Eucharistie : 25/29 mai 2025

L’Ascension du Seigneur, Solennité

 

Faisant route vers le ciel, faisant route avec les hommes

 

Première lecture

Luc, après avoir écrit son Évangile, se met à écrire le livre des Actes. Et ce matin nous allons lire la première page de ce deuxième livre qui raconte l’histoire des premières communautés chrétiennes.

Il y a d’abord un prologue (vv. 1-3). Ici Luc mentionne les personnages fondamentaux :

* d’abord Jésus, ses actions et son enseignement, sa passion et sa résurrection ;

* le Souffle saint, que Jésus a donné ;

* les apôtres auxquels Jésus s’est « présenté vivant après sa passion » ;

* enfin, sans être directement mentionné, il y a Dieu dans la phrase passive : Jésus « fut enlevé », fut enlevé… par Dieu.

Après le prologue, Luc raconte le « testament » du Ressuscité et son enlèvement.

Dans l’antiquité, on avait l’habitude de raconter les discours d’adieu d’une personne avant sa mort. Et Luc fait de même dans les versets 4-8. Dans un repas avec les apôtres, Jésus, « vivant », insiste sur le don de l’Esprit, le Souffle saint que les prophètes avaient annoncé pour les derniers temps. Ce don sera donné avec une générosité extrême : « c’est dans un Souffle saint que vous serez baptisés » (v. 5). Et le verbe « baptiser » signifie, à la lettre, « immerger profondément ».

Cette immersion totale dans le Souffle saint va permettre de devenir des « témoins de moi » (v. 8) : elle permettra de parler de ce mystère de la Parole qui prend corps en nos histoires par le témoignage rendu à Jésus.

Enfin, dans les derniers versets (vv. 9-11), voici l’enlèvement. Il y a à nouveau le passif : « il fut élevé » par Dieu. Mais Luc parle aussi d’une « nuée », une nuée qui prend en charge[1] et accueille Jésus. Et la nuée, dans la Bible, évoque l’intimité avec le Père. C’est une nuée qui va soustraire Jésus aux regards des disciples. Mais la nuée suggère aussi sa présence, comme celle de Dieu qui dit : « Voici, je viens vers toi dans l’épaisseur de la nuée » (Ex 19,9). D’autre part, les « deux hommes » (v. 10) que Luc mentionne nous l’assurent : Jésus va encore faire route avec les humains « de la même manière » (v. 11) comme il a fait route vers le ciel[2].

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres (1,1-11)

 1 Le premier livre, ô Théophile, je l’ai fait au sujet de tout ce que Jésus avait commencé à faire et à enseigner, depuis le commencement 2 jusqu’au jour où, après avoir donné, dans un Souffle saint, ses instructions aux apôtres qu’il avait choisis, il fut enlevé [au ciel]. 3 C’est encore à eux qu’avec de nombreuses preuves il s’était présenté vivant après sa passion ; pendant quarante jours, il s’était fait voir d’eux et leur avait parlé du Royaume de Dieu.

4 Et, partageant le repas avec eux, il leur recommanda de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre [que s’accomplisse] la promesse du Père, « celle, dit-il, que vous avez entendue de ma bouche : 5 Jean a bien donné le baptême d’eau, mais vous, c’est dans un Souffle saint que vous serez baptisés d’ici quelques jours ». 6 Ils étaient donc réunis et l’avaient interrogé en disant : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le Royaume pour Israël ? » 7 Il leur dit : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. 8 Mais vous allez recevoir une puissance, celle du Souffle saint qui viendra sur vous ; vous serez alors témoins de moi à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ».

9 Et ayant dit cela, comme [les Apôtres le] regardaient, il fut élevé, et une nuée vint le soustraire loin de leurs yeux. 10 Et, comme ils tenaient fixe leur regard alors que lui faisait route vers le ciel, voici que deux hommes en vêtements blancs se trouvèrent à leur côté 11 et leur dirent : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui fut enlevé loin de vous vers le ciel viendra de la même manière que vous l’avez vu faisant route vers le ciel ».

Parole du Seigneur.

 

Psaume

Le psaume 47 a connu une longue histoire[3] et sa rédaction définitive a été effectuée, probablement, vers les années 500-400 avant Jésus Christ. Nous sommes après l’exil des juifs à Babylone. C’est à ce moment que, à Jérusalem, arrivent aussi des étrangers et, parmi eux, des personnes qui s’ouvrent au Dieu d’Israël. C’est en constatant cela que le poète compose un chant pour célébrer Dieu comme le Dieu d’Israël et de tous les peuples.

L’ouverture à tous les peuples apparaît déjà dans la première strophe. En elle le poète adresse à tous les habitants de la terre cette invitation : « battez vos mains en applaudissant, poussez l’acclamation pour Dieu ». Voilà comment chaque personne peut réagir, dans la joie, au fait que le Très-Haut est « le Roi grand sur toute la terre ».

Dans la deuxième strophe, le poète nous met devant les yeux une image : dans l’acclamation que les humains adressent à Dieu et dans la musique de différents instruments[4], Dieu monte au temple de Jérusalem. A travers cette image, le psaume évoque le triomphe céleste de Yahvéh reconnu par tous comme Roi de toute la terre et des nations[5]. Enfin, en terminant cette strophe, le poète évoque aussi son identité juive : Yahvéh est son Roi et le Roi d’Israël. C’est à ce Roi que le psaume invite tous les peuples à chanter[6] : « chantez pour notre Roi, chantez ! ».

Dans la strophe suivante, le psaume revient – comme au verset 3 – sur Dieu comme « Roi de toute la terre ». A ce Dieu unique, qui règne sur toutes les nations, le poète nous invite à chanter. Mais le chant qu’on lui adresse doit devenir un « poème instructif »[7], donc un poème qui nous pousse à vivre, consciemment, notre relation intime avec Dieu.

Et pour nous, ce matin, les paroles de ce psaume sont une invitation à méditer sur l’ascension de Jésus au ciel. D’ici, à la fin de chaque strophe, notre refrain qui revient sur les mots du v. 6 :

Dieu monte parmi les acclamations,
dans la voix de la corne du bélier. Alléluia.

 

Psaume 47 (versets 2-3. 6-7. 8-9)

2 Vous, tous les peuples, battez vos mains en applaudissant,

dans (vos) cris de joie, poussez l’acclamation pour Dieu.

3 Car Yahvéh, le Très-Haut, est digne du plus profond respect,

il est le Roi grand sur toute la terre.

Refr. :  Dieu monte parmi les acclamations,

dans la voix de la corne du bélier. Alléluia.

 

6 Dieu monte parmi les acclamations,

Yahvéh dans la voix de la corne du bélier.

7 Chantez pour Dieu, chantez !

chantez pour notre Roi, chantez !

Refr. :  Dieu monte parmi les acclamations,

dans la voix de la corne du bélier. Alléluia.

 

8 Car Roi de toute la terre est Dieu.

Chantez un poème instructif !

9 Dieu règne sur les nations ;

Dieu est assis sur son trône saint.

Refr. :  Dieu monte parmi les acclamations,

dans la voix de la corne du bélier. Alléluia.

 

Deuxième lecture

C’est probablement vers les années 80 ou 90 du premier siècle qu’un chrétien écrit celle qu’on appelle « l’Épître aux Hébreux ». Les destinataires ne sont pas des Hébreux. Ils sont des chrétiens d’Asie Mineure (l’actuelle Turquie), peut-être d’origine juive ou familiarisés avec l’hébraïsme.

A ces personnes l’auteur montre d’abord Dieu qui constitue et ‘installe’ Jésus comme l’unique et vrai grand-prêtre[8]. Et c’est un changement radical par rapport à ce qui se passait avec les grands-prêtres dans le temple de Jérusalem (v. 25). Au lieu d’entrer dans le temple, le Christ « est entré dans le ciel » (v. 24) et il se présente / il se tient auprès de Dieu. C’est une présence durable, « maintenant », devant la face de Dieu, pour nous. Et cela après avoir porté – porté sur soi, porté sur la croix et éliminé – nos fautes. Voilà le sens de sa mort, l’action d’offrir soi-même en sacrifice.

Dans une autre section de sa lettre (10,19-24), l’auteur tire les conséquences de la nouvelle condition que Jésus vit auprès de Dieu. Pour nous, il a ouvert « un chemin nouveau et vivant à travers le rideau / voile ». Ce mot fait penser au voile qui, dans le temple, séparait et couvrait – pour ainsi dire – la présence de Dieu par rapport à tout le reste. Et, avec la mort de Jésus, ce voile s’est déchiré (Mc 15,38 ; Mt 27,51 et Lc 23,45), totalement. Et l’auteur de notre Épitre revient sur cette image du voile des Évangiles pour dire que, avec sa mort, Jésus nous a ouvert le chemin vers Dieu[9]. En effet, le mot rideau ou voile lui permet de souligner que Dieu est désormais accessible à travers l’humanité de Jésus, « son propre corps, sa chair, sa fragilité ». Grâce à Jésus, nous pouvons donc nous approcher de Dieu en toute confiance, « avec un cœur droit et dans la plénitude de la foi ». En même temps, nous pouvons manifester ouvertement notre espérance et nous engager dans l’amour. De là, l’exhortation : « Prenons soin les uns des autres pour nous encourager à aimer et à faire de belles œuvres ».

Voilà comment nous pouvons vivre, encore au 21ème siècle, l’ascension de Jésus au ciel.

 

Lecture de l’Épître aux Hébreux (9,24-28 et 10,19-24)

924 Le Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, simple copie du [sanctuaire] véritable. Il est entré dans le ciel même pour se présenter, maintenant, pour nous, devant la face de Dieu. 25 Le grand-prêtre entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang d’animal. Mais le Christ n’est pas entré pour s’offrir lui-même à plusieurs reprises. 26 Autrement, il aurait dû souffrir à plusieurs reprises depuis la création du monde. En réalité, il s’est manifesté une fois pour toutes, maintenant, dans la plénitude des temps, pour supprimer le péché en s’offrant en sacrifice.

27 Tout être humain est destiné à mourir une seule fois, puis à être jugé par Dieu. 28 De même, le Christ aussi a été offert une seule fois pour enlever les péchés d’une multitude de gens. Et il apparaîtra une seconde fois, sans plus de rapport avec le péché, à ceux qui l’attendent impatiemment pour le salut.

1019 Frères et sœurs, nous sommes donc sûrs de pouvoir entrer librement dans le lieu très saint grâce au sang que Jésus a versé. 20 Il a ouvert pour nous un chemin nouveau et vivant à travers le rideau /voile, c’est-à-dire à travers son propre corps, sa chair, sa fragilité. 21 Et nous avons un grand-prêtre établi sur la maison de Dieu.

22 Approchons-nous donc avec un cœur droit et dans la plénitude de la foi, le cœur purifié de tout ce qui donne mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. 23 Continuons à reconnaître publiquement notre espérance, sans fléchir, car Dieu reste fidèle à ses promesses. 24 Prenons soin les uns des autres pour nous encourager à aimer et à faire de belles œuvres.

Parole du Seigneur.

 

Alléluia. Alléluia.

De toutes les nations, faites des disciples,

dit le Seigneur.

Moi, je suis avec vous tous les jours

jusqu’à la fin du monde. (Matthieu 28,19a.20b)

Alléluia.

 

Évangile

La liturgie nous propose, ce matin, la dernière page de l’Évangile de Luc. Le récit nous présente la dernière rencontre de Jésus avec les « siens » : et ici le pronom grec fait référence aux onze disciples (v. 33), mais aussi aux deux qui revenaient d’Emmaüs (v. 33), et aux femmes revenues du tombeau (vv. 9-11)[10]. A ces personnes Jésus rappelle ce qu’il leur avait dit avant sa passion : sa souffrance et sa résurrection, en vue de la conversion et du pardon des errements. De ces événements – des événements qui sont conformes aux Écritures – ces hommes et ces femmes sont, et doivent être, « témoins » (v. 48).

Enfin, et il s’agit des derniers mots de Jésus dans l’Évangile de Luc, Jésus annonce de leur envoyer l’Esprit, littéralement « la promesse de mon Père » (v. 49), l’Esprit qui donnera aux disciples, hommes et femmes, une force nouvelle, une puissance d’en haut.

Et la narration de Luc se conclut avec Jésus bénit les siens et, « comme il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel » (v. 51). Dans l’antiquité on avait différents récits de personnes enlevées vers le ciel, et ces récits voulaient souligner que les personnes en question avaient désormais accès à l’éternité. Mais la séparation du Christ des siens n’est pas un drame, parce qu’il les bénit et qu’il rejoint l’intimité avec le Père. D’ici la joie, la « grande joie » des disciples qui peuvent désormais bénir Dieu, « sans cesse » (v. 53). En effet la mort, pour Jésus et aussi pour nous, est vraiment vaincue[11].


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24,46-53)

46 Jésus ressuscité, dit aux siens : « Il est écrit – écriture définitive – ainsi : le Christ souffrira et ressuscitera d’entre les morts le troisième jour, 47 et sera proclamée, en son nom, la conversion pour le pardon des errements ; et ça à toutes les nations, commençant à partir de Jérusalem. 48 Vous, vous (êtes) témoins de ces faits. 49 Et voici que moi, je vais envoyer sur vous la promesse de mon Père. Quant à vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut ».

50 Et il les conduisit à l’extérieur, jusqu’aux environs de Béthanie et, levant ses mains, il les bénit. 51 Et il advint : comme il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. 52 Et eux, après s’être prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem remplis d’une grande joie. 53 Et ils étaient sans cesse dans le temple bénissant Dieu.

Acclamons la Parole de Dieu.

 

Prière d’ouverture

A l’Ascension, Jésus nous ouvre le Ciel

Ce n’est pas à la croix que se termine le chemin de la croix,

ni à la mort sur la croix, ni à l’ensevelissement dans le sépulcre.

Pas même à la Résurrection,

en ce matin plein d’aurore de la Pâque.

Mais à l’Ascension du Christ :

prophète et roi du Règne, il ouvre le royaume

où la vie humaine profondément rénovée

entre dans la gloire.

La face levée, les fidèles regardent Jésus

qui s’élève au-dessus de ce monde,

triomphant et de la pesanteur et de la mort.

Car le poids et la chute, la peine et l’anéantissement,

ne sont pas la vérité : la vérité, c’est la montée,

et c’est la joie dans la lumière.

Tout l’univers va à cette victoire qui dépasse l’espérance[12].

[Henri Pourrat, écrivain français : 1887 – 1959]

 

Prière des fidèles

* Seigneur Jésus, dans les Actes des apôtres tu nous as promis un baptême, une immersion totale dans le Souffle saint. Aide-nous à nous ouvrir, jour après jour, à ce Souffle qui nous rappelle ton évangile, un beau message qui nous engage à la cohérence, à la justice et à la réconciliation.

* Le psaume nous a permis de rêver une humanité nouvelle, dans laquelle ensemble tous les peuples, même avec les ennemis d’hier, forment une vraie communauté, le peuple du Dieu, Dieu qui « est le Roi grand sur toute la terre ». Et ce changement se vérifie grâce aux personnes généreuses. Donne aussi à nous, Seigneur, ton Souffle, afin de coopérer avec celles et ceux qui veulent protéger la terre de la violence. C’est ainsi que nous pourrons chanter, tous ensemble, pour toi. Et notre chant pourra devenir « un poème instructif », un engagement pour la justice et la non-violence.

* L’Épître aux Hébreux nous met devant les yeux Jésus dans le don de sa vie pour nous. Il s’est chargé de nos fautes, il les a portées sur la croix. C’est ainsi qu’il les a effacées. Et maintenant il est auprès de toi, pour nous. Que cette célébration de sa présence auprès de toi, Seigneur Dieu, nous donne de la force : la force de ne plus revenir sur nos fautes et d’attendre le salut qu’il nous apportera dans sa seconde venue.

* Pour nous, Jésus notre frère, ton départ vers le ciel est un jour de souffrance et aussi de joie. Un jour de souffrance, parce qu’on aimerait te voir auprès de nous. Mais aussi un jour de joie, de « grande joie » parce que tu restes encore avec nous, lorsque nous écoutons ta Parole et nous partageons le pain que tu nous donnes. Et puis, tu nous as promis ton Esprit, l’Esprit qui t’a soutenu dans les difficultés de ta vie, l’Esprit qui est « la promesse » de ton Père. Et, grâce à ce don, nous serons revêtu(e)s « d’une puissance venue d’en haut ».

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[1] Cf. D. Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Labor et fides, Genève, 2007, p. 47.

[2] Ph. Bossuyt et J. Radermakers, Témoins de la Parole de la Grâce. Actes des Apôtres, vol. 2 : Lecture continue, Institut d’Études Théologiques, Bruxelles, 1995, p. 121.

[3] Cf. E. Zenger, Psalm 47. Der Anbruch der Königsherrschaft JHWHS, dans F.-L. Hossfeld – E. Zenger, Die Psalmen. Bd. I. Psalm 1-50, Echter, Würzburg, 1993, p. 289s. Cf. aussi E. Zenger, I Salmi. Preghiera e poesia, vol. 1. Col mio Dio scavalco muraglie, Paideia, Brescia, 2013, p. 98s.

[4] Parmi ces instruments, le poète mentionne « la corne de bélier ». Pour les différentes utilisations de cet instrument, cf. L. Alonso Schökel (director), Diccionario bíblico hebreo-español, Editorial Trotta, Madrid, 1994, p. 754, sous la voix « shôfâr ». Cf. aussi, G. Ravasi, Il libro dei Salmi. Commento e attualizzazione. Vol. I (Salmi 1-50), EDB, Bologna, 2015, p. 846.

[5] J.-L. Vesco, Le psautier de David traduit et commenté, Cerf, Paris, 2006, p. 432s.

[6] D’après le texte hébreu, le poète pourrait aussi inviter les dieux de toute la terre à chanter Yahvéh. Dans cette ligne, on pourrait traduire ainsi les versets 7-8 :

7 Chantez, dieux, chantez pour notre Roi, chantez

8 qu’il est roi de toute la terre, dieux, chantez pour le faire savoir.

Pour cette interprétation du texte hébreu, cf. D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testament. Tome 4. Psaumes, Academic Press – Vandenhoeck & Ruprecht, Fribourg – Göttingen, 2005, p. 277s.

[7] Pour cette traduction du mot hébreu « maskil », cf. J.-L. Vesco, O. cit., p. 433.

 

[8] C. Marcheselli-Casale, Lettera agli Ebrei. Nuova versione, introduzione e commento, Paoline, Milano, 2005, pp. 367ss.

[9] Cf. F. Urso, Lettera agli Ebrei. Introduzione, traduzione e commento, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano), 2014, p. 142s.

[10] Cf. F. Bovon, L’Évangile selon saint Luc. 19,28-24,53, Labor et fides, Genève 2009, p. 471.

[11] Cf. D. Marguerat – E. Steffek, Évangile selon Luc, dans Le Nouveau Testament commenté, sous la direction de C. Focant et D. Marguerat, Bayard – Labor et fides, Paris – Genève 2012, p. 398.

[12] H. Pourrat, La bienheureuse Passion, Albin Michel, Paris, 1946.