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Souffle de Dieu, Souffle d’unité entre les personnes et les peuples
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Eucharistie, 4 juin 2017
Première lecture
Sept semaines après la Pâque qui évoquait la sortie d’Egypte, le peuple d’Israël célébrait la fête des (sept) semaines, « Chavouot » en hébreu, « Pentecôte », comme disaient les Grecs. On célébrait l’intervention de Dieu au mont Sinaï, le don de l’Esprit, le Souffle de Dieu pour renouveler le peuple et le tenir uni.
Et Luc, lorsqu’il parle de la naissance de la communauté chrétienne, revient sur la tradition juive. Le récit de l’Exode (19,16-18) mentionnait des coups de tonnerre, des éclairs, le tremblement de terre, le feu, la voix qui venait du ciel, des traits qu’on retrouve – au moins en partie – dans les Actes des apôtres.
Mais dans la même page, Luc rappelle aussi la première prédication de Jésus dans la synagogue de Nazareth. Jésus commençait en soulignant : « Le Souffle du Seigneur est sur moi » (Lc 4,18). Et c’est encore ce Souffle saint qui fait irruption le jour de la Pentecôte et qui fait parler les apôtres.
D’autre part, le discours de Jésus avait provoqué la surprise dans la synagogue de Nazareth : « tous étaient émerveillés pour les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Lc 4,22). Et on retrouve la même réaction le matin de Pentecôte, lorsque les apôtres parlent après avoir reçu le don de l’Esprit (Ac 2,7).
Enfin, une dernière remarque. La Pentecôte était, pour les Juifs, l’occasion de se réunir en provenant de différentes régions autour de la Méditerranée, du Moyen et Proche Orient. Et, dans cette circonstance, le message que les apôtres adressent aux Juifs peut donc atteindre les régions les plus lointaines. Le Souffle, qui fait irruption sur tous (vv. 1.4.7) les apôtres réunis, leur permet de rejoindre, par leur message, toutes (vv. 5.7) les personnes venues des quatre coins du monde.
Lecture des Actes des Apôtres (2,1-11)
1 Et, comme le jour de la Pentecôte s’accomplissait, ils étaient tous au même lieu, ensemble. 2 Et il arriva tout à coup du ciel un bruit comme d’un souffle violent qui faisait irruption et il remplit la maison toute entière où ils étaient assis. 3 Et ils virent apparaître des langues comme des flammes de feu qui se partageaient, et elles se posèrent une à une sur chacun d’eux. 4 Et tous furent remplis d’un Souffle saint et se mirent à parler en d’autres langues, comme le Souffle leur donnait de s’exprimer.
5 Or, à Jérusalem, résidaient des Juifs, hommes pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. 6 Et comme était arrivée cette voix, la foule se réunit et se trouvait en pleine confusion, parce que chacun individuellement les entendait parler sa propre langue. 7 Or, ils étaient tous hors d’eux-mêmes, ils étaient émerveillés et disaient : « Voici, tous ceux qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? 8 Et comment se fait-il que nous les entendons chacun dans sa langue, la langue dans laquelle nous fûmes engendrés ? 9 Parthes et Mèdes et Elamites, et ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée ainsi que la Cappadoce, le Pont et l’Asie, 10 la Phrygie ainsi que la Pamphylie, l’Egypte et les régions de la Libye du côté de Cyrène, et les Romains en résidence ici, 11 des Juifs et d’autres qui se sont convertis à la religion juive, des Crétois et des Arabes, nous les entendons annoncer dans nos langues les merveilles de Dieu ».
Psaume
Le psaume 104 chante le mystère de la création. De ce psaume, nous allons lire trois strophes.
Dans la première, le poète – plein d’admiration – célèbre Dieu : Dieu est grand, Dieu est présent et se manifeste dans ses œuvres très nombreuses et dans tout ce qu’il fait.
La seconde strophe est un regard sur les vivants. Et ici le poète souligne une donnée fondamentale : la vie, à chaque instant, est un don de Dieu. Et, si Dieu “cache” son visage, c’est la peur ; si Dieu retire son souffle, « ils meurent et vers leur poussière ils retournent » (v. 29). […]
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