Eucharistie, 29 novembre 2020

1er Dimanche de l’Avent — Année B

« Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais ! » (Isaïe 63,19b)

Première lecture

La dernière partie du livre d’Isaïe (Is 56-66) contient des poèmes dont nous ne connaissons pas l’auteur. En tout cas, nous sommes après l’exil à Babylone, et le peuple vit une situation très difficile. Et, dans cette situation, le poète adresse à Dieu une supplication très, très intense. Elle s’ouvre avec une déclaration pleine de tendresse : « C’est toi, Yhwh, qui es notre père ». Oui, le père n’est pas Abraham, n’est pas Jacob. Ces “pères” sont seulement un rappel, une affaire de mémoire, non une présence. Mais le peuple a besoin d’un père responsable de son peuple[1], un père qui, dans son amour pour ses filles et ses fils, s’engage et libère son peuple : « “Notre-libérateur-depuis-toujours”, tel est ton nom » (63,16b).

Mais ce père qui a libéré son peuple de l’esclavage en Égypte et, plus tard, de l’exil à Babylone, maintenant se comporte d’une façon incompréhensible. Voilà pourquoi le poète, s’adressant à ce père, semble le rendre responsable de la situation tragique que le peuple est en train de vivre. Comme dans un reproche, il lui dit : « Pourquoi nous fais-tu errer, Yhwh, hors de tes chemins ? Pourquoi rends-tu dur notre cœur ? » (v. 17). Et dans cette phrase, la souffrance qui habite le poète le pousse à s’adresser à Dieu comme si c’était Dieu – et non le peuple – le responsable de toute l’histoire du peuple et aussi de son actuel égarement[2]. Mais souvent les traductions modernes et aussi celle de la liturgie de ce matin, évitent la dureté du texte original et traduisent : « Pourquoi nous as-tu laissé nous égarer loin de tes chemins ? ».

Toujours dans sa supplication, le poète s’adresse à Dieu avec une requête qui insiste sur le lien intime qui unit Dieu et son peuple : « Reviens, par amour pour nous tes serviteurs, pour nous, le peuple qui t’appartient ! » (v. 17). Après la requête « Reviens », « shub » en hébreu, la strophe se termine en souhaitant la venue de Dieu en personne : « Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais ! » (v. 19b). Dans ces mots, la marche du Seigneur qui s’avance à la rencontre du monde est comme un triomphe spectaculaire, accompagné d’une tempête qui secoue les montagnes[3].

Dans la deuxième strophe (64,2b-4a) que la liturgie nous propose, le poète voit s’accomplir le souhait qu’il a exprimé il y a un instant. En reprenant les mots de la strophe précédente, il déclare : « Voici : tu es descendu et devant ta face les montagnes tremblent[4] (64,2b). Et la strophe continue en soulignant l’intervention de Dieu comme exceptionnelle : « Jamais on n’a appris, jamais on n’a entendu » une intervention pareille de Dieu. Et cette intervention de Dieu est pour ceux qui mettent leur confiance en Dieu et « se réjouissent de pratiquer la justice » (v. 4a).

Enfin la troisième strophe (64,4b-7). En prenant la parole au nom du peuple, le poète avoue les fautes de sa communauté : « Te voilà irrité, car nous avons dévié. Mais nous serons sauvés en suivant les chemins d’autrefois (v. 4b)[5] ». Et ces chemins d’autrefois sont les chemins sûrs, que Dieu a indiqués aux ancêtres.

Mais, au lieu de suivre ces chemins et de s’engager pour la justice, le peuple a dévié, radicalement. Par conséquent, la justice qu’on pratique dans la ville est une justice apparente : « et toutes nos prétendues actions de justice sont aussi dégoûtantes qu’un habit taché de sang »[6]. Voilà pourquoi les habitants se sentent « fanés comme des feuilles desséchées » (v. 5) et emportés par leurs « fautes » (v. 5) comme par le vent. D’ici la réaction de Dieu : « Oui, tu as caché ta face loin de nous, et tu nous as livrés – découragés[7] – au pouvoir de nos fautes » (v. 6).

Écoutons attentivement cette page qui nous présente une ville pas tellement différente de la nôtre aujourd’hui.

Lecture du livre du prophète Isaïe (63,16b-17.19b ; 64,2b-7)

6316b C’est toi, Yhwh, qui es notre père ;

“Notre-libérateur-depuis-toujours”, tel est ton nom.

17 Pourquoi nous fais-tu errer, Yhwh, hors de tes chemins ?

Pourquoi rends-tu dur notre cœur, qui refuse de te respecter ?

Reviens, par amour pour nous tes serviteurs,

pour nous, le peuple qui t’appartient !

19b Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais !

Devant ta face, les montagnes trembleraient.

 

642b Voici : tu es descendu

et devant ta face les montagnes tremblent.

3 Jamais on n’a appris,

jamais on n’a entendu dire,

jamais l’œil n’a vu un dieu, toi excepté,

agir de cette manière pour ceux qui lui font confiance.

4a Tu viens rencontrer ceux qui se réjouissent de pratiquer la justice,

et qui pensent à suivre les chemins que tu as tracés.

 

4b Te voilà irrité, car nous avons dévié.

Mais nous serons sauvés en suivant les chemins d’autrefois.

5 Nous sommes comme des gens impurs, nous tous,

et toutes nos prétendues actions de justice

sont aussi dégoûtantes qu’un habit taché de sang.

Tous, nous nous sommes fanés comme des feuilles desséchées

et nos fautes, comme le vent, nous emportent.

6 Il n’y a personne qui invoque ton nom, qui se réveille pour s’attacher à toi.

Oui, tu as caché ta face loin de nous,

et tu nous as livrés – découragés – au pouvoir de nos fautes.

7 Et pourtant, Yhwh, tu es notre père, toi.

Nous sommes l’argile, et tu es le potier,

tu nous as tous façonnés et caressés de tes mains.

Psaume

Le psaume 80 est une supplication que le peuple a adressée à Dieu dans les moments les plus tragiques de son histoire. Mais en même temps, ce psaume est un témoin de la passion et de l’espoir que le peuple a mis constamment en Dieu[8].

Quant à nous, ce matin nous allons lire trois strophes de ce poème.

Dans la première (vv. 2ac-3bc), le poète évoque Dieu comme berger, comme « berger d’Israël ». Et à ce berger il adresse sa prière avec quatre requêtes : « écoute », « manifeste-toi », « réveille ta puissance », « viens pour notre salut ». Et ces quatre impératifs expriment le résultat que l’auteur du psaume attend de l’intervention divine, une libération sur laquelle le refrain insistera pour trois fois, aux versets 4, 8 et 20[9] : « Dieu, fais-nous revenir ; illumine ton visage et nous serons sauvés ».

Dans la partie centrale du psaume, que nous n’allons pas lire ce matin, le poète évoque le silence dramatique de Dieu et la situation terrible que le peuple est en train de vivre. Au temps de l’exode, Dieu s’est occupé de son peuple, l’a libéré de l’esclavage en Égypte, lui a ouvert un chemin dans le désert, lui a permis de s’installer dans la vallée du Jourdain comme une vigne exceptionnelle qui étendait « ses branches jusqu’à la mer et vers le fleuve ses pousses » (v. 12). Et maintenant ? Maintenant cette vigne est entièrement détruite, ravagée par ceux qui passent à côté d’elle et aussi par les bêtes (vv. 13-14).

D’ici la prière que l’auteur adresse à Dieu dans la deuxième strophe qu’on lira ce matin. Elle s’ouvre avec le même impératif que nous avons déjà lu dans le livre d’Isaïe (63,17) : « Reviens », « shub » en hébreu. En effet, la strophe commence avec ces mots : « Dieu tout-puissant, reviens donc ! Regarde … prends soin de cette vigne » (v. 15). Et en parlant de cette vigne, le poète souligne : elle est ta vigne, « celle que ta main droite a plantée » (v. 16a). Et ici, la référence à la main droite, « yâmîn » en hébreu, évoque la puissance de Dieu[10]. La force qui a permis à Dieu de planter sa vigne va lui permettre, maintenant, de prendre soin d’elle, de la sauver.

Enfin la troisième strophe (vv. 18-19), la strophe dans laquelle la prière exprime l’espoir, l’espoir dans un homme que Dieu va envoyer, le messie attendu[11]. Cet homme est à la droite de Dieu. Et ici le terme « droite » évoque puissance et aussi protection[12]. Grâce à cet homme que Dieu protège, grâce à cet homme « que tu as rendu fort pour toi » (v. 18), notre situation changera totalement : « nous n’irons plus loin de toi, tu nous feras vivre et nous invoquerons ton nom » (v. 19).

Laissons-nous prendre par ce message d’espoir, l’espoir que le poète a déjà exprimé (au v. 4) dans le refrain que nous voulons faire nôtre. Je vous invite donc à intervenir, à la fin de chaque strophe en disant :

Dieu, fais-nous revenir ;

illumine ton visage et nous serons sauvés.

 

Psaume 80 (versets 2ac.3bc, 15-16a, 18-19)

2ac Berger d’Israël, écoute.

toi qui as ton trône au-dessus des chérubins, manifeste-toi.

3bc Réveille ta puissance

et viens pour notre salut.

Refr. Dieu, fais-nous revenir ;

illumine ton visage et nous serons sauvés.

 

15 Dieu tout-puissant, reviens donc !

Regarde du haut des cieux et vois,

prends soin de cette vigne,

16a celle que ta main droite a plantée.

Refr. Dieu, fais-nous revenir ;

illumine ton visage et nous serons sauvés.

 

18 Pose ta main sur l’homme qui est à ta droite,

sur le fils d’homme que tu as rendu fort pour toi.

19 Alors nous n’irons plus loin de toi,

tu nous feras vivre et nous invoquerons ton nom.

Refr. Dieu, fais-nous revenir ;

illumine ton visage et nous serons sauvés.

 

Deuxième lecture

Avec la deuxième lecture, nous sommes vers l’an 53 ou 54 du premier siècle. Une année ou deux après son départ de la ville de Corinthe, Paul se trouve à Éphèse (dans l’actuelle Turquie). Sollicité par une lettre reçue de Corinthe et informé à vive voix sur la situation de cette communauté, Paul écrit celle qu’on appelle la Première lettre aux Corinthiens[13].

Dans la lettre, Paul avec son collaborateur Sosthène, souhaite aux Corinthiens « grâce et paix, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ » (v. 3).

Ensuite, comme dans plusieurs lettres privées de l’époque et dans la plupart des lettres de Paul[14], il y a une page d’action de grâce. En effet, l’apôtre écrit : « Je rends toujours grâce à mon Dieu, à votre sujet ». Et dans cette phrase il faut remarquer le possessif « mon Dieu ». Ce possessif nous permet de ressentir l’émotion, la chaleur, la tendresse qui caractérise la relation de Paul envers Dieu[15].

Le remerciement que Paul exprime à Dieu a une motivation précise : « la grâce » (v. 4) que Dieu, à travers le Christ, a donnée aux Corinthiens. A Corinthe, cette grâce se manifeste « en toute parole » (v. 5) lorsque les différents membres de la communauté s’expriment avec des chants, des prières et d’autres interventions personnelles[16]. Cette grâce se manifeste aussi « en toute connaissance » (v. 5), donc dans le fait que les Corinthiens s’ouvrent et découvrent la présence surprenante de Dieu dans leur vie. Tout cela est possible grâce au « témoignage du Christ » (v. 6), c’est-à-dire grâce à l’annonce de la bonne nouvelle que Paul a porté aux Corinthiens. Et ce témoignage « a été solidement établi parmi vous » (v. 6). Ce témoignage reçu de l’apôtre permet aux Corinthiens un regard plein de confiance envers l’avenir ; en effet, il leur permet d’attendre, « très intensément, la révélation finale de notre Seigneur Jésus Christ » (v. 7).

De cette façon, Paul insère la communauté de Corinthe à l’intérieur de l’histoire du salut, son passé, son présent et son avenir. La communauté trouve ses racines dans la mort et la résurrection du Christ, elle vit l’appel de Dieu, l’appel « à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ » (v. 9), et elle attend le retour du Seigneur dans sa gloire[17].

Accueillons donc avec confiance ce message de Paul à la communauté de Corinthe. Il nous invite à nous ouvrir au Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui nous « rendra forts et solides jusqu’à la fin » (v. 8). 

 

Lecture de la Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1,3-9)

Frères, 3 à vous, grâce et paix, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.
4 Je rends toujours grâce à mon Dieu, à votre sujet, pour la grâce de Dieu qu’il vous a donnée dans le Christ Jésus. 5 En effet, en lui, vous avez été enrichis, en toute chose, en toute parole et en toute connaissance. 6 Le témoignage du Christ a été solidement établi parmi vous. 7 Ainsi, aucun don de la grâce ne vous manque, à vous qui attendez, très intensément, la révélation finale de notre Seigneur Jésus Christ. 8 C’est lui qui vous rendra forts et solides jusqu’à la fin. Ainsi vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. 9 Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

 

Évangile

Le chapitre 13 de l’Évangile de Marc nous présente un discours ‘apocalyptique’ c’est-à-dire ‘de révélation’. C’est le discours qui nous parle de la venue du Fils de l’homme à la fin de l’histoire humaine. Jésus déclare : le Fils de l’homme « enverra les anges et il rassemblera ses élus des quatre vents » (v. 27), donc, un rassemblement des personnes de toute ethnie, de toute nation. Et l’image est portée à l’extrême : des élus « de l’extrémité de la terre à l’extrémité du ciel » (v. 27).

La page de Marc surprend : elle ne fait aucune mention d’un châtiment des méchants : ils sont complètement oubliés. En effet, la venue du Fils de l’homme ne veut pas faire naître en nous la peur. Elle veut réveiller ! Il faut ouvrir ses yeux, il faut savoir lire les signes des temps : comme les transformations qui, dans un arbre, nous annoncent que la saison sèche, ou la saison des pluies, va arriver. Pour ce qui est des croyants, ils sont invités à découvrir – dans leur vie – que le Fils de l’homme est proche, il est – nous dit l’évangile – « aux portes » (v. 29).

Il faut donc veiller. Car personne ne connaît le jour et l’heure où ces choses vont arriver : « ni les anges de Dieu ni le Fils. Le Père est seul à les connaître » (v. 32).

Pour nous montrer la nécessité de veiller, dans la page de ce matin Jésus raconte une petite parabole, celle du « maître de la maison » (v. 35.). Ce maître part pour un voyage en confiant son autorité à ses esclaves et à chacun il donne un travail à faire. Le point fondamental du récit est l’incertitude à propos du moment dans lequel le maître va rentrer : « Ce sera peut-être le soir, ou au milieu de la nuit, ou quand le coq chante, ou le matin » (v. 35). Il faut que chacun soit préparé. A son retour, le maître doit trouver chacun en train d’accomplir la tâche reçue et désireux de rencontrer son maître[18]. En effet, d’après les mots de Jésus, « il ne faut pas qu’il vous trouve en train de dormir » (v. 36).

Et le discours se termine – et se résume – avec l’impératif : « Veillez ! » (v. 37). Cet impératif, que Jésus adressait aux disciples avant sa mort (Mc 14,34.38), retentit aussi pour la génération des lecteurs de Marc vers l’an soixante-dix du premier siècle, et aussi pour notre génération ici au Burundi en 2020, pour chacune et chacun de nous[19]. Nous – chacune et chacun de nous – nous devons accomplir le travail que « le maître » nous a confié ; c’est ainsi que nous nous préparons à la venue du Fils de l’homme, à notre rencontre, une rencontre définitive, avec lui.

 

De l’Évangile de Marc (13,33-37)

Jésus disait à ses disciples :
« 33 Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment.
34 Pensez, par exemple, à une personne qui part en voyage. Il quitte sa maison, il donne autorité à ses esclaves, à chacun son travail, et il commande au gardien de la porte de veiller. 35 Veillez donc ! En effet, vous ne savez pas quand le maître de la maison va venir. Ce sera peut-être le soir, ou au milieu de la nuit, ou quand le coq chante, ou le matin. 36 S’il revient à l’improviste, il ne faut pas qu’il vous trouve en train de dormir. 37 Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez ! ».

Acclamons la Parole de Dieu.

Prière d’ouverture

Ta Présence continuelle, Seigneur

Arrêtons-nous un instant, même un court instant.

Arrêtons-nous d’être aveugle,

sachons regarder autour de nous.

Ouvrons-nous à tous ces signes

ouvrons-nous à toutes ces situations simples,

situations habitées par l’amour,

ouvrons-nous simplement

à Ta Présence continuelle, Seigneur[20].

[Florence Viellard, maman, comédienne : France 2012]

Prière des fidèles

* La première lecture nous aide à reconnaître nos fautes : « Tous, nous nous sommes fanés comme des feuilles desséchées et nos fautes, comme le vent, nous emportent. Et pourtant, Yhwh, tu es notre père, toi. Nous sommes l’argile, et tu es le potier, tu nous as tous façonnés et caressés de tes mains ». En prenant conscience de nos fautes et de ton amour pour nous, nous voulons te demander : aide-nous, Seigneur, à nous réveiller, à répondre à ton amour – de jour en jour – avec amour.

* Le psaume de ce matin a été composé dans une situation très douloureuse, très douloureuse un peu comme la nôtre. Nous, comme Israël à l’époque, nous sommes comme une vigne presque détruite et ravagée par les injustices. D’ici notre prière : « Dieu tout-puissant, reviens donc ! Regarde du haut des cieux et vois, prends soin de cette vigne, celle que ta main droite a plantée ». Reviens, Seigneur, aide-nous à travers Jésus, « l’homme qui est à ta droite », à travers « le fils d’homme que tu as rendu fort pour toi ». Et, grâce à lui, « nous n’irons plus loin de toi », Seigneur.

* Dans sa lettre, Paul nous aide à prendre conscience de notre condition : « aucun don de la grâce ne vous manque, à vous qui attendez, très intensément, la révélation finale de notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui vous rendra forts et solides jusqu’à la fin ». Que tes dons, Seigneurs, que ta présence à côté de nous, puisse nous rendre fortes et forts même dans les petites actions – des actions d’amour – dans la vie de tous les jours.

* L’Évangile de ce matin nous invite à découvrir dans notre vie les signes que le Fils de l’homme est proche, aux portes. Donne-nous, Seigneur Dieu, d’ouvrir nos yeux et de vivre notre vie, conscients et conscientes que nous le rencontrerons un jour.

* L’Évangile nous parle seulement du rassemblement – joyeux – des élus, des personnes qui ont attendu cette rencontre et s’y sont préparées. Aide-nous, Seigneur, à vivre cette période d’attente en veillant, en assumant nos responsabilités mais… sans peur. En toute confiance.

Prière finale

Dieu, notre Seigneur,

apprends-nous à reconnaître

le temps de ta grâce :

ce jour que tu nous donnes

pour réparer nos négligences,

pour revenir l’un vers l’autre

et vers toi.

Tourne notre attention vers ton heure

toujours brève et précieuse ;

fais-nous vivre tendus vers ton avenir

dans l’attente de ce qui doit encore grandir,

tandis que nous usons de la grâce présente

que tu nous donnes

aujourd’hui et tous les jours de notre vie.[21]

[Frans Cromphout, prêtre, Pays-Bas : 1924-2003]


[1] Ainsi L. Alonso Schökel – J.L. Sicre Diaz, I profeti, Borla, Roma, 1989, p. 430.

[2] Cf. B. M. Zapff, Jesaja 56-66, Echter Verlag, Würzburg, 2006, p. 412.

[3] Ainsi P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 453s.

[4] Pour cette traduction, cf. Ancien Testament interlinéaire hébreu-français, avec le texte de la Traduction Œcuménique de la Bible et de la Bible en français courant, Alliance biblique universelle, Villiers-le-Bel, 2007, p. 1460. Une traduction différente dans D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 2. Isaïe, Jérémie, Lamentations, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1986, p. 443s.

[5] Pour cette façon de comprendre les derniers mots du v. 4, cf. P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 444.

[6] Littéralement « comme un habit (souillé) par les menstruations ». Cf. La Bible. Notes intégrales. Traduction œcuménique TOB, Cerf – Bibli’O, Paris – Villiers-le-Bel, 2011, p. 751, note a Is 64,5.

[7] Pour cette image exprimée, en hébreu, avec le verbe « mûg », cf. A. Baumann, Mûg, dans Grande lessico dell’Antico Testamento. Volume V, a cura di G. J. Botterweck, H. Ringgren e H.-J. Fabry, Paideia, Brescia, 2005, col.1000ss.  

[8] Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. II (Salmi 51-100), EDB, Bologna, 2015, p. 676.

[9] Ainsi J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 729.

[10] Pour la signification du terme « droite », cf. G. Ravasi, 500 curiosità della fede, Mondadori, Milano 2009, p. 79.

[11] Cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 733.

[12] Cf. L. Alonso Schökel (director), Diccionario bíblico hebreo-español, Editorial Trotta, Madrid, 1994, p. 320, sous la voix « yâmîn ».

[13] Ainsi G. Barbaglio, La Prima lettera ai Corinzi. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna, 1995, p. 44.

[14] Cf. D. Gerber, Première épître aux Corinthiens, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 716s.

[15] Cf. G. Barbaglio, Le lettere di Paolo. Traduzione e commento. Volume 1, Borla, Roma, 1980, p. 237.

[16] Ibid.

[17] Cf. G. Barbaglio, La Prima lettera ai Corinzi. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna, 1995, p. 48.

[18] Ainsi F. Mosetto, Marco 13,1-37, dans Marco. Nuova traduzione ecumenica commentata, a cura di E. Borghi, Edizioni terra santa, Milano, 2017, p. 188.

[19] Cf. S. Fausti, Il Vangelo di Marco, EDB, Bologna, 2018, p. 298.

[20] F. Viellard, Prières pour grandir dans la joie de Dieu, Salvator, Paris, 2012, p. 67.

[21] F. Cromphout, Un temps pour parler, Éditions Foyer Notre-Dame, Bruxelles, 1970, p. 63.

 

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