Eucharistie: 20 mars 2022

3ème Dimanche de Carême — Année C

Dieu nous est proche… d’une façon toujours surprenante

 

 Première lecture

Dans un instant, nous allons lire une page fondamentale du livre de l’Exode : Dieu se manifeste à Moïse et lui avoue son projet. Dans la première partie du texte (vv. 1-10), Moïse arrive à la montagne de Dieu et il est surpris en voyant un arbuste, un buisson qui brûle et qui « n’est pas dévoré par le feu » (v. 2). C’est dans cette expérience surprenante que Moïse rencontre le messager de Yhwh (v. 2) et, dans la suite de la narration, Yhwh lui-même. Dieu appelle Moïse et Moïse lui répond : « Me voici ! » (v. 4).

A Moïse qui déclare à Dieu sa disponibilité, Dieu se présente comme le Dieu des pères, et surtout comme le Dieu bien conscient de la misère et des souffrances de son peuple. Enfin, Dieu avoue à Moïse son projet : délivrer le peuple du pouvoir des Égyptiens et « le faire monter vers un pays beau et ouvert » (v. 8a). Et Moïse doit collaborer à ce projet de Dieu. Dieu lui dit : « Maintenant, va ! Je t’envoie chez Pharaon : fais sortir d’Égypte mon peuple » (v. 10).

Dans la seconde partie du texte (vv. 13-15), Moïse n’est plus seulement le confident auquel Dieu communique son projet. En effet, dans les derniers versets, Moïse est celui qui – comme envoyé de Dieu (vv. 13.14.15) – doit parler de Dieu au peuple. Dieu se présente comme « JE SERAI QUI JE SERAI » (v. 14)[1]. D’une façon très cohérente, Moïse, en parlant de la mission que Dieu lui a confiée, devra dire : « JE SERAI m’a envoyé vers vous ».

Avec l’expression « JE SERAI QUI JE SERAI », le narrateur ne veut pas nous donner une définition de Dieu. Il veut respecter l’identité de Dieu, identité qui nous échappe totalement et que Dieu seul connaît. Mais l’emploi de la forme verbale « JE SERAI QUI JE SERAI » veut suggérer que le peuple, jour après jour, pourra découvrir que Dieu est celui qui l’accompagnera dans les expériences les plus diverses. En effet, en hébreu, le verbe “être” n’est pas un verbe abstrait, philosophique. Au contraire c’est un verbe d’action, un peu comme, en français, “être actif”[2].

Et pour nous, aujourd’hui et demain ? Nous ne connaissons pas l’identité ou la nature de Dieu. Mais, dans nos expériences, de jour en jour, nous pourrons découvrir que Dieu nous est proche, il est un Dieu fidèle et sensible à nos souffrances, actif et toujours surprenant. Oui, il est et il sera toujours solidaire avec nous, tout près de nous, de chacune et de chacun[3]. A lui on pourra « faire appel » (v. 15).

 

Du livre de l’Exode (3,1-8a.10.13-15)

1 Moïse faisait paître les moutons et les chèvres de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madiân. Un jour, il conduit les moutons et les chèvres au-delà du désert et il arrive à la montagne de Dieu, à l’Horeb. 2 Là, à Moïse, le messager de Yhwh se laisse voir dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarde, et voici : le buisson brûle dans le feu, mais le buisson n’est pas dévoré par le feu. 3 Moïse se dit : « Je vais faire un détour pour voir cette grande vision. Pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? »

4 Et voit, Yhwh, que Moïse a fait un détour pour voir, et l’appelle, Dieu, du milieu du buisson et lui dit : « Moïse ! Moïse ! » Et Moïse dit : « Me voici ! ». 5 Et Dieu dit : « N’approche pas d’ici ! Retire tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te trouves est une terre sainte ! ». 6 Et il dit : « Moi, je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ». Moïse se cache le visage parce qu’il a peur de regarder vers Dieu. 7 Et dit Yhwh : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple (qui est) en Égypte. J’ai entendu leur cri devant ceux qui l’oppriment. Oui, je connais ses souffrances. 8a Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, pour le faire monter hors de ce pays, vers un pays beau et ouvert, vers un pays qui déborde de lait et de miel.

10 Maintenant, va ! Je t’envoie chez Pharaon : fais sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël ».

13 Et dit, Moïse, à Dieu : « Voici ! J’irai vers les fils d’Israël. Je leur dirai : “Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous”. Mais ils vont me demander quel est son nom. Qu’est-ce que je dois leur dire ? ».

14 Et dit, Dieu, à Moïse : « JE SERAI QUI JE SERAI ». Et il dit : « Voici ce que tu diras aux fils d’Israël : “JE SERAI m’a envoyé vers vous” ».

15 Et dit encore, Dieu, à Moïse : « Tu diras aux fils d’Israël : Yhwh, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous. C’est là mon nom à jamais, le nom par lequel les humains de tous les temps pourront me faire appel ».

 

Psaume

Avec le psaume 103, nous sommes au cinquième ou au quatrième siècle. L’exil à Babylone est terminé depuis longtemps et les prophètes vécus après l’exil ont fréquemment insisté sur l’amour et la compassion que Dieu a pour nous. Et maintenant, avec le psaume 103, c’est un poète qui revient sur Dieu qui nous aime et nous pardonne[4].

Quant à nous, ce matin nous allons lire seulement une partie de ce psaume.

Dans la première strophe (vv. 1-2), le poète exhorte soi-même à bénir le Seigneur. Et cette action de bénir Dieu n’est pas une simple louange verbale : elle est une action qui part de la vie, de l’intérieur de sa personne, de son intimité[5]. Toujours dans cette strophe, le poète exhorte soi-même à ne pas oublier aucun des « bienfaits » que le Seigneur a accomplis dans sa vie.

La deuxième strophe (vv. 3-4) évoque d’abord notre fragilité humaine, nos fautes, nos maladies, nos expériences de la mort. A tout ça, Dieu répond avec le pardon, la guérison, avec son amour, sa tendresse, ses biens. Dans cette strophe, le poète insiste sur les actions de Dieu avec quatre phrases : Dieu est celui qui pardonne, qui guérit, qui libère, qui couronne d’amour. Toutes ces actions ne font que manifester les deux caractéristiques fondamentales de Dieu, son amour et sa tendresse, littéralement – en hébreu – ses entrailles maternelles.

Dans la troisième strophe (vv. 6-7), le poète évoque l’expérience fondamentale de l’exode : à travers Moïse, Dieu a libéré son peuple de l’esclavage en Égypte. Et cette intervention de Dieu est, pour le poète, le modèle de toutes les autres interventions de Dieu : Dieu qui libère celles et ceux qui étaient exilé(e)s à Babylone, Dieu qui s’engage pour la justice et « fait le droit pour tous les opprimés » (v. 6).

Enfin, dans une quatrième strophe (vv. 8.11), le poète applique à la situation actuelle les expériences du passé. Dieu qui, dans le passé, a pardonné à son peuple et ne l’a pas châtié en mesure de ses infidélités, Dieu est « Plein de tendresse et bienveillant », « lent à la colère et riche d’amour » (v. 8). Et, en revenant une dernière fois sur le mot « amour », il en affirme la démesure : « Comme les cieux sont immenses au-dessus de la terre, son amour est grand pour ceux qui le respectent ».

C’est en partageant ces convictions du poète que nous voulons intervenir, à la fin de chaque strophe, avec le refrain :

Le Seigneur est tendresse et amour.

 

Psaume 103 (versets 1-2. 3-4. 6-7. 8.11)

1 Bénis Yhwh, ô mon âme,

que tout en moi (bénisse) son saint nom !

2 Bénis Yhwh, ô mon âme,

et n’oublie aucun de ses bienfaits !

Refr :              Le Seigneur est tendresse et amour.

 

3 C’est lui qui pardonne toutes tes fautes,

c’est lui qui guérit toutes tes maladies ;

4 c’est lui qui libère ta vie de la tombe,

c’est lui qui te couronne d’amour et de tendresse,

Refr :              Le Seigneur est tendresse et amour.

 

6 Yhwh est celui qui fait les actes de justice

et le droit pour tous les opprimés ;

7 il est celui qui fait connaître ses chemins à Moïse,

et ses grandes actions aux fils d’Israël.

Refr :              Le Seigneur est tendresse et amour.

 

8 Plein de tendresse et bienveillant est Yhwh,

lent à la colère et riche d’amour.

11 Comme les cieux sont immenses au-dessus de la terre,

son amour est grand pour ceux qui le respectent.

Refr :              Le Seigneur est tendresse et amour.

 

Deuxième lecture

En écrivant à la communauté de Corinthe, Paul revient sur le temps de Moïse. Le peuple, protégé par un nuage, sort de l’Égypte et traverse la mer Rouge. Ensuite, dans le désert, le peuple reçoit de Dieu une nourriture – la manne – et une boisson inattendue, que Moïse fait sortir d’un rocher. En évoquant ces événements, Paul les présente comme des dons de Dieu. Et il les présente avec le langage de la foi chrétienne. C’est ainsi que le rôle de Moïse est comparé au rôle du Christ : l’eau de la mer est vue comme l’eau du baptême ; le baptême dans le Christ permet à Paul de parler du baptême « en Moïse » (v. 2). Et le rocher, duquel l’eau était sortie, est présenté comme le Christ lui-même[6].

En poursuivant sa relecture de l’Ancien Testament, Paul présente la génération de Moïse surtout dans son infidélité à Dieu : parmi eux, presque personne n’a plu à Dieu : en effet, « dans la plupart d’entre eux, Dieu n’a pas pris plaisir, c’est pourquoi ils ont été abattus dans le désert » (v. 5), et « l’exterminateur les a fait périr » (v. 10). Le peuple du désert nous est présenté comme des gens qui avaient envie de faire du mal, des gens qui se plaignaient et protestaient contre Dieu au lieu de se réjouir d’être accompagnés par lui dans leurs souffrances inévitables. Avoir envie de faire du mal (v. 6) et murmurer contre Dieu (v. 10) : voilà ce que les chrétiens, à Corinthe et aussi ici chez nous, doivent éviter. Le risque est de « tomber » (v. 12) au lieu de poursuivre notre chemin, avec le Christ, vers Dieu.

 

Lecture de la Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (10,1-6.10-12)

1 Mes frères et sœurs, je ne veux pas vous laisser ignorer ce qui est arrivé à nos ancêtres (lors de la sortie d’Égypte). Ils ont tous été protégés par le nuage, ils sont tous passés à travers la mer Rouge. 2 Dans le nuage et dans la mer, ils ont tous été baptisés en Moïse. 3 Ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle 4 et ils ont tous bu la même boisson spirituelle. En effet, ils ont bu à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher, c’était le Christ. 5 Pourtant, dans la plupart d’entre eux, Dieu n’a pas pris plaisir, c’est pourquoi ils ont été abattus dans le désert.

6 Ces événements sont devenus des exemples pour nous, afin que nous n’ayons pas envie de faire le mal comme nos ancêtres ont désiré de le faire. 10 Ne murmurez pas, comme certains parmi eux l’ont fait, et l’exterminateur les a fait périr. 11 Ces choses-là sont arrivées à nos ancêtres pour nous servir d’exemples. On les a écrites pour nous avertir, nous qui sommes bientôt arrivés à la fin des temps. 12 Ainsi donc : celui qui se croit solide doit faire attention à ne pas tomber.

 

Évangile

L’Évangile de Luc s’ouvre, aujourd’hui, en évoquant un acte tragique : des personnes, venues de Galilée à Jérusalem offrir des sacrifices, ont été tuées par Pilate. Est-ce que ces personnes ont mérité leur mort violente ? Est-ce que ces personnes étaient coupables ? Plus coupables que d’autres qui n’ont pas connu cette fin tragique ? Et la question se pose devant toutes les tragédies de l’histoire : les personnes tuées à Jérusalem lorsque la tour de Siloé est tombée ? Et les personnes qui ont trouvé la mort ici chez nous lorsqu’un glissement de boue a détruit des maisons et tué des enfants ?

Le problème n’est pas de trouver si les victimes de cet accident et de tellement d’autres étaient des coupables ou plus coupables que d’autres personnes. Le problème est de reconnaître nos propres fautes. Les reconnaître et changer notre mentalité et notre comportement.

C’est le message de la parabole que Jésus raconte dans ce contexte. Chaque personne est comme un figuier qui appartient à Dieu. Dieu aimerait voir les fruits de cet arbre. Mais l’arbre ne donne rien, et le propriétaire voudrait l’arracher. Mais, devant ce projet, il y a le paysan qui réagit, qui demande du temps : « Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je creuse tout autour et que je mette du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir » (vv. 8-9).

Et Jésus, dans ses rencontres avec ses contemporains, se comporte un peu comme le vigneron qui s’engage de plus en plus afin que le figuier porte du fruit à l’avenir.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (13,1-9)

1 A ce moment, des personnes sont venues annoncer à Jésus ce qui était arrivé aux Galiléens, dont Pilate avait mêlé le sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. 2 Et en répondant, (Jésus) leur dit : « Pensez-vous que, pour avoir souffert cela, ces Galiléens étaient pécheurs plus que tous les autres Galiléens ? 3 Non, je vous le dis, mais si vous ne changez pas votre mentalité et votre comportement, vous périrez tous pareillement. 4 Ou encore, ces dix-huit personnes sur lesquelles la tour de Siloé est tombée et les a tuées, pensez-vous qu’elles étaient coupables plus que toutes les personnes qui habitent Jérusalem ? 5 Non, je vous le dis ; mais si vous ne changez pas votre mentalité et votre comportement, vous périrez tous de la même manière ».

6 (Jésus) leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Et il vint chercher du fruit sur son figuier et n’en trouva pas. 7 Il dit alors au vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. Pourquoi le laisser épuiser le sol ?” 8 Le vigneron répondant lui dit : “Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je creuse tout autour et que je mette du fumier. 9 Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon tu le couperas” ».

 

Prière d’ouverture

Tout a commencé dans le désert,

là où un buisson brûlait sans se consommer :

Seigneur, les personnes opprimées dans le monde

aujourd’hui sont un océan :

que le buisson continue à brûler

et que tu continues à nous parler

– à partir des flammes de ce buisson –

et à dire que, aujourd’hui encore,

tu as écouté le cri de tes pauvres

et que tu es descendu les libérer. Amen[7].

[David Maria Turoldo, prêtre et poète, Italie : 1916-1992]

 

Prière des fidèles

* L’Exode nous permet un regard sur le mystère, ton mystère, Seigneur : TU SERAS QUI TU SERAS. Mais ce mystère qui nous dépasse entièrement nous permet aussi de découvrir ta sensibilité et ta passion pour nous et pour nos souffrances. En effet, tu entends nos cris, tu connais nos souffrances. Que cette prise de conscience puisse nous encourager dans ces moments difficiles.

* Le poète du psaume nous parle, Seigneur, de tes entrailles de tendresse. C’est avec elles que tu regardes nos errements et tu nous pardonnes. Donne-nous la force d’éviter ces errements non par peur d’un châtiment mais parce que nos errements blessent et attristent tes entrailles maternelles.

* La lettre de Paul nous aide à voir la possibilité – une possibilité vraiment cruelle – de fermer nos yeux sur ta présence surprenante et délicate auprès de nous, sur le soutien que tu nous donnes jour après jour dans nos souffrances. Permets-nous, Seigneur, un regard nouveau sur toi, sur ta façon d’être tout près de chacune et de chacun de nous et de nous encourager.

* L’Évangile nous met devant les yeux le risque de juger certaines personnes plus coupables que d’autres, de peser les fautes des autres et… d’oublier les fautes que nous-mêmes nous avons accomplies. Aide-nous, Seigneur, à prendre conscience de nos responsabilités et des conséquences provoquées par nos actions.

* Dans la parabole de l’Évangile, Jésus se comporte un peu comme le vigneron qui demande au propriétaire de nous laisser encore le temps pour changer et pour porter des fruits. Jésus est aussi comme le vigneron qui s’engage personnellement afin de nous pousser au changement. Nous te remercions pour ton message et pour ton engagement à côté de nous. Donne-nous la force pour correspondre à tes efforts et pour sortir de notre passivité.

 

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[1] Pour cette traduction, cf. W. H. Schmidt, Exodus, Neukirchener Verlag, Neukirchen, 1988, p. 102ss et 175ss. Pour d’autres traductions possibles, cf. W. Vogels, Moïse aux multiples visages. De l’Exode au Deutéronome, Les Éditions Médiaspaul – Les Éditions du Cerf, Montréal – Paris,1997, p. 99.

[2] Cf. M. Noth, Esodo, Paideia, Brescia, 1977, p. 55s. Cf. aussi W. H. Schmidt, Op. cit., p. 176s.

[3] Cf. G. Fischer – D. Markl, Das Buch Exodus, Katholisches Bibelwerk GmbH, Stuttgart, 2009, p. 51ss.

[4] Cf. G. Ravasi, Il libro dei Salmi. Commento e attualizzazione, vol. 3. Salmi 101-150, EDB, Bologna, 2015, p. 58s.

[5] Ici le poète utilise le mot « qêrêb » qui signifie « intimité », et il l’utilise – c’est la seule fois dans tout l’Ancien Testament – au pluriel, un pluriel pour souligner l’intensité et la profondeur d’où va naître l’action de bénir le Seigneur. Cf. L. Koehler – W. Baumgartner, Lexicon in Veteris Testamenti libros, Brill, Leiden, 1958, p. 853, sous la voix « qêrêb ».

[6] Pour cette façon de relire les récits bibliques de l’Exode, cf. G. Barbaglio, La prima lettera ai Corinzi. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna, 1996, p. 467ss.

[7] D. M. Turoldo – G. Ravasi, « Convertitevi e credete al vangelo ». Tempo di quaresima. Triduo pasquale. Tempo di pasqua. Commento alle letture liturgiche, San Paolo, Cinisello Balsamo, 2003, p. 112s.