Eucharistie: 15 septembre 2024

24ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B

Suivre Jésus c’est soulager l’affaibli et croire

 

Première lecture

Dans les dernières décennies du sixième siècle, un poète anonyme a composé quatre poèmes qui ont été insérés dans la deuxième partie du livre d’Isaïe. Dans ces poèmes, on peut découvrir le destin d’un homme – ou d’une communauté[1] – que Dieu appelle à une mission universelle. Cet homme, qui est un « disciple » ou un « serviteur de Yahvéh », prend la parole dans ces quatre poèmes[2]. Quant à nous, ce matin, nous allons écouter le troisième de ces poèmes, le troisième « chant du serviteur ».

Pour composer l’image de ce serviteur, le poète a sous ses yeux le portrait que Jérémie a laissé de soi-même, de sa relation intime avec Dieu et des souffrances qu’il a affrontées comme prophète. L’autre modèle que le poète a sous ses yeux est celui de Moïse qui a enseigné à son peuple ce que Dieu lui avait appris, et cela malgré les récriminations du peuple.

Dans notre texte, le serviteur de Yahvéh parle d’abord (v. 4) de la réalité fondamentale qui a marqué profondément sa vie : l’intervention – dans sa vie – de celui qu’il nomme « le Seigneur Yahvéh »[3]. Yahvéh l’a choisi comme son disciple, il lui apprend chaque matin, il lui apprend comment soulager les faibles de son peuple.

Dans la section suivante (vv. 5-9), le serviteur revient rapidement sur l’enseignement qu’il a reçu de Dieu (v. 5). Par rapport à Israël qui a – hélas très fréquemment – fermé ses oreilles à la parole de Dieu[4], le « serviteur » s’est montré totalement disponible : « Le Seigneur Yahvéh m’a ouvert l’oreille. Et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas retiré en arrière » (v. 5).

En poursuivant son discours, le « serviteur » décrit les obstacles qu’il rencontre dans sa fonction de prophète du peuple : il est frappé, injurié, contesté. Mais il ne recule pas, il ne cherche pas à éviter les coups, il les affronte résolument[5]. Il accomplit sa mission en toute confiance. Car, il le sait bien : « le Seigneur Yahvéh me vient en aide » (vv. 7 et 9).

Du livre du prophète Isaïe (50,4-9a)

4 Le Seigneur Yahvéh m’a donné

une langue de disciples :

pour que je sache soulager l’affaibli,

il fait surgir une parole.

Matin après matin, il me fait dresser l’oreille,

pour que j’écoute, comme les disciples.

5 Le Seigneur Yahvéh m’a ouvert l’oreille.

Et moi, je ne me suis pas révolté,

je ne me suis pas retiré en arrière.

6 Mon dos, je l’ai présenté à ceux qui me frappaient,

et mes joues, à ceux qui m’arrachaient la barbe ;

mon visage, je ne l’ai pas caché

face aux injures et aux crachats.

7 E le Seigneur Yahvéh me vient en aide :

c’est pourquoi je ne m’avoue pas vaincu par les outrages,

c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme la pierre,

et je sais que je ne serai pas déçu.

8 Proche est celui qui me justifie !

Qui osera me faire un procès ?

Qu’il vienne avec moi devant un juge !

Qui sera mon adversaire en jugement ?

Qu’il s’avance vers moi !

9a Voici : le Seigneur Yahvéh me vient en aide :

qui donc me condamnera ?

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le psaume 116 est composé de deux parties. La première (vv. 1-11), est une déclaration de remerciement ; la seconde est la célébration de ce remerciement dans le temple et dans la communauté réunie (vv. 12-19)[6].

La première partie, celle dont nous allons écouter quatre strophes, commence avec une ’déclaration d’amour’. En effet, d’une façon unique[7] dans tout le Psautier, la première strophe s’ouvre avec le mot « ̉ahavti », c’est-à-dire « J’aime ». Le poète n’a pas besoin de dire qu’il aime Dieu. L’affirmation « J’aime » définit totalement sa vie, la vie d’une personne dont Dieu écoute la voix. C’est ce dialogue avec Dieu qui permet au poète d’affronter sa vie – ses jours – pleine confiance (vv. 1-2).

Après cette déclaration d’amour et de confiance, dans la deuxième et dans la troisième strophe le poète raconte comment Dieu l’a sauvé de l’angoisse et aussi des « cordes de la mort » qui l’avaient enserré (vv. 3-4). Et dans cette situation tragique, peu de mots suffisent au poète pour s’adresser à Dieu[8] : « Je t’en prie, Yahvéh, sauve-moi la vie ! » (v. 4). Et, en terminant le récit de son expérience, le poète souligne que Dieu est tendresse – tendresse maternelle (v. 5) – non seulement pour lui mais aussi pour les autres, les gens simples et faibles.

Après le récit de son expérience de libération, dans la quatrième strophe (vv. 8-9), le poète nous dit les conséquences de l’intervention de Dieu dans sa vie : il peut regarder sa vie comme un espace de ‘repos’, loin de l’angoisse et des cordes de la mort. Et sa vie devient, sur la terre des vivants, un chemin « à la présence de Yahvéh » (v. 9), Yahvéh qui – nous dit le poète – libère « mes yeux des larmes et mes pieds de la chute » (v. 8).

Quant à nous, après avoir écouté chaque strophe du Psaume, nous pouvons intervenir et avouer avec le poète au v. 9 :

Je marcherai à la présence de Yahvéh
sur la terre des vivants.

 

Psaume 116 (versets 1-2. 3-4. 5-6. 8-9)

1 J’aime, car Yahvéh a écouté

ma voix, ma voix suppliante.

2 Oui, il a tendu vers moi son oreille,

et pendant mes jours je l’appellerai.

            Refr. :             Je marcherai à la présence de Yahvéh

                       sur la terre des vivants.

 

3 Les cordes de la mort m’avaient enserré,

et les angoisses du royaume de la mort m’avaient trouvé,

douleur et affliction j’avais trouvé.

4 Et le nom de Yahvéh, j’ai invoqué :

« Je t’en prie, Yahvéh, sauve-moi la vie ! »

            Refr. :             Je marcherai à la présence de Yahvéh

                       sur la terre des vivants.

 

5 Yahvéh est bienveillant et juste,

et notre Dieu est tendresse, tendresse maternelle.

6 Yahvéh prend soin des gens simples :

j’étais faible, et il m’a sauvé.

            Refr. :             Je marcherai à la présence de Yahvéh

                       sur la terre des vivants.

 

8 Oui, tu as délivré ma vie de la mort,

et mes yeux des larmes

et mes pieds de la chute.

9 Je marcherai à la présence de Yahvéh

sur la terre des vivants.

            Refr. :             Je marcherai à la présence de Yahvéh

                       sur la terre des vivants.

 

 Deuxième lecture

En écrivant à ses frères, Jacques, « serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus Christ » (Jc 1,1), part d’une conviction fondamentale : chaque personne est une unité indivisible dans son être et dans son agir, et cela dans sa vie personnelle comme dans ses relations sociales[9]. Par conséquent, chaque personne doit s’engager sur le chemin de la cohérence. Mais, hélas, parfois, cette cohérence est absente, même chez les chrétiens.

Et ce matin, Jacques nous met devant les yeux cette incohérence : dire sa foi (v. 14) et dire aux gens sans nourriture « rassasiez-vous » sans leur donner le nécessaire ! Le contraste est brutal : on dit sa foi, on se moque de l’autre, on tourne en dérision sa faim au lieu de partager avec lui.

La foi, ce n’est pas aller à l’église ou prier. La foi, c’est le partage, la solidarité. La prière, comme l’Écriture, ne fait que nous inviter : nous inviter – parfois nous pousser vigoureusement comme ce matin – dans cette direction. Laissons-nous interpeller par le personnage anonyme que Jacques nous présente à la fin de sa page. C’est un personnage qui partage les convictions de Jacques[10]. Ce personnage, ce « quelqu’un », pourrait nous dire : « Toi, tu as la foi ; et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, par mes œuvres, je te montrerai ma foi » (v. 18).

 

De la Lettre de saint Jacques (2,14-18)

14 Mes frères, si quelqu’un dit avoir la foi mais il n’a pas d’œuvres, à quoi cela sert-il ? La foi peut-elle le sauver ? 15 Supposons qu’un frère ou une sœur se trouvent nus et manquent de leur nourriture quotidienne. 16 Si l’un d’entre vous leur dit : « Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous », sans leur donner le nécessaire pour le corps, à quoi cela sert-il ? 17 La foi, c’est pareil : si elle n’a pas d’œuvres, elle est morte, repliée sur elle-même.

18 Mais quelqu’un dira : « Toi, tu as la foi ; et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, par mes œuvres, je te montrerai ma foi ».

Parole du Seigneur.

Alléluia. Alléluia.

Que la croix du Seigneur soit ma seule fierté !

Par elle, le monde est crucifié pour moi,

et moi pour le monde. (Gal 6,14)

Alléluia.

 

Évangile

Vers l’année soixante-dix du premier siècle, dans l’empire romain on saluait l’empereur Vespasien comme sauveur, parce qu’il avait triomphé dans la guerre civile. C’est à ce moment que Marc écrit son Évangile, la « bonne nouvelle ». En effet, pour Marc, la bonne nouvelle n’est pas liée à un homme qui gagne la guerre mais à un perdant, un homme mis à mort par les hommes mais accueilli par Dieu.

A propos de son identité, Jésus interroge ses disciples. Ses disciples lui disent ce que les gens pensent de lui. Certains pensent qu’il est Jean le Baptiste réveillé d’entre les morts[11] ; d’autres voient en Jésus Élie retourné sur la terre ; d’autres identifient Jésus avec un des prophètes (v. 28). Mais Jésus, dans sa conversation, veut aller plus loin. Voilà pourquoi il demande aux disciples : « Mais vous, qui dites-vous que je suis ? » (v. 29). A cette question, Pierre, qui est un peu le porte-parole des disciples, répond : « Toi, tu es le Christ » (v. 29). Le mot « Christ » – « Christos » en grec – signifie « oint ». Dans l’Ancien Testament grec, il est utilisé pour parler d’un homme « oint » comme roi ou comme grand-prêtre[12].

Dans la mentalité de l’époque, le mot Messie – Christ en grec – faisait penser à un chef politique chargé de vaincre les Romains, les expulser d’Israël et s’imposer sur les nations païennes[13]. Jésus, au contraire, en acceptant le titre « Christ », lui donne une signification bien différente, que les disciples auront de la peine à comprendre[14]. Voilà pourquoi Jésus les « réprimanda très sévèrement » (v. 30) en leur imposant le silence.

En effet, Jésus se présente comme « le Fils de l’homme » (v. 31), un humain comme chaque fils et chaque fille d’un humain. Mais cet homme, qui accepte son rôle de perdant et « ne se retire pas en arrière » (Is 50,5) lorsque les abashingantahe décident sa mort ; cet homme comprend sa vie et sa mort à la lumière des Écritures : il « doit » souffrir, être rejeté, tué, pour entrer ensuite dans la résurrection. Il comprend son expérience humaine à la lumière des Écritures et il nous aide à comprendre notre vie à la lumière des Écritures. C’est ainsi que Jésus « disait la parole » (v. 32).

Cette vision du Messie, Pierre la refuse radicalement au point de « réprimander très sévèrement » (v. 32) Jésus. Mais, pour Jésus, celui qui refuse cette vision du Messie et du Christ est un « Satan », un mot hébreu qui signifie ‘adversaire’. Voilà pourquoi Jésus peut reprocher très sévèrement à Pierre : « tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des humains » (v. 33).

Quant à nous, comme aux disciples, Jésus nous demande un changement de mentalité et de comportement, un engagement à suivre sa parole jusqu’à la mort. Et, dans notre engagement, nous ne sommes pas seuls : nous venons « derrière lui », nous le suivons. Et notre mort ne sera pas une perte. Dans la mort nous « sauverons notre vie » (v. 35). Laissons-nous prendre par ce message qui nous met profondément en question.

 

De l’Évangile de Marc (8,27-35)

27 Et Jésus sortit, ainsi que ses disciples, vers les villages de Césarée de Philippe. Et, en chemin, il interrogeait ses disciples, leur disant : « Les gens, qui disent-ils que je suis ? » 28 Les disciples lui répondirent, en disant : « Jean le Baptiste, et pour d’autres, Élie ; pour d’autres, que tu es un des prophètes ». 29 Et lui les interrogeait : « Mais vous, qui dites-vous que je suis ? » Répondant, Pierre lui dit : « Toi, tu es le Christ ». 30 Et il les réprimanda très sévèrement afin qu’ils ne parlent de lui à personne.

31 Et il commença à leur enseigner que le Fils de l’homme doit beaucoup souffrir, et être rejeté par les anciens et les grands prêtres et les scribes, et être tué, et après trois jours ressusciter. 32 Et ouvertement il disait la parole.

Et le prenant à part, Pierre commença à le réprimander très sévèrement. 33 Mais Jésus, se retournant et voyant ses disciples, réprimanda très sévèrement Pierre et lui dit : « Va-t’en derrière moi, Satan, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des humains ».

34 Et appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut suivre derrière moi, qu’il renonce à lui-même et qu’il porte sa croix, et qu’il me suive. 35 En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile, la sauvera ».

Acclamons la Parole de Dieu.


Prière d’ouverture

A chaque pas,

nous surprennent les visages des personnes tuées,

désespoir, angoisse, suicide.

Oh Dieu, pourquoi sommes-nous,

à ce point, des errants ?

Pourquoi y a-t-il tellement de pauvres et d’orphelins ?

Pourquoi ton peuple saint marche désorienté

dans le désert du monde, un désert éternel et immense ?

Je connais seulement la joie de donner

pour éteindre la souffrance du monde

pour que le feu et le hurlement des aubes de sang

soient noyés dans des larmes de compassion[15].

[Mat’ Marija Skobcova, maman, religieuse russe, tuée dans une chambre à gaz par les nazis : 1891-1945]

 

Prière des fidèles

* Le livre d’Isaïe nous parle d’un homme qui, confronté avec la violence de ses ennemis, ne répond pas à la violence avec la violence, ne répond pas aux insultes par des insultes. Et cette attitude, il veut l’apprendre à son peuple. Aide-nous aussi, Dieu notre Père, à nous comporter de cette façon, comme Jésus ton Fils l’a fait jusqu’à la mort.

* Le poète du psaume nous a avoué son angoisse : les cordes de la mort l’ont enserré. Mais Dieu, qui est bienveillant et juste, Dieu qui est tendresse, Dieu qui garde les gens simples et faibles, est intervenu et l’a sauvé. Voilà pourquoi il peut dire : « Je marcherai à la présence de Yahvéh sur la terre des vivants ». Et nous, Seigneur ? Accompagne-nous, Seigneur, dans nos angoisses, accompagne-nous sur notre chemin vers ton visage. C’est ainsi que la terre deviendra la terre des vivants.

* Parfois, Seigneur, vivre la solidarité est sympa. Mais dans d’autres moments, nous préférons goûter en solitude ce que la vie nous donne. Mais la lettre de Jacques nous pousse à partager, à partager même le peu que nous avons. Donne-nous, Seigneur, ce courage, parce que la foi n’est rien d’autre que partage.

* Le message de l’Evangile est difficile : « qui veut sauver sa vie, la perdra ». Mais toi, Seigneur, tu peux nous ouvrir les yeux. Même dans nos petites expériences quotidiennes, nous pouvons découvrir que nous engager pour toi et pour l’Evangile, nous permet de nous épanouir, de découvrir que notre vie a un sens, un sens duquel jusqu’à hier nous n’étions pas conscient(e)s.

 

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[1] Pour la dimension communautaire de ce personnage qui représente celles et ceux qui rentrent de l’exil à Babylone, cf. U. Berges – W. A. M. Beuken, Das Buch Jesaja. Eine Einführung, Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, 2016, p. 167 et 169. Pour la dimension personnelle ou communautaire de ce « serviteur », cf. G. Ravasi, La Bibbia in un frammento. 200 porte all’Antico e al Nuovo Testamento, Mondadori, Milano, 2013, p. 143s.

[2] Pour ces quatre poèmes qu’on lit dans les chapitres 42, 49, 50 et 53 du livre d‘Isaïe, cf. H.-W. Jüngling, Il libro di Isaia, dans E. Zenger (ed.), Introduzione all’Antico Testamento, Queriniana, Brescia, 2008, p. 661s.

[3] Cf. P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 233.

[4] Cf. U. Berges, Jesaja 49-54, Herder, Freiburg . Basel . Wien, 2015, p. 103.

[5] Cf. P.-E. Bonnard, Le second Isaïe, son disciple et leurs éditeurs. Isaïe 40-66, Gabalda, Paris, 1972, p. 234.

[6] Cf. F.-L. Hossfeld, Psalm 116, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 101-150, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2008, p. 295s.

[7] Cf. L. Alonso Schökel – C. Carniti, I Salmi, vol. 2, Borla, Roma, 1993, p. 564.

[8] Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. III (Salmi 101-150), EDB, Bologna, 2015, p. 392.

[9] Cf. H. Frankemölle, Der Brief des Jakobus. Kapitel 2-5, Gütersloher Verlagshaus – Echter Verlag, Würzburg, 1994, p. 424.

[10] Cf. B. Maggioni, La lettera di Giacomo. Un itinerario di maturità cristiana, Cittadella, Assisi, 1991, p. 88. Cf. aussi J. Assaël et É. Cuvillier, L’épître de Jacques, Labor et fides, Genève, 2013, p. 202s.

[11] Cette identification de Jésus avec Jean ressuscité d’entre les morts, Marc l’avait déjà mentionnée en 6,14-16.

[12] Dans ces cas, il traduit le participe « mâshûah » (qui signifie « oint ») ou le substantif « mâshîah » (l’oint). Cf. F. Hahn, « Christos », dans Dizionario esegetico del Nuovo Testamento, a cura di H. Balz et G. Schneider, Paideia, Brescia, 2004, vol. II, col. 1935ss. Cf. aussi K. Seybold, « mâsah » / « mâshîah », dans Grande lessico dell’Antico Testamento. Volume V, a cura di G. J. Botterweck, H. Ringgren e H.-J. Fabry, Paideia, Brescia, 2005, col. 398ss.

[13] F. Belo, Lecture matérialiste de l’évangile de Marc. Récit – Pratique – Idéologie, Cerf, Paris, 1974, p. 208.

[14] Pour le messianisme dans la Bible et, en particulier, le messianisme de Jésus, cf. G. Ravasi, 500 curiosità della fede, Mondadori, Milano, 2009, p. 166s.

[15] Il libro delle preghiere, a cura di E. Bianchi, Einaudi, Torino, 1997, p. 221.