Eucharistie: 15 août 2022

 

L’Assomption de Marie : un signe pour l’avenir des croyants

 

Première lecture

Nous sommes vers la fin du premier siècle après la naissance de Jésus. Pour avoir annoncé la bonne nouvelle, Jean est contraint – par l’autorité romaine – au domicile forcé sur une île, tout près de l’actuelle Turquie. C’est dans cette condition qu’il s’adresse à des communautés du sud-ouest de la Turquie pour les encourager. Son livre s’appelle « Apocalypse », un mot grec qui signifie « révélation ». A ses destinataires, qui – eux aussi – vivent une situation difficile, Jean parle de deux prophètes, deux témoins du Christ. Ils annoncent la parole pendant trois ans et demi, littéralement « mille deux cent soixante jours », et, ensuite, ils sont mis à mort par une bête qui monte de l’abîme (11,3-7).

Dans la suite du récit, dans la page que nous allons lire dans un instant, le regard de Jean s’adresse au ciel. Si le temple de Jérusalem a été détruit par les Romains, un autre temple, « le temple de Dieu » (11,19) est dans le ciel, avec l’arche de l’alliance. Mais, toujours dans le ciel apparaît un signe grand : « une femme, vêtue du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles » (12,1).

Cette image de la femme pouvait évoquer le peuple d’Israël fidèle à Dieu, ‘épouse’ de Dieu, l’épouse de laquelle va naître le Messie. Cet Israël fidèle est aussi, en même temps, la communauté chrétienne fidèle à Dieu : et cette communauté – grâce à l’action de Dieu – peut engendrer et porter le Christ au monde. Mais, dans l’histoire du christianisme, dès le quatrième siècle, on a vu – dans cette femme – Marie, la mère de Jésus[1].

Mais revenons au texte de l’Apocalypse. Indépendamment de ces différentes interprétations, dans l’Apocalypse cette femme splendide est aussi faible, elle vit la souffrance de la femme en travail[2] : « Elle est enceinte et elle crie éprouvant les douleurs et les tourments de l’accouchement » (v. 2). Et la situation se fait encore plus tragique : « un autre signe dans le ciel : un dragon » (v. 3). Son pouvoir est énorme, il peut même balayer une partie des étoiles du ciel ; surtout il veut « dévorer l’enfant dès sa naissance » (v. 4).

Mais Dieu intervient : il sauve l’enfant qui « est enlevé vers Dieu et vers son trône » (v. 5). Quant à la femme, elle « prend la fuite vers le désert, là où elle a un lieu préparé par Dieu » (v. 6). Et, d’une façon surprenante, c’est dans le désert qu’elle est nourrie et, dans la suite du récit (12,17), elle aura d’autres enfants contre lesquels le dragon continuera de faire la guerre.

Bref : l’Apocalypse nous parle d’un fils qui, comme Jésus au terme de sa vie, est « enlevé vers Dieu ». Mais l’Apocalypse nous parle aussi de cette femme au désert et de ses autres fils (12,17). Eux aussi devront donner témoignage de Jésus comme les deux prophètes, et cela pour un temps de « mille deux cent soixante jours » (12,6). C’est le temps du témoignage, des fils et de nous-mêmes, soutenu(e)s par une nourriture donnée par Dieu.

Et, pour nous encourager dans cette situation difficile, la liturgie nous propose encore un verset, le verset 10. C’est une acclamation liturgique, une acclamation qui donne solidité à notre confiance dans la victoire, la victoire de Celui qui est « notre » Dieu et de son Fils Jésus Christ[3].

 

De l’Apocalypse de saint Jean (11,19a ; 12,1-6 et 10ab)

1119a Et s’ouvrit le temple de Dieu, celui qui est dans le ciel,

et on vit l’arche de son alliance dans son temple.

121 Et un signe, grand, apparaît dans le ciel :

une femme, vêtue du soleil,

et la lune sous ses pieds,

et sur sa tête une couronne de douze étoiles.

2 Elle est enceinte et elle crie

éprouvant les douleurs et les tourments de l’accouchement.

3 Et apparaît un autre signe dans le ciel :

et voici : un dragon, grand, rouge feu.

Il a sept têtes et dix cornes et, sur ses têtes, sept couronnes.

4 Et sa queue balaie le tiers des étoiles du ciel

et les jette sur la terre.

Et le dragon se tient debout devant la femme,

celle qui est sur le point d’enfanter,

afin de dévorer l’enfant dès sa naissance.

5 Et elle enfante un fils, un enfant mâle ;

c’est lui qui, avec un sceptre de fer, sera le berger de toutes les nations.

Et son enfant est enlevé vers Dieu et vers son trône.

6 Et la femme prend la fuite vers le désert, là où elle a un lieu préparé par Dieu

pour que là elle soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours.

10ab Et j’entendis une voix forte, dans le ciel, qui disait :

« Maintenant, voici le temps du salut,

et la puissance et le règne de notre Dieu

et le pouvoir de son Christ ! ».

 

Psaume


Le psaume 45 est un chant pour un jeune roi et pour sa femme, un chant en occasion de leur mariage[4]
.

La structure du poème est simple. Après les informations sur la musique du psaume (v. 1), le poète dit sa joie de participer à ce mariage (vv. 2-3). Le poète interviendra aussi à la fin du psaume (vv. 17-18) pour exprimer ses vœux à l’épouse. Quant à la section centrale, elle est structurée en deux parties.

Dans la première (vv. 4-10), le poète s’adresse au roi. Il le présente dans sa beauté resplendissante et lui souhaite d’être heureux, d’être heureux en s’engageant « pour la cause de la vérité, de la douceur et de la justice » (v. 5). Ce comportement du souverain est possible parce que Dieu l’a béni (v. 3), l’a consacré, l’a oint comme messie (v. 8). Voilà pourquoi le poète peut s’adresser à ce roi et lui dire : « ton trône, ô divin, est pour toujours » (v. 7)[5].

La partie qui concerne le roi se termine en évoquant le cortège royal, avec des princesses et avec la reine debout à la droite du roi et habillée en or (v. 10).

Après cette partie dédiée au roi, la partie suivante – celle qu’on va lire ensemble dans un instant – est pour la reine. (vv. 11-16). Comme un maître de sagesse, le poète s’adresse à la reine en l’appelant « fille » (v. 11) et l’exhortant à écouter son message. Ce message est une invitation à oublier son passé : « oublie ton peuple et la maison de ton père ».

Cette invitation peut évoquer une reine païenne – princesse de la ville de Tyr – au moment où elle épouse un roi de Jérusalem. Mais plus tard, au psaume on a donné une interprétation messianique. En effet, on a vu la reine du psaume comme une image du peuple[6], le peuple qui doit abandonner son passé, son culte aux différentes divinités. Et le roi devient une image du messie qui « sera séduit » (v. 12) par la beauté de son peuple. Si telle est la condition de la reine, et aussi du peuple, la conséquence est là, pour la reine et pour tout Israël : elle, comme tout Israël, est invitée à se prosterner devant le roi : « lui est ton Seigneur, prosterne-toi devant lui » (v. 12).

Devant cette image de la reine et de la communauté qui accueille son Seigneur, ce matin nous pensons à Marie : dans sa vie elle a vécu, profondément, cette relation de fidélité vers le Seigneur. Elle qui a pu avouer : « Je suis la servante du Seigneur » (Lc 1,38).

Quant à nous, après chaque strophe concernant la reine et, indirectement Marie, nous pouvons intervenir avec les mots du verset 10 :

Debout, à la droite du Seigneur,

se tient la reine, toute parée d’or.

 

Psaume 45 (versets 11-16)

 11 Écoute, fille, regarde et tends ton oreille :

et oublie ton peuple et la maison de ton père

12 et le roi sera séduit par ta beauté.

Refr. :  Debout, à la droite du Seigneur,

se tient la reine, toute parée d’or.

 

Car lui est ton Seigneur, prosterne-toi devant lui.

13 Alors, les plus riches du peuple, fille de Tyr,

chercheront ta faveur en t’offrant des cadeaux.

Refr. :  Debout, à la droite du Seigneur,

se tient la reine, toute parée d’or.

 

14 Toute glorieuse, la fille du roi fait son entrée :

son vêtement est brodé d’or.

15 Vêtue de ses habits de couleurs, elle est conduite vers le roi.

Refr. :  Debout, à la droite du Seigneur,

se tient la reine, toute parée d’or.

 

Derrière elle, des jeunes filles, ses compagnes, sont introduites auprès de toi ;

16 on les conduit dans la joie et l’allégresse ;

elles entrent dans le palais du roi.

Refr. :  Debout, à la droite du Seigneur,

se tient la reine, toute parée d’or.

 

Deuxième lecture


Pendant l’été de l’année 52, Paul part de Corinthe pour porter aussi à d’autres villes le message de Jésus. Mais, à travers des échanges épistolaires, il reste toujours en contact avec cette communauté qu’il avait fondée et avec laquelle il avait vécu pendant dix-huit mois.

Une de ces lettres ne nous a pas été conservée. Mais dans la lettre successive, celle qu’on appelle « la Première aux Corinthiens », Paul retrace les éléments fondamentaux de la foi chrétienne : ce que lui-même avait reçu et qu’il avait ensuite annoncé à la communauté : la mort, la sépulture, la résurrection et les apparitions de Jésus.

En rappelant ces quatre ‘piliers’ de la foi, Paul s’arrête sur la résurrection. Jésus a été réveillé de la mort : il est le premier mais pas le seul, il est le premier et il y en aura d’autres (v. 20)[7]. Après cette affirmation fondamentale de la résurrection des morts, Paul fait un pas en avant : le Christ est le premier et il est aussi la cause de la résurrection des autres. C’est par lui, par cet « homme, que vient la résurrection des morts » (v. 21). Cela est très compréhensible si on prend conscience que nous sommes « unis au Christ » ou, littéralement, « dans le Christ » (v. 22).

Enfin, dans les derniers versets (vv. 24-27), Paul fait référence au Royaume. Le Royaume du Christ exige sa victoire sur les ennemis, et parmi ces ennemis il y a surtout la mort : « Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort » (v. 26). Et à ce moment-là, le Christ « remettra le Royaume à Dieu le Père » (v. 24).

 

De la Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (15,20-27a)

20 Christ a été réveillé – définitivement – d’entre les morts. Il a été réveillé le premier, pour que les autres morts soient aussi réveillés un jour.

21 C’est par un homme que la mort est venue. C’est aussi par un homme, que vient la résurrection des morts. 22 En effet, tous les humains meurent, parce qu’ils sont unis à Adam. De même, tous vont recevoir la vie, parce qu’ils sont unis au Christ, 23 mais chacun à son rang : le Christ, le premier, qui a déjà été réveillé de la mort ; ensuite, lors du retour du Christ, ceux qui lui appartiennent.

24 Ensuite arrivera la fin : le Christ détruira toute autorité, tout pouvoir et toute puissance, et il remettra le Royaume à Dieu le Père. 25 Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous les ennemis. 26 Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. 27a En effet, le Christ a tout mis sous les pieds.

 

Évangile

L’Évangile de ce matin nous parle de la rencontre de deux femmes enceintes : Élisabeth, qui porte dans son ventre Jean, et Marie qui se prépare à la naissance de Jésus. Et, lorsque Marie salue Élisabeth, l’enfant qu’Élisabeth porte en elle bondit dans son ventre ; il bondit d’allégresse en reconnaissant, dans Marie, la présence de celui qu’on attendait pour la fin des temps. Et c’est ainsi qu’Élisabeth – « remplie d’un Souffle saint » (v. 41) – peut reconnaître en Marie « la mère de mon Seigneur » (v. 43). Elle est la mère du Seigneur, elle le porte dans son ventre parce qu’elle a cru que « ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira » (v. 45).

Pour sa part, Marie commence en exprimant ce qu’elle ressent[8], la grandeur de Dieu et la joie devant son intervention en elle : « il a porté son regard sur l’humilité de sa servante », il a accompli « de grandes choses », des merveilles dans sa vie.

Mais la sainteté de Dieu, donc son action surprenante, ne se manifeste pas seulement dans la femme qui maintenant le loue. L’action de Dieu et « son amour s’étend de génération en génération pour ceux qui se lient à lui »[9] (v. 50). C’est en évoquant l’amour de Dieu pour l’humanité que Marie peut jeter un regard sur le bouleversement des situations et des valeurs qui caractérisent le passage de ce monde-ci au monde nouveau. C’est le soin de Dieu pour les humilié(e)s et les écrasé(e)s d’aujourd’hui et de tous les temps. Et les soins de Dieu pour cette humanité nouvelle ne négligent pas le peuple d’Israël, conformément à la promesse faite à Abraham : « en lui seront bénies toutes les nations de la terre » (Gen 18,18). Voilà l’espoir que Marie va faire germer en nous aujourd’hui. Écoutons.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (1,39-56)

39 En ces jours-là, Marie s’étant levée en hâte, se rendit vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. 40 Et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. 41 Et il advint : lorsque Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant bondit dans son ventre et Élisabeth fut remplie d’un Souffle saint. 42 Et elle poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie entre les femmes, et béni est le fruit de ton ventre ! 43 Et pourquoi m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? 44 En effet, voici, lorsque la voix de ta salutation a retenti à mes oreilles, l’enfant a bondi d’allégresse dans mon ventre. 45 Heureuse et en marche, celle qui a cru : ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira ! »

46 Et Marie dit :

« Mon âme exalte la grandeur du Seigneur

47 et mon esprit s’est rempli d’allégresse

à cause de Dieu, mon Sauveur,

48 parce qu’il a porté son regard sur l’humilité de sa servante.

Car, voici : désormais, toutes les générations me diront : Heureuse et en marche !

49 Oui, le Puissant a fait pour moi de grandes choses :

saint est son Nom,

50 et son amour s’étend de génération en génération pour ceux qui se lient à lui.

51 Il est intervenu de toute la force de son bras :

il disperse les hommes à la pensée et au cœur orgueilleux ;

52 il jette les puissants à bas de leurs trônes

et il élève les humbles ;

53 les affamés, il les comble de biens

et les riches, il les renvoie les mains vides.

54 Il vient en aide à Israël son serviteur

en souvenir de son amour,

55 comme il l’avait dit à nos pères,

en faveur d’Abraham et de sa descendance pour toujours ».

56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

 

Prière d’ouverture

Je te salue Marie,

mère de toutes nos recherches de ce Dieu imprévu.

Du temple où tu le perds, au Calvaire où il est pendu,

sa route te semble folle.

Tu es chacun de nous qui cherche Jésus,

sans bien comprendre sa vie et ses paroles.

Tu es la mère des obscurités de la foi,

toi qui conserves tous les événements dans ton cœur,

toi qui creuses et médites tous nos « pourquoi ? »

et qui fait confiance en l’avenir de Dieu, ton Seigneur[10].

[Michel Hubaut, franciscain : 1986]

 

Prière des fidèles

* L’Apocalypse nous livre un message surprenant : notre vie est une vie difficile, comme dans le désert. Voilà la condition dans laquelle nous sommes invité(e)s à donner notre témoignage. Mais dans le désert, comme la femme, nous sommes nourri(e)s par Dieu. Et nous pouvons regarder vers le ciel, là où notre frère Jésus a déjà été « enlevé vers Dieu » et où il nous attend. Soutiens-nous, Seigneur, dans notre témoignage et notre espoir.

* Le poète du psaume invite l’épouse à oublier son peuple et la maison de son père. C’est ainsi que « le roi sera séduit par ta beauté ». L’invitation à l’épouse est aussi l’invitation à tout le peuple et, en même temps, à notre communauté. Nous devons oublier les traditions de nos pères, des traditions et des pratiques de violence. C’est ainsi que nous pourrons être une communauté « vêtue de ses habits de couleurs, conduite vers le roi », vers toi, notre Roi.

* Paul nous invite à avoir confiance. Le Christ « a été réveillé – définitivement – d’entre les morts ». Il est le premier, mais il n’est pas le seul : « tous vont recevoir la vie, parce qu’ils sont unis au Christ ». Donne-nous la force de vivre, jour après jour, notre unité au Christ. C’est ainsi que pour nous, comme pour Marie, la mort ne sera pas la fin. La mort sera le dernier ennemi, détruit.

* Le chant de Marie nous parle d’un avenir différent : les puissants, qui parfois savent nous fasciner, seront jetés à bas de leurs trônes ; au contraire les marginalisé(e)s et les faibles auront accueil, un accueil privilégié, auprès de toi. Donne-nous la force, Seigneur Jésus, de faire un choix, un choix cohérent avec ce message.

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[1] G. Ravasi, La Bibbia in un frammento. 200 porte all’Antico e al Nuovo Testamento, Mondadori, Milano, 2013, p. 335s.

[2] Cf. J. Delorme – I. Donegani, L’Apocalypse de Jean. Révélation pour le temps de la violence et du désir, Chapitres 12-22, Cerf, Paris, 2010, p. 13.

[3] Cf. Y. Simoens, Apocalisse di Giovanni, Apocalisse di Gesù Cristo. Una traduzione e un’interpretazione, EDB, Bologna, 2010, p. 158.

[4] Cf. G. Ravasi, I Salmi. Introduzione, testo e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo, 2006, p. 210ss.

[5] Pour cette phrase parfois traduite différemment, cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 811s. On peut lire aussi E. Zenger, Psalm 45, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd I, Ps 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 282.

[6] Cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 419.

[7] Cf. G. Barbaglio, La prima lettera ai Corinzi. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna, 1995, p. 822.

[8] H. Cousin, L’Évangile de Luc : commentaire pastoral, Centurion, Paris, 1993, p. 31s.

[9] E. Borghi, Gesù è nato a Betlemme? I vangeli dell’infanzia tra storia, fede, testimonianza, Cittadella, Assisi, 2011, p. 103ss.

[10] M. Hubaut, Christ notre bonheur. Apprendre à prier avec saint François et sainte Claire d’Assise, éd Fayard, Paris, 1996.

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