Eucharistie, 18 juin 2017
Solennité du corps et du sang du Christ
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Eucharistie, 18 juin 2017
Première lecture
‘Deutéronome’ est un mot grec ; il signifie ‘seconde loi’. C’est le titre qu’on a donné au cinquième livre de l’Ancien Testament. En effet, la ‘première loi’, écrite dans le livre de l’Exode, est ici ré-écrite sous forme de prédication En effet, le Deutéronome se présente comme une prédication faite par Moïse qui évoque l’histoire d’Israël dès la sortie de l’Egypte et jette un regard vers l’avenir.
De ce texte, la page que nous allons lire ce matin nous rappelle d’abord ce que Dieu a accompli pour son peuple dans le désert. Le Seigneur a éduqué son peuple en le confrontant aux difficultés, tout en lui fournissant les moyens de subsister, comme un père le fait pour ses enfants. Le texte fait référence au niveau familial : d’ici la tournure « éduquer à l’obéissance » sur laquelle le texte insiste. Et cette obéissance n’est pas à un ordre arbitraire, à un ordre quelconque. C’est l’obéissance à la seule parole qui nous fait vivre ! En effet, à Israël et à chacun de nous, le texte rappelle « une chose : que l’être humain ne vit pas de pain seulement, l’être humain vit de tout ce qui sort de la bouche de Yahvéh » (v. 3).
Si la première partie du texte commençait avec l’impératif « Souviens-toi de tout le chemin que Yahvéh, ton Elohim, t’a fait parcourir », la seconde partie est une invitation à ne pas oublier : « Veille à ne pas oublier Yahvéh ton Elohim ». Et, parmi ce qu’il ne faut pas oublier, le texte mentionne – un peu comme dans un chant – quatre actions accomplies par le Seigneur : la libération d’une maison d’esclavage, le soutien donné dans la traversée du désert, le don de l’eau et de la manne.
Voilà comment le Deutéronome invitait à vivre après l’exil : à ne pas oublier les dons que Dieu avait faits à son peuple en le guidant vers la liberté et en l’accompagnant dans ses dangers.
Et cette invitation vaut aussi pour nous : à travers Jésus, Dieu nous libère de toute forme d’esclavage, il nous donne l’eau de la vie, il nous donne une nourriture bien plus surprenante que la manne : le corps même du Christ. Accueillons donc ces dons d’un cœur
reconnaissant et fidèle.
Lecture du livre du Deutéronome (8,2-3 et 14b-16a)
Moïse disait au peuple d’Israël : « 2 Souviens-toi de tout le chemin que Yhwh, ton Elohim, t’a fait parcourir pendant ces quarante années dans le désert. Il t’a éduqué à l’obéissance ; il voulait te mettre à l’épreuve, pour savoir ce qu’il y a dans ton cœur, pour voir si tu prends soin ou non de ses commandements. 3 Il t’a éduqué à l’obéissance, il t’a fait sentir la faim et il t’a donné à manger la manne. Toi, tu ne la connaissais pas et tes ancêtres ne l’ont pas connue. De cette façon, Yhwh t’a fait connaître une chose : que l’être humain ne vit pas de pain seulement, l’être humain vit de tout ce qui sort de la bouche de Yhwh.
14b Veille à ne pas oublier Yhwh ton Elohim. C’est lui qui t’a fait sortir du pays d’Egypte, de la maison d’esclavage. 15 C’est lui qui t’a fait marcher dans le désert grand et terrible, peuplé de serpents brûlants et de scorpions, terre de sécheresse et de soif. C’est lui qui pour toi a fait jaillir l’eau du rocher le plus dur. 16a C’est lui qui, dans le désert, t’a donné à manger la manne que tes pères ne connaissaient pas ».
Psaume
Le psaume 147 a probablement été composé vers la fin du cinquième siècle avant Jésus Christ . C’est l’époque pendant laquelle Jérusalem, un siècle après la fin de l’exil à Babylone, connaît un mouvement de reconstruction au niveau des bâtiments et surtout du tissu social. Mais notre psaume considère la reconstruction en cours comme le résultat de l’intervention de Dieu lui-même.
Le psaume se compose de trois parties. La première (vv. 1-6) nous invite à chanter à Dieu parce qu’il rebâtit Jérusalem, rassemble les exilés et « guérit les personnes brisées dans le cœur ». La toute-puissance de Dieu s’exerce dans le ciel, jusqu’aux étoiles, mais aussi sur terre, dans la société. […]
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