Eucharistie: 22 décembre 2024
4ème Dimanche de l’Avent — Année C
« Fais briller sur nous ton visage et nous serons sauvés » (Psaume 80,20)
Première lecture
Le prophète Michée[1] est actif dans la seconde partie du huitième siècle. Israël vit une situation tragique : le Royaume du Nord est détruit et ses habitants dispersés ; et Sennachérib, roi des Assyriens, menace aussi les villes du Royaume du Sud et Jérusalem elle-même. Quant au prophète Michée, il annonce désolation, ruine et souffrances pour Israël, la Samarie et aussi pour le Royaume du Sud et sa capitale Jérusalem.
Plus tard, pendant l’exil des Juifs à Babylone et après l’exil, le message du prophète Michée a été relu et adapté aux nouvelles situations. C’est ce qu’on peut constater, en particulier, dans les chapitres 4 et 5 de son live, une section qu’on peut titrer « Le reste d’Israël parmi les peuples »[2]. Et la liturgie de ce matin nous propose comme première lecture une section de cette partie du livre.
Ici, à Israël qui a eu confiance en des rites païens et en ses propres possibilités militaires, le prophète annonce que « Dieu va abandonner son peuple » (v. 2)[3]. Mais, en même temps, si les gens ont fréquemment pensé à élaborer une stratégie de défense, Dieu… prépare le renouveau là où les hommes ne pensent pas. Et ce renouveau sera à partir d’un endroit minuscule, le clan d’Éphrata, un clan qui avait émigré à Bethléem. Dans ce groupe de familles, parmi lesquelles Dieu avait déjà choisi le roi David, Dieu choisira aussi un nouveau David. C’est ainsi que s’accomplira, d’une façon surprenante, le nom de cette localité. En effet, le mot « Ephrata » signifie « celle qui porte des fruits » [4]. Et d’elle on attend qu’elle puisse donner un fruit extraordinaire, le messie[5]. Et si Bethléem avait donné naissance au roi David, maintenant, à travers le prophète, Dieu déclare : ce nouveau David sortira « pour moi » (v. 1). Et Dieu l’a choisi depuis les temps les plus reculés de l’histoire, « aux jours d’autrefois » (v. 1). Lorsqu’une femme donnera le jour à ce nouveau roi, « ceux qui – parmi ses frères – seront encore en vie après la dispersion et l’exil[6] reviendront auprès des autres fils d’Israël » (v. 2). Il y aura donc le retour des dispersé(e)s et l’unité du peuple sera rétablie. Et le roi « se tiendra debout[7] et il sera leur berger » (v. 3), et son rayonnement ira jusqu’aux extrémités de la terre. Il sera, pour ainsi dire, un signe de la présence même du Seigneur. C’est ainsi que le peuple pourra s’établir en sécurité, un peuple réconcilié, en paix. Et lui-même, le berger de son peuple, « lui-même, il sera la paix »[8].
Du livre du prophète Michée (5,1-4a)
Ainsi parle le Seigneur :
« 1 Et toi, Bethléem Ephrata,
une localité peu importante parmi celles des familles de Juda,
de toi sortira, pour moi, celui qui doit gouverner sur Israël.
Ses origines remontent au lointain passé,
aux jours d’autrefois ».
2 C’est pourquoi, (Dieu) va abandonner (son peuple)
jusqu’au temps où enfantera celle qui doit enfanter.
Alors ceux qui – parmi ses frères –
seront encore en vie après la dispersion et l’exil
reviendront auprès des autres fils d’Israël.
3 Et lui, il se tiendra debout et il sera leur berger
avec la puissance de Yahvéh,
avec la majesté du Nom de Yahvéh son Dieu.
Et (les gens de son peuple) auront une demeure (assurée)
car dès maintenant il sera grand
jusqu’aux extrémités de la terre.
4a Et lui-même, il sera la paix.
Parole du Seigneur.
Psaume
Le psaume 80 est une supplication que le peuple a adressée à Dieu dans les moments les plus tragiques de son histoire. Mais en même temps, ce psaume est un témoin de la passion et de l’espoir que le peuple a mis constamment en Dieu[9].
Quant à nous, ce matin nous allons lire trois strophes de ce poème.
Dans la première (vv. 2ac-3bc), le poète évoque Dieu comme berger, comme « berger d’Israël ». Israël a perdu sa référence à Dieu et maintenant il ressent le besoin de retourner à Dieu. D’ici sa supplication : « manifeste-toi (dans ta splendeur) ». Et cette manifestation de Dieu sera une action dans laquelle Dieu vient « nous sauver ».
Dans la deuxième strophe (vv. 15-16a), le poète regarde l’histoire de son peuple comme l’histoire d’un vignoble. Au temps de l’exode, Dieu s’est occupé de son peuple, l’a libéré de l’esclavage en Égypte, lui a ouvert un chemin dans le désert, lui a permis de s’installer dans la vallée du Jourdain comme une vigne exceptionnelle, « celle que toi-même tu as plantée de ta main puissante » (v. 16a). Mais maintenant cette vigne est entièrement détruite, ravagée par ceux qui passent à côté d’elle et aussi par les animaux (vv. 13-14). D’ici la prière, une prière angoissée adressée à Dieu. Le peuple demande à Dieu : « Dieu tout-puissant, regarde des cieux et vois et visite cette vigne » (v. 15).
Quant à la troisième strophe (vv. 18-19), c’est la prière de l’espoir. Et l’espoir se concrétise dans un humain, littéralement un « fils d’un humain », « ben ‘âdâm » (v. 18) en hébreu, un fils fragile et terrestre comme chacun de nous. Mais ce fils d’un humain – dit le poète à Dieu – tu l’as « rendu fort pour toi » et maintenant il vit une intimité profonde avec Dieu ; en effet, il « est (assis) à ta droite », à la droite de Dieu. Grâce à cet humain qui est le Messie Fils de Dieu[10], nous pourrons changer radicalement notre relation avec Dieu : « nous n’irons plus loin de toi », Seigneur ! Et la strophe se termine avec deux autres affirmations : « tu nous feras vivre et nous invoquerons ton nom ».
Ce verset est l’avant-dernier verset du poème. En effet, au verset 20, un peu comme au verset 4, le psaume souligne encore notre faiblesse en nous exhortant à prier Dieu et à lui dire : « Dieu, fais-nous revenir », interviens donc afin que nous puissions revenir à la plénitude de la vie et au salut[11]. Nous pourrons ainsi vivre, nous diriger vers ton visage « et nous serons sauvés » (vv. 4 et 20). En revenant sur ces mots, nous pouvons intervenir, à la fin de chaque strophe, avec ce refrain :
Dieu, fais-nous revenir,
fais briller sur nous ton visage et nous serons sauvés !
Psaume 80 (versets 2ac-3bc. 15-16a. 18-19)
2ac Berger d’Israël, écoute,
toi qui as ton trône au-dessus des chérubins, manifeste-toi (dans ta splendeur).
3bc Sous le regard de tes tribus,
déploie ta puissance et viens nous sauver.
Refr. : Dieu, fais-nous revenir,
fais briller sur nous ton visage et nous serons sauvés !
15 Dieu tout-puissant, reviens donc !
Regarde des cieux et vois
et visite cette vigne,
16a celle que toi-même tu as plantée de ta main puissante.
Refr. : Dieu, fais-nous revenir,
fais briller sur nous ton visage et nous serons sauvés !
18 Pose ta main sur l’homme qui est (assis) à ta droite,
sur le fils d’un humain que tu as rendu fort pour toi.
19 Alors nous n’irons plus loin de toi :
tu nous feras vivre et nous invoquerons ton nom.
Refr. : Dieu, fais-nous revenir,
fais briller sur nous ton visage et nous serons sauvés !
Deuxième lecture
Nous sommes, probablement, vers les années 95 du premier siècle. C’est un temps de crise pour les chrétiens qui vivent à Rome et aussi ailleurs. En effet, la politique impériale de Domitien engendre la peur : il y a le martyre de Flavius Clémens, cousin de l’empereur, et l’exil de sa femme Flavia Domitilla. Dans ce climat de peur, un chrétien écrit l’Épître aux Hébreux. Ces « Hébreux » sont des chrétiens d’origine juive. L’auteur les exhorte à être constants malgré les difficultés et la peur. En regardant à leurs martyrs, les destinataires de la lettre doivent retrouver, dans la foi, la force et le courage[12].
Ce message apparaît bien dans la page que nous allons lire. L’auteur évoque le Christ qui, « au moment d’entrer dans le monde » (v. 5), a reçu de Dieu un corps, un corps comme nous. Et, pour présenter l’entrée du Christ dans le monde, l’auteur utilise la traduction grecque du psaume 40[13], un psaume qui contient une critique aux sacrifices qu’on offrait au temple. Dieu ne prend pas plaisir à ces sacrifices. Dieu ne demande pas ces sacrifices, Dieu nous demande seulement d’accomplir sa volonté[14]. Voilà comment notre auteur attribue à Jésus, au moment de l’incarnation, les paroles du psaume.
Ensuite, dans les versets 8 et 9, l’auteur revient sur les paroles du psaume attribuées à Jésus, mais en y ajoutant des détails. Et cette reprise du psaume, permet à l’écrivain de souligner le contraste entre les anciens sacrifices prévus dans l’Ancien Testament, et le nouveau ‘sacrifice’[15], prévu – lui aussi – dans l’Ancien Testament et accompli par Jésus : « Le Christ supprime le premier culte pour établir le second » (v. 9). Et ce second culte consiste dans la décision de faire la volonté de Dieu.
En effet, le Christ, vivant dans le corps, a accepté d’accomplir la volonté du Père. Voilà le vrai culte qu’il a offert : « il s’est offert lui-même une fois pour toutes, et c’est ainsi qu’il nous a sanctifiés, définitivement » (v. 10). Voilà le message et la consolation que l’auteur de l’Épître donnait à sa communauté désorientée et à nous aussi ce matin.
Lecture de la lettre aux Hébreux (10,5-10)
Mes frères, 5 au moment d’entrer dans le monde, le Christ dit (à Dieu) :
« Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m’as préparé un corps. 6 Tu n’as pris plaisir ni à des animaux brûlés sur l’autel, ni à des sacrifices pour le pardon des errements. 7 Alors je t’ai dit : Me voici, je suis venu, ô Dieu, pour faire ta volonté. C’est ce qui a été écrit – écriture définitive – à mon sujet dans les Livres Saints » (Ps 40/39,7-9).
8 Le Christ dit d’abord : « Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’animaux brûlés sur l’autel, ni de sacrifices pour les errements ; tu n’as pas pris plaisir à ça ». Et pourtant, il s’agit, notons-le, des offrandes prescrites par la loi.
9 Le Christ dit ensuite : « Me voici, je suis venu, ô Dieu, pour faire ta volonté ». Le Christ supprime le premier culte pour établir le second. 10 Jésus Christ a fait la volonté de Dieu ; il s’est offert lui-même une fois pour toutes, et c’est ainsi qu’il nous a sanctifiés, définitivement.
Parole du Seigneur.
Alléluia. Alléluia.
Voici la servante du Seigneur :
que tout m’advienne selon ta parole. (Luc 1,38)
Alléluia.
Évangile
Ce matin, l’Évangile de Luc nous parle de Marie qui, enceinte, rend visite à Élisabeth qui est déjà au sixième mois de sa grossesse. Pour parler de ce voyage, le narrateur utilise l’expression « se rendre en hâte » (v. 39). Cette tournure, apparemment banale, veut souligner l’attitude avec laquelle Marie accomplit le plan de Dieu. Elle l’accomplit d’une façon généreuse, avec dévouement.
Ce voyage est important. Grâce à Marie qui s’est faite obéissante à la Parole reçue, Dieu visite son peuple et son peuple, dans la personne d’Élisabeth et de l’enfant qu’elle porte en elle, le reconnaît[16].
Le voyage est long : il fallait quatre jours pour arriver – de Nazareth – jusqu’au sud du pays, dans la région de la Judée[17]. Mais le narrateur le raconte en peu de mot : « dans le haut pays, dans une ville, dans la maison ». Luc nous fait participer à ce voyage en nous mettant sous les yeux d’abord un vaste horizon, le haut pays ; ensuite le panorama se restreint sur une ville ; enfin le regard se concentre sur la maison et sur la rencontre entre les deux femmes, la mère de Jean et la mère de Jésus.
La rencontre entre Élisabeth et Marie provoque un mouvement inattendu : « lorsque Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant bondit dans son ventre » (v. 41). A ce mouvement de l’enfant correspond la transformation de sa maman : elle devient prophétesse « remplie d’un souffle saint » (v. 41). Et comme prophétesse, elle prend la parole. Grâce au mouvement de l’enfant dans son ventre maternel, Élisabeth reconnaît l’action de Dieu cachée en Marie.
Par conséquent, Élisabeth annonce d’abord l’intervention de Dieu, Dieu qui a béni Marie, et le fruit de son ventre (v. 42). Seulement après cette annonce, Élisabeth parle de sa rencontre avec Marie (vv. 43-44). La rencontre est surprenante : c’est « la mère de mon Seigneur », c’est la mère du Messie qui est venue lui rendre visite. Et la parole de cette mère a provoqué la réaction du fils d’Élisabeth. Élisabeth parle du mouvement de l’enfant dans son ventre, elle en parle et l’interprète : c’est un mouvement « d’allégresse » (v. 44). Jean, déjà avant sa naissance, va se réjouir de l’arrivée de Jésus.
Enfin – et c’est le troisième élément de la parole prophétique d’Élisabeth – « heureuse celle qui a cru » (v. 45). Dans cette première béatitude de l’Évangile de Luc, Marie est présentée comme la femme qui a cru[18] à une parole que Dieu lui-même, à travers un ange, lui a adressée.
De l’Évangile de Luc (1,39-45)
39 En ces jours-là, Marie – s’étant levée – se rendit en hâte dans le haut pays, dans une ville de la Judée. 40 Et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. 41 Et il advint : lorsque Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant bondit dans son ventre, et Élisabeth fut remplie d’un souffle saint. 42 Et elle poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie, par Dieu, parmi les femmes, et béni est aussi le fruit de ton ventre. 43 Et qui suis-je pour que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? 44 Car voici : lorsque la voix de ta salutation a retenti à mes oreilles, l’enfant bondit d’allégresse dans mon ventre. 45 Et heureuse celle qui a cru qu’il y aura accomplissement à ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ».
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
Que toutes les mères puissent se rencontrer
avec toi, mère de Jésus :
et que tous les enfants puissent bondir
et tressaillir de joie
déjà dans le ventre de leur maman,
et que chaque enfant puisse être heureux de naître
parce qu’un homme nouveau a été conçu :
l’homme-Dieu, Jésus Christ,
le fruit le plus béni de toute l’humanité.
Amen[19].
[David Maria Turoldo, prêtre et poète, Italie : 1916-1992]
Prière des fidèles
* Le prophète Michée nous parle de Dieu qui choisit les petits, les marginalisés. Dans la tribu de Juda, il choisit la périphérie, un petit village, Bethléem Ephrata. Et ce n’est pas la reine mais une femme sans nom, celle qui va enfanter celui qui réunira ses frères en travaillant comme leur berger. Ouvre nos yeux, Seigneur, et nous pourrons découvrir que tu prépares notre avenir à travers les personnes faibles, non les puissants.
* Le psaumes 80 nous a mis sous les yeux un peuple assis et découragé, incapable de se relever. C’est dans ce peuple que nous pouvons nous identifier. Comme le peuple du psaume, nous aussi, nous demandons à Dieu « fais briller sur nous ton visage » (v. 20). Ton sourire et ta bienveillance nous permettront d’affronter nos difficultés avec confiance. C’est ainsi que nous pourrons revenir chez toi. Aide-nous, Seigneur, à regarder d’un regard différent la vie de tous les jours.
* L’épître aux Hébreux nous met devant les yeux un changement radical. Tu ne veux pas, Seigneur, « de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’animaux brûlés sur l’autel, ni de sacrifices pour les errements ». Tu veux que, comme le Christ, chacune et chacun de nous puisse te dire : « Me voici, je viens faire ta volonté ». Donne-nous, chaque jour, de découvrir ta volonté et de faire ce que tu veux de nous.
* L’Évangile nous parle de Jean qui, déjà avant sa naissance, se réjouit de l’arrivée de Jésus et en rend consciente sa maman. Aide-nous, Seigneur, à dépasser la peur : Jésus vient chez nous pour nous apporter la joie, il ne vient pas pour nous châtier. Aide-nous à nous réjouir parce que Jésus – dans la personne de nos frères – se présente à notre porte. Aide-nous à nous réjouir de sa présence et de la parole qu’il nous adresse.
[1] Cf. R. Vuilleumier, Michée, dans R. Vuilleumier, Michée. C.-A. Keller, Nahoum, Habacuc, Sophonie, Labor et fides, Genève, 1990, p. 58ss. Cf. aussi E. Zenger, Il libro dei dodici profeti, dans E. Zenger (ed.), Introduzione all’Antico Testamento, Queriniana, Brescia, 2008, p. 835ss.
[2] Ainsi R. Kessler, Micha, Herder, Freiburg . Basel . Wien, 1999, p. 174.
[3] Dans le texte hébreu, on ne précise pas le sujet du verbe et son complément d’objet direct. Pour les différentes façons d’interpréter la tournure hébraïque, cf. R. Kessler, Op. cit., p. 225. Cf. aussi D. Scaiola, Abdia, Giona, Michea. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2012, p. 131.
[4] Cf. le mot « Éphrata » dans O. Odelain et R. Séguineau, Dictionnaire des noms propres de la Bible, Paris, Cerf, 2002, p. 131.
[5] Ainsi D. Scaiola, Op. cit., p. 130.
[6] Cf. R. Kessler, Micha, Herder, Freiburg . Basel . Wien, 1999, p. 226.
[7] Cette forme verbale est dans la ligne de la traduction grecque. Pour une comparaison avec l’expression hébraïque, cf. S. P. Carbone – G. Rizzi, Michea. Lettura ebraica, greca e aramaica, EDB, Bologna, 1996, p. 152.
[8] Cf. L. Alonso Schökel e J. L. Sicre Diaz, I Profeti, Borla, Roma, 1989, p. 1209.
[9] Cf. G. Ravasi, Il libro dei salmi. Commento e attualizzazione. Vol. II (Salmi 51-100), EDB, Bologna, 2015, p. 676.
[10] Pour cette interprétation messianique, cf. E. Zenger, Psalm 80, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 51-100, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2007, p. 458.
[11] Cf. E. Zenger, Ibid., p. 461.
[12] Cf. C. Marcheselli-Casale, Lettera agli Ebrei. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2005, p. 82s.
[13] Pour les petits changements que l’Epître apporte à la traduction grecque du psaume, cf. C. Marcheselli-Casale, Op. cit., p. 417ss.
[14] Cf. F. Urso, Lettera agli Ebrei. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2014, p. 137-139.
[15] Ainsi cf. C. Marcheselli-Casale, Op. cit., p. 420.
[16] Ainsi S. Fausti, Una comunità legge il Vangelo di Luca, Nuova edizione, EDB, Bologna, 2017, p. 35.
[17] Cf. M.-J. Lagrange, Évangile selon Saint Luc, Gabalda, Paris, 1948, p. 41.
[18] Cf. O. Da Spinetoli, Luca. Il Vangelo dei poveri, Cittadella, Assisi, 1982, p. 84.
[19] D. M. Turoldo – G. Ravasi, « Viviamo ogni anno l’attesa antica ». Tempo di Avvento e di Natale. Commento alle letture liturgiche, San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2002, p. 96.