Eucharistie : 1 septembre 2024

22ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B

 

« Religion pure devant Dieu le Père » (Jacques 1,27)

 

Première lecture

Le Deutéronome a été composé, probablement, au septième siècle avant Jésus Christ[1]. Les lévites qui composent ce livre présentent leurs exhortations comme un ‘testament’ prononcé par Moïse peu avant que le peuple entre dans la terre promise. Le rôle de Moïse apparaît dans le premier verset : Moïse est le maître[2]. Voilà pourquoi il se présente en disant : « Israël, écoute les dispositions et les règles que moi-même je vous apprends à mettre en pratique » (v. 1). Ici, trois verbes sont étroitement liés : écouter, apprendre, mettre en pratique[3]. Voilà l’essentiel : et la conséquence sera « vivre » !

Ce même verset évoque aussi la terre que Dieu va donner au peuple. D’après ce texte, le don de la terre est lié au comportement du peuple. Si le peuple prend soin (vv. 2.6) des commandements, s’il respecte « les dispositions et les règles » (vv. 1.8) données par Dieu, il pourra entrer en possession du pays que Dieu lui a promis.

Ce message devient un encouragement pour le temps de l’exil au sixième siècle. Seulement si les exilés sont fidèles à Dieu, s’ils restent « attachés à Yahvéh » (v. 4) au lieu de suivre d’autres divinités, ils pourront rentrer un jour dans la vallée du Jourdain.

Dans notre texte, la fidélité à « la parole » (v. 2), aux dispositions de Dieu, a aussi deux autres conséquences. Cette fidélité leur permettra de « vivre » (v. 1), de vivre pleinement. En outre, ces fidèles seront respectés aussi par les autres peuples : ils seront appréciés comme des personnes sages qui ont reçu sagesse et justice de Dieu lui-même, des personnes par rapport auxquelles Dieu est proche (v. 7).

 

Lecture du livre du Deutéronome (4,1-2. 6-8)

Moïse disait au peuple :

1 Et maintenant, Israël, écoute les dispositions et les règles que moi-même je vous apprends à mettre en pratique ; et cela pour vivre et pour entrer et prendre possession du pays que Yahvéh, le Dieu de vos pères, vous donne.

2 Vous n’ajouterez rien à la parole que je vous ordonne, et vous n’y enlèverez rien, afin de prendre soin des commandements de Yahvéh votre Dieu, les commandements que je vous ordonne.

6 Vous en prendrez soin, vous les mettrez en pratique. En effet, celle-là sera votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples qui entendront toutes ces dispositions. Ils diront : « Cette grande nation ne peut être qu’un peuple sage et intelligent ! » 7 En effet, quelle grande nation a des dieux qui s’approchent d’elle comme Yahvéh notre Dieu nous est proche chaque fois que nous l’appelons ? 8 Et quelle grande nation a des dispositions et des règles aussi justes que toute cette instruction que je mets devant vous aujourd’hui ?

Parole du Seigneur.

 

Psaume

En Égypte et à Babylone, des inscriptions, gravées à l’entrée d’un temple, imposaient aux visiteurs certaines normes au niveau de la propreté, de l’habillement, de la coiffure. Même dans la Bible nous avons des normes pour entrer dans le temple de Jérusalem. Et aux portes du temple on avait des portiers « pour qu’aucune personne en état d’impureté, sous aucun prétexte, puisse y entrer » (2 Chron 23,19)[4]. Et, à l’entrée du temple, il y avait celle que le Psaume 118 appelle « la porte de la justice », la porte à travers laquelle seulement les justes peuvent entrer (vv. 19-20). Tout ceci explique pourquoi le psaume 15 – dans le premier verset – interroge Dieu sur les conditions pour entrer dans le temple : « Yahvéh, qui pourra séjourner sous ta tente ? ».

Et les versets suivants, avec onze phrases, nous donnent la réponse, une réponse qui est une vraie surprise : aucune norme liée au culte, aucune norme de pureté. Seulement l’exigence d’un comportement « irréprochable » (v. 2), sous le signe de la justice, de la vérité.

Dans le verset suivant, le poète insiste sur les relations sociales : ne pas dire de mal, ne pas faire de mal à son prochain (v. 3).

Et la dernière phrase du psaume (v. 5c), garantit – à qui se comporte de cette façon – une vie en toute sûreté.

Ce poème est une composition du temps de l’exil. Le temple a été détruit par l’armée des Babyloniens (en 587). Mais pour le poète, l’intimité avec Dieu et dans sa « tente » ne peut se réaliser qu’en vivant correctement avec les autres.

Après l’exil, dans ce poème on a inséré – juste avant la phrase finale – une nouvelle section (vv. 4-5b)[5]. Elle nous montre une communauté qui prend les distances par rapport à ceux qui se comportent mal. Très important, pour cette communauté, est le fait de travailler pour la justice, la fidélité dans ses engagements, la générosité – totalement gratuite – de l’aide aux autres. Cela dans le prêt sans exiger un « intérêt » (v. 5a). En effet l’intérêt, comme le dit le mot hébreu « nèshèq », est comme la morsure d’un serpent[6]. Pour vivre vraiment l’intimité avec Dieu, il faut refuser de donner aux autres cette morsure mortelle, comme il faut refuser toute forme de corruption (v. 5).

Prenons au sérieux ces onze normes[7] de comportement que le poète nous donne pour construire un tissu social solide et pour être accueilli(e)s par Dieu au moment de nous réunir, comme maintenant, pour une liturgie communautaire[8]. C’est ce que le refrain – qui reprend le verset 1 – va nous rappeler :

Yahvéh, qui pourra séjourner sous ta tente ?

 

Psaume 15 (versets 2-3a. 3bc-4ab. 4c-5)

2 Celui qui va irréprochable,

et agit avec justice,

et parle vrai, de tout son cœur

3a et ne parle pas mal des autres.

Refr. :  Yahvéh, qui pourra séjourner sous ta tente ?

3bc Il ne fait pas de mal à son prochain,

et n’insulte pas son voisin ;

4ab il n’a pas un regard pour ceux que Dieu désapprouve,

et il honore ceux qui respectent Yahvéh.

Refr. :  Yahvéh, qui pourra séjourner sous ta tente ?

4c Même s’il fait une promesse difficile à tenir, il la tient.

5 Il prête son argent sans intérêt,

et il n’accepte pas de cadeau pour accuser un innocent.

Qui fait cela ne vacillera pas. Pour toujours !

Refr. :  Yahvéh, qui pourra séjourner sous ta tente ?

 

Deuxième lecture

Pour ce dimanche, et aussi pour les quatre qui vont suivre, la liturgie nous propose des pages de la lettre de Jacques. Il s’agit d’une lettre composée, très probablement, vers la fin du premier siècle. L’auteur, Jacques, est un chrétien d’origine juive, un homme fasciné par la sagesse de la littérature juive mais aussi par la langue et la littérature grecque. L’écrivain, qui se présente comme « un esclave de Dieu et du Seigneur Jésus Christ » (1,1)[9], est un homme de grande culture, il est aussi un homme très concret. Dans sa lettre, il ne parle pas théologie : rarement il fait mention de Dieu, plus rarement encore il fait mention de Jésus, tout en étant très proche du message de l’homme de Nazareth[10].

La page, que nous allons écouter ce matin, est structurée en trois petites sections. Dans la première (vv. 17-18), Jacques jette un regard sur les difficultés et sur les épreuves que nous vivons chaque jour. Elles ne viennent pas de Dieu. Dieu n’a qu’un projet positif pour les humains. D’ici l’affirmation : « tout don de bonté et tout cadeau parfait viennent d’en haut, et proviennent, ici-bas, du Père des lumières » (v. 17). En utilisant un rythme poétique[11], la lettre insiste sur la bonté et sur la générosité de Dieu, et nous pouvons les découvrir dans « tout don de bonté et tout cadeau parfait ». En effet, chaque « don » (« dosis » en grec) et chaque « cadeau » (dôrêma » en grec) que la vie nous donne jour après jour, ont leur source dans le Père. Et le Père, dans ses actions, est constant, constant dans l’amour : on ne peut pas lui attribuer la lumière et les ténèbres, le bien et le mal, la vie et la mort[12]. Il est le Dieu de la vie et « Il a voulu nous engendrer par une Parole de vérité, pour faire de nous comme les premières de ses créatures » (v. 18). Quant à la tournure « Parole de vérité », elle évoque – très probablement – l’évangile[13]. Quant aux derniers mots de cette première section, ils sont d’une immense ouverture : la communauté – à laquelle l’auteur lui-même s’associe en utilisant le pronom « nous » – est une communauté ouverte, une communauté à laquelle, dans l’avenir de Dieu, toutes les créatures appartiendront. En d’autres termes : la communauté qui, au temps de Jacques, était une minorité presque négligeable, doit savoir qu’elle est le signe des soins que Dieu a pour toute la création, des soins que Dieu a pour tout être humain et aussi pour toutes « ses » créatures, des créatures nées de son amour[14].  

Dans la deuxième section (vv. 21b-22) de la lettre, l’auteur nous invite à écouter et à réaliser concrètement la Parole. Le texte est construit avec deux impératifs. Le premier : « Accueillez avec douceur la Parole que Dieu a plantée en vous ». Par ces mots, Jacques fait référence à l’instruction liée au baptême[15], lorsque la Parole a été semée ou plantée en nous. Et cette Parole, que nous devons accueillir avec douceur, n’est pas une parole quelconque. Elle est la Parole « qui est capable de vous sauver la vie ». En poursuivant son exhortation, Jacques nous adresse un second impératif : « ginesthe dè poiêtai logou », « soyez des réalisateurs de la Parole » ou, littéralement « devenez des ‘poètes’ de la Parole ». Cette expression grecque reprend la tournure hébraïque « ‘asah et hadabar » qui signifie « faire la parole »[16], mettre en œuvre ce que la Parole nous dit, devenir des réalisateurs de la Parole. On ne peut donc pas être « seulement des auditeurs qui se font des illusions sur eux-mêmes ».

Si la première et la deuxième section insistaient sur la Parole, la troisième (v. 27) parle de la religion. Ici, Jacques définit qu’est-ce que « religion » et, plus précisément « La religion pure et sans tache devant Dieu le Père ». Dans la ligne des abashingantahe de l’Ancien Testament, Jacques nous montre que la religion est la mise en pratique de la Parole de Dieu. Dans l’Exode, Dieu nous dit : « Vous ne maltraiterez aucune veuve et aucun orphelin » (22,21). Et le Siracide nous assure : « Sois pour les orphelins comme un père, et un mari pour leur mère : tu seras comme un fils du Très-Haut, il t’aimera plus que ta mère » (4,10)[17]. Dans la ligne de ce sage du deuxième siècle avant la naissance de Jésus, Jacques nous dit : « La religion pure et sans tache devant Dieu le Père, la voici : visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse ». Oui, la religion pure et sans tache doit se vivre au quotidien, dans le monde, dans nos quartiers. Mais Jacques termine sa page avec une dernière exhortation : il faut « se tenir loin de la logique du monde »[18]. En effet, la logique du monde est bien différente de celle de Dieu. Jacques nous le dira dans la lecture du prochain dimanche : « Écoutez, mes frères bien-aimés : est-ce que Dieu n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour qu’ils reçoivent le Royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? » (Jc. 2,5). Voilà pourquoi Jacques nous dit ce matin : il faut « se tenir loin de la logique du monde ».

 

De la lettre de saint Jacques (1,17-18. 21b-22. 27)

Mes frères bien-aimés, 17 tout don de bonté et tout cadeau parfait viennent d’en haut, et proviennent, ici-bas, du Père des lumières, chez qui il n’y a pas de changement ni ombre due au changement. 18 Il a voulu nous engendrer par une Parole de vérité, pour faire de nous comme les premières de ses créatures.
21b Accueillez avec douceur la Parole que Dieu a plantée en vous ; c’est elle qui est capable de vous sauver la vie. 22 Soyez des réalisateurs de la Parole, et pas seulement des auditeurs qui se font des illusions sur eux-mêmes.
27 La religion pure et sans tache devant Dieu le Père, la voici : visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse et, sans se souiller, se tenir loin de la logique du monde.

Parole du Seigneur.

Alléluia. Alléluia.

Le Père a voulu nous engendrer par sa Parole de vérité,

pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures. (cf. Jacques 1,18)

Alléluia.

 

Évangile

Marc nous présente un récit sur le thème : « pur – impur ». Le récit est structuré en trois moments.

Il y a d’abord (vv. 1-8), les pharisiens – des personnes qui se séparent des autres parce qu’elles ont peur de se contaminer – et des scribes qui parlent avec Jésus et critiquent le comportement des disciples. « Pourquoi tes disciples ne se conduisent-ils pas conformément à la tradition des anciens ? » (v. 5). Et Jésus répond à cette critique par une autre critique. En effet, Jésus montre que ceux qui critiquent ses disciples sont des « hypocrites », c’est-à-dire des personnes qui disent une chose et qui en font une autre. Chez ces hypocrites il y a un contraste, une incohérence, entre les « lèvres » et le « cœur ». Ici, le mot « lèvres » fait référence à une pratique religieuse extérieure, une pratique qui cache mal une profonde indifférence au niveau intérieur, au niveau du « cœur »[19].

Dans cette critique du comportement et de l’enseignement des pharisiens, Jésus fait référence à une page du prophète Isaïe. Mais, par rapport au texte grec d’Isaïe, l’Évangile est encore plus dur. En effet, dans la page grecque du prophète, les personnes critiquées enseignent des préceptes humains et aussi des enseignements. Au contraire, dans la prise de position de Jésus, les personnes critiquées enseignent seulement des préceptes humains[20]. En tout cas, indépendamment des enseignements donnés par les chefs religieux, d’après le prophète Isaïe et ses traducteurs grecs, comme d’après Jésus, « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné loin de moi ».

 Dans un deuxième moment (vv. 14-15), Jésus parle à la foule. En revenant sur le mot « impur » utilisé par les pharisiens et les scribes, il explique en quoi consiste l’impureté : « Il n’y a rien à l’extérieur de l’humain qui, entrant en lui, puisse le rendre impur. Au contraire, ce qui sort de l’humain, voilà ce qui rend l’humain impur ». La tradition religieuse d’Israël mettait l’accent sur des normes pour ne pas se contaminer. Mais la contamination, l’impureté ne vient pas de l’extérieur, du contact avec les autres ou avec les choses. C’est ce qui sort du cœur de l’homme qui le rend impur et le sépare de la sainteté de Dieu.

A travers la déclaration faite par Jésus à la foule, toutes les normes relatives à la pureté cultuelle sont abolies. La vraie impureté est liée à ce qu’une personne dit et fait. Aucune influence extérieure peut rendre impure une personne[21]. Le monde extérieur ne se présente pas comme ennemi de l’être humain ou comme un danger pour la relation avec Dieu[22].

Enfin, le troisième moment (vv. 21-23). Ici, Jésus s’adresse à ses disciples et il revient sur ce qu’il a dit à la foule : ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le rend impur. C’est ce qui sort de l’homme, c’est ce qui naît de ses « dessins mauvais » (v. 21). Et, avec une liste de 12 vices, il explique en quoi consistent les dessins mauvais qui peuvent naître dans une personne.

Écoutons attentivement cette page qui nous dit comment nous devons nous comporter pour vivre une vie correcte et une bonne relation avec Dieu.

De l’Évangile de Marc (7,1-8. 14-15. 21-23)

1 Et se rassemblent, auprès de Jésus, les pharisiens et quelques-uns des scribes venus de Jérusalem. 2 Et ils remarquent que quelques-uns de ses disciples mangent les pains avec des mains impures, c’est-à-dire sans les avoir lavées (selon la coutume religieuse). 3 En effet, les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être lavé les mains jusqu’au coude, par attachement à la tradition des anciens, 4 et – de retour de la place publique – s’ils ne se sont pas baignés, ils ne mangent pas ; et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues à garder,

lavages des coupes et des cruches et des plats de bronze et des lits pour les repas.

5 Et les pharisiens et les scribes demandent donc à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne se conduisent-ils pas conformément à la tradition des anciens, mais mangent le pain avec des mains impures ? »

6 Mais Jésus leur dit : « Isaïe a prophétisé de belle manière à votre sujet, les hypocrites, comme il est écrit, écriture définitive : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné loin de moi. 7 En vain ils me rendent un culte enseignant – comme enseignement – des préceptes humains (Is 29,13). 8 Laissant de côté le commandement de Dieu, vous gardez la tradition des hommes ».

14 Et, appelant de nouveau la foule, il leur disait : « Écoutez-moi, vous tous, et comprenez. 15 Il n’y a rien à l’extérieur de l’humain qui, entrant en lui, puisse le rendre impur. Au contraire, ce qui sort de l’humain, voilà ce qui rend l’humain impur ».

21 En effet, c’est de l’intérieur, c’est du cœur des humains que des dessins mauvais sortent : actions immorales, vols, meurtres, 22 adultères, cupidité, méchancetés, fraude, débauche, envie, injures, arrogance, démesure. 23 Toutes ces choses mauvaises sortent de l’intérieur et rendent la personne impure ».

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’ouverture

 Seigneur, préserve mes lèvres :

qu’elles ne prononcent pas le mal,

des mensonges, des pièges pour les autres.

Donne-moi la force de ne pas réagir

envers ceux qui me manquent de respect.

Aide-moi à accomplir avec joie tes directives

et à comprendre pleinement ton instruction, Seigneur.

Que je ne devienne pas orgueilleux.

Fais tomber les projets pervers

de ceux qui voudraient me faire du mal.

Accorde-moi sagesse, patience, et discernement,

des moyens suffisants pour vivre,

de la pitié et de la miséricorde.

Toi, Seigneur, toi qui as établi l’harmonie de toute la création,

accorde la paix à l’humanité et à Israël[23].

[Mar, fils de Ravina : rabbin du 4ème siècle]

 

Prière des fidèles

* Le Deutéronome nous a dit clairement que pour vivre, pour vivre vraiment sur la terre que Dieu nous donne, nous devons mettre en pratique les dispositions et les règles, les « règles justes » qu’il nous a données. Donne-nous, Seigneur, de la constance et de la cohérence sur ce chemin.

* Comme tu l’as fait avec les exilés à Babylone à travers le psaume, aide-nous, Seigneur, à prendre conscience du fait que, pour te rencontrer, les murs du temple ne servent pas ; nous devons pratiquer la justice.

* Jacques nous dit que ta parole est « plantée » en nous. C’est une parole toute-puissante : elle peut sauver notre vie. Mais nous ne pouvons pas nous limiter à l’écouter. Nous devons en être les réalisateurs, ici-même, dans nos Quartiers. Aide-nous, Seigneur, dans cette tâche quotidienne.

* L’Évangile met l’accent sur nos décisions intérieures, sur les « dessins » que nous construisons en nous-mêmes. Ils peuvent être « des dessins mauvais ». Aide-nous, Seigneur, à faire, en nous-mêmes, des dessins bons, justes, sous le signe de la justice et de la solidarité, et à laisser tomber toutes les autres peurs.

 

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[1] Cf. M. Rose, Deutéronome, dans T. Römer – J.-D. Macchi – C. Nihan (éd.), Introduction à l’Ancien Testament, Labor et fides, Genève, 2004, pp. 217-223.

[2] Cf. G. Papola, Deuteronomio. Introduzione, traduzione e commento, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2011, p. 75.

[3] Cf. E. Otto, Deuteronomium 1,1-4,43, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2012, p. 539.

[4] Cf. F.-L. Hossfeld, Psalm 15, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd I, Ps 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 103.

[5] Cf. F.-L. Hossfeld, Psalm 15, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd I, Ps 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 107.

[6] Cf. L. Alonso Schökel, Diccionario Bíblico hebreo-español, Editorial Trotta, 1994, p. 517, sous la voix Nèshèq.

[7] Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 277ss.

[8] Cf. E. Zenger, I Salmi. Preghiera e poesia, vol. 1. Col mio Dio scavalco muraglie, Paideia, Brescia, 2013, p. 106.

[9] Pour cette traduction, cf. J. Assaël et É. Cuvillier, L’épître de Jacques, Labor et fides, Genève, 2013, p. 69 et 151s.

[10] Pour des informations essentielles sur notre lettre, cf. O. Flichy, Épître de Jacques, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève, 2012, p. 1054.

[11] R. Fabris, Lettera di Giacomo. Introduzione, versione e commento, EDB, Bologna, 2004, p. 86.

[12] B. Maggioni, La lettera di Giacomo. Un itinerario di maturità cristiana, Cittadella, Assisi, 1991, p. 41.

[13] Cf. J. Assaël et É. Cuvillier, O. cit., p. 173.

[14] B. Maggioni, O. cit., p. 42s.

[15] F. Mussner, La lettera di Giacomo. Testo greco, traduzione e commento, Paideia, Brescia, 1970, p. 147.

[16] Ainsi J. Assaël et É. Cuvillier, O. cit., p. 169 et 175s. A propos du mot « poiêtês », les deux auteurs soulignent qu’il est utilisé quatre fois dans notre lettre avec ce même sens (1,22.23.25 ; 4,11) et une fois en Rom 2,13.

[17] B. Maggioni, O. cit., p. 65.

[18] Pour cette liberté par rapport à la logique du monde, cf. R. Fabris, O. cit., p. 128.

[19] Cf. C. Focant, L’évangile selon Marc, Cerf, Paris, 2004, p. 270.

[20] Pour les différences entre le texte grec d’Isaïe et Mc 7, cf. C. Focant, O. cit., p. 278. Cf. aussi R. Pesch, Il vangelo di Marco. Parte prima. Testo greco, traduzione e commento, Paideia, Brescia, 1980, p. 579.

[21] Ainsi J. Gnilka, Marco, Cittadella editrice, Assisi, 1987, p. 391.

[22] J. Mateos – F. Camacho, Il vangelo di Marco. Analisi linguistica e commento esegetico. Vol. 2, Cittadella editrice, Assisi, 2012, p. 136.

[23] G. Ravasi, Preghiere. L’ateo e il credente davanti a Dio, Mondadori, Milano, 2000, p. 88s.