Eucharistie: 7 mai 2023

 5ème Dimanche de Pâques — Année A

 

« Que votre cœur ne soit pas troublé ! » (Jean 14,1)

 

Première lecture

 

Comme pendant les derniers dimanches, la liturgie de ce matin nous propose une page du second livre de Luc, c’est-à-dire les Actes des apôtres. La page de ce matin s’ouvre en évoquant la crise vécue dans la communauté chrétienne de Jérusalem. En effet, il y a le mécontentement des chrétiens de langue grecque. Ils protestent contre les chrétiens qui parlent hébreu : « Dans le service quotidien », c’est-à-dire dans la distribution journalière de la nourriture et des secours[1], « on oublie les veuves de notre groupe » (v. 1).

Devant cette situation qui menace la coexistence des deux groupes au sein de l’église de Jérusalem[2], les apôtres réagissent. Ils convoquent toute la communauté et ils déclarent leur impuissance : ils ne peuvent pas annoncer la Parole de Dieu et, en même temps, s’occuper du service des tables. La communauté doit donc choisir « sept hommes que tout le monde respecte, remplis d’Esprit Saint et de sagesse. Nous leur confierons ce travail nécessaire[3] » (v. 3). C’est ainsi que les Douze pourront continuer à donner tout leur temps à la prière et au service de la Parole.

La page de ce matin nous montre donc comment d’une situation de crise peut jaillir une solution harmonieuse. Le mécontentement des chrétiens de langue grecque permet aux apôtres de prendre conscience d’une injustice et de la nécessité d’aider les veuves de langue grecque. C’est ainsi que, dans la communauté chrétienne, naît un nouveau ministère, un ministère nécessaire pour les besoins de la communauté. Et ce nouveau service n’est pas inférieur[4] : l’action de servir à table est qualifiée avec le même mot comme l’annonce de la Parole : l’un et l’autre sont présentés comme « service » ou, en grec, comme « diakonia » (vv. 1 et 4). Il n’y a donc aucun ‘pouvoir’ dans la communauté ; tout est – et doit être – service[5]. Et, pour accomplir correctement le service ‘matériel’, le fait de se comporter correctement et d’être respectés par tout le monde ne suffit pas : il faut être, comme Etienne, « plein de foi et d’Esprit Saint » (v. 5). Et tous les Sept choisis pour ce service doivent être « remplis d’Esprit Saint et de sagesse » (v. 3).

Et dimanche prochain on verra, dans un récit concernant Philippe, un des Sept, que le service à table et le service de la Parole ne s’excluent pas. La Parole va faire tomber toutes les barrières, religieuses et ethniques en même temps.

 
Lecture des Actes des Apôtres (6,1-7)

1 En ces jours-là, le nombre des disciples augmentait, et les croyants de langue grecque se mirent à murmurer contre ceux qui parlaient l’hébreu. Ils disaient : « Dans le service quotidien, on oublie les veuves de notre groupe ».

2 Alors les douze apôtres réunissent l’ensemble des autres disciples, et ils leur disent : « Il n’est pas judicieux que nous délaissions la Parole de Dieu pour servir aux tables. 3 C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes que tout le monde respecte, remplis d’Esprit Saint et de sagesse. Nous leur confierons ce travail nécessaire. 4 Quant à nous, nous pourrons ainsi continuer à donner tout notre temps à la prière et au service de la Parole ».

5 Cette proposition fut accueillie par toute l’assemblée : on choisit Etienne, un homme plein de foi et d’Esprit Saint. On choisit aussi Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas – d’Antioche – un païen qui s’était autrefois ouvert à la religion juive. 6 On les présenta aux apôtres, et les apôtres, après avoir prié, leur imposèrent les mains.

7 La Parole de Dieu se répandait de plus en plus. Le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem et de très nombreux prêtres juifs se soumettaient à la foi en Jésus.

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le poète du Psaume 33 appartient au groupe des abashingantahe actifs après l’exil à Babylone. Ce poète s’est formé grâce à la lecture des textes sacerdotaux composés pendant l’exil et il trouve son inspiration dans les écrits des prophètes[6].

Son poème est un hymne à Dieu et, pour célébrer Dieu, il a besoin de tout l’alphabet : voilà pourquoi il compose un texte « alphabétique » : le premier verset commence avec la première lettre de l’alphabet, le deuxième avec la deuxième lettre, et ainsi de suite jusqu’au verset 22 qui commence avec la vingt-deuxième et dernière lettre de l’alphabet hébraïque.

Cinq parties composent le psaume.

La première (vv. 1-3) est une invitation, adressée aux justes, pour qu’ils louent Dieu en faisant recours à tous les instruments musicaux.

La deuxième (vv. 4-5) annonce le thème de la louange : Dieu agit selon ses justes dispositions qu’il a lui-même fixées ; sa parole est justice et amour.

La troisième partie (vv. 6-12) célèbre Dieu comme créateur et seigneur de l’univers, et termine en évoquant la condition heureuse du peuple que Dieu a choisi.

La quatrième partie (vv. 13-19) loue Dieu comme le créateur et le roi de tous les fils de l’humain. Mais Dieu a ses préférences. Il ne s’intéresse pas des puissants et des riches, il n’est pas fasciné par les rois et par le spectacle de leur pouvoir. Ceux qui mettent leur confiance sur la force militaire ne suscitent pas sa faveur. Sa préférence est pour celles et ceux qui sont sans importance et sans pouvoir dans le monde[7]. Oui, Dieu prend soin de tous ceux qui ne comptent pas sur leur force mais « qui espèrent dans son amour » (v. 18).

Enfin, la dernière partie (vv. 20-22) est une invitation à la confiance. En effet, ceux et celles qui mettent leur confiance en Dieu vont devenir une vraie communauté, un « nous » qui peut affirmer : « notre espoir est en toi ! » (v. 22).

Quant à nous, ce matin, nous allons écouter deux versets de la première, de la deuxième et de la quatrième partie. A la fin de chaque strophe, nous voulons intervenir en disant :

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,

comme notre espoir est en toi !

 

Psaume 33 (versets 1-2. 4-5 et 18-19)

1 Criez de joie pour Yahvéh, vous les justes !

Pour les gens droits il est bon de chanter sa louange.

2 Avec la guitare rendez grâce à Yahvéh,

célébrez-le sur la harpe à dix cordes.

Refr. : Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,

comme notre espoir est en toi !

 

4 Oui, droite est la parole de Yahvéh,

et il est fidèle en tout ce qu’il fait.

5 Il aime la justice et l’équité ;

de l’amour de Yahvéh la terre est remplie.

Refr. : Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,

comme notre espoir est en toi !

 

18 Voici, l’œil de Yahvéh veille sur ceux qui le respectent,

sur ceux qui espèrent dans son amour,

19 pour délivrer leur être de la mort

et pour les faire vivre durant la famine.

Refr. : Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,

comme notre espoir est en toi !

 

Deuxième lecture

Ce matin, nous allons lire une nouvelle page de la Première lettre de Pierre. Cette page nous présente le Seigneur Jésus comme une pierre, une pierre vivante. Cette pierre, Dieu est allé la chercher là où on dépose tout ce qu’on refuse[8]. Et en effet, Jésus a été refusé, jeté dehors de la ville, crucifié, mis à mort. Mais Dieu a fait, de cet homme tué, une pierre vivante, arrachée à la mort, une pierre choisie et précieuse (v. 4). Et cette intervention de Dieu, qui fait de Jésus la pierre vivante, va transformer aussi les croyants. C’est ainsi que, d’une façon très surprenante, la lettre, en parlant des chrétiens, les qualifie « comme des pierres vivantes » (v. 5), des pierres qui, avec le Christ, forment « une maison spirituelle », « une communauté de prêtres saints, pour offrir des sacrifices selon l’Esprit de Dieu » (v. 5).

Les chrétiens – ainsi poursuit notre auteur – accueillent la Parole et mettent leur confiance dans le Christ qui est la pierre précieuse et ils ne seront pas déçus de leur choix. Au contraire, pour ceux qui refusent la Parole, la pierre devient un caillou sur leur chemin, un caillou qui provoque leur chute : voilà ce à quoi ils se préparent[9].

Après cette rapide référence à ceux qui refusent la Parole, l’auteur de la lettre revient à ses destinataires. Il les loue et il les invite à être ce qu’ils sont devenus en accueillant l’appel de Dieu : « Vous êtes une communauté royale de prêtres, une nation sainte, le peuple que Dieu a choisi pour annoncer les grandes choses qu’il a faites » (v. 9). Voilà le message que l’auteur adressait à sa communauté au premier siècle et à nous aussi, ce matin.

 

De la Première lettre de Pierre (2,4-9)

Mes bien-aimés, 4 approchez-vous du Seigneur Jésus. Il est la pierre vivante. Les humains l’ont rejetée, mais Dieu l’a choisie, et elle est précieuse à ses yeux. 5 Approchez-vous de lui. Alors, vous aussi, comme des pierres vivantes, vous pourrez vous insérer dans la construction d’une maison spirituelle. Vous formerez une communauté de prêtres saints, pour offrir des sacrifices selon l’Esprit de Dieu, et Dieu les acceptera à cause de Jésus Christ. 6 Car on trouve dans l’Écriture :

« J’ai choisi une pierre précieuse

et je la pose dans la ville de Sion comme pierre principale,

et celui qui met en elle sa confiance

ne sera absolument pas déçu » (Is 28,16).

7 Cette pierre est d’une grande valeur pour vous qui avez mis en elle votre confiance. Mais pour les incroyants,

« la pierre que les constructeurs ont rejetée,

est devenue la pierre principale de la maison » (Ps 118,22).

8 Et l’Écriture dit aussi :

« Une pierre qui fait perdre l’équilibre,

un rocher qui cause la chute » (Is 8,14).

Les gens se heurtent contre la Parole, refusant d’obéir et c’est à cela qu’ils se sont eux-mêmes disposés.

9 Mais vous, vous êtes une lignée choisie, une communauté royale de prêtres, une nation sainte. Vous êtes le peuple que Dieu a choisi pour annoncer les grandes choses qu’il a faites. Il vous a appelés à sortir de la nuit, pour vous conduire vers sa lumière magnifique.

Parole du Seigneur.

 

Alléluia. Alléluia.

Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie, dit le Seigneur.

Personne ne va vers le Père sans passer par moi. (Jean 14,6)

Alléluia.

 

Évangile


D’après l’Évangile de Jean, à la veille de sa mort Jésus lave les pieds à ses disciples ; ensuite il leur adresse un long discours d’adieu (Jn 13-17). Dans la page de ce matin, Jésus veut préparer les disciples à sa mort imminente. La mort de Jésus n’est pas la fin du chemin commun entre Jésus et les siens ; sa mort est l’ouverture d’un nouveau chemin[10]. En mourant, Jésus va auprès du Père et, auprès du Père, Jésus va leur préparer une place. « De cette façon, vous serez vous aussi là où je suis. Et le chemin qui conduit là où je vais, vous le connaissez » (vv. 3s).

Cette affirmation de Jésus suscite la réaction de Thomas. Sa foi n’est pas encore adulte : il ne réussit pas à comprendre où Jésus se prépare à aller et où les disciples vont aller plus tard.

Mais l’intervention de Thomas permet à Jésus de s’expliquer : la destination finale c’est le Père, et Jésus est le chemin qui conduit au Père (v. 6).

La mention du Père suscite la réaction de Philippe : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit ». Et cette requête de Philippe permet à Jésus de révéler : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (v. 9). Il y a une profonde intimité entre Jésus et le Père. Et les œuvres de Jésus sont en même temps les œuvres du Père. Et ceux qui s’ouvrent à Jésus permettent au Père d’agir en eux. D’ici la conclusion qui va au-delà de toute attente : « celui qui croit en moi fera lui aussi les actions que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je vais vers le Père » (v. 12). Comme l’action de laver les pieds aux disciples, le service aux personnes les plus faibles ne s’arrête pas avec la mort de Jésus. Les disciples doivent le continuer, à échelle mondiale.

 

De l’Évangile de Jean (14,1-12)

1 Jésus dit à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas troublé ! Mettez votre foi en Dieu, mettez aussi votre foi en moi. 2 Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures. C’est pourquoi je vous ai dit : “Je vais vous préparer une place”. 3 Et, quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi. De cette façon, vous serez vous aussi là où je suis. 4 Et le chemin qui conduit là où je vais, vous le connaissez ».

5 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pouvons-nous connaître le chemin ? » 6 Jésus lui dit : « Moi, je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va vers le Père sans passer par moi. 7 Si vous m’avez connu, vous connaîtrez aussi mon Père. À partir de maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu ».

8 Philippe dit à Jésus : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit ». 9 Jésus lui dit : « Philippe, je suis avec vous depuis si longtemps, et tu ne me connais pas ? Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? 10 Je vis dans le Père et le Père vit en moi. Tu ne crois pas cela ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, mais le Père habite en moi, et c’est lui qui agit. 11 Croyez-moi quand je vous dis : “Je vis dans le Père, et le Père vit en moi”. Sinon, croyez au moins à cause de mes actions. 12 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera lui aussi les actions que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je vais vers le Père ».

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’ouverture

Donne-moi de toujours me laisser conduire par Toi,

donne-moi de toujours mettre mes pas dans les Tiens,

donne-moi de toujours répondre à Ton invitation,

donne-moi de toujours Te dire OUI,

donne-moi de toujours m’abandonner à Ta volonté.

 

Donne-moi l’humilité,

cette si profonde humilité

qui m’unira entièrement à Toi.

 

Donne-moi de ne jamais cesser d’être ce petit enfant,

ce si petit enfant,

qui ne demande qu’à grandir auprès de Toi, Seigneur[11].

[Florence Viellard, jeune maman, comédienne et metteur en scène, Dijon, France ]

 

Prière des fidèles

* Seigneur Dieu, toi qui veux que tous les humains soient unis dans l’amour, donne-nous la générosité de l’église des origines. Que nous puissions éviter les conflits qui détruisent l’amour ; que n’existent plus des privilégiés qui offensent et qui marginalisent les pauvres. Que chaque communauté, la nôtre et toutes les autres, puissent être un signe du Royaume qui vient.

* Le psaume nous assure : le Seigneur « aime la justice et l’équité » et « de l’amour de Yahvéh la terre est remplie ». Eh bien : que ton amour pour la justice et l’équité puisse jaillir de nos cœurs. C’est ainsi que, à travers notre disponibilité, même les pauvres pourront « vivre durant la famine » et notre communauté pourra être une communauté de « gens droits », des gens pour lesquels il est bon de chanter ta louange.

* La lettre de Pierre présente Jésus comme « la pierre vivante ». Ensuite l’auteur nous exhorte à être, nous aussi, comme « des pierres vivantes », donc un peuple uni, dans lequel tous s’acceptent et se respectent, un peuple « que Dieu a choisi » et appelé « à sortir de la nuit » et à se diriger « vers sa lumière magnifique ». Soutiens-nous, Seigneur, sur ce chemin qui, seul, nous unit entre nous et qui nous permet de découvrir ta présence dans notre communauté.

* Dans la vie de tous les jours, les nécessités et les incertitudes, les expériences de souffrance et de mort qui nous angoissent, risquent de nous faire perdre le chemin, le chemin vers Dieu que nul n’a jamais vu. Mais, en regardant ton comportement, Jésus notre frère, et en écoutant ta parole, nous avons devant nous « le chemin », le chemin qui nous conduit, avec toi, chez le Père. Donne-nous la force de te suivre, avec fidélité et amour.

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[1] Cf. C. M. Martini, Atti degli Apostoli. Versione, introduzione e note, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2019, p. 124.

[2] Ainsi D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 205.

[3] Le terme grec utilisé par Luc évoque une charge, un travail et, en même temps, une nécessité.

[4] La page de Luc « n’implique aucune dégradation du matériel face au spirituel ». Ainsi D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 209.

[5] Pour ce mot «service», cf. aussi Ph. Bossuyt et J. Radermakers, Témoins de la Parole de la Grâce. Actes des Apôtres, vol. 2 : Lecture continue, Institut d’Études Théologiques, Bruxelles, 1995, p. 223.

[6] Cf. E. Zenger, Psalm 33, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd I, Ps 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 206.

[7] Cf. E. Zenger, Salmi. Preghiera e poesia. Vol. 1. Col mio Dio scavalco muraglie, Paideia, Brescia, 2013, p. 176.

[8] Cf. C. Combet-Galland, Première épître de Pierre, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 1080. Cf. aussi J. Schlosser, La première épître de Pierre, Cerf, Paris, 2011, p. 121.

[9] Pour la traduction des derniers mots du v. 8 « c’est à cela qu’ils se sont eux-mêmes disposés », cf. M. Mazzeo, Lettere di Pietro. Lettera di Giuda, Paoline, Milano, 2002, p. 89.

[10] Cf. J. Zumstein, Évangile selon Jean, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 479.

[11] Florence Viellard, Prières pour grandir dans la joie de Dieu, Salvator, Paris, 2012, p. 93.