Eucharistie : 21 mars 2021

5ème dimanche de carême — année B

 

Le don de la nouvelle alliance, le don de la vie

 

Première lecture

Le prophète Jérémie a vécu la fin du royaume de Juda, la destruction de Jérusalem et du temple. Mais c’est dans cette condition tragique que Jérémie sait inventer des manières nouvelles pour dire la foi et l’espérance. Autant il avait dénoncé les injustices et annoncé la catastrophe, autant il sait maintenant convier les siens à l’espérance.

Et le sommet de son message est l’annonce de la nouvelle alliance. L’alliance sera « nouvelle » (v. 31) et différente de l’alliance que Dieu avait conclue avec les ancêtres, à la sortie d’Égypte.

* Elle sera inscrite « dans leur cœur » (v. 33) et non dans le corps comme c’était le cas avec la circoncision. Elle n’aura plus rien à voir avec les liens de sang.

* Si l’alliance au Sinaï insistait sur la distance entre Dieu et le peuple, maintenant les deux partenaires, Dieu et la communauté, existeront l’un pour l’autre et l’un par l’autre : « je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi » (v. 33).

* La première alliance était liée aux dix paroles du décalogue et avait besoin d’un prophète comme Moïse et des prêtres chargés de l’instruction. Mais maintenant, chacun, « des plus petits aux plus grands » (v. 34), pourra avoir accès à la connaissance de Dieu, sans passer par la médiation des prophètes et des prêtres du temple. Et le texte insiste sur la relation personnelle, intime, entre les humains et Dieu : il suffit de penser que le verbe « connaître » dans la Bible est utilisé pour parler de la relation d’amour qui unit un homme et une femme (Gen 4,1)[1].

* Jérémie souligne aussi le fait que la nouvelle alliance est universelle, elle concerne chaque individu, sans aucune distinction d’âge ou de condition sociale[2] : le texte le dit très clairement : « tous me connaîtront, des plus petits d’entre eux aux plus grands » (v. 34).

* Enfin, elle est une alliance de pardon. Même le péché ne pourra entraîner la révocation de l’alliance. La nouvelle alliance sera éternelle, non plus conditionnée à l’obéissance de la communauté. Elle sera sous le signe du pardon offert : « je vais pardonner leur faute, et de leur errance je ne me souviendrai plus » (v. 34). Donc : toutes les fautes pardonnées par Dieu et aussi effacées de sa mémoire ! Nous avons ici un message qui – dans tout l’Ancien Testament – a un parallèle seulement dans Isaïe 43,25[3].

 

Lecture du livre du prophète Jérémie (31,31-34)

31 Voici venir des jours, déclaration de Yhwh: et je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle. 32 Non pas comme l’alliance que j’avais conclue avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte. Eux, ils ont rompu mon alliance ; mais moi, je reste le maître chez eux, déclaration de Yhwh!

33 Oui, celle-ci est l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël après ces jours-là, déclaration de Yhwh. Je mettrai mon instruction au fond d’eux-mêmes et je l’inscrirai dans leur cœur. Et je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi. 34 Et ils n’auront plus à instruire chacun son compagnon, chacun son frère, en disant : « Connaissez Yhwh! ». Car eux tous me connaîtront, des plus petits d’entre eux aux plus grands – déclaration de Yhwh – parce que je vais pardonner leur faute, et de leur errance je ne me souviendrai plus.

 

Psaume

Le psaume 51 est une supplication composée vers les années 500 ou 450 avant Jésus Christ, mais mise sur les lèvres du roi David. Elle exprime la prière d’un peuple qui doit faire face aux épreuves de la reconstruction après l’exil à Babylone. David parle au nom de tous. Le personnage royal devient, dans le poème, le porte-parole de tous, le porte-parole autorisé car lui aussi avait vécu des situations difficiles semblables à celles que son peuple doit vivre maintenant.

Notre psaume est d’une richesse inépuisable[4]. Ce matin, nous allons en écouter trois strophes.

Dans la première (vv. 3-4), le poète avoue sa vie comme une existence en faillite. Et il en parle en utilisant trois mots : « mes rébellions », « mes fautes », « mon égarement ». Les rébellions sont le refus de la loi de Dieu, la loi qui permet l’épanouissement de la vie, une vie en plénitude. Les « fautes » sont les comportements qui menacent et détruisent la vie. L’ « égarement » est chaque choix qui nous empêche de vivre une vie vraiment épanouie[5].

En faisant mention de ces choix qui nous conduisent à une vie dépourvue de sens et éloignée, profondément éloignée de Dieu, le poète ne peut que s’adresser à Dieu. Il lui demande : « Fais-moi grâce, efface mes rébellions, lave-moi, purifie-moi ». Et dans sa demande, il ne peut que s’appuyer sur l’amour et la grande compassion qui caractérisent Dieu.

Dans la deuxième strophe (vv. 12-13), le poète avoue sa foi. En effet, il croit que seulement Dieu peut le libérer, le sauver d’une vie totalement dépourvue de sens. D’ici sa prière pour avoir un « cœur pur » et un « souffle affermi ». Dans la Bible, le « cœur » est l’organe qui permet à une personne de découvrir l’ordre qui régit la création tout entière et qui permet de vivre une vie riche de sens. Dans le langage actuel, à la place du mot « cœur » on pourrait dire « conscience », la conscience qui oriente une personne. On dirait : un cœur pur, une conscience adulte et responsable crée pour moi, ô Dieu.

La deuxième chose que le poète demande à Dieu est au niveau du « souffle ». Le souffle est le centre de la force vitale, le siège de la volonté[6]. Pour pouvoir retrouver un sens et une bonne orientation dans sa vie, le poète prie Dieu : « et renouvelle – au fond de moi – un souffle affermi », donc un souffle capable de prendre des décisions correctes et de les mettre en œuvre. Et celui qui a ce « souffle » pourra être accueilli auprès de Dieu, pourra vivre une relation intime avec Dieu et participer au « souffle saint » de Dieu. Voilà l’horizon qui s’ouvre, au poète, dans sa foi.

Enfin la troisième strophe (vv. 14-15). Ici, le poète revient sur le mot « souffle ». Dieu, qui seul peut re-créer une personne qui s’est perdue loin de lui, Dieu seul peut lui donner « un souffle d’engagement ». Et ce souffle permettra au poète de raconter aux autres son expérience. Le poète confessera les louanges de Dieu, du Dieu qui a rénové sa vie. D’ici sa décision : « J’apprendrai aux rebelles tes chemins, et les égarés retourneront à toi ».

Bref : nous allons écouter une première strophe dans laquelle le poète confesse sa faillite, une deuxième strophe dans laquelle le poète confesse sa foi en Dieu qui peut tout re-créer, et une troisième dans laquelle le poète confesse aux autres sa louange à Dieu[7]. A la fin de chaque strophe, je vous invite à intervenir en utilisant comme refrain les premiers mots de la strophe centrale. Je vous propose donc, comme refrain :

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu.

 

Psaume 51 (versets 3-4. 12-13. 14-15)

3 Fais-moi grâce, ô Dieu, dans ton amour,

dans ta grande compassion, efface mes rébellions !

4 Lave-moi complètement de mes fautes,

et de mon égarement, purifie-moi.

Refr. : Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu.

 

12 Un cœur pur crée pour moi, ô Dieu,

et renouvelle – au fond de moi – un souffle affermi,

13 ne me rejette pas loin de ton visage,

et n’éloigne pas de moi ton souffle saint.

Refr. : Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu.

 

14 Fais retourner pour moi la joie de ton salut,

et soutiens-moi par un souffle d’engagement.

15 J’apprendrai aux rebelles tes chemins,

et les égarés retourneront à toi.

Refr. : Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu.

 

Deuxième lecture

Avec la deuxième lecture nous sommes vers la fin du premier siècle après Jésus Christ. C’est probablement sur le delta du Nil, dans la ville d’Alexandrie, qu’un chrétien d’origine juive, compose l’Épître aux Hébreux. Il s’agit d’un texte pour des chrétiens, eux aussi d’origine juive, qui vivent en dehors d’Israël, dispersés parmi les païens. Ces croyants, devenus chrétiens, conservent une certaine nostalgie des célébrations vécues dans leur passé[8]. C’est à ces personnes que l’auteur présente Jésus comme grand prêtre et, en même temps, comme celui que Dieu appelle « mon fils » (v. 5).

La structure de la page est bien soignée. Pour parler du Christ, l’auteur utilise trois verbes à l’actif : le Christ « a offert prières et supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort » (v. 7) ; il a « appris à écouter et à collaborer avec Dieu » (v. 8) ; « il est devenu source de salut éternel » (v. 9). En plus, deux participes passifs évoquent l’action de Dieu en Jésus : Jésus a été « exaucé en raison de sa fidélité religieuse » (v. 7) et, toujours par Dieu, Jésus a été « conduit jusqu’à son propre accomplissement » (v. 9).

A côté de ces éléments structurels[9], il faut remarquer l’insistance sur la souffrance de Jésus devant la mort. Si un grand prêtre peut « avoir une juste compréhension pour ceux qui sont dans l’ignorance et s’égarent » (v. 2), Jésus – grand prêtre et Fils de Dieu en même temps – est encore plus solidaire avec nous les humains : dans sa fragilité humaine (v. 7), il a vécu la souffrance. C’est « avec grand cri et larmes » (v. 7) qu’il s’est adressé à Dieu et qu’il a appris, dans sa souffrance, à « écouter et à collaborer » (v. 8) avec Dieu[10]. Et c’est dans cette extrême solidarité avec nous que le Christ a accompli sa médiation sacerdotale[11] en devenant « source de salut éternel » (v. 9).

Ces affirmations de l’épître ne sont pas seulement un ‘portrait’ de Jésus. Elles nous invitent à nous comporter, si possible, comme lui. C’est ainsi que Jésus devient, « pour tous ceux qui l’écoutent et collaborent avec lui, source de salut » (v. 9)[12].

 

Lecture de l’Épître aux Hébreux (5,7-9)

7 Le Christ, aux jours de sa fragilité humaine, a offert, avec grand cri et larmes, prières et supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort. Exaucé en raison de sa fidélité religieuse, 8 et tout Fils qu’il était, il a néanmoins, par ses souffrances, appris à écouter et à collaborer avec Dieu. 9 Et ainsi, conduit jusqu’à son propre accomplissement, il est devenu, pour tous ceux qui l’écoutent et collaborent avec lui, source de salut éternel.

 

Évangile

Avant de raconter le dernier repas de Jésus et la passion, Jean nous raconte la fin de la mission de Jésus et son regard sur la mort. Cette page est structurée en quatre moments.

* D’abord la dimension universelle de la mission (vv. 20-23) : Jésus est venu pour les Juifs et aussi pour les non-juifs, pour les Grecs. Et les Grecs, qui voulaient aller à Jérusalem pour adorer Dieu dans le temple, savent désormais que la religion du temple est terminée : la gloire de Dieu, sa présence, n’est plus dans le temple. « Nous avons vu sa gloire dans son Fils unique » nous a dit Jean dans la première page de l’Évangile (1,14). Et cette présence glorieuse de Dieu en Jésus, on la verra bientôt dans le Christ glorifié, le Fils qui meurt et, en mourant, donne la vie au monde. C’est ce que Jésus dit aux Grecs et à tous ceux qui, comme les Grecs, veulent le voir : « Elle est venue, définitivement, l’heure que soit glorifié le Fils de l’homme » (v. 23). La passion et la mort de Jésus ne seront pas un temps de l’absence de Dieu ; elles seront le signe que « l’heure » de la pleine manifestation de Jésus et, en même temps, du Père est arrivée. Le besoin et le désir du salut qui animent les Grecs va bientôt arriver[13].

* Dans la deuxième partie (vv. 24-26), Jésus affronte le thème de la mort et de la vie qui naît de la mort. Et il l’explique à travers l’image de la semence : si le grain ne meurt pas, il ne peut pas donner son fruit. S’il meurt, il y aura la surprise : « beaucoup de fruit » (v. 24). La même surprise si une personne accepte de servir Jésus : le Père lui-même « l’honorera » (v 26).

* La troisième partie (vv. 27-28a) revient sur le thème de la mort. Et, cette fois, d’une façon très personnelle. Jésus, devant sa mort, est profondément troublé. La réaction la plus spontanée, pour lui comme pour chacun de nous, serait de dire à Dieu : « Sauve-moi de cette heure » (v. 27). Mais dans la page de Jean, Jésus refuse cette façon d’affronter la mort. Il sait que la mort est le moment dans lequel Dieu manifeste plus intensément sa « gloire », sa présence personnelle ou, comme on dit en hébreu, son « nom ». Voilà pourquoi Jésus prie : « Père, glorifie ton nom ! » (v. 28a).

* La section suivante (vv. 28b-33) nous donne la réponse de Dieu et l’interprétation donnée par la foule et par Jésus. La réponse de Dieu est une voix qui vient du ciel : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore » (28b). La gloire de Dieu s’est déjà manifestée dans le Fils et se manifestera pleinement au moment de la mort : la mort ne sera pas un moment dans lequel Dieu abandonne son Fils. Lorsque le Fils accueillera la mort, voilà le moment dans lequel la gloire de Dieu se manifestera pleinement.

La foule interprète la voix du ciel comme un message de Dieu, un message sous forme de tonnerre comme dans certaines pages de l’Ancien Testament[14]. D’autres interprètent la voix du ciel comme un message adressé à Jésus. Mais Jésus, en entendant ça, s’explique. La voix du ciel est pour les gens qui sont là. La voix du ciel est pour les personnes rassemblées avec Jésus. Cette voix veut leur expliquer le sens de la mission de Jésus et les préparer à la gloire qui se manifestera[15]. En effet, la croix est l’heure du jugement dernier qui culmine dans la victoire sur le mal (v. 31). Ensuite, l’élévation à la croix ouvre la possibilité du salut pour tous les humains[16]. Jésus nous l’assure : « Et moi, quand je serai élevé de terre, j’attirerai à moi tous les humains » (v. 32).

Quant à nous, en écoutant cette page, permettons à Jésus de nous attirer, toutes et tous, auprès de lui.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (12,20-33)

20 Il y avait là des Grecs, parmi ceux qui étaient montés (à Jérusalem) pour adorer (Dieu) pendant la fête (de la Pâque). 21 Ceux-ci donc s’avancèrent vers Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui demandaient : « Seigneur, nous voulons voir Jésus ». 22 Philippe va le dire à André ; André et Philippe vont et le disent à Jésus. 23 Jésus leur répond en disant : « Elle est venue, définitivement, l’heure que soit glorifié le Fils de l’homme.

24 En vérité, en vérité, je vous dis : si le grain de blé, tombé en terre, ne meurt pas, lui-même il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Qui aime sa vie la perd ; mais celui qui refuse de s’y attacher dans ce monde, la conservera pour (la) vie éternelle. 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.

27 Maintenant mon âme est troublée, profondément troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ? Mais c’est pour cela que je suis venu, en vue de cette heure. 28 Père, glorifie ton nom ! ».

Du ciel vint alors une voix : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore ». 29 Alors, la foule qui était là et qui avait entendu disait : « C’est un coup de tonnerre ». D’autres disaient : « Un ange lui a parlé ». 30 Jésus répondit et dit : « Ce n’est pas pour moi que cette voix est advenue – et d’une façon définitive – mais pour vous. 31 Maintenant a lieu un jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde va être jeté dehors. 32 Et moi, quand je serai élevé de terre, j’attirerai à moi tous les humains ». 33 Et il disait cela pour signifier de quelle mort il allait mourir.

 

Prière d’ouverture

Te chanter avec tous les sens

L’esprit délié, le cœur au large,

pour un instant, mon Dieu,

je veux te regarder, m’étonner de toi,

de tout ce que je sais de ton amour.

Je veux te chanter avec tous les sens

que tu nous as donnés

et qui nous font goûter la bonté des choses.

 

Avec mes yeux qui ont vu en ce jour

mille merveilles de ta Création.

Avec mon ouïe qui a entendu

avec joie ta Bonne Nouvelle, la Nouvelle Alliance.

Avec mes mains qui ont signifié l’amitié

et qui m’ont fait, comme toi, créateur.

Je te loue et te remercie pour le parfum des fleurs

qui m’a fait penser à toi,

pour la saveur du pain et du vin

gagnés laborieusement et partagés ensemble.

Tu nous combles de joie par tes œuvres[17].

[Un moine bénédictin]

 

Prière des fidèles

* La page de Jérémie nous a annoncé la nouvelle alliance, le fait que toi, Dieu, tu as écrit ton instruction dans nos cœurs. Aide-nous, Seigneur, à savoir lire ce que tu as écrit en nous, ta volonté, ton projet de réunir la maison d’Israël et la maison de Juda, toutes tes filles et tes fils fréquemment en conflit.

* Le psaume de ce matin nous invite à découvrir en nous la nouvelle création, un cœur pur, un « souffle affermi », un souffle stable et fermement établi dans le bien, une attitude de solidarité, de collaboration. Aide-nous, Seigneur, sur ce chemin.

* L’Épître aux Hébreux nous a parlé de ton humanité et de tes souffrances : « avec grand cri et larmes », tu as présenté à Dieu ton Père « prières et supplications ». C’est ainsi que, pour tous ceux et celles qui t’écoutent, tu es devenu « source de salut éternel ». Donne-nous donc la force, Jésus notre frère, de t’écouter et de mettre en pratique ta parole. C’est ainsi que nous pourrons collaborer avec toi pour rendre plus juste et plus humaine la société.

* L’Évangile nous parle des Grecs qui allaient adorer au temple. Mais eux, ils ont découvert que ta présence et ta gloire on les rencontre dans ton Fils, le « Fils de l’homme ». C’est le Fils qui fait de nous – des Juifs et des Grecs et de toute l’humanité – une seule famille. Donne-nous la force de travailler pour ce projet de réunion de tes enfants dispersés.

* Devant sa mort, Jésus a été troublé, profondément troublé. Ce trouble, cette angoisse est aussi la nôtre devant la mort. Aide-nous, Seigneur, à affronter la mort – la mort de nos ami(e)s et aussi la nôtre – en sachant que ton Fils a vécu la même expérience et que – dans la solitude de la mort – il est là, il est là avec nous.

 

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[1] Cf. W. Schottroff, dans E. Jenni – C. Westermann, Dizionario teologico dell’Antico Testamento. Volume I, Marietti, Torino 1978, col. 591-607 et, en particulier, col. 599, sous la voix « jd’ conoscere ».

[2] Cf. G. Fischer, Il libro di Geremia, Città Nuova, Roma 1995, p. 167.

[3] Cf. G. Fischer, Jeremia 26-52, Herder, Freiburg – Basel – Wien 2005, p. 174.

[4] Ainsi C. M. Martini, La scuola della parola, Bompiani, Firenze 2018, p. 328.

[5] Cf. E. Zenger, Salmi. Preghiera e poesia, vol. 2. L’aurora voglio destare, Paideia, Brescia 2013, p. 162.

[6] Ibid., p. 164.

[7] Cette structure du psaume m’a été apprise par le commentaire de Carlo Maria Martini, Il desiderio di Dio. Pregare i salmi, Centro ambrosiano, Milano 2002, pp. 79-85.

[8] Cf. C. Marcheselli-Casale, Lettera agli Ebrei, Paoline, Milano 2005, p. 31ss.

[9] Cf. R. Fabris, Le lettere di Paolo. Traduzione e commento, vol. 3, Borla, Roma 1980, p. 610ss.

[10] Pour cette idée de ‘collaboration’, cf. C. Marcheselli-Casale, Lettera agli Ebrei, p. 256.

[11] Ainsi R. Fabris, Op. cit., p. 612.

[12] Dans les versets 8 et 9, l’auteur utilise les termes « hypakoê » et « hypakouo ». Dans ces deux mots, la racine « akouo », donc « écouter », est tout à fait claire. Mais le verbe « hypakouo » a fréquemment le sens de « répondre », « correspondre », s’engager dans un même projet. Cf. C. Spicq, Notes de lexicographie néo-testamentaire. Supplément, Éditions universitaires – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 1982, p. 240.

[13] M. Nicolaci, Vangelo secondo Giovanni. Traduzione e commento, dans I Vangeli, a cura di R. Virgili, Ancora, Milano 2015, p. 1524s.

[14] Avec J. Zumstein (L’Évangile selon saint Jean (1-12), Labor et fides, Genève 2014, p. 403, note 105), on peut renvoyer à Ex 4,23 ; Ps 29,3-9 ; Jb 37,4 et 1 Sam 12,18.

[15] Cf. J. Mateos – J. Barreto, Il vangelo di Giovanni. Analisi linguistica e commento esegetico, Cittadella, Assisi 1982, p. 528.

[16] Ainsi J. Zumstein, Évangile selon Jean, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève,2012, p. 470.

[17] Le grand livre des prières. Textes choisis et présentés par C. Florence et la rédaction de Prier, avec la collaboration de M. Siemek, Prier – Desclée de Brouwer, Paris 2010, p. 402.