Eucharistie : 19 mai 2019

L’œuvre de Dieu dans notre vie, une œuvre toujours surprenante

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Eucharistie, 19 mai 2019 : 5ème dimanche de Pâques – année C

Première lecture
Dans les Actes des apôtres, Luc nous présente, ce matin, Paul et Barnabas qui s’enfoncent plus profondément en territoire étranger, à Derbé, une ville de la partie méridionale de l’actuelle Turquie, presqu’à la limite du territoire impérial . Jusque-là la Bonne Nouvelle est annoncée et accueillie.
Dans la suite du récit (vv.21b-23), Paul et Barnabas sont sur le chemin du retour et ils en profitent pour consolider les communautés chrétiennes . D’abord, « ils fortifient le cœur des disciples et les encouragent à rester fidèles à la foi » (v. 22). Et ils ajoutent : « Il nous faut traverser beaucoup de souffrances pour entrer dans le Royaume de Dieu » (v. 22). Et cette phrase rappelle l’exhortation du Christ ressuscité aux disciples d’Emmaüs : « Ne fallait-il pas, pour le Christ, souffrir ceci et entrer ainsi dans sa gloire ? » (Luc 24,26). Toujours pour aider les croyants des différentes communautés, « Paul et Barnabas choisissent des anciens pour chaque Église » (v. 23). En effet, les Églises ont besoin d’être encouragées, encouragées par des personnes que Paul et Barnabas confient au Seigneur (v. 23).
Enfin, la dernière section de notre page (vv. 24-27) : les deux missionnaires retournent en Syrie, dans la communauté qui « les avait livrés – d’une façon irréversible – à la grâce de Dieu » (v. 26). L’expression utilisée par le narrateur est très forte. Les missionnaires sont livrés, sont confiés à la force du Seigneur : c’est en s’abandonnant au Seigneur que les missionnaires trouvent la force de s’engager pour annoncer l’évangile et encourager les croyants. Et les résultats obtenus ne sont pas seulement le fruit de leurs efforts, de leur engagement. Ces résultats sont, à la racine, œuvre de Dieu. Voilà pourquoi Luc peut conclure sa page en parlant de Paul et Barnabas qui, à la communauté d’Antioche, « disent tout ce que Dieu a fait avec eux » (v. 27). Oui, Dieu a œuvré non pour eux, mais avec eux . C’est ainsi que « Dieu a ouvert la porte de la foi à ceux qui ne sont pas juifs » (v. 27

Des Actes des apôtres (14,20-27)

20 Avec Barnabas, Paul part pour la ville de Derbé. 21 Dans la ville ils annoncent la Bonne Nouvelle. Beaucoup de gens deviennent disciples.
Ensuite, Paul et Barnabas retournent à Lystre, à Iconium et à Antioche de Pisidie. 22 Ils fortifient le cœur des disciples et les encouragent à rester fidèles à la foi. Ils leur disent : « Il nous faut traverser beaucoup de souffrances pour entrer dans le Royaume de Dieu ». 23 Paul et Barnabas choisissent des anciens pour chaque Église. Ils prient et ils jeûnent, puis ils confient au Seigneur ces anciens qui avaient mis leur foi en lui.
24 Ensuite, Paul et Barnabas traversent la Pisidie et arrivent en Pamphylie. 25 À Pergé, ils annoncent la parole (de Dieu). Après cela, ils vont descendre (au port) d’Attalia 26 et de là, ils prennent le bateau pour retourner à Antioche de Syrie. C’est dans cette ville qu’on les avait livrés – d’une façon irréversible – à la grâce de Dieu pour le travail qu’ils venaient d’accomplir.
27 En arrivant (à Antioche de Syrie, Paul et Barnabas) réunissent les membres de l’Église. Ils leur disent tout ce que Dieu a fait avec eux. Ils leur racontent comment Dieu a ouvert la porte de la foi à ceux qui ne sont pas juifs.

Psaume

Le psaume 145 est un des psaumes plus récents de l’Ancien Testament ; il a été composé probablement au quatrième siècle avant la naissance de Jésus.
Il s’agit d’un psaume alphabétique : le premier verset commence avec la première lettre de l’alphabet, le deuxième avec la deuxième lettre, et ainsi jusqu’au dernier verset avec la dernière lettre. Le poète veut ainsi louer Dieu – c’est le but de ce psaume – à travers tout son alphabet.
De ce psaume, nous allons lire trois strophes.
Dans la première (vv. 8-9), le poète évoque toutes les différentes interventions que Dieu accomplit dans son immense bonté. Il suffit de s’ouvrir et de laisser jaillir, du fond de soi-même, le souvenir de sa « tendresse maternelle ». Et cela parce que Yahvéh est bon « et ses entrailles maternelles embrassent toutes ses œuvres ». Il intervient dans l’histoire avec justice, une justice qui sauve et dans laquelle il manifeste sa tendresse et son pardon.


La deuxième et la troisième strophe (vv. 10-13) soulignent comment l’intervention de Dieu soit sans limites : sur tous les temps s’étend son royaume et toutes ses œuvres le remercient. Voilà pourquoi le poète invite toutes les œuvres de Dieu et ses fidèles à le remercier et à raconter ses exploits aux humains (v. 12). Et ces exploits sont, évidemment, toutes les actions de Dieu, dans la création et dans l’histoire tout au long des générations .
Quant à nous, ce matin, nous voulons nous unir à ce chant de remerciement. Et nous pourrons dire, comme refrain à la fin de chaque strophe, ce que le poète disait en commençant ce psaume :

Mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais ! (v. 1)

[…]

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