Eucharistie: 14 mai 2023

6ème Dimanche de Pâques — Année

 

« Oui, il vaut mieux souffrir en faisant le bien, plutôt que de souffrir en faisant le mal » (1 Pi 3,17)

 

Première lecture

La première lecture de ce matin revient sur Philippe, un des Sept que la communauté avait choisi pour le service aux tables. Mais Philippe ne se limite pas à faire cela. Il se met en chemin pour annoncer le Christ en Samarie. Les Juifs de Samarie occupent une place spéciale aux yeux des Juifs de Jérusalem : ils sont à mi-chemin entre Israël et le monde grec[1]. C’est donc grâce à Philippe que la Parole fait ses premiers pas hors de Jérusalem avant de se diffuser parmi les païens.

Et Luc, dans sa narration, nous présente les conséquences liées à cette annonce de la Parole. Il y a d’abord des « signes extraordinaires » : des esprits mauvais sortent des malades, et des personnes paralysées et infirmes sont guéries. Et la conséquence c’est la joie : « la joie fut grande dans cette ville » (v. 8).

Dans la section suivante de sa narration (v. 14-17), Luc nous présente la réaction des apôtres à Jérusalem. « Apprenant que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu », les apôtres envoient en Samarie Pierre et Jean. Avec cette décision, les apôtres ne veulent certainement pas être une autorité de contrôle ; à travers l’envoi de Pierre et Jean, ils établissent un trait d’union, une union immédiate entre Jésus et la communauté de Samarie[2]. Arrivés sur place, Pierre et Jean prient le Seigneur d’achever ce qu’il avait commencé et d’envoyer son Esprit sur les croyants[3]. Ensuite, ils imposent leurs mains sur les personnes baptisées « et les Samaritains recevaient l’Esprit Saint » (v. 17).

Mais pourquoi d’abord le baptême et seulement après le don de l’Esprit ? Luc veut probablement faire référence à une page du prophète Ézéchiel qui annonçait ce message de Dieu aux Juifs dispersés dans toutes les nations : « Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés… Et je vous donnerai un cœur nouveau… je mettrai en vous un esprit nouveau, je mettrai mon esprit en vous » (Ez 36,25-37)[4]. Le peuple dispersé – auquel les Samaritains appartiennent – est reconstitué d’abord grâce à une eau pure, le baptême, et ensuite grâce au don de l’Esprit.

 

Lecture des Actes des Apôtres (8,5-8 et 14-17)

5 Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il se mit à annoncer le Messie à ses habitants. 6 Les foules, d’un commun accord, s’attachaient à ce que disait Philippe, quand elles l’entendaient et voyaient les signes extraordinaires qu’il faisait. 7 Des esprits mauvais sortaient de nombreux malades, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralysés et d’infirmes furent guéris. 8 Ainsi, la joie fut grande dans cette ville.

14 Apprenant que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu, les apôtres qui étaient à Jérusalem y envoyèrent Pierre et Jean. 15 À leur arrivée, Pierre et Jean prièrent pour ces Samaritains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint. 16 En effet, l’Esprit Saint n’était pas encore descendu sur personne parmi eux. Ils avaient seulement reçu le baptême au nom du Seigneur Jésus. 17 Pierre et Jean se mirent donc à leur imposer les mains, et les Samaritains recevaient l’Esprit Saint.

 

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le psaume 66 est composé de deux parties[5]. De la première partie (vv. 1-12), nous allons lire trois strophes.

La première strophe (vv. 1-3a) s’ouvre avec une invitation à la louange : une invitation universelle, à « toute la terre » (v. 1). Cette invitation naît du fait que les œuvres de Dieu sont surprenantes et « dignes de respect » (v. 3a).

Dans les versets suivants (vv. 4-5), le poète revient sur les mots « toute la terre ». Et il voit que toute la terre – en tant qu’œuvre de Dieu – ne fait que célébrer et chanter Dieu. Quant à nous, les humains, en regardant la beauté de la création, nous sommes invité(e)s à découvrir en elle des signes de la présence de Dieu. D’ici l’invitation que le poète nous adresse : « Allez et voyez les actes de Dieu ». Et ces actes de Dieu, nous dit encore le poète, sont une œuvre surprenante « envers les fils de l’humain ».

Enfin, toujours dans cette première partie du psaume, le poète évoque la surprise que Dieu a accomplie pour Israël, lorsqu’il l’a fait sortir de l’esclavage de l’Égypte. Pour permettre cette sortie, cette libération, Dieu : « a changé la mer en terre sèche ». (v. 6). Dieu a voulu la liberté pour Israël, Dieu veut la liberté pour chacune et chacun de nous. Ce projet de Dieu, sa façon de régner suscite notre réaction : « voilà pourquoi nous nous réjouirons en lui » (v- 6).

Si dans la première partie du psaume le poète s’adressait à une communauté pour l’exhorter à louer Dieu, la seconde partie (vv. 13-20) est très personnelle. En effet, le poète se présente au temple pour offrir des sacrifices : et cela parce que Dieu a écouté sa prière. C’est à partir de cette expérience personnelle que le poète peut s’adresser à nous et nous dire : « Venez, écoutez ! A tous ceux qui respectent Dieu je raconterai ce qu’il a fait pour moi » (v. 16). Et, en terminant le psaume, le poète peut résumer son expérience en disant : Dieu « n’a pas refusé ma prière, ni retiré loin de moi son amour » (v. 20).

Le poète a fait cette expérience de Dieu. Et nous, si nous regardons bien notre vie, nous pouvons faire le même constat : Dieu n’a pas retiré loin de moi son amour.

Et, grâce à cette expérience, nous pouvons faire comme le poète qui invite toute la terre, toute l’humanité, à chanter Dieu. Je vous invite donc, à la fin de chaque strophe du psaume, à intervenir avec le refrain :

Acclamez Dieu, toute la terre, et chantez à lui.

 

Psaume 66 (versets 1-3a. 4-5. 6-7a. 16.20)

1 Acclamez Dieu, toute la terre,

2 chantez la gloire de son nom,

rendez-lui gloire par la louange.

3a Dites à Dieu : « Que tes œuvres sont dignes de respect ! »

Refr. : Acclamez Dieu, toute la terre, et chantez à lui.

 

4 Toute la terre se prosterne devant toi,

qu’elle chante pour toi, qu’elle chante ton nom.

5 Allez et voyez les actes de Dieu :

digne de profond respect est son action envers les fils de l’humain.

Refr. : Acclamez Dieu, toute la terre, et chantez à lui.

 

6 Il a changé la mer en terre sèche,

dans le fleuve (les Israélites) sont passés à pied sec :

voilà pourquoi nous nous réjouirons en lui.

7a Il règne avec énergie, pour toujours !

Refr. : Acclamez Dieu, toute la terre, et chantez à lui.

 

16 Venez, écoutez ! A tous ceux qui respectent Dieu

je raconterai ce qu’il a fait pour moi.

20 Béni soit Dieu qui n’a pas refusé ma prière,

ni retiré loin de moi son amour !

Refr. : Acclamez Dieu, toute la terre, et chantez à lui.

 

Deuxième lecture

Ce matin, nous allons lire une nouvelle page de la Première lettre de Pierre. L’auteur veut encourager des communautés de l’Asie Mineure, l’actuelle Turquie. En effet, les païens fréquemment sont hostiles, par rapport aux chrétiens, et ces hostilités risquent de s’aggraver.

Pour encourager ses destinataires devant ces difficultés, l’auteur évoque d’abord la relation qui lie chaque chrétien à Jésus. Il s’agit d’une relation profonde, dans le cœur. Et cette relation nous lie étroitement au Christ. D’ici l’exhortation : « Reconnaissez dans vos cœurs que le Christ seul est saint, il est votre Seigneur » (v. 15). Si on reconnaît[6] la sainteté du Christ, si nous reconnaissons la force de notre Seigneur[7], notre vie change. En effet, cette relation intime avec le Christ nous permet de vivre en regardant la vie présente et aussi l’avenir avec espérance. Et cette espérance nous pouvons la communiquer aussi aux autres. « Quand on vous demande pourquoi vous espérez, soyez toujours prêts à donner des explications. Mais faites-le avec douceur et respect, avec une bonne conscience » (vv. 15s).

Et la page se conclut en insistant à nouveau sur la relation au Christ. Le comportement des chrétiens doit être un « bon comportement dans le Christ » (v. 16). La souffrance qui peut naître d’un bon comportement, on peut l’accepter si on pense au Christ : « En effet, le Christ lui-même est mort pour les errements des humains. Lui qui était innocent, il est mort pour des coupables, afin de vous conduire à Dieu » (v. 18). Et, comme pour le Christ, pour nous le résultat sera une vie nouvelle : nous aussi nous serons rendus « à la vie par l’Esprit ».

 

De la Première lettre de Pierre (3,15-18)

15 Reconnaissez dans vos cœurs que le Christ seul est saint, il est votre Seigneur.

Quand on vous demande pourquoi vous espérez, soyez toujours prêts à donner des explications. 16 Mais faites-le avec douceur et respect, avec une bonne conscience. Alors, quand des gens vous accusent faussement, quand ils méprisent le bon comportement que vous avez dans le Christ, ils seront couverts de honte.

17 Oui, il vaut mieux souffrir en faisant le bien, si telle est la volonté de Dieu, plutôt que de souffrir en faisant le mal. 18 En effet, le Christ lui-même est mort une fois pour toutes pour les errements des humains. Lui qui était innocent, il est mort pour des coupables, afin de vous conduire à Dieu, lui mis à mort en sa chair, mais rendu à la vie par l’Esprit.

 

Parole du Seigneur.

 

Alléluia. Alléluia.

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;

mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui. (Jean 14,23)

Alléluia

 

Évangile

L’Évangile de ce matin revient sur le discours d’adieu de Jésus à la veille de sa mort. C’est le discours que Jésus faisait aux disciples après avoir lavé les pieds à chacun. Dans ce discours, il y a une semaine Jésus nous disait : « celui qui croit en moi fera lui aussi les actions que je fais » (v. 12). Comme l’action de laver les pieds aux disciples, le service aux personnes les plus faibles ne s’arrête pas avec la mort de Jésus. Les disciples doivent le continuer à l’échelle du monde, lorsque Jésus sera absent.

Ce comportement des disciples, nous dit l’Évangile de ce matin, naît de l’amour. Jésus nous l’assure : « Si vous m’aimez, vous prendrez soin de mes commandements en les observant » (v. 15).

Cette fidélité dans l’amour aura une conséquence : à la place de Jésus, au lieu de son compagnonnage, les disciples auront, comme don du Père « un autre Paraclet » (v. 16). Le mot grec signifie « celui qui est appelé auprès de, à côté de ». Le Paraclet sera donc à côté des disciples. C’est l’Esprit, le Secoureur, le Consolateur, le Souffle qui va soutenir les disciples – dans un monde parfois hostile à Jésus – dans leurs efforts. Le texte qualifie ce Souffle, cet autre Paraclet, comme « l’Esprit de Vérité » (v. 17). Et le mot “vérité”, en grec “alétheia”, désigne une réalité qui ne peut pas rester cachée. L’Esprit de vérité va donc assurer, auprès des disciples, la présence de l’Absent. La présence divine – qui s’est manifestée dans la personne de Jésus – avec la mort de Jésus ne sera plus liée à l’espace et au temps[8] ; elle sera « avec vous pour toujours » (v. 16).

En poursuivant son discours, Jésus annonce sa venue post-pascale. La mort de Jésus pourrait être une situation d’immense tristesse. Telle est la situation d’un orphelin qui doit vivre la séparation, l’abandon, la solitude. Mais la situation des disciples sera différente : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous » (v. 18). Et dans ces mots, surprenant est l’emploi du présent « je viens », un présent qui souligne l’imminence et le caractère certain de cette venue[9]. Et les versets suivants montrent clairement que cette nouvelle venue de Jésus ne sera pas à la fin du monde. Elle coïncide avec l’événement pascal : « Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus. Mais vous, vous me verrez parce que moi je vis, et vous, vous aussi, vous vivrez » (v. 19). Oui, le « monde » pense que la mort de Jésus est sa fin, définitive. Mais les disciples pourront voir Jésus… à nouveau, car – il nous assure – moi je vis. Oui, les disciples pourront le voir à nouveau parce que Jésus vit auprès de Dieu et eux, ils participeront désormais à sa vie en plénitude. En effet, à Pâques « vous connaîtrez que moi, je suis en mon Père, et que vous êtes en moi et moi en vous » (v. 20).

Enfin, le dernier verset revient sur la condition qui aura sa plénitude déjà à Pâques : vous en moi et moi en vous. Mais maintenant Jésus en parle en revenant sur le verbe aimer. Celui qui prend soin des commandements et les observe, « voilà celui qui m’aime. Or celui qui m’aime sera aimé de mon Père et, à mon tour, moi je l’aimerai et je me manifesterai à lui » (v. 21). Voilà comment Jésus parle du temps post-pascal, c’est-à-dire de l’existence, ici sur terre, des disciples[10], les premiers disciples et aussi les disciples que nous sommes aujourd’hui. A nous de répondre à l’amour de Jésus et du Père… à travers l’amour.

 

De l’Évangile de Jean (14,15-21)

Jésus disait à ses disciples : « 15 Si vous m’aimez, vous prendrez soin de mes commandements en les observant. 16 Et moi, je prierai le Père. Et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous pour toujours. 17 C’est lui l’Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d’accueillir parce qu’il ne le contemple pas et ne le connaît pas. Vous, vous connaissez l’Esprit de vérité, parce que chez vous il demeure et il sera toujours en vous.

18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. 19 Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus. Mais vous, vous me verrez parce que moi je vis, et vous, vous aussi, vous vivrez. 20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi, je suis en mon Père, et que vous êtes en moi et moi en vous.

21 Celui qui a mes commandements et qui prend soin d’eux en les observant, voilà celui qui m’aime. Or celui qui m’aime sera aimé de mon Père et, à mon tour, moi je l’aimerai et je me manifesterai à lui ».

 

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’ouverture


Père très aimant, je compte sur toi !

J’ai confiance en toi, mais augmente ma foi.

Mes ennemis cherchent à me détruire.

Ils disent du mal de moi

mais toi, tu es là : je compte sur toi.

Les difficultés de la vie m’assaillent,

la lassitude et le dégoût me gagnent,

mais toi, tu es là : je compte sur toi.

Mon esprit se trouble et mon cœur se durcit,

je me méfie des choses et des gens,

mais toi, tu es là : je compte sur toi.

Mes projets s’effondrent, mes espoirs se fissurent.

Je doute que demain soit meilleur qu’aujourd’hui,

mais toi, tu es là : je compte sur toi[11].

[Philippe Warnier, diacre et journaliste]

 

Prière des fidèles

* Seigneur Jésus, à la femme de Samarie tu avais annoncé une « heure » dans laquelle les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. Et les Actes des apôtres nous montrent que, grâce à Philippe, « la Samarie avait accueilli la parole de Dieu ». Que la disponibilité à accueillir la parole de Dieu puisse devenir une réalité aussi pour chacune et chacun de nous, de jour en jour.

* Le poète du psaume a vécu une situation très difficile. Et pourtant, même dans la souffrance il peut dire : Dieu : « n’a pas refusé ma prière, ni retiré loin de moi son amour ». Que son expérience puisse devenir aussi la nôtre. Que nous puissions découvrir « les actes de Dieu » dans notre vie. C’est ainsi que nous pourrons constater que « digne de profond respect est son action envers les fils de l’humain ».

* La deuxième lecture évoque la situation difficile vécue par les destinataires : des chrétiens qui sont victimes des violences et des hostilités des non-croyants. Et pourtant, même dans la souffrance, la lettre insiste sur l’espérance et sur un bon comportement : au lieu de répondre à la violence par la violence, il faut réagir « avec douceur et respect ». Que ce comportement, grâce à la force que tu nous donnes, soit aussi le nôtre.

* Dans l’Évangile, Jésus notre frère, tu nous parles du « Paraclet », de l’Esprit, du Consolateur. C’est lui qui soutient les disciples, les encourage et les rassure, il les aide à interpréter ton message. Permets aussi à chacune et à chacun de nous, jour après jour, de découvrir en nous la présence et la force du Consolateur que tu nous as promis.

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[1] Cf. D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 290.

[2] Ainsi G. Schneider, Gli Atti degli Apostoli. Parte prima. Introduzione e commento ai capp. 1,1-8,40, Paideia, Brescia, 1985, p. 684.

[3] Ainsi Ph. Bossuyt et J. Radermakers, Témoins de la Parole de la Grâce. Actes des Apôtres, vol. 2 : Lecture continue, Institut d’Études Théologiques, Bruxelles, 1995, p. 291.

[4] Cf. ibid., p. 293.

[5] Cf. F.-L. Hossfeld, Psalm 66, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 51-100, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2000, p. 220ss.

[6] Au verset 15, je traduis le verbe grec « hagiazo » avec « reconnaître comme saint ». Pour cette traduction, cf. M. Mazzeo, Lettere di Pietro. Lettera di Giuda, Paoline, Milano, 2002, p. 125.

[7] Dans l’Ancien Testament, l’expression « reconnaître Dieu comme saint », suggère aussi l’idée de « reconnaître sa force » cf. J. Schlosser, La première épître de Pierre, Cerf, Paris, 2011, p. 202.

[8] Cf. J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (13-21), Labor et fides, Genève, 2007, p. 72.

[9] Ibid., p. 78.

[10] Cf. R. Schnackenburg, Il vangelo di Giovanni. Parte terza, Paideia, Brescia, 1981, p.133.

[11] Le grand livre des prières. Textes choisis et présentés par C. Florence et la rédaction de Prier, avec la collaboration de M. Siemek, Prier – Desclée de Brouwer, Paris 2010, p. 147.