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Travaillons, le regard tendu vers l’avenir de Dieu
Eucharistie: 7 août 2016
Première lecture
Le livre de la Sagesse est le livre le plus récent de tout l’Ancien Testament. Il a été composé, en grec, deux ou trois décennies avant la naissance de Jésus. Il a vu le jour à Alexandrie, la ville sur le delta du Nil, parmi les juifs et les juives ouvert(e)s à la langue et à la civilisation grecque. Et ces personnes, en Egypte, réfléchissent sur les temps de Moïse, lorsque Dieu est intervenu pour mettre fin à la politique du pharaon et des Egyptiens qui voulaient mettre à mort tous les nouveau-nés d’Israël. «En effet, les Egyptiens avaient décidé de tuer les petits enfants de ceux qui t’appartiennent. Parmi ceux qui devaient mourir, un seul avait été sauvé, Moïse. C’est pourquoi, pour les punir, tu leur as enlevé un grand nombre de leurs enfants, et tu les as noyés tous ensemble dans la mer agitée » (Sa 18,5 et Ex 12,29). C’est ainsi que Dieu a accompli la promesse qu’il avait faite aux « ancêtres » (v. 6), donc aux patriarches au temps d’Abraham.
En racontant l’intervention de Dieu en Egypte, notre texte évoque «la nuit» (v. 6), le mystère de cette nuit-là, lorsqu’Israël a vécu la délivrance, en devenant un peuple libre et consacré à Dieu.
Et la page continue en insistant sur le contraste : les fidèles à Dieu et les ennemis de Dieu, ceux qui appellent à Dieu et ceux qui le refusent, couvrir d’honneur les uns et punir les autres. Voilà « la délivrance » (v. 6) :
Et le texte termine en évoquant la volonté d’obéir à une loi divine : « les saints partageront également les biens reçus et les dangers ». Oui, une loi, la loi divine, demandait de partager, au désert, la manne, les cailles, l’eau, les biens et les obligations de l’alliance, de l’autre les fatigues, les privations, les menaces des ennemis.
Et, pour nous ? Cette loi nous demande de partager : partager, dans nos quartiers, les petites choses que nous avons et partager, en même temps, la peur. Partager la peur,
ne pas nous isoler et nous enfermer dans nos peurs. C’est ainsi que nous pouvons être vraiment « des saints » (v. 9).
Du livre de la Sagesse (18,6-9)
6 La nuit de la délivrance pascale, tu l’avais annoncée d’avance à nos ancêtres pour qu’ils se réjouissent intensément. En effet, ils savaient à quelles promesses ils s’étaient fiés.
7 Ton peuple attendait cette nuit : ils l’attendaient comme salut pour les justes fidèles à Dieu et comme ruine pour les ennemis. 8 Oui, tu as utilisé les mêmes moyens pour punir ceux qui te refusaient et pour nous couvrir d’honneur en nous appelant vers toi.
9 Dans le secret de leurs maisons, les fidèles descendants des justes ont offert des sacrifices. Ils se sont mis d’accord à propos d’une loi divine : les saints partageront également les biens reçus et les dangers. Et ils chantaient déjà les chants de louange qui nous viennent de nos ancêtres.
Psaume
Le poète du Psaume 33 appartient au groupe des abashingantahe actifs après l’exil à Babylone. Ce poète s’est formé grâce à la lecture des textes sacerdotaux composés pendant l’exil et il trouve son inspiration dans les écrits des prophètes.
Son poème est un hymne à Dieu et, pour célébrer Dieu, il a besoin de tout l’alphabet : voilà pourquoi il compose un texte « alphabétique » : le premier verset commence par la première lettre de l’alphabet, le deuxième par la deuxième lettre, et ainsi de suite jusqu’au verset 22 qui commence avec la vingt-deuxième et dernière lettre de l’alphabet hébraïque.
Cinq strophes composent le psaume.
La première (vv. 1-3) est une invitation, adressée aux justes, pour qu’ils louent Dieu en faisant recours à tous les instruments musicaux. […]
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