https://absi.ch/new/2016/10/eucharistie-6-novembre-2016/
«Le Roi du monde nous ressuscitera pour une
vie nouvelle, éternelle» (2 Macc 7,9)
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Eucharistie: 6 novembre 2016
Première lecture
Le Deuxième livre des Macchabées nous raconte les événements du deuxième siècle avant la naissance de Jésus et, en particulier des années 175-165. La situation internationale se dégrade à cause du conflit entre le roi syrien Antiochus et l’Egypte. Pour ce qui est de Jérusalem, Antiochus veut en faire un territoire syrien très solide face à l’Egypte. Mais ce projet suscite des réactions différentes et des conflits à Jérusalem : il y a ceux qui l’acceptent et ceux qui s’y opposent.
Dans ce contexte troublé, Antiochus, qui revient de la campagne contre l’Egypte, assiège Jérusalem. Il tue ceux qui s’opposent à lui, il impose des fonctionnaires qui doivent faire de Jérusalem une ville païenne et de son temple un temple du dieu grec Zeus. Pour ce qui est des traditions juives, elles doivent être effacées. C’est ainsi que le vieil Eléazar est contraint à manger du porc, mais il refuse et il est condamné à mort. Le même sort est celui de sept frères qui refusent le culte païen et, sous les yeux de leur maman, sont tués, l’un après l’autre. Et tout de suite après, leur maman subira le même supplice.
De ce chapitre très émouvant, ce matin nous allons lire comment les premiers quatre frères réagissent devant les ordres d’Antiochus. Le chapitre nous donne d’abord une rapide présentation de la situation. Le roi veut obliger les jeunes « à manger de la viande de porc, interdite par la loi de Moïse » (v. 1). Mais les jeunes refusent. Voilà pourquoi Antiochus « les fit battre à coups de fouet et de nerfs de bœuf ».
Après cette information, le narrateur présente le supplice – d’une immense cruauté – imposé à chacun. Nous, on ne lira pas ces détails. La liturgie nous présente surtout la réaction des frères à l’ordre du roi. Chacun exprime sa volonté d’obéir à la volonté de Dieu. Au nom de tous les frères, le premier le dit très clairement : « nous sommes prêts à mourir plutôt que de
désobéir aux lois de nos ancêtres » (v. 2). Cette attitude est partagée par chacun des frères.
Mais les autres, en intervenant et en déclarant leur disponibilité à subir le martyre, soulignent aussi un autre aspect fondamental : la résurrection. C’est ainsi que le deuxième frère affirme : « Le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie nouvelle, éternelle » ou, littéralement, « il nous ressuscitera pour une revivification éternelle de vie » (v. 9). Comment exprimer de façon plus claire la foi dans la vie que Dieu nous donnera après la mort ?
Enfin, en écoutant le troisième et le quatrième frère, nous serons invité(e)s à prendre en considération un autre aspect : l’espoir, l’espérance. Et, comme dira le quatrième frère, seulement les personnes qui s’engagent dans la fidélité à Dieu, peuvent regarder à l’avenir avec espoir, « l’espoir que Dieu nous a donné » (v. 14). Au contraire, pour le roi Antiochus et pour les personnes qui, comme lui, sont fascinées par la soif du pouvoir et par la violence, « il n’y aura pas de résurrection à la vie » (v. 14).
Du Deuxième livre des Macchabées (7,1-2. 7. 9-14
1 Voici ce qui arriva : sept frères furent arrêtés avec leur mère. Le roi Antiochus voulait les obliger à manger de la viande de porc, interdite par la loi de Moïse. A cet effet, il les fit battre à coups de fouet et de nerfs de bœuf.
2 Un des fils parle au nom des autres. Il dit au roi : « Qu’est-ce que tu veux nous demander et savoir de nous en nous traitant ainsi ? En effet, nous sommes prêts à mourir plutôt que de désobéir aux lois de nos ancêtres ».
7 Quand le premier des frères meurt suite à la torture, on amena le second au supplice. 9 Au moment de rendre le dernier soupir, le deuxième frère dit au roi : « Tu es un criminel ! Tu nous sépares de la vie présente. Mais le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie nouvelle, éternelle, puisque nous mourons pour obéir à ses lois ». […]
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