Eucharistie, 3 juin 2018
Le Corps et le Sang du Christ : une vie donnée
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Eucharistie 3 juin 2018
Première lecture
“Exode” en grec signifie “sortie”, et le livre de l’Exode nous raconte l’intervention de Dieu qui permet à Israël de sortir d’une période d’esclavage en Egypte. Mais, dans le même livre, il y a aussi un autre point fondamental : Dieu se manifeste sur le mont Sinaï, il donne au peuple les dix paroles, les commandements, et il conclut une alliance avec lui.
Quant à la lecture de ce matin, elle présente deux moments.
Il y a d’abord (vv. 3-4a) une “liturgie de la parole”. C’est la proclamation, faite par Moïse, de la parole de Dieu. Comme réponse à cette annonce, le peuple s’engage : « Toutes les paroles que Yhwh a prononcées, nous les ferons » (v. 3). Et cette liturgie se termine avec Moïse qui met par écrit « toutes les paroles de Yahvéh ». L’insistance, dans cette narration est sur l’adjectif « tout » qui revient cinq fois. Toutes les paroles de Yahvéh sont annoncées par Moïse, sont acceptées par tout le peuple, sont mises par écrit. Aucune de ces paroles se perd.
Le jour suivant, il y a une “liturgie de l’alliance dans le sang” (vv. 4b-8). Elle commence avec la construction d’un autel : Moïse dresse douze pierres, douze comme les douze tribus d’Israël. Et sur cet autel, en suivant les indications de Moïse, des jeunes offrent à Dieu des sacrifices. Quant au sang des animaux sacrifiés, il est versé – en partie – sur l’autel, tandis qu’avec l’autre partie Moïse asperge le peuple. De cette façon, le sang devient le signe du lien qui lie les deux parties qui s’engagent dans l’alliance : Dieu, représenté par l’autel, et le peuple. Et Moïse peut conclure en expliquant la signification du sang : « Voici le sang de l’alliance que Yahvéh a faite avec vous sur la base de toutes ces paroles » (v. 8). Toujours à travers les paroles et les actions de Moïse, on voit le lien intime entre « le livre de l’alliance » (v. 7) et « le sang de l’alliance » (v. 8). Et les actions des Moïse, avec la répétition du verbe « prendre », soulignent cette unité entre le livre et le sang : Moïse « prend » le livre de l’alliance et il « prend » le sang pour asperger le peuple. Le livre de l’alliance, proclamé par Moïse et accueilli par le peuple dans cette célébration, fait de ce sang le sang de l’alliance. C’est
une alliance qui s’accomplit sur la base d’une parole offerte et accueillie, une alliance sous le signe du sang .
Du livre de l’Exode (24,3-8)
3 Et vint, Moïse, rapporter au peuple toutes les paroles de Yhwh et toutes les règles. Et répondit, tout le peuple, d’une seule voix : « Toutes les paroles que Yhwh a prononcées, nous les ferons ». 4 Et écrivit, Moïse, toutes les paroles de Yhwh.
Et il se leva tôt, le matin, et il construisit un autel au pied de la montagne, et il dressa douze pierres, une pour chaque tribu d’Israël. 5 Et il envoya des jeunes, parmi les fils d’Israël. Et ils offrirent des sacrifices complets ; et ils sacrifièrent aussi – comme sacrifices de paix pour Yahvéh – des taureaux.
6 Et prend, Moïse, la moitié du sang et il la met dans des coupes ; et l’autre moitié du sang il la verse sur l’autel. 7 Et il prend le livre de l’alliance et il le lit à haute voix devant le peuple. Et les Israélites disent : « Tout ce que Yhwh a dit, nous le ferons et nous l’écouterons ». 8 Et prend, Moïse, le sang et il asperge le peuple et il dit : « Voici le sang de l’alliance que Yhwh a faite avec vous sur la base de toutes ces paroles ».
Psaume
Le psaume 116 présente deux mouvements.
Dans le premier (vv. 1-11), le poète fait une déclaration d’amour et de remerciement à Dieu. Et effet, le poète a vécu une situation d’angoisse, une angoisse mortelle, et Dieu l’a libéré. Voilà pourquoi il fait appel au nom de Dieu (vv. 4) pour le remercier.
Dans le deuxième mouvement (vv. 12-19), le poète s’interroge sur comment remercier Dieu. Il veut élever à Dieu une coupe, la coupe du salut et appeler le nom de Yahvéh. (v. 13). Et cette action, il va l’accomplir dans le temple et devant tout le peuple (vv. 14.18s).
Ce deuxième mouvement, que nous ne lirons pas en entier ce matin, contient des affirmations fondamentales. La première concerne Dieu : Dieu ne peut pas rester indifférent devant la mort de ses fidèles (v. 15). La deuxième affirmation concerne la personne qui prie le psaume, donc l’ancien poète mais aussi chacune et chacun de nous : « moi je suis ton serviteur » (v. 16). Enfin : dans notre condition de serviteurs et de servantes de Dieu, nous pouvons regarder vers l’avenir avec confiance : avec Jésus, que Dieu a relevé de la mort,
nous pouvons dire à Dieu : « Tu as ouvert mes liens », tu nous délieras des liens de la mort. Ecoutons donc, pleine confiance, cette partie du Psaume.
Et, – comme refrain – nous allons exprimer à Dieu toute notre confiance avec les mots du poète au verset 13 :
J’élèverai la coupe du salut
et le nom de Yhwh, j’appellerai.
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