Eucharistie : 19 mars 2017

Jésus, nous l’avons entendu nous-mêmes (Jn 4,42)

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Eucharistie : 19 mars, troisième dimanche de Carême

Première lecture

La page de l’Exode qu’on va lire dans un instant nous présente Israël au désert. Et, comme on peut facilement imaginer, dans un lieu désert on a soif (v. 3) et on risque de « mourir dans la soif » (v. 3). Dans notre page, cette expérience de la soif pousse le peuple à protester, à protester contre Moïse : « Tu nous as fait monter d’Egypte pour faire mourir dans la soif, moi, mes enfants et mes troupeaux » (v. 3). Quant à Moïse, il ressent cette protestation comme une menace, presqu’une menace de mort : « Encore un peu, et ils vont me tuer » (v. 4). En plus, Moïse voit dans le comportement du peuple non seulement une protestation contre lui mais aussi une mise à l’épreuve de Dieu lui-même. Le narrateur nous le dit dans la dernière phrase : les Israélites « avaient mis Yhwh à l’épreuve en disant : “Yhwh est-il au milieu de nous, oui ou non ?” » (v. 7). En effet, à travers son comportement, le peuple met Dieu à l’épreuve et veut obliger Dieu à intervenir ; il demande à Dieu de rendre compte de sa façon d’agir et l’accuse de ne pas vouloir le salut du peuple.

Et Dieu, que fait-il ? La réaction de Dieu est surprenante. Il ordonne à Moïse de frapper sur le rocher. Et « des eaux sortiront de lui, et le peuple pourra boire » (v. 6). Mais, avant d’annoncer un miracle, Dieu rassure Moïse en lui disant : « Me voici. Je me tiens devant toi » (v. 6). Et c’est ainsi que le narrateur nous invite à découvrir – même dans nos souffrances, dans nos vies menacées et dans notre vie au désert – la présence de Dieu. A chacune et à chacun de nous, Dieu dit : « Me voici. Je me tiens devant toi ».

Lecture du livre de l’Exode (17,3-7)
3 Et a soif, le peuple, dans le désert pour le manque d’eau, et murmure contre Moïse. Il dit : « Pourquoi ceci ? Tu nous as fait monter d’Egypte pour faire mourir dans la soif, moi, mes enfants et mes troupeaux ».

4 Et crie, Moïse, vers Yhwh en disant : « Que dois-je faire pour ce peuple ? Encore un peu, et

ils vont me tuer en me jetant des pierres ».

5 Et dit, Yhwh, à Moïse : « Passe devant le peuple ! Prends avec toi quelques-uns des anciens d’Israël. Prends aussi dans ta main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! 6 Me voici. Je me tiens devant toi, là, sur le rocher, au mont Horeb. Et tu frapperas sur le rocher. Et des eaux sortiront de lui, et le peuple pourra boire ». Et fait ainsi, Moïse, sous les yeux des anciens. 7 Et il donne à ce lieu le nom de Massa et Mériba, c’est-à-dire Epreuve et Protestation. Et ça à cause de la protestation des fils d’Israël et parce qu’ils avaient mis Yhwh à l’épreuve en disant : « Yhwh est-il au milieu de nous, oui ou non ? ».

 

Psaume

Le psaume 95 a une structure un peu complexe. Des voix différentes entrent en jeu.

La première voix est celle d’un soliste qui invite la communauté à célébrer Dieu, Dieu qui est la source du salut (vv. 1-2) : il est celui qui nous a créé(e)s, « qui nous a faits » (v. 6).

Après cette déclaration faite par le soliste, la communauté intervient pour souligner les soins que Dieu a pour elle. « Oui, il est notre Dieu et nous sommes le peuple dont il est le berger et le troupeau qu’il conduit de sa main » (v. 7).

Ensuite, il y aura une voix qui nous met en garde. C’est la voix d’un prêtre ou d’un prophète qui parle au nom de Dieu, Dieu qui nous invite à ne pas durcir nos cœurs : « Ne durcissez pas votre cœur comme à Mériba, comme au jour de Massa dans le désert. Là, vos pères m’ont provoqué et mis à l’épreuve » (v. 8). Voilà comment les ancêtres se sont comportés. Et pourtant, avec une immense tristesse, Dieu ne peut que constater : « Pourtant, ils avaient vu ce que j’avais fait » (v. 9).

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