Dimanche des rameaux 2020
Dimanche des rameaux
Eucharistie : 5 avril 2020
L’entrée de Jésus à Jérusalem
Prière de bénédiction
Seigneur, aujourd’hui nous portons ces rameaux pour fêter Jésus comme notre roi. Accorde-nous d’entrer avec lui, un jour, dans la Jérusalem éternelle. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen.
Lecture (sous le manguier)
La page de l’Évangile que nous allons écouter dans un instant nous parle de Jésus qui entre à Jérusalem. En effet, au début de la page (v. 1) et aussi à la fin (v. 10), Matthieu insiste sur le nom de la ville.Dans la première partie du récit (vv. 1-7), Jésus s’adresse à deux disciples et leur demande d’aller chercher une ânesse et son petit. La mention de ces deux animaux rappelle la bénédiction adressée par Jacob à son fils Juda : « l’abondance sera telle qu’il attachera à la vigne son âne et le fils de son ânesse » (Gen 49,11). Mais la mention de ces deux animaux permet à Matthieu, surtout, de présenter Jésus comme messie prince de la paix et « plein de douceur ». Voilà le message pour Sion, qui est comme une jeune fille qui attend son roi.Dans la seconde partie de la narration (vv. 8-11), il y a la foule très nombreuse, et ensuite les foules, qui accompagnent Jésus et l’acclament avec les mots du psaume : « Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ». Et, à la ville bouleversée par ce qui est en train de se passer, les foules confessent l’identité de Jésus : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée ». Et nous aussi, ce matin, avec notre cortège, nous voulons reconnaître Jésus comme prophète, celui qui – à travers sa parole et sa vie toute entière – nous parle de Dieu.
De l’Évangile selon Matthieu (21,1-11)
1 Jésus et ses disciples approchent de Jérusalem. Ils arrivent près de Bethfagé, vers le mont des Oliviers. Alors Jésus envoie deux disciples, 2 en leur disant : « Allez au village qui est
devant vous. Et là, vous trouverez tout de suite une ânesse attachée avec une corde, et son petit âne avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. 3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous direz : “Le Seigneur en a besoin”, et il les laissera partir tout de suite ».
4 Cela est arrivé pour que s’accomplisse ce que le prophète a dit (de la part du Seigneur) :
5 « Dites à Sion, qui est comme une jeune fille (Is 62,11) :
“Voici : ton roi vient vers toi !
Il est plein de douceur.
Il est monté sur une ânesse et sur un petit âne,
le petit d’une bête qui porte des charges” » (Za 9,9 grec).
6 Les disciples partent et ils font comme Jésus leur a ordonné. 7 Ils amènent l’ânesse et son petit. Ils posent des vêtements sur eux, et Jésus s’assoit dessus.
8 La foule, très nombreuse, étend ses vêtements sur le chemin. D’autres coupent des branches d’arbres et ils les étendent sur le chemin. 9 Les foules qui marchent devant Jésus et celles qui le suivent crient disant : « Gloire au Fils de David ! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur (Ps 118,26) ! Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! ».
10 Et, quand Jésus entre à Jérusalem, toute la ville est bouleversée et se demande : « Qui est cet homme ? ». 11 Et les foules répondent : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée ».
Procession des rameaux avec des chants
Liturgie de la parole et eucharistie
Première lecture
Dans le livre d’Isaïe, nous avons quatre chants qui nous parlent d’un personnage nommé « Serviteur ». C’est le Serviteur de Yhwh. Dans le troisième de ces chants, ce Serviteur se présente comme homme de la parole, une parole pour « soutenir le faible » (v. 4). Mais il se présente surtout comme homme souffrant : il est frappé au dos, on lui arrache la barbe, on lui crache dessus. Mais il voit sa souffrance non comme un châtiment de Dieu mais comme une expérience dans laquelle Dieu lui est proche (v. 7).
Du livre d’Isaïe (50,4-7)
4 Yhwh le Seigneur m’a donné une langue de disciple ;
pour que je sache soutenir le faible,
il fait jaillir en moi une parole de réconfort.
Matin après matin, il me fait dresser l’oreille
pour que j’écoute comme un disciple.
5 Yhwh le Seigneur m’a ouvert l’oreille.
Et moi je ne me suis pas rebellé,
je ne me suis pas retiré :
6 mon dos, je l’ai donné à ceux qui me frappent,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ;
mon visage, je ne l’ai pas soustrait
face à ceux qui m’insultent et qui crachent sur moi.
7 Et Yhwh le Seigneur me vient au secours :
dès lors je ne cède pas aux outrages,
dès lors j’ai rendu mon visage dur comme la pierre,
et je sais que je n’éprouverai pas de honte.
Psaume
Le psaume 22 est certainement un des psaumes les plus connus. C’est le psaume dans lequel Jésus crucifié trouve son identité en criant : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mc 15,34 et Mt 27,46). Après cette demande très vigoureuse qui ouvre le psaume, le poète présente sa grande souffrance. Il a « orienté » – littéralement il a « roulé » – sa vie vers Dieu et il a mis en Dieu tout son plaisir (v. 9), mais des gens se moquent de lui et de la confiance qu’il a faite au Seigneur.
En plus, il est encerclé par « un groupe de malfaiteurs » (v. 17). Ils sont autour de lui « comme des chiens » et ils ont percé ses mains et ses pieds.
Dans cette situation, le poète adresse à Dieu sa prière, pour sa vie, son seul bien. Dans sa prière, le poète est animé par une confiance intense envers le Seigneur. Voilà pourquoi il peut terminer sa supplication en découvrant que Dieu n’est pas loin. Pour évoquer sa surprise, un seul mot lui suffit, un seul mot adressé à Dieu : « ‘anitani », c’est-à-dire « tu m’as répondu » (v. 22). Et, de cette surprise, naît sa louange à Dieu, une louange qu’il partage avec toute la communauté.
Quant à nous, ce matin, en écoutant ce psaume, nous ne pouvons que penser aux souffrances vécues par Jésus, ses souffrances et sa mort. En pensant à ses souffrances, nous pouvons faire nôtres les paroles de Jésus, les paroles avec lesquelles notre psaume s’ouvre (v. 2). Voilà pourquoi je vous propose comme refrain :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
mais en sachant que Dieu lui a répondu de la façon la plus extraordinaire, avec la résurrection.
Psaume 22 (versets 8-9. 17-18a. 19-20. 22c-24a)
8 Tous ceux qui me voient se moquent de moi,
avec leurs lèvres ils font des grimaces,
ils secouent la tête en disant :
9 « Il a orienté sa vie vers Yhwh : qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il a mis en lui tout son plaisir ! »
Refr. : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
17 Un groupe de malfaiteurs m’entoure,
ils sont autour de moi comme des chiens.
Ils m’ont percé les mains et les pieds
18a et je peux compter tous mes os.
Refr. : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
19 Entre eux, ils partagent mes habits
et tirent au sort pour savoir qui aura mes vêtements.
20 Et toi, Yhwh, ne t’éloigne pas !
Toi qui es ma force, viens vite à mon secours.
Refr. : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
(…)
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