Eucharistie : 18 mai 2025
6ème dimanche de Pâques — Année C
Une paix « non à la manière du monde » (Jean 14,27)
Première lecture
A Antioche arrivent des personnes qui disent aux chrétiens : « Vous devez vous fairecirconcire, comme la loi de Moïse le commande, sinon vous ne pouvez pas être sauvés » (v. 1). Ce message provoque un conflit. On décide donc d’envoyer Paul, Barnabas et d’autres personnes à Jérusalem. Là, avec les apôtres et la communauté locale, ils vont discuter de cette question. C’est l’assemblée ou le concile de Jérusalem.
Dans cette réunion – de laquelle nous lirons seulement la décision finale – Pierre déclare : « Dieu n’a fait aucune discrimination » (v. 9) entre les juifs et les non-juifs. Et vouloir imposer la circoncision aux non-juifs qui deviennent chrétiens c’est « provoquer Dieu » (v. 10).
Après l’intervention de Pierre, Barnabas et Paul évoquent leurs expériences chez les non-juifs en Turquie. Ces expériences, nous les avons écoutées dimanche passé et le dimanche précédent. Barnabas et Paul les présentent comme « des signes et des actes extraordinaires[1] que Dieu a faits, par eux, chez ceux qui ne sont pas juifs » (v. 12).
Il y a ensuite l’intervention de Jacques qui mentionne le prophète Amos. Ce prophète de l’Ancien Testament évoquait les actions de Dieu pour permettre que « toutes les nations » (v. 17) s’ouvrent à lui. Jacques peut ainsi affirmer : on ne peut pas « créer des difficultés à ceux des nations qui se tournent vers Dieu » (v. 19). Ensuite, Jacques termine avec une surprise[2]. Il rappelle des normes que les maîtres juifs appelaient ‘les commandements de Noé’. Il s’agit des normes qui devaient être observées par tout honnête homme, des normes acceptées dans le Proche orient de l’époque[3]. Ces normes demandent d’éviter le culte des faux-dieux et les mauvais comportements au niveau de la sexualité.
Enfin – et c’est la page que nous lirons ce matin – l’assemblée de Jérusalem décide : on choisit deuxdélégués et on va « les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas » (v. 22). Ils vont apporter une lettre dans laquelle les apôtres et les abashingantahe de Jérusalem s’expriment ainsi : « il a paru bon à l’EspritSaint et à nous de ne vous imposer aucune charge de plus que les nécessités » (v. 28). La lettre évoque encore – avec de petites variantes – les commandements de Noé, et termine en assurant : « Si vous évitez tout cela avec soin, vous aurez bien agi » (v. 29).
Cette page des Actes des apôtres nous permet de voir comment la première communauté chrétienne, soutenue par l’Esprit Saint, essaie de garder ses liens avec la tradition juive mais, en même temps, elle s’ouvre aux païens. CarDieu ne fait « aucune discrimination » (v. 9). Il accueille les juifs et aussi ceux qui ne le sont pas. Il accueille chacune et chacun de nous.
Lecture du livre des Actes des apôtres (15,1-2. 22-29)
1 De la Judée, des personnes étaient venues[à Antioche]. Et elles enseignaient aux frères : « Vous devez vous faire circoncire, comme la loi de Moïse le commande, sinon vous ne pouvez pas être sauvés ».2 Un conflit en résulta, et des discussions assez graves opposèrent Paul et Barnabas à ces gens. On décide que Paul, Barnabas et quelques autres personnes d’Antioche montent à Jérusalem auprès des apôtres et des abashingantahe à propos de cette question.
22Alors les apôtres et les abashingantahe, avec toute l’Église, décidèrent de choisir quelques-uns d’entre eux et de les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas. Ils choisirent Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas, deux estimés parmi les frères ; 23ils devaient apporter[cette lettre] écrite de leur main.
« Vos frères les apôtres et les abashingantahe saluent les frères d’origine païenne qui sont à Antioche, en Syrie et en Cilicie. 24Nous avons appris que quelques-uns sortis de chez nous, auxquels nous n’avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours, et ont inquiété vos âmes. 25C’est pourquoi, nous avons décidé – d’un commun accord – de choisir des délégués et de vous les envoyer. Ils accompagneront nos chers amis Barnabas et Paul,26 eux qui ont livré leur vie pour le nom de notre Seigneur JésusChrist. 27Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous apporteront de vive voix le même message. 28 En effet, il a paru bon à l’Esprit Saint et à nous de ne vous imposer aucune charge de plus que les nécessités :29 ne pas manger de viandes offertes en sacrifices aux idoles ; ne pas manger de sang, ni de la chair d’animaux étranglés ; vous garder de l’immoralité. Si vous évitez tout cela avec soin, vous aurez bien agi. Portez-vous bien ! ».
Parole du Seigneur.
Psaume
Nous sommes, très probablement, entre les années 522 et 486, au temps de Darius Premier, roi de Perse. Ce souverain favorisait la reconstruction du temple de Jérusalem et permettait, dans tout l’Orient, de vivre une période de paix[4]. C’est dans ce climat de paix qu’un poète compose le psaume 67 pour chanter Dieu qui intervient, comme lumière, pour tous les peuples.
Pour ce qui est du contenu, le psaume est, en même temps, une prière de demande adressée à Dieu et une invitation à rendre grâce.
Dans la première strophe (vv. 2-3), le poète exprime à Dieu trois demandes : qu’il nous accorde sa grâce, qu’il nous bénisse, qu’il fasse briller son regard sur nous en manifestant ainsi sa disponibilité à nous accueillir et à nous aider[5] (v. 2). Mais déjà dans le verset suivant, le psaume s’ouvre à toutes les nations. Ces deux perspectives, l’une axée sur « nous », l’autre sur « tous », on les retrouve aussi dans les versets suivants de notre psaume.
La deuxième strophe (v. 5) est une invitation adressée à tous les peuples : « Que les nations se réjouissentet qu’elles chantent leur joie ». Et la même strophe nous dit d’où jaillit cette joie. Elle naît du fait que Dieu s’engage non seulement pour Israël mais aussi pour tous les peuples : « tu gouvernes les peuples avec droiture » et, comme un berger, « tu les conduis ».
Dans la strophe finale (vv. 7-8), le poète regarde la terre et il est surpris : « La terre a donné son fruit ». Et ce fruit est le résultat des efforts des humains, mais il est aussi un signe de la bénédiction donnée par Dieu[6]. D’ici sa dernière invocation qui revient sur « nous » et sur l’adjectif « tout » : « Qu’il nous bénisse, Dieu, et qu’elles aient confiance en lui, toutes les extrémités de la terre ».
Quant à nous, avec les mots que le poète répète aux versets 4 et 6, nous voulons intervenir – à la fin de chaque strophe – avec le refrain :
Que les peuples te rendent grâce, Dieu !
Que les peuples te rendent grâce, eux tous !
Psaume 67 (versets 2-3. 5. 7-8)
2 Que Dieu nous accorde sa grâce et nousbénisse,
qu’il fasse briller son visage auprès de nous,
3et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Refr. : Que les peuples te rendent grâce, Dieu !
Que les peuples te rendent grâce, eux tous !
5 Que les nations se réjouissent
et qu’elles chantent leur joie,
car tu gouvernes les peuples avec droiture,
et les nations sur la terre, tu les conduis.
Refr. : Que les peuples te rendent grâce, Dieu !
Que les peuples te rendent grâce, eux tous !
7 La terre a donné son fruit,
qu’il nousbénisse, Dieu, notre Dieu.
8 Qu’il nousbénisse, Dieu,
et qu’elles aient confiance en lui, toutes les extrémités de la terre.
Refr. : Que les peuples te rendent grâce, Dieu !
Que les peuples te rendent grâce, eux tous !
Deuxième lecture
Dans l’Apocalypse, Jean nous accompagne vers la Jérusalem nouvelle, la destinée finale vers laquelle l’humanité tout entière est en chemin[7]. La ville nous est présentée comme illuminée par « la gloire de Dieu » (v. 11), donc par sa présence lumineuse. Elle a une solidité indestructible, grâce à « une muraille grande et haute », protégée par des anges gardiens. Et elle est un espace d’accueil pour toute l’humanité. C’est ce que Jean nous dit en parlant des portes. Elles ne sont pas dites ouvertes ‘vers’, mais « venant de », un peu comme à partir de chaque point cardinal[8]. D’où qu’ils viennent, les groupes qui arrivent ont accès à la ville.
Vers la fin de la page, Jean prend ses distances par rapport au judaïsme qui ne pouvait pas imaginer l’avenir sans un temple dans la Jérusalem attendue[9]. Jean explique cette absence du temple : « dans la ville, je ne vois pas de temple, parce que son temple c’est le Seigneur Dieu, ainsi que l’Agneau » (v. 22). Donc, le temple nouveau c’est Dieu lui-même et le Christ, l’Agneau.
Et Jean termine sa page en soulignant encore une fois que cette nouvelle Jérusalem est une ville qui accueille tous les peuples : « Les peuples marcheront à sa lumière. Les portes de la ville resteront ouvertes » (vv. 24-25). Elles sont ouvertes aussi pour nous. Et là, pour nous et pour tout le monde, absolument plus de peur, plus d’obscurité, « car là il n’y aura plus de nuit » (v. 25). Que ce message de l’Apocalypse puisse nous encourager, dans nos jours et dans nos nuits.
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (21,10-14 et 22-25)
10 Un ange me transporta, en esprit, sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu.
11Elle a en elle la gloire de Dieu. Elle brille comme une pierre précieuse, comme une pierre verte, transparente comme du cristal. 12 Elle a une muraille grande et haute. Elle a douze portes, et sur les portes douze anges. Des noms y sont inscrits, les noms des douze tribus des fils d’Israël. 13 Il y a trois portes de chaque côté de la ville : trois portes venant de l’est, trois portes venant du nord, trois portes venant du sud, trois portes venant de l’ouest. 14 La muraille de la ville est posée sur douze pierres de fondation, et sur ces pierres, il y a les noms des douze apôtres de l’Agneau.
22 Mais dans la ville, je ne vois pas de temple, parce que son temple c’est le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, ainsi que l’Agneau. 23 Et la ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pourl’éclairer, car la gloire de Dieu l’a illuminée, et sa lampe, c’est l’Agneau. 24 Les peuples marcheront à sa lumière, les rois de la terre y apporteront leur gloire. 25 Les portes de la ville resteront ouvertes pendant toute la journée ; et même, elles ne seront jamais fermées, car là il n’y aura plus de nuit.
Parole du Seigneur.
Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui. (Jean 14,23)
Alléluia.
Évangile
A la veille de sa mort, Jésus annonce son départ vers le Père. Mais, à ce départ, correspond une nouvelle venue : « Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui et nous nous ferons une demeure auprès de lui » (v. 23). Voilà ce qui arrive à celui ou à celle qui aime Jésus et se remet, fidèlement et entièrement, à sa parole. Si nous faisons cela, la réponse de Dieu est totalement surprenante : c’est la venue, du Père et du Fils, au cœur même de notre existence[10].
Dans la suite de son discours, Jésus nous surprend à nouveau. Il parle de deux temps : le temps de Jésus avant sa mort et le temps après la venue de l’Esprit Saint. Le temps de Jésus arrive à sa fin, mais ses paroles restent aussi pour le temps après sa mort, donc aussi pour nous aujourd’hui[11]. Mais, après la mort de Jésus, il y aura aussi la venue de l’Esprit, du Paraclet, un mot qui signifie Défenseur et Consolateur. Lui aussi viendra chez nous pour nous enseigner et nous rappeler ce que Jésus a dit. Il nous montrera comment vivre – dans notre vie de chaque jour – le message de Jésus. En d’autres termes : le temps après la mort de Jésus n’est pas la fin de notre rapport avec le Maître. Au contraire c’est le commencement d’un temps nouveau[12] : un temps dans lequel nous agissons soutenu(e)s et encouragé(e)s par l’Esprit Saint, qui nous permet d’interpréter le message de Jésus.
Les derniers versets nous aident à comprendre la différence entre Jésus et le monde. Jésus nous aime et nous donne la paix. Au contraire, le monde veut s’imposer à travers le pouvoir et la violence : voilà sa vision de la paix, une fausse paix qui va tuer, au vendredi saint, Jésus. Mais, même devant sa mort, Jésus veut encourager et rassurer ses disciples, ses disciples d’hier et nous d’aujourd’hui. En effet, sa mort est un départ et, immédiatement après, un retour : « Je m’en vais, et je viens vers vous » (v. 28). Et ces deux verbes sont au présent. Les deux se réfèrent au temps vécu aussi bien par les disciples que par nous, lecteurs et lectrices de l’Évangile[13].
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (14,23-29)
Pendant son dernier repas avec ses disciples, 23 Jésus leur dit : « Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui et nous nous ferons une demeure auprès de lui. 24 Celui qui ne m’aime pas n’observe pas mes paroles ; or, cette parole que vous entendez, elle n’est pas de moi mais du Père qui m’a envoyé.
25 Ces choses, je vous les ai dites -pour toujours – tandis que je demeurais auprès de vous. 26 Quant au Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas troublé et ne soit pas dans la peur. 28 Vous l’avez entendu, je vous ai dit : “Je m’en vais, et je viens vers vous ”. Est-ce que vous m’aimez vraiment ? Alors, soyez joyeux de savoir que je vais auprès du Père ! En effet, le Père est plus grand que moi. 29 Je vous l’ai dit, maintenant, d’une façon définitive, avant que cela arrive. De cette façon, quand cela arrivera, vous croirez ».
Acclamons la Parole de Dieu.
Prière d’ouverture
Seigneur, tu rêves toujours une église
qui soit à l’image du Royaume,
le Royaume auquel tu as pensé
déjà avant la création tout entière :
une église qui soit l’épouse digne de ton Fils,
comme chair de sa chair et os de ses os
comme le premier couple du monde.
Seigneur, pardonne donc le fait que nous sommes ce que nous sommes,
souvent la déception de l’univers ;
aide-nous, inlassablement,
à devenir comme tu nous veux. Amen[14].
[David Maria Turoldo, prêtre et poète, Italie : 1916-1992]
Prière des fidèles
* Les Actes des apôtres nous montrent Dieu qui intervient pour faire tomber toutes les barrières. Il connaît le cœur des gens et donne l’Esprit Saint aux autres comme à nous. Que l’Esprit nous aide à respecter les autres, leurs convictions, leur mentalité, au lieu de faire la guerre.
* Le psaume nous invite, Seigneur, à nous laisser conduire par toi. Oui, « les nations sur la terre, tu les conduis », tu les conduis « avec droiture », tu les conduis vers la paix. Intensifie donc, dans le cœur de chacune et de chacun de nous, la confiance en toi. Et la peur qui nous habite et nous paralyse perdra sa force.
* L’Apocalypse nous invite vers la ville où le seul temple – à différence des mille Églises de Bujumbura – « c’est le Seigneur Dieu, ainsi que l’Agneau ». Que l’Agneau, le Christ mis à mort et ressuscité, puisse être notre seule « lampe ». Lui seul peut illuminer notre chemin dans l’obscurité que nous vivons aujourd’hui.
* Nous vivons un temps de peur et de menaces, un temps dans lequel nous avons de la peine à découvrir ta présence, Seigneur. Voilà pourquoi nous te prions : donne-nous ton Esprit. Il nous rappelle ta parole. Il peut faire jaillir, au fond de notre cœur, la force de t’aimer et de mettre en pratique ta parole.
[1]L’expression « signes et actes extraordinaires » revient fréquemment dans les Actes (2,22. 43 ; 4,30 ; 5,12 ; 6,8 ; 7,36 ; 14,3 et 15,12). Pour cette tournure, cf. D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 181s.
[2] Cf. R. Fabris, Atti degli apostoli. Traduzione e commento, Borla, Roma, 1977, p. 459.
[3] Ph. Bossuyt et J. Radermakers, Témoins de la Parole de la Grâce. Actes des apôtres, vol. 2 : Lecture continue, Institut d’Études Théologiques, Bruxelles, 1995, p. 447. Pour les « préceptes noachiques », cf. R. Le Déaut – J. Robert, Targum du Pentateuque. Traduction des deux recensons palestiniennes complètes avec introduction, parallèles, notes et index, Tome I. Genèse, Cerf, Paris, 1978, p. 128ss.
[4] Cf. E. Zenger, Psalm 67, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Psalmen 51-100, Herder, Freiburg – Basel – Wien, 2000, pp. 237 et 240.
[5] Cf. B. Maggioni, Davanti a Dio. I salmi 1-75, Vita e pensiero, Milano, 2001, p. 204.
[6] Cf. E. Zenger, Op. cit., p. 240.
[7] Cf. G. Ravasi, Apocalisse, Piemme, Casale Monferrato, 1999, p. 205.
[8] Cf. J. Delorme – I. Donegani, L’Apocalypse de Jean. Révélation pour le temps de la violence et du désir. Vol. II. Chapitres 12-22, Cerf, Paris, 2010, p. 180.
[9] Cf. P. Prigent, L’Apocalypse de saint Jean, Delachaux et Niestlé, Lausanne – Paris, 1981, p. 342.
[10] Cf. J. Zumstein, L’Évangile selon saint Jean (13-21), Labor et fides, Genève, 2007, p. 81ss.
[11] Cf. J. Zumstein, Op. cit., p. 82.
[12] Cf.M. Nicolaci, Vangelo secondo Giovanni. Traduzione e commento, dans I Vangeli, a cura di R. Virgili, Ancora, Milano, 2015, p.1568s.
[13] Ainsi J. Zumstein, Op. cit., p. 85, note 6.
[14] D. M. Turoldo – G. Ravasi, « Convertitevi e credete al vangelo », Tempo di quaresima, triduo pasquale,tempo di Pasqua. Commento alle letture liturgiche, San Paolo, Cinisello Balsamo, 2003, p. 349.