Eucharistie: 16 mai 2021

7ème Dimanche de Pâques — Année B

« Celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu » (1 Jean 4,16)

 

Première lecture

Comme chaque dimanche dès Pâques, la première lecture est une page des Actes des apôtres.Le récit s’ouvre avec les mots « En ces jours-là ». Cette expression, que dans le Nouveau Testament nous lisons seulement dans l’Evangile de Luc et dans les Actes, sert ici pour indiquer les jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte[1]. Et, dans ces jours avant la Pentecôte, la communauté chrétienne, une communauté de « frères », est réunie ; il s’agit « d’environ cent vingt personnes » (v. 15).

C’est dans ce contexte que Pierre prend la parole dans le discours que nous allons écouter dans un instant. Il s’agit d’un discours structuré en deux moments : le rappel de la mort de Judas et l’élection de Matthias. Entre ces deux moment, Pierre fait référence à la prophétie de l’Ecriture.

  • D’abord la mort de Judas. Pierre la présente comme un accomplissement de l’Ecriture et, en particulier, des Psaumes de David. A propos de Judas, Pierre le montre comme « le guide de ceux qui ont arrêté Jésus » (v. 16). Et cette donnée correspond au récit de la passion que Luc nous donne dans l’Evangile (Luc 22,47.54). Pierre souligne aussi que Judas « faisait partie de notre groupe (d’apôtres) et il avait reçu sa part de service comme nous » (v. 17).
  • Au centre de son discours, Pierre évoque deux textes des Psaumes. Le premier, que la liturgie de ce matin laisse tomber (v. 20b), reprend, avec de petites modifications, le Psaume 69,26 : « que sa résidence devienne un désert[2] et qu’il n’y ait en elle aucun habitant ». Au texte du Psaume 69, Pierre ajoute une phrase du Psaume 109,8 : « Qu’une autre personne le remplace ». Ces deux Psaumes ne sont pas, à l’origine, des prédictions de l’avenir ; ils sont des imprécations d’un juste opprimé par ses ennemis[3]. Mais, à travers le discours de Pierre, ces versets des Psaumes permettent à la première communauté chrétienne de découvrir un sens dans la mort de Jésus. L’histoire du salut se révèle comme le chemin mystérieux par lequel la bienveillance de Dieu nous atteint même au cœur des événements tragiques décidés par les humains[4]. Il n’y a pas une fatalité divine qui prédétermine les tragédies humaines ; mais Pierre nous apprend à lire ce qui arrive en le mettant en relation avec l’histoire passée et avec le message de l’Ecriture[5].
  • La mort de Jésus, à laquelle l’apôtre Judas a collaboré, doit être vue dans le plan de Dieu. Et maintenant le rôle de cet apôtre que Jésus avait choisi doit être repris par une autre personne, quelqu’un parmi ceux « qui sont venus avec nous durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous ». C’est ce que Pierre dit dans la seconde partie de son discours, où – faisant référence au plan de Dieu – il utilise une nouvelle fois le verbe “falloir”. Il faut qu’une personne qui a accompagné Jésus dès son baptême jusqu’à son ascension puisse assumer, avec les onze, le « service » (v. 25) d’apôtre et de témoin. Voilà pourquoi Pierre déclare : « Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection ».

En suivant les dispositions données par Pierre, la communauté présente deux personnes : « Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus, et Matthias » (v. 23). Personne n’est en mesure de choisir, car seulement Dieu connaît ce qu’il y a dans « le cœur » (v. 24) des humains. La communauté ne peut pas choisir entre Barsabbas et Matthias. Et, en terminant la prière, on ne peut que tirer au sort, une procédure qui confie à Dieu le choix du douzième apôtre : « Ils tirèrent au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias » (v. 26)[6]

 

Lecture des Actes des Apôtres (1,15-17. 20a. 20c-26)

15 En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères – il y avait là, réuni, un groupe d’environ cent vingt personnes – et il dit :

16 « Frères, il fallait que l’Ecriture s’accomplisse. En effet, par la bouche de David, l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas. Ce Judas est devenu le guide de ceux qui ont arrêté Jésus. 17 Pourtant il faisait partie de notre groupe (d’apôtres) et il avait reçu sa part de service comme nous.

20a Il est écrit au livre des Psaumes :

20c “Qu’une autre personne le remplace”.

21 Or, il y a des hommes qui sont venus avec nous durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous 22 depuis le commencement, à partir du moment où Jean l’a baptisé, jusqu’au jour où il nous a été enlevé, loin de nous, [vers le ciel]. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection ».

23 Ils en présentèrent deux : Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus, et Matthias.

24 Puis (l’assemblée) pria en disant : « Seigneur, toi qui connais le cœur de tous, montre-nous, de ces deux, un seul que tu te choisis ; 25 il prendra la place – comme apôtre – dans ce service duquel Judas s’est éloigné pour faire route vers la place qui est désormais la sienne ».

26 Ils tirèrent au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres.

 

Psaume

Avec le psaume 103, nous sommes au cinquième ou au quatrième siècle. L’exil à Babylone est terminé depuis longtemps et les prophètes vécus après l’exil ont fréquemment insisté sur l’amour et la compassion que Dieu a pour nous. Et maintenant, avec le psaume 103, c’est un poète qui revient sur Dieu qui nous aime et nous pardonne[7].

Quant à nous, ce matin nous allons lire trois strophes de ce psaume. Dans la première (vv. 1-2), le poète s’adresse à soi-même. Avec son âme et avec tout soi-même, il veut bénir Dieu, il veut discerner, dans sa vie, tous les bienfaits que Dieu a accomplis, il veut prendre conscience d’être embrassé par l’amour miséricordieux du Dieu très saint[8].

La deuxième strophe (vv. 11-12) se trouve à l’intérieur d’une section (vv. 7-18) qui rappelle la grande manifestation de Dieu à Moïse sur le mont Sinaï (Ex 34,6-10). Sur le Sinaï, Dieu révélait sa miséricorde et sa bienveillance mais aussi sa justice devant nos fautes[9]. Quant à notre psaume, il insiste surtout sur la bonté[10] et la fidélité de Dieu, sur son pardon et sur sa présence inimaginable auprès de nous. Les dimensions sans limites comme la distance entre le ciel et la terre et entre l’orient où le soleil se lève et l’occident où le soleil se couche, ces dimensions sans limites peuvent nous dire quelque chose de la distance entre les humains avec leurs fautes et l’amour de Dieu qui nous pardonne[11] et qui « éloigne – loin de nous – nos offenses » (v. 12).

Enfin la troisième strophe (vv. 19-20ab). Ici le poète, après avoir évoqué l’alliance au Sinaï nous en donne son fondement : la royauté primordiale du Dieu créateur. Le poète nous parle d’abord du « trône » de Dieu dans les cieux ; et cette image évoque sa souveraineté sur tout. Ensuite, il nous parle directement de son règne : « son règne domine sur tout ce qui existe ». Et, devant ce constat, le poète ne peut que s’adresser à la cour céleste avec l’impératif : « Bénissez Yhwh ». Et l’impératif s’adresse aux anges, les messagers de Dieu, des messagers qui sont présentés comme des héros qui accomplissent fidèlement sa parole[12].

Quant à nous, ce matin, nous allons nous émouvoir en découvrant les bienfaits de Dieu dans notre vie, la générosité de son pardon et les dimensions – des dimensions sans limite – de son royaume dans toute la création. Nous pourrons donc reprendre, dans notre refrain, l’image de son trône, donc de sa souveraineté sur tout. Nous pourrons donc intervenir, à la fin de chaque strophe, avec ces mots :

Yhwh a établi son trône dans les cieux.

 

Psaume 103 (versets 1-2. 11-12. 19-20ab)

1 Bénis Yhwh, ô mon âme,

que tout en moi (bénisse) son nom très saint !

2 Bénis Yhwh, ô mon âme,

et n’oublie aucun de ses bienfaits !

Refr. : Yhwh a établi son trône dans les cieux.

 

11 Comme le ciel est élevé au-dessus de la terre,

ainsi sa fidélité est forte pour ceux qui le respectent ;

12 comme l’orient est éloigné du couchant,

il éloigne – loin de nous – nos offenses.

Refr. : Yhwh a établi son trône dans les cieux.

 

19 Yhwh a établi son trône dans les cieux

et son règne domine sur tout ce qui existe.

20ab Bénissez Yhwh, vous, ses messagers,

vous qui, de toutes vos forces, exécutez sa parole.

Refr. : Yhwh a établi son trône dans les cieux.

 

Deuxième lecture

Dans sa Première lettre, composée vers l’année 100 après la naissance de Jésus, Jean s’adresse à une communauté chrétienne d’Asie Mineure, l’actuelle Turquie. Le message que l’auteur veut exprimer à sa communauté est fondamental : la relation d’amour qui nous lie à Dieu se vérifie dans la relation d’amour qui nous unit les uns avec les autres. L’auteur y insiste à chaque page de sa lettre mais surtout dans celle que nous allons écouter ce matin. Pour le constater, il suffit de regarder combien de fois l’auteur, dans six versets, utilise les mots “aimer” et “amour” et le verbe “demeurer”, demeurer dans l’amour, demeurer en nous, demeurer en Dieu.

La relation – relation d’amour – qui relie Dieu et les croyant(e)s passe à travers le Fils. L’auteur le dit clairement : « Dieu, personne ne l’a jamais contemplé » (v. 12), mais nous pouvons contempler l’action de Dieu dans son Fils : « nous avons contemplé et nous témoignons : que le Père a envoyé son Fils comme sauveur du monde » (v. 14).

Dans l’antiquité, et parfois encore aujourd’hui, le titre « sauveur » est utilisé pour parler d’un chef politique[13]. Mais, ici, Jean nous dit que le sauveur, le sauveur du monde, est Jésus. Voilà ce que nous avons contemplé. Et nous avons contemplé que Jésus, et seulement Jésus, est le sauveur du monde parce que c’est Dieu lui-même qui l’a envoyé. S’il y a un sauveur, c’est un don de Dieu, un don de Dieu dans son amour pour le monde[14].

La relation d’amour de Dieu pour le monde passe à travers le Fils, mais elle passe aussi à travers l’Esprit que Dieu nous a donné (v. 13). En effet, c’est l’Esprit qui nous soutient dans cette relation d’amour. Et il s’agit d’une relation constante, au point que Jean peut utiliser le verbe demeurer : nous demeurons en Dieu, et Dieu en nous.

Enfin, au verset 16, nous avons certainement le sommet de la lettre. Le verset commence en évoquant l’amour que Dieu suscite et tient actif dans l’intériorité du croyant[15], l’amour que le croyant découvre en lui-même et par lequel il agit : « nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous et nous, nous y avons mis toute notre foi ». La suite du verset ne fait que “définir” Dieu, le définir comme « amour », amour et rien d’autre.

D’ici la conséquence : il faut demeurer dans l’amour en aimant nos sœurs et nos frères. En effet, « qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (v. 16).

 

De la Première lettre de saint Jean (4,11-16)

11 Mes bien-aimés, si c’est ainsi que Dieu nous a aimés,

nous aussi nous devons nous aimer les uns les autres.

12 Dieu, personne ne l’a jamais contemplé.

Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous,

et en nous, son amour est accompli, définitivement.

13 Voici comment nous connaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous :

parce qu’il nous a donné de son Esprit.

14 Et nous, nous avons contemplé et nous témoignons :

que le Père a envoyé son Fils comme sauveur du monde.

15 Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu,

Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.

16 Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous

et nous, nous y avons mis toute notre foi.

Dieu est amour

et celui qui demeure dans l’amour

demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

 

Evangile

La communauté chrétienne pour laquelle Jean écrit son Evangile vit, probablement, dans la région d’Ephèse, dans l’actuelle Turquie sud-occidentale. Mais les habitants de cette région refusent et détestent ces chrétiens comme ils refusent le message de Jésus. Ce milieu hostile est comparable au milieu juif qui a refusé Jésus et ses premiers disciples. C’est ce que Jésus dira aussi dans la page de ce matin : les disciples détestés par le monde !

Mais cette situation très difficile ne doit pas permettre aux chrétiens de se désintéresser du monde. En effet, d’après l’Evangile de Jean, Jésus, au commencement de son ministère, avait affirmé : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (3,16-17). Et maintenant, avant de s’en aller de ce monde, Jésus prie pour les disciples qui restent dans le monde, il prie pour qu’ils contribuent, soutenus par Jésus, à “sauver” le monde, à le rendre plus juste, plus accueillant.

Cette prière, que Jésus adresse au Père, est structurée en deux moments, deux requêtes. 

Dans la première (vv. 11b-16), Jésus demande au Père de protéger la communauté des disciples : « garde-les par ton divin pouvoir » (v. 11b)[16]. Et la préoccupation de Jésus est l’unité des disciples, mais pas une unité quelconque. En effet Jésus prie « afin qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un » (v. 11b).

En poursuivant sa prière au Père, Jésus évoque aussi son activité pour les disciples : « je les gardais par ton divin pouvoir », « Je les ai protégés et aucun d’entre eux ne s’est perdu, à part celui qui allait se perdre[17] ». Jésus a protégé ses disciples, il leur a donné la « parole » (v. 14) du Père, il leur a révélé le Père[18]. Mais « le monde les a détestés, parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, comme moi je n’appartiens pas au monde » (v. 14). Et cette attitude négative du monde par rapport aux disciples continuera. Devant cet avenir qui attend les disciples, Jésus dit au Père : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder loin du Mauvais » (v. 15). Et, grâce à cette action du Père, Jésus est confiant. Malgré toutes les difficultés, les disciples pourront avoir « en eux-mêmes ma joie dans sa plénitude » (v. 13).

La deuxième partie de la prière de Jésus est pour la sanctification des disciples (vv. 17-19). En effet, au Père qui a été qualifié comme « saint » (v. 11b), Jésus demande de « sanctifier » les disciples. Et sanctifier signifie faire entrer dans une relation de proximité avec Dieu[19] et, en même temps, se mettre au service, en apportant la parole du Père[20], consacrer sa vie, la donner. C’est ce que Jésus a fait dans toute sa vie et aussi dans sa mort, il a sanctifié soi-même : il a vécu cette relation intime avec le Père et il s’est donné. Et maintenant il prie pour que les disciples, et nous aussi, nous vivions de la même façon.

 

De l’Evangile selon Jean (17,11b-19)

Jésus priait ainsi:

« 11b Père saint, (mes disciples,) garde-les par ton divin pouvoir, celui que tu m’as donné pour toujours, afin qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un. 12 Quand j’étais avec eux, je les gardais par ton divin pouvoir, celui que tu m’as donné pour toujours. Je les ai protégés et aucun d’entre eux ne s’est perdu, à part celui qui allait se perdre ; c’est ainsi que s’accomplit l’Ecriture. 13 Mais maintenant, je viens à toi et je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux-mêmes ma joie dans sa plénitude. 14 Moi, je leur ai donné, d’une façon définitive, ta parole, et le monde les a détestés, parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, comme moi je n’appartiens pas au monde. 15 Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder loin du Mauvais. 16 Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi je n’appartiens pas au monde.

17 Sanctifie-les par la vérité : ta parole est vérité. 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. 19 Je me sanctifie entièrement pour eux, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés – définitivement – dans la vérité ».

 

Prière d’ouverture

Seigneur crucifié et ressuscité,

tu es le soleil éclaté de l’amour du Père,

tu es l’espérance du bonheur éternisé,

tu es le feu de l’amour embrasé.

Que la joie de Jésus soit force en nous

et qu’elle soit, en nous, lien de paix,

d’unité et d’amour[21].

[Mère Teresa de Calcutta, religieuse missionnaire, 1910-1997]

Prière des fidèles

* La première lecture nous parle des croyants qui n’ont pas été choisis directement par Jésus mais qui peuvent, quand même, être associés aux apôtres et se mettre, avec eux, au service de la parole et de la communauté. Sans prétendre le rôle des apôtres, fais aussi de chacune et de chacun de nous, des personnes au service de la parole et de la communauté.

* Comme l’auteur du psaume, nous ne pouvons que reconnaître nos fautes, nos infidélités par rapport à toi. Mais ce même auteur nous assure : « comme l’orient est éloigné du couchant », toi, Seigneur, tu éloignes – loin de nous – nos offenses. Mais ce don, fruit de ton immense générosité, ne peut que susciter notre réponse, une réponse qui nous prend entièrement et nous fait réagir comme le poète qui avoue : « Bénis Yhwh, ô mon âme, que tout en moi (bénisse) son nom très saint ! ». Que ce vœux s’accomplisse en nous chaque jour, Seigneur.

* La Première lettre de Jean nous dit que « Dieu est amour ». Cette affirmation nous bouleverse et fait tomber – en nous – toutes nos peurs. Tous les mauvais sermons qui parlent de Dieu qui châtie doivent disparaître. Désormais, notre préoccupation est de ne pas faire confiance à un Dieu-châtiment. Aide-nous, Seigner, à correspondre à ton amour.

*Jean, dans sa lettre, nous dit que personne n’a jamais contemplé Dieu mais que nous pouvons le rencontrer dans les autres, en aimant les autres. Aide-nous, Seigneur, à mettre en pratique cet enseignement, jour après jour, en famille, dans notre travail, dans nos quartiers, dans la situation difficile et douloureuse que nous vivons maintenant.

* L’Évangile nous parle d’une communauté qui est porteuse, Dieu notre Père, de ta parole. « Ta parole est vérité ». Ta parole nous a été donnée, « d’une façon définitive », par Jésus. Nous voulons te remercier pour ce don que tu nous as fait, nous voulons nous laisser guider par cette parole qui nous encourage et nous apporte la joie même dans les situations les plus difficiles. Aide-nous, Seigneur, sur ce chemin.

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[1] D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 59.

[2] Cette première phrase du verset est peut-être influencée aussi par le texte grec de Jérémie 9,11. Cf. Ph. Bossuyt et J. Radermakers, Témoins de la Parole de la Grâce. Actes des Apôtres, vol. 1 : Texte, Institut d’Études Théologiques, Bruxelles, 1995, p. 13.

[3] D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 63.

[4] Ph. Bossuyt et J. Radermakers, Témoins de la Parole de la Grâce. Actes des Apôtres, vol. 2 : Lecture continue, Institut d’Études Théologiques, Bruxelles, 1995, p. 133.

[5] Cf. R. Fabris, Atti degli apostoli. Traduzione e commento, Borla, Roma, 1977, p. 84.

[6] A travers le mot « sort » (klêros » en grec), Luc termine son récit en établissant une connexion avec la première partie du récit. En effet, en parlant de Judas, Pierre disait : « il faisait partie de notre groupe (d’apôtres) et il avait reçu sa part (« klêron » en grec) de service comme nous » (v. 17). Cf. D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 60.

[7] Cf. G. Ravasi, Il libro dei Salmi. Commento e attualizzazione, vol. 3. Salmi 101-150, EDB, Bologna, 2015, p. 54ss.

[8] Ainsi A. Weiser, I Salmi. Parte seconda: Ps 61-150, Paideia, Brescia, 1984, p. 725.

[9] Cette idée de justice apparaît dans le verset 7 d’Exode 34. Ici Dieu se présente comme celui qui « visite » le coupable le temps de quatre générations, pour voir s’il change de comportement ; autrement Dieu « ne le laissera pas sans punition, absolument pas » (« wenaqqêh lo’ yenaqqêh). Cf. M. Priotto, Esodo. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2014, p. 633s.

[10] Cf. E. Zenger, I Salmi. Preghiera e poesia, vol. 2. L’aurora voglio destare, Paideia, Brescia, 2013, p. 175.

[11] Ainsi A. Weiser, I Salmi. Parte seconda: Ps 61-150, Paideia, Brescia, 1984, p. 728.

[12] Pour le commentaire de cette strophe, cf. E. Zenger, Psalm 103, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 101-150, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2008, p. 61s.

[13] Cf. A. Deissmann, Licht vom Osten. Das Neue Testament und die neuentdeckten Texte der hellenistich-römischen Welt, Mohr, Tübingen, 1923, p. 311s.

[14] Cf. R. Schnackenburg, Die Johannesbriefe, Herder, Freiburg . Basel . Wien, 1965, p. 242ss.

[15] Cf. M. Morgen, Les épîtres de Jean, Cerf, Paris, 2005, p. 174.

[16] C’est la traduction proposée dans la Bible en français courant. Le texte grec a ici le substantif « onoma » qu’on traduit souvent avec « nom ». Mais il faut rappeler que dans le langage biblique le terme « nom » a fréquemment un sens ‘dynamique’ pour évoquer les actions, la renommée, le pouvoir de quelqu’un. Cf. A. S. van der Woude, dans E. Jenni – C. Westermann, Dizionario Teologico dell’Antico Testamento, vol. 2, Marietti, Casale Monferrato, 1982, col. 855, sous la voix « Nome ».

[17] Pour cette traduction à la place de l’habituelle « le fils de la perdition », cf. J. Mateos – J. Barreto, Il vangelo di Giovanni. Analisi linguistica e commento esegetico, Cittadella, Assisi, 1982, p. 664.

[18] Pour la « parole » comme « révélation », cf. M. Nicolaci, Vangelo secondo Giovanni. Traduzione e commento, dans I Vangeli, a cura di R. Virgili, Ancora, Milano, 2015, p. 1597.

[19] Cf. J. Zumstein, L’Evangile selon saint Jean (13-21), Labor et fides, Genève, 2007, p. 181.

[20] Cf. R. Schnackenburg, Il vangelo di Giovanni. Parte terza, Paideia, Brescia, 1981, p. 296.

[21] Le grand livre des prières. Textes choisis et présentés par C. Florence et la rédaction de Prier, avec la collaboration de M. Siemek, Prier – Desclée de Brouwer, Paris, 2010, p. 287s.