Eucharistie: 14 janvier 2024

2ème Dimanche du Temps Ordinaire. Année B

 

« Alors j’ai dit : Me voici, je viens » (Ps 40,8).

 

Première lecture

Nous sommes vers l’an 1040 avant Jésus Christ. Israël n’est qu’un ensemble de tribus qui, seulement dans des occasions difficiles, travaillent ensemble. Du point de vue religieux, il y a des sanctuaires locaux. Parmi eux, le sanctuaire de Silo – une quarantaine de kilomètres au nord de Jérusalem – desservi par le prêtre Éli. C’est dans ce sanctuaire que le jeune Samuel passe son enfance.

Et le livre qui porte le nom de ce futur prophète nous raconte comment Samuel a pris conscience de sa vocation prophétique et l’a acceptée avec une grande disponibilité.

Les faits se passent pendant la nuit. « Éli est couché à sa place habituelle, ses yeux sont devenus faibles, il ne peut plus voir. La lampe de Dieu n’est pas encore éteinte » (vv. 2-3a). Et c’est à ce moment que le jeune Samuel reçoit la première révélation du Seigneur. Cette révélation s’accomplit à travers une parole[1], un appel. Le narrateur nous le dit : « Yahvéh appelle Samuel » (v. 4). Mais Samuel ne comprend pas quelle est la source de cet appel. Il pense que cet appel vient du prêtre Éli. Voilà pourquoi Samuel court vers Éli. Mais Éli lui dit : « Je ne t’ai pas appelé. Retourne te coucher » (v. 5). Ce malentendu arrive encore une deuxième et une troisième fois. C’est à ce moment que le prêtre Éli comprend l’appel reçu par Samuel comme un appel venant de Dieu. Le prêtre peut donc suggérer à Samuel : « Va te coucher, et, s’il arrive qu’il t’appelle, tu diras : Parle, Yahvéh, car ton serviteur écoute » (v. 9). Et Samuel va suivre le conseil d’Éli. Lorsque Dieu l’appelle, il s’avoue totalement disponible. Il dit au Seigneur : « Parle, car ton serviteur écoute » (v. 10).

Cet événement que nous allons écouter dans un instant a été très important non seulement dans la vie de Samuel, mais aussi dans celle du peuple. Si, au temps d’Éli, « la parole de Yahvéh était rare » (v. 1), elle ne devait pas être rare pour longtemps. Bientôt tout le peuple pourra découvrir qu’un vrai prophète était venu, un prophète qui se reconnaît comme serviteur de Dieu, un serviteur qui écoute la parole de Dieu.

Écoutons attentivement cette narration. Elle nous présente un jeune très disposé à accueillir la parole, l’appel. Son attitude, sa réponse à la parole, est très simple : « Me voici » répété quatre fois (vv. 4.5.6.8) et enfin « Parle, car ton serviteur écoute » (v. 10). Que cette attitude puisse devenir un modèle aussi pour nous. En effet, cette disponibilité – de Samuel et de chacune et chacun de nous – est la seule chose que Dieu recherche pour poursuivre son projet d’alliance avec l’humanité[2].

 

Lecture du Premier livre de Samuel (3,3b-10. 19)

3b (Le jeune) Samuel est couché dans le temple de Yahvéh, là où se trouve l’arche de Dieu.

4 Yahvéh appelle Samuel. Celui-ci dit : « Me voici ». 5 Et il court vers Éli et lui dit : « Me voici puisque tu m’as appelé ». Éli lui dit : « Je ne t’ai pas appelé. Retourne te coucher ». Et le jeune garçon va se coucher.

6 Yahvéh recommence à appeler Samuel. Et Samuel se lève, et va vers Éli et dit : « Me voici puisque tu m’as appelé ». Et Éli dit : « Je ne t’ai pas appelé, mon fils, retourne te coucher ». 7 Or Samuel n’avait pas encore la connaissance de Yahvéh, la parole de Yahvéh ne s’était pas encore révélée à lui.

8 Yahvéh recommence à appeler Samuel, pour la troisième fois. Il se lève, et va vers Éli et dit : « Me voici puisque tu m’as appelé ». Alors Éli comprend que c’est Yahvéh qui appelle le jeune garçon. 9 Et dit, Éli, à Samuel : « Va te coucher, et, s’il arrive qu’il t’appelle, tu diras : Parle, Yahvéh, car ton serviteur écoute ». Et Samuel va se coucher à sa place habituelle. 10 Et vient, Yahvéh, et se tient là. Comme les autres fois, il appelle : « Samuel, Samuel ! ». Et Samuel dit : « Parle, car ton serviteur écoute ».

19 Et grandit, Samuel, et Yahvéh était avec lui et il ne laissa sans effet aucune de ses paroles annoncées à travers Samuel.

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le psaume 40 a connu une histoire complexe. Il terminait au verset 13. Plus tard, à ce poème on a ajouté une supplication indépendante, qu’on retrouve – avec de petits changements – dans le psaume 70[3].

Le poète qui s’exprime dans le psaume 40 résume – dans son poème – toutes les expériences dramatiques qu’une personne peut faire dans sa vie[4]. En effet, l’auteur du psaume a vécu une situation terrible ; il peut la comparer à une tombe, à une « citerne de destruction », à « une boue sans fond ». Mais, de cette situation terrible, Dieu « me remonte », me fait sortir. Voilà comment le poète s’exprime dans le verset 3.

A cette libération, le poète réagit adressant à Dieu un chant de remerciement. Et pourtant, avant de terminer son chant, le poète doit constater que l’angoisse et les malheurs, des malheurs innombrables, sont encore là (v. 13). Nous avons donc un homme qui est exactement dans notre condition : encore prisonnier de la souffrance ! Et pourtant cet homme …. ose affirmer : « Oh bonheur de celui qui met sa confiance en Yahvéh, au lieu d’aller vers les rebelles et avec ceux qui choisissent le mensonge » (v. 5).

Au fond, le fait d’abandonner le mensonge et de s’engager pour un comportement honnête n’anéantit pas la souffrance. Le poète le sait bien, mais il s’engage quand même. Il sait que Dieu ne veut pas de sacrifices, Dieu ne veut pas que les hommes lui présentent des offrandes, des ‘choses’ (v. 7). Dieu veut… nous-mêmes ! Dieu veut chacune et chacun de nous. Il a façonné notre corps[5], il nous a ouvert les oreilles pour l’écouter.  Et, comme le poète, nous pouvons répondre à Dieu et lui dire : « Me voici, je viens » (v. 8a). Et encore : « A faire ta volonté, mon Dieu, je prends plaisir, et ton enseignement est au milieu de mes entrailles » (v. 9).

Je vous invite, donc, à intervenir – à la fin de chaque strophe – avec ce refrain :

Me voici, Seigneur,
à faire ta volonté, je prends plaisir.

 

Psaume 40 (versets 2abc.4ab, 7-8a, 8b-9, 10cd.11cd)

2abc D’un grand espoir, j’ai mis mon espoir en Yahvéh :

et il s’est penché vers moi.

4ab Il a mis dans ma bouche un chant nouveau,

une louange pour notre Dieu.

Refr. : Me voici, Seigneur,

à faire ta volonté, je prends plaisir.

 

7 Tu ne prends pas plaisir aux offrandes et aux sacrifices,

tu as ouvert mes oreilles pour t’écouter !

Tu ne demandais ni des animaux brûlés sur l’autel ni d’autres sacrifices,

8a alors j’ai dit : « Me voici, je viens ».

Refr. : Me voici, Seigneur,

à faire ta volonté, je prends plaisir.

 

8b « Dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet.

9 A faire ta volonté, mon Dieu,

je prends plaisir,

et ton enseignement est au milieu de mes entrailles ».

Refr. : Me voici, Seigneur,

à faire ta volonté, je prends plaisir.

 

10cd Voici, mes lèvres je ne les ferme pas

toi, Yahvéh, tu le sais bien.

11cd Je ne cache pas ton amour et ta vérité

à une très grande assemblée.

Refr. : Me voici, Seigneur,

à faire ta volonté, je prends plaisir.

 

Deuxième lecture

Avec la deuxième lecture, nous sommes en Grèce, dans la ville de Corinthe. Cette ville, détruite par la guerre, avait été reconstruite par Jules César l’an 44 avant la naissance de Jésus. La ville avait deux ports : un vers l’est, vers Athènes et vers l’actuelle Turquie, l’autre vers l’occident et vers l’Italie. Cette double ouverture de la ville explique la présence, à Corinthe, des immigrants venus d’autres villes de la Grèce, de l’Italie, de la Syrie, de la Palestine et de l’Égypte. On travaillait dans les deux ports, mais on travaillait aussi des objets de bronze et dans le domaine de la poterie. La ville était connue aussi pour la prostitution. On l’appelait la « ville de l’amour ». En effet, elle comptait un millier de prêtresses de la déesse Aphrodite, la déesse de l’amour, donc des prostituées sacrées[6].

Ce fait permet de comprendre pourquoi, dans la Première lettre aux Corinthiens – une lettre qu’on peut dater de l’année 56 ou 57 – Paul affirme qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec son corps : « le corps humain n’est pas pour l’immoralité. Le corps est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps » (v. 13c).

En poursuivant sa réflexion, Paul invite les chrétiens à regarder vers l’avenir : notre mort et notre résurrection. Il écrit : « Dieu a réveillé de la mort le Seigneur, et nous aussi, il nous réveillera de la mort par sa puissance » (v. 14). Notre existence, qui a devant soi cet avenir après la mort du corps, ne peut pas se lier en même temps au Christ et à une prostituée[7]. Et cette relation intime entre le croyant et le Seigneur est possible déjà au présent : en effet, la femme ou l’homme « qui s’unit profondément au Seigneur, est comme un seul être – spirituellement un – avec lui » (v. 17).

Après cette affirmation sur l’unité entre le croyant et le Seigneur, Paul passe directement à l’impératif : « Évitez l’immoralité » (v. 18). Et l’apôtre termine sa page en donnant, pour cet impératif, deux arguments[8]. Le premier est lié à la présence, une présence très intime, de l’Esprit Saint dans la vie du croyant : « Vous le savez : votre corps est le temple de l’Esprit Saint. Cet Esprit est en vous, et Dieu vous l’a donné. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes » (v. 19). Le second argument pour éviter l’immoralité est à la fin de notre page : à travers notre corps, dans notre vie de chaque jour, nous devons rendre gloire à Dieu. Retenons les derniers mots du texte ; laissons-nous conduire par cet impératif : « Mettez donc votre corps lui-même au service de la gloire de Dieu » (v. 20).

 

Lecture de la Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (6,13c-15a. 17-20)

Frères, 13c le corps humain n’est pas pour l’immoralité. Le corps est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. 14 Dieu a réveillé de la mort le Seigneur, et nous aussi, il nous réveillera de la mort par sa puissance. 15a Vos corps font partie – comme des membres – du corps du Christ, vous ne savez donc pas cela ? 17 Mais celui qui s’unit profondément au Seigneur, est comme un seul être – spirituellement un – avec lui.

18 Évitez l’immoralité. Tout autre péché qu’un homme commet est extérieur au corps ; mais celui qui se livre à l’immoralité pèche contre son propre corps. 19 Vous le savez : votre corps est le temple de l’Esprit Saint. Cet Esprit est en vous, et Dieu vous l’a donné. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes. 20 Dieu vous a achetés à grand prix pour vous rendre libres. Mettez donc votre corps lui-même au service de la gloire de Dieu.

Parole du Seigneur.

Alléluia. Alléluia.

En Jésus Christ, nous avons reconnu le Messie :

par lui sont venues la grâce et la vérité. (cf. Jn 1,41.17)

Alléluia.

 

Évangile

La page du quatrième Évangile que nous allons écouter dans un instant semble être un simple récit : deux disciples de Jean Baptiste – un est André, l’autre est sans nom – vont suivre Jésus et restent avec lui pendant un après-midi. Après cette courte période, André parle avec son frère Simon et l’amène chez Jésus.

A travers cette narration, l’évangéliste nous donne les éléments fondamentaux de la vocation chrétienne. Le point de départ est le regard de Jésus et le fait de se laisser mettre en question : « Que cherchez-vous ? » (v. 38). Que cherchez-vous dans votre vie ? Les besoins fondamentaux de votre vie quels sont-ils ?

A ce questionnement, les deux protagonistes de notre récit répondent en considérant Jésus comme Rabbi, comme maître, et en exprimant le désir de connaître où il demeure (v. 38). Et le fait de venir avec Jésus, de voir comment il se comporte et de demeurer avec lui (v. 39) et de le suivre (v. 40) provoque un changement. Désormais, ils reconnaissent la nouveauté que Jésus représente par rapport à Jean le Baptiste[9]. C’est ainsi que, vers la fin de ce petit récit, André peut avouer que Jésus est le Christ (v. 41), il est l’homme que Dieu a oint comme messie, comme guide pour une humanité entièrement renouvelée. C’est ce qu’André dit à son frère Pierre : « Nous avons trouvé – découverte définitive pour notre vie – le Messie ! » (v. 41). Cette découverte est une découverte fondamentale : dès maintenant, elle détermine la vie d’André comme disciple[10]. Et André pourra amener Pierre à Jésus. Et ce sera, aussi pour Pierre, une rencontre et un changement, un changement au niveau de son existence.

 

Lecture de l’Évangile de Jean (1,35-42)

35 Jean le Baptiste était là, et deux de ses disciples étaient avec lui. 36 Posant son regard sur Jésus qui passait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu ! » 37 Les deux disciples, l’entendant parler ainsi, suivent Jésus. 38 Jésus se retournant, voit que les deux le suivent. Il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui disent : « Rabbi – qui veut dire Maître – où demeures-tu ? » 39 Il leur dit : « Venez et vous verrez ». Ils viennent donc, ils voient où il demeure et ils demeurent avec lui ce jour-là. C’était environ quatre heures de l’après-midi.
40 André, le frère de Simon Pierre, est un des deux disciples qui ont entendu les paroles de Jean et ont suivi Jésus. 41 Il va trouver, avant tout autre, son propre frère Simon, et lui dit : « Nous avons trouvé – découverte définitive pour notre vie – le Messie ! » ce qui veut dire Christ. 42 André amène son frère à Jésus. Jésus posant son regard sur lui, lui dit : « Toi, tu es Simon, fils de Jean. Tu seras appelé Képhas » – ce qui signifie : Pierre.

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’ouverture


Seigneur Jésus, j’ai besoin d’un cœur libre,

pour chercher des choses vraies,

j’ai besoin d’une âme humble

pour ne mettre ma confiance seulement en moi-même,

j’ai besoin d’une volonté tenace, pour ne pas gaspiller

le don que je peux être pour les autres.

Seigneur Jésus, je le sais : depuis longtemps

tu es en train de frapper à la porte de ma vie.

Donne-moi le courage de te répondre :

« Me voici, maître et ami de mes jours »[11].

[Luciano Andriolo, Italie : né en 1957, prêtre depuis 1982]

 

Prière des fidèles

* La première lecture nous parle de Dieu qui appelle un jeune, Dieu qui parle à un jeune. Et aujourd’hui tu nous appelles, Seigneur, nous, les jeunes et les moins jeunes. Permets-nous de te répondre comme Samuel : « Parle, car ton serviteur écoute ».

* Que le poète du psaume puisse, Seigneur, devenir un modèle pour nous. Au lieu de mettre en pratique ta parole pour peur d’un châtiment, il se réjouit de s’engager pour toi. Il peut t’avouer : « A faire ta volonté, mon Dieu, je prends plaisir, et ton enseignement est au milieu de mes entrailles ». Que ce ‘plaisir’ devienne aussi notre plaisir. Qu’il puisse marquer aussi notre relation envers toi, Seigneur.

* Dans sa lettre, Paul insiste sur notre relation à Dieu. Nous prions Dieu, nous lui adressons nos paroles, nous l’aimons. Mais Paul nous dit que nous pouvons aussi nous unir à lui, profondément. En effet, « celui qui s’unit profondément au Seigneur, est comme un seul être – spirituellement un – avec lui ». Que chacune et chacun de nous puisse prendre conscience, de jour en jour, de cette intimité, de cette unité avec Dieu, le Dieu aux entrailles maternelles.

* Jésus notre frère, l’Évangile nous apprend que tu nous parles à travers des voix différentes : c’est la parole de Jean Baptiste qui pousse deux de ses disciples à venir vers toi, et c’est la parole d’André qui permet à son frère Pierre de te rencontrer. Donne-nous, Seigneur Jésus, de savoir te découvrir dans la parole de nos sœurs et de nos frères.

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[1] Cf. F. Stolz, Das erste und zweite Buch Samuel, TVZ, Zürich, 1981, p. 38.

[2] Ainsi Marie-Noëlle Thabut dans son Commentaire de l’année liturgique B, 2e dimanche du temps ordinaire.

[3] Pour les différences entre le psaume 70 et les versets 14-18 du psaume 40, cf. J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 614s. Cf. aussi E. Zenger, Psalm 70, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 51-100, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2000, p. 283ss.

[4] E. Zenger, I Salmi. Preghiera e poesia, vol. 1. Col mio Dio scavalco muraglie, Paideia, Brescia, 2013, p. 86.

[5] Cette idée est exprimée, dans le verset 7, seulement dans certains manuscrits grecs. Elle sera reprise dans 10,5. Cf. F. Urso, Lettera agli Ebrei. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2014, p. 137.

[6] R. E. Brown, Que sait-on du Nouveau Testament ?, Bayard, Paris, 2000, p. 559s.

[7] Ainsi D. Gerber, Première épître aux Corinthiens, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 733.

[8] Cf. G. Barbaglio, La Prima lettera ai Corinzi. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna, 1995, p. 317s.

[9] Cf. J. Mateos – J. Barreto, Il vangelo di Giovanni. Analisi linguistica e commento esegetico, Cittadella, Assisi, 1982, p. 115.

[10] Cf. J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (1-12), Labor et fides, Genève, 2014, p. 87.

[11] L. Andriolo, Preghiere della vita, Libreria in dialogo, Milano, 2011, p. 35s.