Eucharistie: 13 dicembre 2020

Un beau message pour les plus démuni(e)s

Eucharistie, 13 décembre 2020 : 3ème dimanche de l’Avent — Année B

Première lecture

La liturgie de ce matin nous propose une page splendide du livre d’Isaïe, un poème composé de trois strophes. Dans la première (vv. 1-2a), il y a un homme que Dieu a consacré par l’onction. Au nom de Dieu, cet homme – le Messie attendu[1] – porte un joyeux message et l’accomplit personnellement. En effet, soutenu par le souffle de Dieu, il s’occupe des pauvres et des désespérés, il annonce aux prisonniers l’ouverture du cachot[2]. Pour toutes ces personnes, va s’ouvrir un avenir nouveau : le texte le qualifie comme « une année favorable de la part de Yhwh», une année dans laquelle on pourra faire l’expérience de Dieu dans sa bienveillance, dans son amour pour son peuple.

La deuxième strophe (v. 10) nous met devant les yeux la réaction de ceux – et surtout de celles – qui ont été encouragé(e)s par celui que Dieu a envoyé. Ici, le peuple, que l’envoyé de Dieu a soigné, se présente comme une femme qui crie sa joie : « Je suis enthousiaste, oui, enthousiasmée, à cause de Yhwh ». La femme est « revêtue des vêtements du salut ». Oui, en effet, cette femme représente les personnes qui étaient exilées à Babylone. Et Dieu les a sauvées, il les a enveloppées « dans le manteau de la justice ». Et cette femme, ce peuple sauvé qui marche vers Jérusalem, est comme une jeune mariée qui va rencontrer son fiancé au moment du mariage.

Enfin, la troisième strophe (v. 11) présente directement l’action de Dieu. Son intervention dans l’histoire sera irrésistible comme celle de la terre, une terre fertile comme au Burundi, une terre qui a la capacité de faire pousser ses graines et de faire germer ses semences[3]. De même, « Yhwh le Seigneur fera germer la justice ». Et cette justice sera la vraie louange que le peuple, « devant toutes les nations », adressera à Dieu.


Lecture du livre du prophète Isaïe (61,1-2a. 10. 11)

1 Le souffle de Yhwh le Seigneur est sur moi.

En effet, Yhwh m’a consacré par l’onction,

pour porter un joyeux message aux pauvres.

Il m’a envoyé pour prendre soin de ceux qui ont le cœur brisé,

pour proclamer aux déportés la libération

et aux prisonniers l’ouverture du cachot,

2a pour proclamer une année favorable de la part de Yhwh.

 

10 Je suis enthousiaste,

oui, enthousiasmée, à cause de Yhwh.

Mon âme exulte à cause de mon Elohim,

car il m’a revêtue des vêtements du salut,

il m’a enveloppée dans le manteau de la justice,

tel un fiancé qui, comme un prêtre, porte une couronne,

telle une jeune mariée qui se pare de ses bijoux.

 

11 Oui, comme la terre fait pousser ses graines

et un jardin fait germer ses semences,

ainsi Yhwh le Seigneur fera germer la justice

et la louange devant toutes les nations.

Poème

Ce matin, à la place d’un psaume la liturgie nous propose le poème d’une femme, le poème de Marie. La personne, en faveur de laquelle Dieu est intervenu et a fait de grandes choses, réagit en reconnaissant l’action de Dieu dans son histoire personnelle et dans l’histoire de l’humanité. Dans son histoire personnelle, parce que Dieu ne l’a pas abandonnée dans son « humiliation » (v. 48), c’est-à-dire dans sa condition de femme marginalisée. Dieu s’est occupé d’elle et elle se reconnaît en relation avec Dieu : elle est « sa servante », son esclave, une esclave qui, dès maintenant, on peut appeler « l’Heureuse » (v. 48). Voilà le message de la première strophe (vv. 46b-48).

Dans la deuxième strophe (vv. 49-50), Marie évoque l’intervention de Dieu dans sa vie : « Pour moi le Puissant a fait de grandes choses » (v. 49). Mais le chant s’ouvre aussi à l’action de Dieu dans la vie de toutes et de tous : « sa miséricorde s’étend de génération en génération envers ceux qui le respectent avec confiance » (v. 50).

Dans la suite de son poème, Marie souligne que Dieu intervient pour mettre fin à une situation dans laquelle les hommes « à la pensée et au cœur arrogants » (v. 51) dominent et piétinent les autres et leur imposent la faim. Et le résultat de l’intervention de Dieu est surprenant : les affamés sont comblés (v. 53). Ensuite, le regard de Marie s’ouvre à tout Israël. Comme Marie est la « servante » du Seigneur, Israël est « son serviteur » (v. 54)[4]. Et Dieu prend soin de ce serviteur, il vient à son secours car « il se souvient de sa miséricorde » (v. 54). En effet, comme la deuxième strophe l’a déclaré, « sa miséricorde s’étend de génération en génération » (v. 50). Et le mot « miséricorde » a une valeur affective : un amour plein de tendresse[5].

 Une dernière remarque. Le chant de Marie est un chant personnel, un « je » qui s’exprime. Mais la personne qui s’exprime dans ce chant se découvre insérée dans une histoire communautaire. Dieu, dans sa générosité, accomplit ce qu’il a promis à « nos pères » et aux descendants « pour toujours » (v. 55). C’est ainsi que, dans ce chant de Marie – une femme parmi les petites et les affamées que Dieu aime et protège – nous pouvons, chacune et chacun, retrouver une place, une place à nous.

Voilà pourquoi, à la fin de chaque strophe, je vous propose de vous exprimer d’une façon très personnelle. Chacune et chacun, en utilisant les mots de la femme qui s’exprimait dans la première lecture au v. 10, pourra dire :

Mon âme exulte en mon Dieu.

Cantique (Luc 1,46b-48. 49-50. 53-54)

46b De tout mon être je veux chanter la grandeur du Seigneur,

47 mon esprit s’est rempli de joie à cause de Dieu mon Sauveur ;

48 car il a porté son regard sur l’humiliation de sa servante

et maintenant, voilà : toutes les générations m’appelleront l’Heureuse.

Refr. :  Mon âme exulte en mon Dieu.

 

49 Pour moi le Puissant a fait de grandes choses,

saint est son Nom,

50 et sa miséricorde s’étend de génération en génération

envers ceux qui le respectent avec confiance.

Refr. :  Mon âme exulte en mon Dieu.

 

53 Il comble de biens les affamés,

il renvoie les riches les mains vides.

54 Il vient au secours d’Israël son serviteur,

il se souvient de sa miséricorde.

Refr. :  Mon âme exulte en mon Dieu.

Deuxième lecture

Ce matin, la liturgie nous propose de revenir sur la Première lettre de Paul aux Thessaloniciens, une lettre qui nous a accompagné(e)s, dès le 18 octobre, pendant quatre dimanches. De cette lettre nous allons lire, dans un instant, la dernière page, les dernières recommandations que Paul adresse à ses destinataires.

Dans la ligne du livre d’Isaïe qui parle du peuple qui se réjouit parce que Dieu est intervenu et l’a sauvé, Paul insiste sur la vie chrétienne comme une vie « dans la joie » (v. 16). Et, comme le cantique de Marie était un chant de remerciement, le texte qu’on va écouter insiste : « remerciez Dieu en toute circonstance » (v. 18).

La page de Paul a une structure très simple. Il y a d’abord une présentation de la vie chrétienne. Elle doit avoir trois caractéristiques : la joie, la prière, le remerciement. Ces trois composantes doivent être constantes, et Paul le souligne avec les mots : « toujours » (v. 16) « sans cesse » (v. 17) et « en toute circonstance » (v. 18). Ainsi doit être la vie des chrétiens, et Paul le dit très clairement : « c’est ce que Dieu attend de vous dans votre vie avec le Christ Jésus » (v. 18).

Paul passe ensuite à quatre exhortations. Elles concernent la vie sous le signe de l’Esprit Saint. L’Esprit Saint est actif chez les croyants, et dans la communauté il y a des personnes qui prennent la parole sous son influence. D’ici la double exhortation : « Ne faites pas obstacle à l’action du Saint Esprit, ne méprisez pas les messages inspirés » (vv. 19-20). Et ici, le terme « messages inspirés » fait référence aux croyants qui interviennent pour encourager la communauté à vivre d’une façon concrète sa fidélité à Dieu[6]. Enfin, toujours à propos des dons de l’Esprit Saint et des interventions prophétiques des croyants, Paul invite chaque membre de la communauté à assumer ses responsabilités : « examinez tout avec discernement, retenez ce qui est beau » (v. 21). Et la série des impératifs se termine avec une dernière exhortation : « Évitez le mal sous toutes ses formes » (v. 22).

Après cette série d’exhortations, Paul adresse une prière au « Dieu de la paix » (v. 23). Cette expression, qui n’a pas d’antécédents dans l’Ancien Testament[7], évoque Dieu comme celui qui est la source de la paix, du salut[8] et de la sanctification[9]. Et ceci, en vue de « la venue de notre Seigneur Jésus Christ » (v. 23). Bref : nous devons sanctifier toute notre vie et, surtout, nous devons nous laisser sanctifier par Dieu[10]. En effet, « c’est lui qui agira » (v. 24).

Lecture de la Première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (5,16-24)

Frères, 16 soyez toujours dans la joie, 17 priez sans cesse, 18 remerciez Dieu en toute circonstance : c’est ce que Dieu attend de vous dans votre vie avec le Christ Jésus.

19 Ne faites pas obstacle à l’action du Saint Esprit, 20 ne méprisez pas les messages inspirés ; 21 examinez tout avec discernement, retenez ce qui est beau. 22 Évitez le mal sous toutes ses formes.

23 Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie totalement, et que votre être, l’esprit et l’âme et le corps, soient gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. 24 Celui qui vous appelle est fidèle : c’est lui encore qui agira.

Évangile

Pour l’Évangile, la liturgie de ce matin nous propose deux petites sections de l’Évangile selon Jean.

La première (vv. 6-8) est une partie du prologue (1,1-18). Le prologue s’ouvre en jetant le regard sur le commencement, le commencement avant la création. Dans ce commencement, il y a « la Parole », la Parole qui, dès le commencement, était dans un lien d’amour avec Dieu et qui était Dieu (vv. 1-2). Après avoir évoqué ce commencement qui nous dépasse, notre section entre dans l’histoire. Elle nous parle d’un « homme envoyé par Dieu ». L’Évangile nous dit son nom : « Jean », un homme qui « venait pour rendre témoignage à la Lumière » (v. 8). Et, dans ce contexte, la Lumière est certainement la Parole, la Parole qui se fera « chair » en Jésus. De cette Parole, de cette Lumière, Jean est le témoin envoyé par Dieu. Et il vient « pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient grâce à lui » (v. 7).

Cet accent sur le témoignage de Jean est développé dans la seconde section (vv. 19-28) qu’on va lire dans un instant. Jean rend ce témoignage devant les autorités religieuses officielles, une délégation « des prêtres et des lévites » (v. 19), envoyés de Jérusalem, donc des représentants du temple et de son culte[11]. Quand ces représentants l’interrogent sur son identité, « Jean déclare, il ne refuse pas de répondre, il déclare : Moi, je ne suis pas le Christ » (v. 20). Ici les trois verbes « déclarer », « ne pas refuser » et « déclarer » nous montrent le témoignage de Jean comme une déposition officielle, comme une déposition dans le cadre d’un procès[12].

A la demande : « Qui es-tu ? », Jean répond avec une négation : « Moi, je ne suis pas le Christ » (v. 20). Le mot « Christ » est un terme grec, un terme dérivé d’un verbe qui signifie oindre, consacrer. Le Christ est donc « l’oint », la personne consacrée. Et, en hébreu, ce terme correspond à « Messie », le Messie attendu par Israël[13]. Dans sa réponse, Jean dit clairement qu’il n’est pas le Messie attendu.

Après cette réponse négative, la délégation lui demande s’il est Elie, celui qui a été ravi au ciel et dont on attendait une nouvelle venue (Mal 3,23 et Sir 48,10). On lui demande aussi s’il est « le Prophète » attendu comme le révélateur définitif de la volonté de Dieu et capable de guider son peuple vers la libération (Deut 18,15-22)[14].

A ces questions, Jean donne une réponse négative. Et devant cette réponse, la délégation continue son interrogatoire : « Qui es-tu ? Nous devons donner une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Qu’est-ce que tu dis de toi-même ? » (v. 22). Et cette fois, Jean donne une réponse précise, en faisant référence à la page du livre d’Isaïe (40,3) que nous avons lue il y a une semaine : « Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez un chemin bien droit pour le Seigneur » (v. 23). Nous devons donc préparer le chemin sur lequel le Seigneur puisse venir à nous[15]. Jean se présente donc comme la voix qui crie pour annoncer au peuple la venue du Seigneur et pour l’exhorter à préparer un chemin pour cette venue. Jean n’est pas la Parole mais il est la voix qui la reconnaît et qui proclame sa venue dans le monde[16].

La page se termine avec une nouvelle question : si Jean n’est ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète, pourquoi baptise-t-il ? Et dans sa réponse, Jean dit « Moi, je baptise dans l’eau. Mais, au milieu de vous, il y a celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de lui enlever ses sandales » (vv. 26-27). Le baptême donné par Jean est seulement un baptême de repentance, un baptême d’initiation, une simple préparation en vue d’un autre baptême, le « baptême dans l’Esprit » comme nous l’avons lu, il y a une semaine, dans l’Évangile de Marc (1,8). Mais, répondant à la question posée par la délégation venant de Jérusalem, Jean évoque, sans la nommer, la venue et la présence de Jésus : « au milieu de vous, il y a celui que vous ne connaissez pas » (v. 26). En effet, Jésus est le don mystérieux de Dieu, dont personne ne connaît l’origine. Jean lui-même n’est pas digne de lui enlever les sandales : la distance entre Jésus et Jean est tellement grande que Jean n’est même pas digne d’accomplir ce simple geste que seulement un esclave pouvait accomplir pour son maître[17].

Quant à nous, écoutons attentivement ce témoignage donné par Jean. Sa voix est une voix dans le désert (v. 23), c’est-à-dire dans l’espace où Dieu rencontre son peuple[18]. Et dans sa voix retentit l’exhortation du prophète : « Préparez un chemin bien droit pour le Seigneur » (v. 23), le Seigneur duquel à Noël nous fêtons la naissance, le Seigneur qui jour après jour reste au milieu de nous, même si nous avons de la peine à discerner sa présence et son amour.

De l’Évangile selon Jean (1,6-8.19-28)

6 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 7 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient grâce à lui. 8 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il venait pour rendre témoignage à la Lumière.

19 Et celui-ci est le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? ». 20 Jean déclare, il ne refuse pas de répondre, il déclare : « Moi, je ne suis pas le Christ ».

21 Ils l’interrogent : « Qui es-tu donc ? Est-ce que tu es Élie ? » Jean dit : « Je ne le suis pas ». Ils lui demandent encore : « Est-ce que tu es le Prophète ? » Jean répond : « Non ».

22 Alors ils lui disent : « Qui es-tu ? Nous devons donner une réponse à ceux qui nous ont envoyés.

Qu’est-ce que tu dis de toi-même ? ». 23 Jean déclare : « Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez un chemin bien droit pour le Seigneur, comme l’a dit le prophète Isaïe ».

24 Les personne envoyées vers Jean, étaient des Pharisiens. 25 Ils l’interrogent encore et lui disent : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? ». 26 Jean leur répond en disant : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais, au milieu de vous, il y a celui que vous ne connaissez pas ; 27 c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de lui enlever ses sandales ».

28 Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, là où Jean était à baptiser.

Prière d’ouverture

Donne-moi de toujours me laisser conduire par Toi,

Donne-moi de toujours mettre mes pas dans les Tiens,

Donne-moi de toujours répondre à ton invitation,

Donne-moi de toujours te dire OUI,

Donne-moi de toujours m’abandonner à Ta Volonté.

 

Donne-moi l’Humilité,

Cette si profonde Humilité,

Qui m’unira entièrement à Toi.

 

Donne-moi de ne jamais cesser d’être ce petit enfant,

Ce ci petit enfant,

Qui ne demande qu’à grandir auprès de Toi, Seigneur[19].

[Florence Viellard, jeune maman, comédienne et metteur en scène, Dijon] 

Prière des fidèles

* La première lecture nous l’a assuré : « Oui, comme la terre fait pousser ses graines et un jardin fait germer ses semences, ainsi Yhwh le Seigneur fera germer la justice ». Que cette déclaration puisse s’accomplir aussi aujourd’hui, aussi ici chez nous, et aussi à travers nous. Et ce sera possible si nous nous laissons conduire par toi, Jésus, toi que Dieu « a consacré par l’onction, pour porter un joyeux message aux pauvres ». Fais de nous, Jésus notre frère, des femmes et des hommes qui s’engagent, jour après jour, pour que la justice puisse germer dans nos familles et dans nos quartiers.

* Le cantique de Marie nous a montré une femme qui sait regarder sa vie et l’histoire humaine avec un regard nouveau, le regard d’une personne qui découvre que la miséricorde de Dieu « s’étend de génération en génération envers ceux qui le respectent avec confiance ». Que ces paroles puissent nous aider à comprendre que nous sommes ton peuple, Seigneur, un peuple simple et pauvre qui, grâce à ta miséricorde, puisse grandir dans l’amour et dans la confiance en toi, un peu comme Marie a vécu.

* La prière que Paul adressait à Dieu pour les Thessaloniciens puisse nous encourager chaque jour : « Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie totalement, et que votre être, l’esprit et l’âme et le corps, soient gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ ». C’est à toi, « Dieu de la paix », que nous voulons nous ouvrir, c’est pour toi et pour « ta » paix que nous voulons nous engager. Aide-nous, Seigneur.

* Le témoignage donné par Jean le Baptiste à ses contemporains vaut aussi pour nous aujourd’hui :

« Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez un chemin bien droit pour le Seigneur ». Que ce message puisse nous aider à préparer le chemin du Seigneur qui veut venir dans notre vie. C’est ainsi que nous pourrons le rencontrer et nous abandonner, un jour, dans ses bras.

Prière finale

L’immensité où je me perds

Ô Verbe éternel, Parole de mon Dieu,

je veux passer ma vie à vous écouter,

puis, à travers toutes les nuits,

tous les vides, toutes les impuissances,

je veux vous fixer toujours

et demeurer sous votre grande Lumière[20].

[Élisabeth de la Trinité, religieuse carmélite, France : 1880-1906] 


[1] Cf. A. Mello, Isaia. Introduzione, traduzione e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2012, p. 411.

[2] Pour cette traduction d’un terme hébreu qu’on a seulement ici dans l’Ancien Testament, cf. La Bible. Notes intégrales. Traduction œcuménique TOB, Cerf – Bibli’O, Paris – Villiers-le-Bel, 2011, p. 747, note 61,1. Cf. aussi L. Koehler – W. Baumgartner, Lexicon in Veteris Testamenti libros, Brill, Leiden, 1958, p. 775.

[3] Cf. P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 421.

[4] Ainsi F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc. 1-9, Labor et fides, Genève, 1991, p. 92.

[5] Ibid.

[6] Cf. G. Barbaglio, Le lettere di Paolo. Traduzione e commento. Volume 1, Borla, Roma, 1980, p. 141.

[7] Cf. R. Fabris, 1-2 Tessalonicesi. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2014, p. 170.

[8] Ainsi Barbaglio, o. cit., p. 142.

[9] Cf. V. Haslet, « Eirene », dans Dizionario esegetico del Nuovo Testamento, a cura di H. Balz et G. Schneider, Paideia, Brescia, 2004, vol. I, col. 1053.

[10] Ainsi H.-J. Venetz / S. Bieberstein, Im Bannkreis des Paulus. Hannah und Rufus berichten aus seinen Gemeinden, Echter, Würzburg, 1995, p. 37.

[11] Cf. J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (1-12), Labor et fides, Genève, 2014, p. 72.

[12] Cf. J. Zumstein, Op. cit., p. 74.

[13] Cf. G. Ravasi, 500 curiosità della fede, Mondadori, Milano 2009, p. 70, à la voix « Cristologia ».

[14] Cf. M. Nicolaci, Vangelo secondo Giovanni. Traduzione e commento, dans I Vangeli, a cura di R. Virgili, Ancora, Milano, 2015, p.1294.

[15] Cf. J. Zumstein, Op. cit., p. 75.

[16] Ainsi Nicolaci, O. cit., p. 1295.

[17] Ainsi A. Marchadour, Lire l’œuvre de Jean, dans P. Debergé et J. Nieuviarts, (sous la direction de), Guide de lecture du Nouveau Testament, Bayard, Paris, 2004, p. 338.

[18] Cf. J. Zumstein, Évangile selon Jean, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 412.

[19] F. Viellard, Prières pour grandir dans la joie de Dieu, Salvator, Paris, 2012, p. 93.

[20] Le grand livre des prières. Textes choisis et présentés par C. Florence et la rédaction de Prier, avec la collaboration de M. Siemek, Prier – Desclée de Brouwer, Paris 2010, p. 250.

> testo (pdf)