Eucharistie, 4 octobre 2020
« Je vous ai choisis, afin que vous portiez du fruit » (Jean 15,16)
Eucharistie, 4 octobre 2020 : 27ème Dimanche du Temps Ordinaire — Année A
Première lecture
Vers les années 734-732 avant la naissance de Jésus, les Araméens de Damas et les Israélites du Royaume du nord se coalisent et menacent Jérusalem. La réaction de la ville et de son roi Achaz est la peur. Achaz achète le soutien d’une autre puissance, l’Assyrie, en livrant aux Assyriens les trésors du temple de Jérusalem.
Quant au prophète Isaïe, il invite Jérusalem à se confier à Dieu seul[1]. En effet, la crainte est le signe qu’on n’a pas confiance en Dieu[2]. Devant un roi qui n’a pas confiance en Dieu, Isaïe annonce un roi nouveau, appelé « Emmanuel », qui signifie « Dieu avec nous ». Dieu va intervenir en faveur de son peuple, même si son peuple est infidèle à Dieu et ne respecte pas la justice et le droit. En effet, on pourrait craindre le contraire : on pourrait craindre que Dieu abandonne son peuple qui ne répond pas à son amour.
C’est ce que le prophète exprime à travers un poème, le poème de la vigne. Le peuple est la vigne du Seigneur, sa vigne aimée, mais le Seigneur en est déçu : en effet, elle produit seulement de mauvais fruits.
Pour ce qui est de la structure[3] du poème, il y a d’abord une introduction (v. 1a-b). Isaïe avoue vouloir chanter pour son ami ; il veut chanter le chant que son ami chante pour sa vigne[4]. Ici, la relation entre Isaïe et son ami est très soulignée. Isaïe considère l’autre comme « mon ami » et comme « mon bien-aimé ». Le prophète se présente donc comme l’ami d’un époux, tandis que le propriétaire et la vigne sont présentés comme un couple[5].
Après cette introduction, dans une première partie (vv. 1c-2), le prophète nous livre une narration : l’engagement de l’ami pour sa vigne. Il a travaillé la terre, enlevé les pierres, mis des plants de bonne qualité. Mais le résultat a été décevant : « Il espérait faire de beaux raisins, et il n’a eu que des fruits acides » (v. 2).
Dans la deuxième partie (vv. 3-4), c’est le propriétaire qui s’exprime et prend comme juges les habitants de Jérusalem et de toute la Judée. Ces juges doivent juger s’il s’est bien comporté : il a tout fait pour sa vigne, mais « elle n’a fait que des fruits acides ». Cette strophe apparaît donc comme le chant d’un amoureux déçu[6].
Dans la troisième partie (vv. 5-6), le propriétaire avoue son projet : faire de la vigne une terre désolée. Ni lui ni d’autres n’arracheront les mauvaises herbes. Et surtout, le propriétaire déclare, en révélant ainsi son identité : « Je donnerai mes ordres aux nuages, afin qu’ils ne laissent plus tomber de pluie sur elle » (v. 6). L’ami d’Isaïe, le propriétaire de la vigne, n’est donc… que Dieu lui-même.
Enfin la dernière strophe (v. 7) : c’est encore Isaïe à prendre la parole. Il évoque d’abord la relation entre Dieu et la vigne : pour Dieu la vigne, le peuple, est « la plantation de ses délices ». Mais, malheureusement, les fruits que Dieu obtient de sa vigne sont autre chose : au lieu du respect du droit, il y a l’effusion du sang, à la place de la justice « voici les cris des victimes ».
Lecture du livre d’Isaïe (5,1-7)
1 Laissez-moi chanter une chanson au nom de mon ami,
c’est le chant de mon bien-aimé pour sa vigne.
Mon ami avait une vigne
sur une petite colline au sol fertile.
2 Il a travaillé la terre, enlevé les pierres,
il a mis des plants de bonne qualité.
Au milieu, il a construit une tour pour surveiller la plantation
et il a aussi creusé un pressoir.
Il espérait faire de beaux raisins,
et il n’a eu que des fruits acides.
3 « Et maintenant – dit mon ami –
vous qui habitez Jérusalem, et vous les gens de Juda,
soyez juges, je vous prie, entre moi et ma vigne !
4 J’ai tout fait pour ma vigne,
je ne pouvais rien faire de plus.
J’espérais faire de beaux raisins,
pourquoi elle n’a fait que des fruits acides ?
5 Et maintenant, je veux donc vous faire connaître
ce que je vais faire à ma vigne :
je vais enlever la protection qui l’entoure,
pour qu’elle soit dévorée par les animaux.
Je vais casser sa clôture,
pour qu’elle soit piétinée par les passants.
6 J’en ferai une terre désolée,
personne pour couper ses branches et la cultiver ;
des buissons d’épines pousseront dans ma vigne.
Je donnerai mes ordres aux nuages,
afin qu’ils ne laissent plus tomber de pluie sur elle ».
7 Oui, la vigne de Yhwh Dieu de l’univers
c’est la maison d’Israël,
et la plantation de ses délices c’est le peuple de Juda.
Yhwh espérait de lui le respect du droit et voici l’effusion du sang,
il espérait de lui la justice et voici les cris des victimes.
Parole du Seigneur.
Psaume
Parmi les psaumes, il y en a douze qui se présentent comme des poèmes composés par Asaph (Ps 50 et du psaume 73 au 83). Asaph – le nom signifie « Dieu ajoute, Dieu rassemble » – était un chanteur actif vers l’année 1000, au temps de David. Il y avait encore de ses descendants à Jérusalem au cinquième siècle, des chanteurs qui vivaient après l’exil babylonien. Les poèmes qui remontent à ces descendants d’Asaph évoquent fréquemment l’histoire : de la création à la sortie de l’Égypte et aussi à l’exil à Babylone[7].
De cette collection de psaumes composés par Asaph, la liturgie de ce matin nous propose quatre strophes du psaume 80. Le poète de ce psaume revient sur le thème de la vigne. Dans une première strophe, cette image permet au poète une relecture de l’exode : Dieu a fait sortir son peuple, sa vigne, de l’Égypte et il l’a plantée dans la vallée du Jourdain. Dieu s’est occupé d’elle ; c’est ainsi qu’elle a pu s’agrandir, couvrir les montagnes, s’élargir vers l’occident, jusqu’à la mer Méditerranée, et vers l’orient, jusqu’à l’Euphrate. Le poète déclare : la vigne « étendait ses rameaux jusqu’à la mer, et ses rejetons jusqu’au fleuve » (v. 12).
Mais, après ce passé glorieux, la deuxième strophe (vv. 13-14) revient sur le présent. En utilisant les mots d’Isaïe (Is 5,5), le poète ose adresser un reproche à Dieu : « Pourquoi as-tu cassé sa clôture ? » (v. 13). Les conséquences sont là : tous les passants volent ses grappes, et le sanglier et les bêtes des champs la ravagent.
Devant ce constat tragique, le poète ose – dans la troisième strophe (vv. 15-16) – mettre en Dieu son espoir : « Dieu de l’univers, reviens vers nous, regarde du haut du ciel, prends soin de cette vigne » (v. 15). Un changement est donc possible : Dieu peut revenir vers nous. Il peut intervenir et protéger ce que sa main droite a planté (v. 16)[8].
Cette intervention de Dieu va provoquer en nous un changement radical. Le poète nous le déclare dans la dernière strophe (vv. 19-20) : « nous n’irons plus loin de toi » (v. 19). Mais cette décision n’est pas seulement notre décision personnelle. En effet, elle naît de l’intervention de Dieu : c’est Dieu qui nous fait revenir vers lui (v. 20). C’est sa proximité, son amour et son pardon qui – désormais – nous guident et nous soutiennent. A cette vigne soutenue et sauvée par Dieu, nous pouvons nous identifier. La condition de la maison d’Israël dont Dieu prend soin est aussi la nôtre. Nous pouvons donc utiliser les mots d’Isaïe (5,7) comme refrain à la fin de chaque strophe du psaume :
La vigne du Seigneur de l’univers,
c’est la maison d’Israël.
Psaume 80 (versets 9.12. 13-14. 15-16a. 19-20)
9 La vigne que tu as retirée d’Égypte,
tu l’as replantée en chassant des nations.
12 Elle étendait ses rameaux jusqu’à la mer,
et ses rejetons jusqu’au fleuve.
Refr. : La vigne du Seigneur de l’univers,
c’est la maison d’Israël.
13 Pourquoi as-tu cassé sa clôture ?
Tous les passants volent ses grappes
14 et, venant de la forêt, le sanglier la détruit
et les bêtes des champs la mangent.
Refr. : La vigne du Seigneur de l’univers,
c’est la maison d’Israël.
15 Dieu de l’univers, reviens vers nous,
regarde du haut du ciel et vois,
prends soin de cette vigne,
16a protège ce que ta main droite a planté.
Refr. : La vigne du Seigneur de l’univers,
c’est la maison d’Israël.
19 Et nous, nous n’irons plus loin de toi ;
tu nous feras vivre et nous invoquerons ton nom.
20 Yahvéh, Dieu de l’univers, fais-nous revenir ;
fais briller sur nous ton visage, et nous serons sauvés !
Refr. : La vigne du Seigneur de l’univers,
c’est la maison d’Israël.
Deuxième lecture
Il y a deux semaines, en commençant notre lecture de la lettre aux Philippiens, nous avons pu découvrir les sentiments qui, vers l’année 56, habitaient Paul en prison : la confiance et l’amour. D’abord la confiance : si Paul sera condamné à mort, dans la mort Paul sera « avec le Christ ». Mais Paul exprime aussi son amour pour les Philippiens ; en effet, s’il était libéré, il pourrait continuer à travailler pour la communauté qu’il aime intensément.
En continuant sa lettre, Paul encourage la communauté à prendre Jésus comme modèle d’une vie consacrée à Dieu et à construire une communauté de personnes qui s’aiment. C’est ce que nous avons écouté dimanche passé : une invitation à l’amour, à nous aimer comme le Christ qui a tout donné pour nous, jusqu’à la mort, la mort sur la croix.
Enfin, dans la page de ce matin, Paul invite les chrétiens de Philippes à ne pas s’inquiéter. Cette invitation se comprend très bien si on pense à la situation du moment. En effet, à Philippes les petites communautés, qui se retrouvent dans les différentes maisons, vivent une situation d’extrême pauvreté, elles risquent d’être isolées et contestées par les autorités romaines qui dominent sur la ville[9]. Devant les difficultés de chaque jour, ces chrétiens sont invités à une attitude de confiance, une confiance qui s’exprime dans le dialogue intime avec Dieu : « par la prière et la supplication accompagnées d’actions de grâces – faites connaître à Dieu vos demandes » (v. 6). Et ici il faut remarquer les trois mots utilisés par l’apôtre : prière, supplication et actions de grâces. On doit donc être conscients et conscientes que chaque réponse que Dieu donne à nos demandes est un don de sa grâce[10].
En poursuivant son encouragement aux Philippiens, Paul mentionne la paix. Et, pour en parler, il utilise une tournure qu’on lit seulement ici dans le Nouveau Testament : « la paix de Dieu »[11]. C’est ce qu’on lit au verset 7 : « Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera et protégera vos cœurs et vos pensées en communion avec le Christ Jésus » (v. 7). A Philippes, il y avait une statue en l’honneur de la « Quies Augusti », la « paix donnée par l’empereur ». Mais Paul demande aux Philippiens de mettre leur confiance dans « la paix de Dieu », la paix qui a sa source en Dieu et qui, par conséquence, dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Et cette paix va prendre totalement les croyants, dans leurs cœurs et leurs pensées. Et, pour parler de cette paix, Paul utilise un verbe qui a une nuance militaire : « garder et protéger », en grec « phrourein ». Dans notre texte, ce verbe exprime donc – d’une grande intensité – l’importance de la paix donnée par Dieu : elle nous protège et nous garde, intimement, « en communion avec le Christ ».
Paul complète son exhortation en mentionnant « tout ce qu’il y a de vrai, tout ce qui est noble, juste, pur, digne d’être aimé, d’être honoré, ce qui s’appelle vertu, ce qui mérite l’éloge ». Voilà les valeurs que les Philippiens doivent prendre en considération et incarner dans la vie de tous les jours. Et, à ce discours très vaste, Paul ajoute son témoignage : les chrétiens de Philippes doivent mettre en pratique « ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m’avez entendu dire et vu faire » (v. 9). En s’ouvrant à toutes ces valeurs et en suivant le message et l’exemple de Paul, les Philippiens pourrons découvrir, dans leur vie, que le Dieu qui accorde la paix est et sera avec eux.
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens (4,6-9)
Frères et sœurs, 6 ne vous inquiétez de rien ; mais, en toute occasion – par la prière et la supplication accompagnées d’actions de grâces – faites connaître à Dieu vos demandes. 7 Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera et protégera vos cœurs et vos pensées en communion avec le Christ Jésus.
8 Enfin, mes frères et sœurs, tout ce qu’il y a de vrai, tout ce qui est noble, juste, pur, digne d’être aimé, d’être honoré, ce qui s’appelle vertu, ce qui mérite l’éloge, tout cela, prenez-le en compte.
9 Ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m’avez entendu dire et vu faire, tout cela, mettez-le en pratique. Et le Dieu qui accorde la paix sera avec vous.
Évangile
Dans l’Évangile selon Matthieu, Jésus revient sur la page d’Isaïe, sur le chant de son bien-aimé pour la vigne. Certaines images comme celles de planter la vigne, l’entourer d’une protection, construire une tour de contrôle sont les mêmes. Mais, si dans Isaïe c’est la vigne qui ne donne pas ses fruits, dans l’Évangile ce sont les paysans qui refusent de les donner au propriétaire[12]. Jésus parle aussi des serviteurs envoyés, à plusieurs reprises, auprès des paysans pour recevoir ses fruits. Et à travers ces images, la référence est certainement aux prophètes que Dieu a envoyés à son peuple pour lui rappeler ses exigences de justice. Après ces envois successifs, il y a l’envoi du fils que les paysans tueront. Et, à travers cette image, Jésus va faire allusion à ce qui se passera pendant la même semaine, le vendredi saint.
Enfin, si dans le chant d’Isaïe, les Juifs interpellés ne répondent pas, dans l’Évangile les chefs religieux répondent à Jésus : « Il fera périr misérablement ces misérables, et il louera la vigne à d’autres paysans, qui lui donneront les fruits en leur temps » (v. 41). Sans le savoir, les chefs juifs se condamnent eux-mêmes[13] et pensent à un nouvel avenir pour la vigne, avec d’autres paysans.
Et, d’après la narration de Matthieu, Jésus revient sur cette idée surprenante et cite le psaume 118. C’est un psaume utilisé aussi ailleurs, dans le Nouveau Testament, pour évoquer la résurrection de Jésus, la merveille que le Seigneur a accomplie. Jésus, la pierre rejetée par les autorités juives, devient ainsi la pierre fondamentale pour une nouvelle communauté.
De l’Évangile selon Matthieu (21,33-43)
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
33 « Écoutez une autre parabole. Un homme est propriétaire d’un domaine. Il plante une vigne. Il l’entoure d’une protection, il creuse un trou pour le pressoir à raisin. Il construit une tour pour surveiller la vigne. Ensuite, il loue la vigne à des paysans et il part en voyage.
34 Quand approche le temps des fruits, il envoie ses serviteurs auprès des paysans pour recevoir les fruits de la vigne. 35 Mais les paysans, ayant pris ses serviteurs, ils frappent le premier, ils tuent le deuxième et ils font mourir le troisième à coups de pierres. 36 Le propriétaire envoie encore d’autres serviteurs, plus nombreux que les premiers. Mais les paysans leur font la même chose. 37 Enfin, le propriétaire leur envoie son fils en se disant : “Ils auront du respect pour mon fils”. 38 Mais quand les paysans voient le fils, ils se disent entre eux : “C’est lui qui sera l’héritier ! Venez ! Tuons-le, et nous aurons son héritage”. 39 Ils prennent le fils, le jettent hors de la vigne et le tuent. 40 Quand donc le seigneur de la vigne viendra, que fera-t-il à ces paysans ? »
41 Les chefs religieux répondent à Jésus : « Il fera périr misérablement ces misérables, et il louera la vigne à d’autres paysans, qui lui donneront les fruits en leur temps ».
42 Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures ?
“La pierre que les bâtisseurs ont rejetée,
est devenue la pierre principale de la maison.
C’est le Seigneur qui a fait cela.
Quelle merveille à nos yeux” (Ps 118,22-23).
43 C’est pourquoi, je vous le dis, le Royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à un peuple qui donnera les fruits du Royaume ».
Prière d’ouverture
Dieu, vigneron généreux et exigeant,
patient et sévère, ne fais pas,
ne fais pas à ta vigne ce que l’amour blessé voudrait.
Toi-même, tu serais encore plus triste !
Amen[14].
[David Maria Turoldo, poète et religieux : Italie, 1916-1992]
Prière des fidèles
* La page d’Isaïe nous permet de découvrir, Seigneur, l’importance que ton peuple, ta vigne, a pour toi. Tu es un Dieu qui travaille la terre, qui enlève les pierres, qui met des plants de bonne qualité, qui fait tout pour sa vigne et qui espère faire de beaux raisins. Permet-nous, au moins, de ne pas trop te décevoir.
* Le prophète Isaïe nous parle d’une vigne, d’un peuple, dans lequel le respect du droit a laissé sa place à l’effusion du sang et la justice aux cris des victimes. Malheureusement, nous aussi nous connaissons bien ces expériences-là. Donne-nous, Seigneur, le courage pour faire des choix bien différents.
* Dans le psaume, des hommes et des femmes, à travers leurs souffrances et aussi à travers leurs fautes, ont appris la valeur de la fidélité à Dieu. Voilà pourquoi ils avouent à Dieu : « nous n’irons plus loin de toi ». A nous aussi, Seigneur, donne la force de prendre une telle décision. C’est ainsi que « tu nous feras vivre ».
* Dans sa lettre, Paul nous exhorte à la prière. Si nous mettons en toi, notre Père, toute notre confiance, plus rien ne pourra nous inquiéter. Et toi, toi seul, tu pourras nous donner la paix, ta paix, ta paix qui « gardera et protégera » nos cœurs et nos pensées. Et c’est ainsi que nous pourrons être vraiment en communion avec ton fils Jésus et nous pourrons nous comporter un peu comme Paul.
* L’Évangile nous montre deux façons différentes de voir et d’agir. Il y a ceux qui refusent ton message, ceux qui te refusent comme une pierre sans valeur, une pierre à jeter. Mais ton Père voit différemment : à ses yeux, la pierre rejetée est précieuse et il en fait la pierre principale d’une nouvelle construction. Permet-nous, Jésus, de découvrir en toi la vraie nouveauté, la seule qui nous pousse à regarder à la vie et aussi à la mort d’une façon différente.
Prière finale
Donne-moi de toujours me laisser conduire par toi,
donne-moi de toujours mettre mes pas dans les tiens,
donne-moi de toujours répondre à ton invitation,
donne-moi de toujours te dire oui,
donne-moi de toujours m’abandonner à ta volonté.
Donne-moi l’humilité, cette si profonde humilité
qui m’unira entièrement à toi.
Donne-moi de ne jamais cesser d’être ce petit enfant,
ce petit enfant qui ne demande qu’à grandir auprès de toi, Seigneur[15].
[Florence Viellard, maman et comédienne, France]
[1] Cf. La voix „Achaz“, dans O. Odelain et R. Séguineau, Dictionnaire des noms propres de la Bible, Cerf, Paris, 2002, p. 10.
[2] Cf. L. Alonso Schökel – J.L. Sicre Diaz, I profeti, Borla, Roma, 1989, p. 109.
[3] Cf. W. A. M. Beuken, Jesaja 1-12, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2003, p. 132ss.
[4] Pour la traduction de la première phrase du v. 1, cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 2. Isaïe, Jérémie, Lamentations, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1986, p. 30s.
[5] Ainsi G. Ravasi, I profeti, Ancora, Milano, 2016, p. 80.
[6] Ibid., p. 81.
[7] Cf. F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 51-100, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2000, p. 30.
[8] Sur les derniers mots du verset 16 il y a des incertitudes. A ce propos, on pourra lire les remarques de D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 4. Psaumes, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2005, p. 581s. Cf. aussi G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. II (Salmi 51-100), EDB, Bologna, 2015, p. 687.
[9] Ainsi A. Pitta, Lettera ai Filippesi. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2010, p. 27.
[10] Ibid. p. 284.
[11] Cette expression peut être interprétée de deux façons: « la paix que Dieu possède » ou bien : « la paix qui vient de Dieu ». Cf. F. Bianchini, Lettera ai Filippesi. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2010, p. 88.
[12] Cf. E. Cuvillier, Évangile selon Matthieu, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 114.
[13] Cf. A. Mello, Évangile selon saint Matthieu. Commentaire midrashique et narratif, Cerf, Paris, 1999, p. 384.
[14] D. M. Turoldo – G. Ravasi, « Nella tua luce vediamo la luce ». Tempo ordinario, solennità del Signore, feste dei Santi. Commento alle letture liturgiche, San Paolo, Cinisello Balsamo, 2004, p. 178s
[15] F. Viellard, Prières pour grandir dans la joie de Dieu, Salvator, Paris, 2012, p. 93.