Pasqua 21 aprile 2019

« Dieu vous a ressuscités avec le Christ »
(Colossiens 3,1)

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Pâques, 21 avril 2019

Première lecture
Après avoir écrit son Evangile, Luc va poursuivre sa narration en écrivant les Actes des apôtres. Dans ce second livre, Luc nous montre comment le message concernant Jésus va arriver aux païens. Dans cette démarche, un rôle important est joué par deux personnes : parmi les apôtres Pierre, parmi les païens l’officier romain Cornelius. C’est Dieu qui pousse les deux à franchir les barrières qui les séparent et à se rencontrer. Et, au moment de la rencontre, Pierre trace les lignes fondamentales du message chrétien.
Il y a d’abord un présupposé fondamental (vv. 34-35). Pour accueillir le message du salut, il faut une ouverture religieuse à Dieu et un comportement correct : la pratique de la justice.
En poursuivant sa déclaration, au verset 36 Pierre insiste : l’ouverture à Dieu et la pratique de la justice sont le message que Dieu a envoyé aux Israélites. Et ce message, cette « parole », a pris une forme très concrète : c’est « la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ ». Cette bonne nouvelle, Dieu nous l’a communiquée à travers Jésus. Elle n’est pas l’annonce d’un châtiment, elle est « la bonne nouvelle de la paix ». Et, à propos du Christ, Pierre souligne immédiatement : il est « le Seigneur de tous les humains ».
Ensuite, l’apôtre mentionne les quatre étapes de la vie de Jésus (vv. 37-41) : le baptême, l’activité en Galilée, l’activité et la mort à Jérusalem, la résurrection et les apparitions pascales. Ces quatre étapes que Jésus a vécues, Pierre les présente comme « l’événement qui est arrivé à la Judée tout entière » (v. 37).
Et l’apôtre termine sa prise de position en soulignant les conséquences (vv. 42-43) de ce que Jésus a vécu avec ses disciples. Le fait d’avoir, au moment du repas pascal, rencontré Jésus pousse ses disciples à annoncer au monde le pardon : nous pouvons donc avoir confiance en Dieu, Dieu est celui qui pardonne nos égarements.

Des Actes des apôtres (10,34-43)
34 Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit : « En vérité, je me rends compte que Dieu est impartial:

35 en toute nation, quiconque le respecte et pratique la justice trouve accueil auprès de lui. 36 C’est la parole qu’il a envoyée aux Israélites annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ, lui qui est le Seigneur de tous les humains.

37 Vous savez, vous, l’événement qui est arrivé à la Judée tout entière : il a commencé par la Galilée, après le baptême que Jean proclamait ; 38 ce Jésus issu de Nazareth, vous savez comment Dieu lui a conféré l’onction d’Esprit Saint et de puissance ; il est passé partout en faisant le bien et guérissant tous ceux que le diviseur, le diable, tenait asservis. Oui, Dieu était avec lui. 39 Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs comme à Jérusalem, lui qu’ils ont supprimé l’ayant suspendu au bois. 40 Celui-ci, Dieu l’a réveillé le troisième jour et il lui a donné de manifester sa présence, 41 non pas au peuple en général, mais bien à des témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé avec lui et bu avec lui après qu’il s’est relevé d’entre les morts.

42 Et il nous a prescrit de proclamer au peuple et de porter ce témoignage : c’est lui que Dieu a désigné comme juge des vivants et des morts. 43 C’est à lui que tous les prophètes rendent le témoignage que voici : toute personne qui met en lui sa confiance reçoit – par son nom – le pardon de ses égarements ».

 

Psaume
Le psaume 118 est le psaume qui termine la collection des psaumes 113-118. Il s’agit d’une collection appelée « Hallel », c’est-à-dire « Louange », une collection utilisée dans les cérémonies religieuses des grandes fêtes en Israël .
Ce psaume remonte, probablement, au quatrième siècle avant la naissance de Jésus. Il s’agit d’un poème composé au temple de Jérusalem et structuré en trois parties . De chaque partie, la liturgie nous propose deux versets.
Dans la première (vv. 1-4), le poète prend la parole et adresse une invitation à tout le monde et, en particulier, à Israël. Tous les fidèles sont invités à célébrer Dieu car « pour toujours est son amour ». Voilà les mots sur lesquels insiste le poète dans chaque verset.
Dans la deuxième partie (vv. 5-18), plusieurs voix interviennent. Il y a un individu qui raconte son expérience de souffrance : il se trouvait dans un danger mortel, une situation sans issue,

mais Dieu est intervenu et l’a libéré. Cette narration – qu’on ne lira pas ce matin – est complétée par la réaction des fidèles qui célèbrent l’action de Dieu, l’action que Dieu a accomplie avec sa main droite. Ils chantent donc : « La (main) droite de Yhwh s’élève, la (main) droite de Yhwh fait des œuvres puissantes » (v. 16) . Après cette acclamation, le soliste revient sur son récit. Celui que Dieu a libéré de la mort ne peut que regarder vers l’avenir avec gratitude et reconnaissance. Il affirme donc : « Non, je ne mourrai pas, je vivrai et je raconterai les œuvres de Yah » (v. 17). Et, ces mots sont pleins de tendresse, une tendresse qui apparaît dans l’emploi du terme familier et intime « Yah » à la place du terme solennel « Yhwh » que d’habitude les Juifs n’osent même pas prononcer.
Enfin, la troisième partie (vv. 19-29) du psaume. Celui qui a été libéré par le Seigneur entre dans le temple. Et à ce moment c’est peut-être un soliste qui commente l’expérience de la libération. Il la commente à travers un petit récit, le récit de la pierre : une pierre, qui avait été mise à côté, a été ensuite utilisée comme la pierre la plus importante dans une construction. Et ce changement, ce renversement total, est, certainement, « l’œuvre de Yhwh » (v. 23).
Après cette déclaration du soliste, au verset 24 le chœur des chanteurs s’exprime pour célébrer le jour de l’intervention de Dieu. En reprenant ces mots et en pensant à la résurrection de Jésus, nous aussi nous voulons chanter :

Voici le jour que le Seigneur a fait,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !

[…]

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