intelligent. L’orgueilleux est « sans remède, car la méchanceté a mis ses racines en lui » (v. 28). Au contraire, la personne intelligente est consciente de ses limites : elle sait réfléchir sur les proverbes de sagesse, elle se met à l’écoute ; elle reconnaît ses limites et elle sait que les autres, chacun à sa façon, peuvent lui apprendre ce qu’elle ne connaît pas. Et, pour parler de cette disponibilité à apprendre, le Siracide utilise une image, celle d’une oreille ouverte, d’une oreille qui sache écouter : « Une oreille qui sache écouter, voilà ce que un sage désire » (v. 29). Et l’attitude la plus importante qu’une personne peut apprendre c’est « la générosité envers les pauvres » (v. 30). En effet, en s’ouvrant à la sagesse, un humain prend conscience de sa faiblesse, de son besoin d’être lui-même secouru. Et cette prise de

conscience le pousse aussi à secourir les autres, à vivre « la générosité envers les pauvres » (v. 30).

Du livre du Siracide (3,17-20 et 28-30)

17 Mon fils, agis avec douceur en tout ce que tu fais,
et tu seras plus aimé que celui qui fait des cadeaux.
18 Plus tu es grand, plus sois humble, conscient de tes limites,
et devant Dieu tu trouveras grâce.
19 Nombreuses sont les personnes élevées et glorieuses,
mais aux personnes douces Dieu révèle ses mystères.
20 Car grande est la puissance du Seigneur,
et il est glorifié par les humbles,
par celles et ceux qui sont conscients de leurs limites.
28 La condition de l’orgueilleux est sans remède,
car la méchanceté a mis ses racines en lui.
29 Le cœur de la personne intelligente
médite sur les proverbes de sagesse.
Une oreille qui sache écouter,
voilà ce que un sage désire.
30 L’eau éteint un feu qui brûle,
et la générosité envers les pauvres efface les fautes.

Psaume

Le psaume 68 est le résultat d’une histoire très complexe. La partie fondamentale du psaume (vv. 8-32) est probablement du septième ou du sixième siècle : elle met l’accent sur l’action spectaculaire de Dieu en faveur de Jérusalem et de son temple. Dans une époque plus récente, le psaume a été encadré dans deux strophes (vv. 5-7 et 33-36) qui ont été composées pendant l’exil à Babylone. Enfin, après l’exil, on a créé une strophe d’ouverture (vv. 2-4). […]

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