Eucharistie, 24 mai 2020
Les personnes « que tu m’as confiées ont gardé ta parole » (Jean 17,6)
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Eucharistie, 24 mai 2020 : 7ème Dimanche de Pâques — Année A
Première lecture
Jeudi passé, le jour de l’ascension, nous avons lu la première page des Actes des apôtres : le récit de l’ascension de Jésus. Et ce matin, la liturgie nous propose la page suivante de ce même livre : « les apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournent à Jérusalem depuis la colline appelée “mont des Oliviers” » (v. 12).
Dans tout son récit, Luc, le narrateur, insiste sur la relation – très étroite – entre la communauté post-pascale et ce que la même communauté a vécu avec Jésus. Le « mont des Oliviers » rappelle le lieu de l’agonie et de la prière de Jésus (Lc 22,39ss). Et, arrivés à Jérusalem, les apôtres « vont dans une pièce, en haut d’une maison ». Et cette pièce fait penser à la salle où Jésus avait pris le dernier repas avec les disciples (Lc 22,12). En plus, le détail, « en haut d’une maison » nous renvoie à la tradition juive : ces salles en haut d’une maison servaient comme salles de réunion, d’étude et de prière . En présentant le groupe qui se réunit, Luc mentionne d’abord les apôtres. Parmi eux il y a Jude, mais Luc nous dit : c’est « Jude le fils de Jacques », non le Judas qui, après avoir livré Jésus, s’était suicidé. Avec les apôtres, Luc mentionne aussi les familiers de Jésus, des personnes qui, avec des femmes avaient assisté à la mort de Jésus (Lc 23,49). Maintenant, après l’ascension de Jésus, toutes ces personnes sont ensemble, « d’un commun accord » ; et il s’agit d’une expression que Luc utilisera fréquemment dans les Actes. Ces personnes étaient assidues à prière ; et ici le verbe « étaient » à l’imparfait veut souligner une pratique constante. La continuité dans la prière, l’unité et l’harmonie d’une communauté d’hommes et de femmes en prière : voilà comment – au premier siècle et encore aujourd’hui – se concrétise la présence cachée du Christ ressuscité .
Lecture des Actes des Apôtres (1,12-14)
12 Alors les apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournent à Jérusalem depuis la colline appelée “mont des Oliviers”. Cette colline se trouve près de la ville, à environ une
demi-heure de marche, une distance permise le jour du sabbat.
13 Quand ils arrivent à Jérusalem, ils vont dans une pièce, en haut d’une maison ; c’est là qu’ils ont l’habitude de se réunir. Il y a Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques le fils d’Alphée, Simon le zélote et Jude le fils de Jacques. 14 Tous, d’un commun accord, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie, mère de Jésus, et les frères de celui-ci.
Psaume
Le psaume 27 nous présente Dieu qui protège et met en sûreté – dans un espace protégé – celui qui lui fait confiance.
Dans les deux premières strophes du psaume, Dieu apparaît comme la forteresse (v. 1) du poète, comme la maison et le temple qui peuvent l’abriter (v. 4). Dans ces espaces d’intimité et de protection, le poète peut évoquer la « nô‘am », c’est-à-dire la beauté et la douceur de Dieu (v. 4). C’est cette douceur que l’homme veut contempler.
Et, dans la troisième strophe, ce sera le visage de Dieu que l’homme cherchera : « ton visage, Yhwh, je rechercherai » . Voilà le projet et la prière que, dans sa souffrance, le poète adresse au Seigneur : « Écoute, Yhwh, ma voix, je t’appelle, prends pitié de moi et réponds-moi » (v. 7). Et le Seigneur interviendra pour le rassurer. Voilà pourquoi le poète, vers la fin du psaume, pourra dire : « Je crois que je verrai la bonté de Yhwh dans la terre des vivants » (v. 13) .
Et ces paroles encourageantes du poète peuvent devenir nos paroles comme refrain à la fin de chaque strophe :
Je crois que je verrai la bonté de Yhwh dans la terre des vivants.
Psaume 27 (versets 1. 4. 7-8)
1 Yhwh est ma lumière et mon salut,
de qui aurais-je crainte ?
Yhwh est la forteresse de ma vie,
par qui serais-je terrorisé ?
Refr. : Je crois que je verrai la bonté de Yhwh dans la terre des vivants.
4 Une seule chose j’ai demandée de la part de Yhwh, celle que je recherche :
demeurer dans la maison de Yhwh tous les jours de ma vie
pour contempler – intensément – la douceur de Yhwh
et veiller dans son temple.
Refr. : Je crois que je verrai la bonté de Yhwh dans la terre des vivants.
7 Écoute, Yhwh, ma voix, je t’appelle,
prends pitié de moi et réponds-moi.
8 Mon cœur pense à ta parole : « Recherchez mon visage ! »,
Ton visage, Yhwh, je rechercherai.
Refr. : Je crois que je verrai la bonté de Yhwh dans la terre des vivants.
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