Eucharistie: 1 mai 2022

3ème dimanche de Pâques – année C

 

« Je t’exalte, Yhwh, car tu m’as remis debout » (Psaume 30,2)

 

Première lecture

Après la mort et la résurrection de Jésus, les apôtres, soutenus par l’Esprit Saint, deviennent des témoins courageux. Ils parlent de Jésus duquel l’autorité juive avait voulu la mort. Mais l’autorité juive, le sanhédrin, ne veut pas qu’on parle de Jésus. Elle ordonne le silence aux apôtres et les met en prison. Le lendemain, les apôtres sont à nouveau conduits devant l’autorité. Et le grand prêtre dénonce les apôtres comme désobéissants par rapport à l’autorité juive. Ce que l’autorité ne supporte pas c’est la diffusion d’un enseignement liant le salut au nom de Jésus[1].

La réaction de Pierre et des apôtres est très claire. Ils expliquent pourquoi ils ont désobéi à l’autorité : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux humains » (v. 29). Cette affirmation fondamentale est suivie d’un résumé de la foi chrétienne (vv. 30-32). D’abord Dieu et son intervention dans l’histoire humaine : il « a réveillé de la mort Jésus ». Pour ce qui en est de Jésus, sa vie, sa mort voulue par l’autorité juive, et sa résurrection, ne sont pas une affaire privée. Dieu « l’a fait Initiateur et Sauveur ». En effet, c’est grâce à Jésus que Dieu donne aux humains, et d’abord à Israël, « de changer de comportement et de recevoir le pardon de ses errements ». Le discours évoque aussi l’Esprit Saint : il est donné à celles et à ceux qui se soumettent à Dieu et il leur donne la force de devenir témoins de ce que Dieu a accompli.

Ce discours des apôtres suscite la colère de l’autorité juive, mais Gamaliel, un pharisien respecté par tout le peuple, prend la parole. Il demande au tribunal de ne pas intervenir contre les apôtres. Si le projet des apôtres est un dessin qui vient des hommes, il n’aura pas d’avenir, il sera détruit. Mais s’il est un projet de Dieu, aucune autorité humaine pourra le détruire.

Après cette intervention de Gamaliel, qu’on ne lira pas ce matin, le tribunal décide de frapper les apôtres et de leur donner, ensuite, la liberté. Et la narration se termine en nous présentant les apôtres joyeux dans la souffrance. Pour eux se réalise la béatitude annoncée par Jésus : « heureux et en marche quand les humains vous détestent, quand vous excluent et vous insultent et proscrivent votre nom comme méchant à cause du Fils de l’homme : soyez joyeux ce jour-là et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel » (Luc 6,22-23).

Conformément à cette parole de Jésus, les apôtres « sont tout joyeux » et, toujours en désobéissant à l’autorité juive, ils « continuent à enseigner et à annoncer cette Bonne Nouvelle de Jésus le Christ, le Messie ».

 

Lecture du livre des Actes des apôtres (5,27-32 et 40-42)

27 [Les gardes] amenèrent les apôtres devant le tribunal religieux. Et le grand prêtre les interrogea. 28 Il leur dit : « Nous vous avions sévèrement interdit d’enseigner au nom de Jésus, mais voici : vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement ! Vous voulez donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ! »

29 Pierre et les autres apôtres répondirent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux humains. 30 Le Dieu de nos pères a réveillé de la mort Jésus, que vous, vous avez tué en le clouant sur une croix. 31 Dieu, par sa main droite, l’a élevé ; il l’a fait Initiateur et Sauveur, pour donner l’occasion – au peuple d’Israël – de changer de comportement et de recevoir le pardon de ses errements. 32 Et nous sommes témoins de ces événements, nous et le Saint Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent ».

40 [Quant aux autorités juives,] elles font frapper les apôtres. Ils leur commandent de ne plus parler au nom de Jésus, puis ils les libèrent. 41 Les apôtres quittent le tribunal. Ils sont tout joyeux parce que Dieu les a jugés dignes de souffrir pour le nom de Jésus. 42 Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils continuent à enseigner et à annoncer cette Bonne Nouvelle de Jésus le Christ, le Messie.

 

Psaume

Le Psaume 30 est un chant de remerciement individuel, un chant qui s’ouvre avec ces mots : « Je t’exalte, Yhwh, car tu m’as remis debout » (v. 2). Et la suite du psaume nous montre clairement un individu qui, sauvé d’un danger mortel, remercie son Dieu. Il le remercie parce qu’il lui a redonné la vie qui lui apparaissait – désormais – prisonnière de la mort[2].

D’autre part, la vie, celle du poète et aussi la nôtre, est une alternance entre la souffrance, qui pèse parfois très lourde, et des moments de joie. Cette alternance apparaît dans tout le psaume[3]. De ce psaume, ce matin nous allons lire quatre strophes.

La première (vv. 3-4) et la troisième (vv. 6cd et 12) insistent sur l’opposition entre vie et mort : Dieu est celui qui fait « remonter du séjour des morts » (v. 4), Dieu – nous dit le poète – est celui qui a « changé mon deuil en une danse » et a « déchiré mes habits funèbres (v. 12)[4].

Quant à la deuxième (vv. 5-6ab et ) et à la quatrième strophe (v. 13), elles insistent sur la joie et sur le chant. En effet, dans la souffrance, dans les ténèbres et les peurs de la nuit, on a parfois l’impression que Dieu est en colère avec nous. Mais « sa colère ne dure qu’un instant, mais sa faveur toute la vie » (v. 6ab). D’ici, l’invitation à chanter : « Chantez[5] pour Yhwh, célébrez-le en faisant mémoire de sa sainteté ». Ces deux verbes reviennent aussi dans la dernière strophe, mais avec deux sujets différents. En effet, le verbe « chanter » a comme sujet « une vie épanouie », un « vivant rayonnant » ou, littéralement « la gloire »[6]. Quant au verbe « célébrer », il est à la première personne du singulier : « je te célébrerai » ; oui, « pour toujours, Yhwh mon Elohim, je te célébrerai ».

Quant à nous, en écoutant ces quatre strophes, nous voulons intervenir en faisant nôtre l’affirmation initiale du psaume (v. 2). Notre refrain sera donc :

Je t’exalte, Yhwh, car tu m’as remis debout.

 

Psaume 30 (versets 3-4. 5-6ab. 6cd.12. 13)

3 Yhwh, mon Elohim,

vers toi j’ai crié au secours, et tu m’as guéri ;

4 Yhwh, tu m’as fait remonter du séjour des morts,

tu m’as rendu la vie loin de ceux qui descendent dans la tombe.

Refr. :             Je t’exalte, Yhwh, car tu m’as remis debout.

 

5 Chantez pour Yhwh, vous, ses fidèles,

célébrez-le en faisant mémoire de sa sainteté,

6ab car sa colère ne dure qu’un instant,

mais sa faveur toute la vie.

Refr. :             Je t’exalte, Yhwh, car tu m’as remis debout.

 

6cd Le soir s’attardent les pleurs,

mais au matin c’est un cri de joie.

12 Tu as changé mon deuil en une danse,

tu as déchiré mes habits funèbres

et tu m’as habillé de joie.

Refr. :             Je t’exalte, Yhwh, car tu m’as remis debout.

 

13 Cela afin qu’une vie épanouie chante pour toi

et ne se taise pas.

Pour toujours, Yhwh mon Elohim,

je te célébrerai.

Refr. :             Je t’exalte, Yhwh, car tu m’as remis debout.

 

 
Deuxième lecture

Comme il y a une semaine, la deuxième lecture est une page de l’Apocalypse. Ici, Jean nous parle de ce qu’il a vu et entendu. Le spectacle est grandiose. Au centre, Dieu qui siège sur le trône et l’Agneau ; autour, des vivants, des anciens et des anges sans nombre. Et les anges chantent à l’Agneau égorgé, l’Agneau qui est digne « de recevoir puissance et richesse et sagesse et force et honneur et gloire et bénédiction » (v. 12).

Au centre de ces sept termes, il y a la force, la force liée, d’une façon surprenante, à la faiblesse de l’agneau égorgé. La force est entourée par la sagesse, la sagesse de la croix, et par l’honneur, l’honneur de celui qui sur la croix a subi la honte du condamné. En deuxième position et à l’avant-dernière, il y a la richesse et la gloire, la richesse de celui qui a vécu pauvre et sans un lieu où poser sa tête, la gloire, un terme qui en hébreu exprime l’importance, le poids que l’agneau a désormais sur l’histoire de l’humanité. Au commencement et à la fin, il y a puissance et bénédiction, une puissance qui, au lieu de s’imposer, est une bénédiction pour ceux et celles qui accueillent l’Agneau égorgé[7].

Au chant des anges correspond le chant de toute la création : « dans le ciel et sur la terre, et sous la terre et sur la mer » (v. 13). Et cette fois le chant s’adresse à l’Agneau dans sa relation intime à Dieu, à Celui qui siège sur le trône. A eux « la bénédiction et l’honneur et la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles » (v. 13). Voilà comment se résume et comment se dévoilera l’histoire de toute la création et de l’humanité entière.

 

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (5,11-14)

11 Et [moi, Jean,] j’ai vu, et j’ai entendu une voix d’anges nombreux

autour du trône et des vivants et des anciens

– et leur nombre était multitudes de multitudes

et milliers de milliers –  

12 disant d’une grande voix :

« Digne est l’Agneau, l’Agneau égorgé,

de recevoir puissance et richesse et sagesse et force

et honneur et gloire et bénédiction ».

13 Et toute créature qui est dans le ciel et sur la terre,

et sous la terre et sur la mer,

et tous les êtres qui sont en eux,

je les ai entendus dire :

« A Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau,

la bénédiction et l’honneur et la gloire et la souveraineté

pour les siècles des siècles ».

14 Et les quatre vivants disaient :

« Amen ! ».

Et les anciens se prosternèrent pour adorer.

 

Évangile

A la fin de l’Évangile selon Jean, un auteur inconnu a ajouté un dernier chapitre dont nous allons lire, ce matin, la première partie.

Dans ce récit, le narrateur nous présente Jésus qui, d’une façon imprévue, se manifeste à sept disciples. Les disciples sont découragés : ils sont sortis à la pêche toute la nuit mais sans résultat. Mais grâce à une personne qui leur demande du poisson, ils vont jeter à nouveau le filet et, cette fois, avec un résultat qui dépasse toute attente. Et à ce moment, grâce au disciple que Jésus aimait, le groupe des sept reconnaît Jésus, Jésus ressuscité qui les invite à déjeuner et leur donne du pain et du poisson.

Le but de ce récit est de préciser en quoi consiste le temps après Pâques[8], le temps vécu par les premières communautés chrétiennes et aussi par nous aujourd’hui. Ce temps est celui dans lequel Jésus ressuscité se manifeste (vv. 1.14) où et quand il veut, mais toujours pour encourager. Et les difficultés que les disciples ont à le reconnaître montrent qu’il est à la fois révélé et caché. Seul le regard de la foi, dont le disciple bien-aimé est l’exemple privilégié (v. 7), peut déchiffrer la réalité ; seulement la foi peut faire du présent l’espace d’une rencontre avec le Seigneur.

Quant à nous, lecteurs et lectrices de l’Évangile, nous sommes invité(e)s à nous reconnaître dans la barque des disciples. Comme eux, nous aussi nous sommes confronté(e)s à une pêche infructueuse (v. 3) et à des engagements apparemment sans fruits. Mais nous pouvons mettre notre confiance dans la parole du Seigneur.

Enfin, la partie finale du récit (vv. 15-19) est un dialogue entre Jésus et Pierre. Jésus demande à Pierre, une première et une deuxième fois : « m’aimes-tu ? ». Pierre, qui au moment de la passion, avait renié Jésus, lui déclare son amour mais d’une façon plus humble[9]. Au lieu d’utiliser le verbe aimer, il dit : « j’ai de l’amour ». Et il ne prétend pas avoir de l’amour plus que les autres disciples.

Mais à la troisième interrogation, quand Jésus demande à Pierre s’il a vraiment de l’amour pour lui, Pierre est rempli de chagrin. Tout conscient de sa faiblesse et de ses fautes, il ne peut que faire confiance à Jésus en disant : toi, « tu connais », tu sais mieux que moi[10]. Et, malgré toutes les limites de Pierre, Jésus lui fait confiance et lui dit : « Prends soin de mes brebis ».

A la fin du dialogue (vv. 18-19), Jésus fait comprendre à Pierre quel sera son avenir. Comme Jésus, qui est le beau berger, donne la vie pour ses brebis, quelqu’un « te conduira là où tu ne veux pas », vers le martyre. Et le détail « tu étendras tes mains » peut faire penser à la crucifixion de Pierre[11]. C’est sur ce chemin que Jésus invite Pierre en lui disant : « Suis-moi ! ».

 

De l’Évangile selon Jean (21,1-19)

1 Après cela, Jésus se manifesta de nouveau aux disciples sur [le bord de] la mer de Tibériade. Il se manifesta ainsi. 2 Simon Pierre, et Thomas, appelé Didyme [c’est-à-dire Jumeau], et Nathanaël, de Cana en Galilée, et les fils de Zébédée et deux autres de ses disciples se trouvaient ensemble. 3 Simon Pierre leur dit : « Je vais à la pêche ». Ils lui disent : « Nous venons, nous aussi, avec toi ». Et ils sortirent et montèrent sur la barque et, cette nuit-là, ils ne prirent rien. 4 Or, le matin déjà venu, Jésus se tint sur le rivage ; pourtant les disciples ne savaient pas que c’était Jésus.  

5 Jésus leur dit : « Les enfants, vous n’avez pas quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non ». 6 Il leur dit : « Jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez ». Ils (le) jetèrent donc ; et ils n’avaient plus la force de le tirer, pour la grande quantité de poissons. 7 Le disciple que Jésus aimait dit alors à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Dès qu’il entend que c’est le Seigneur, Simon Pierre mit un vêtement – car il était nu – et il se jeta à la mer. 8 Les autres disciples, qui n’étaient pas loin de la terre, mais à environ cent mètres, vinrent avec la barque, traînant le filet de poissons.

9 Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise, avec du poisson dessus, et du pain. 10 Jésus leur dit : « Apportez de ces poissons que vous venez de prendre ». 11 Simon Pierre remonta donc (dans la barque) et tira à terre le filet, plein de gros poissons : cent cinquante-trois ; mais, malgré cette grande quantité de poissons, le filet ne se déchira pas.  

12 Jésus leur dit : « Venez déjeuner ». Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? », sachant qu’il est le Seigneur. 13 Jésus vient et prend le pain et il le leur donne ; et de même le poisson. 14 C’était déjà la troisième fois que Jésus se manifesta aux disciples, une fois ressuscité d’entre les morts.

15 Après le repas, Jésus dit à Simon Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment plus que ceux-ci ? » Pierre lui dit : « Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’amour pour toi ». Jésus lui dit : « Prends soin de mes agneaux ».

16 Encore une deuxième fois, Jésus lui dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Pierre lui dit : « Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’amour pour toi ». Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis ».

17 Une troisième fois, Jésus lui dit : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu as de l’amour pour moi ? » Pierre fut attristé parce que Jésus lui avait dit une troisième fois : « Est-ce que tu as de l’amour pour moi ? » Et il dit à Jésus : « Seigneur, toi, tu sais tout, tu connais l’amour que j’ai pour toi ». Jésus lui dit : « Prends soin de mes brebis. 18 En vérité, en vérité, je te dis : quand tu étais plus jeune, tu mettais ta ceinture toi-même et tu allais où tu voulais. Quand tu seras vieux, tu étendras tes mains. Un autre te mettra ta ceinture et il te conduira là où tu ne veux pas ». 19 Jésus dit cela pour annoncer par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Et après cette parole, Jésus lui dit : « Suis-moi ! ».

 
Prière d’ouverture

Même lorsque l’angoisse nous prend,

donne-nous, Dieu notre Père, de ne pas douter

ou bien de douter mais toujours, en même temps,

de croire à ta fidélité et à ton amour

au-delà de toutes les apparences ;

et avec ton Esprit

toujours présent dans l’histoire,

casse – nous te prions – les projets des puissants,

afin que, au moins les faibles,

puissent continuer à espérer. Amen

[David Maria Turoldo, prêtre et poète, Italie : 1916-1992]

 

Prière des fidèles

* Comme aux apôtres, donne-nous, Seigneur, le Saint Esprit. Encouragé(e)s par lui, nous pourrons avoir la force d’obéir à toi plutôt qu’aux hommes. C’est ainsi que nous pourrons changer de comportement et recevoir le pardon de nos errements. Et alors notre vie deviendra, pour celles et ceux qui sont à côté de nous, une annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus le Christ, le Messie attendu.

* Seigneur, nous sommes faibles, faibles comme le poète du psaume. Et pourtant, toujours comme le poète du psaume, nous pouvons découvrir ta présence et ton soutien dans nos souffrances. Et, grâce à cette découverte, chaque jour de notre vie deviendra un récit, très personnel, de ta fidélité. Chaque jour deviendra un remerciement à toi, un remerciement « car tu m’as remis debout ».

* L’Apocalypse nous a rappelé la « force » de celui qui, dans sa faiblesse, a été refusé, condamné et mis à mort. La force de son amour, parfois nous avons de la peine à la découvrir dans notre vie, mais nous savons qu’elle vaincra, elle vaincra aussi sur notre mort. Que ce message de l’Apocalypse puisse nous encourager devant la mort de nos proches et aussi devant notre propre mort.

* L’Évangile de ce matin nous dit que ta présence, Jésus notre frère, ta présence dans nos vies est comme celle d’un inconnu. C’est seulement la foi – la foi représentée par le disciple bien-aimé – qui peut nous aider à découvrir, dans une parole ou dans un événement, les traces de ta présence ou l’invitation à jeter à nouveau le filet. Aide-nous à vivre de cette façon ta présence-absence parmi nous.

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[1] D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 194.

[2] Ainsi E. Zenger, I Salmi. Preghiera e poesia, vol. 1. Col mio Dio scavalco muraglie, Paideia, Brescia, 2013, p. 80.

[3] Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 549ss.

[4] Le texte hébreu a « saqqî », c’est-à-dire « mon sac ». Et il faut rappeler que le « sac » évoque l’habit funèbre, un sac de poil de chèvre, qu’on utilisait pour célébrer le deuil. Cf. E. Zenger, O. cit., p. 84.

[5] Ici, et aussi au verset 13, on a – littéralement – le verbe « psalmodier ». Cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 289.

[6] Pour la crique textuelle du v. 13 et ses différentes interprétations, cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 4. Psaumes, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2005, p. 168s. Pour les différentes significations du terme hébreu, cf. L. Alonso Schökel (director), Diccionario bíblico hebreo-español, Editorial Trotta, Madrid, 1994, p. 348s. sous la voix « kâvôd ».

[7] Cf. Y. Simoens, Apocalisse di Giovanni. Apocalisse di Gesù Cristo. Una traduzione e un’interpretazione, EDB, Bologna, 2010, p. 111.

[8] Cf. J. Zumstein, Évangile selon Jean, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Montrouge Cedex – Genève, 2012, p. 508.

[9] Cf. C. Spicq, Agapè dans le Nouveau Testament. Analyse des textes, vol. III, Gabalda, Paris, 1959, p. 232.

[10] Ibid, p. 235.

[11] Cf. J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (13-21), Labor et fides, Genève, 2007, p. 313.